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Cours de Morale Théorique et Pratique: Programmes de Juillet 1909
Cours de Morale Théorique et Pratique: Programmes de Juillet 1909
Cours de Morale Théorique et Pratique: Programmes de Juillet 1909
Livre électronique137 pages1 heure

Cours de Morale Théorique et Pratique: Programmes de Juillet 1909

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COURS DE MORALE THÉORIQUE ET PRATIQUE

Programmes de Juillet 1909. À l'usage des écoles primaires supérieures (Filles et Garçons) et des aspirants et aspirantes aux écoles normales, au certificat d'études primaires supérieures et aux brevets.

Institués sous Jules Ferry à la fin du XIXᵉ siècle, les cours de morale visaient à inc

LangueFrançais
ÉditeurFV éditions
Date de sortie7 juil. 2025
ISBN9791029918520
Cours de Morale Théorique et Pratique: Programmes de Juillet 1909

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    Cours de Morale Théorique et Pratique - A. Pierre

    Cours de Morale Théorique et Pratique

    COURS DE MORALE THÉORIQUE ET PRATIQUE

    PROGRAMMES DE JUILLET 1909. À L’USAGE DES ÉCOLES PRIMAIRES SUPÉRIEURES (FILLES ET GARÇONS) ET DES ASPIRANTS ET ASPIRANTES AUX ÉCOLES NORMALES, AU CERTIFICAT D’ÉTUDES PRIMAIRES SUPÉRIEURES ET AUX BREVETS.

    A. PIERRE

    A. MARTIN

    FV ÉDITIONS

    TABLE DES MATIÈRES

    Avertissement

    Préface

    SENTIMENTS MORAUX

    ANALYSE DE QUELQUES SENTIMENTS MORAUX

    JUGEMENTS MORAUX, CONSCIENCE MORALE

    LA LIBERTÉ

    LA RESPONSABILITÉ

    DIGNITÉ DE LA PERSONNE HUMAINE

    RAPPORTS DU DEVOIR AVEC L'INTÉRÊT ET AVEC LE PLAISIR

    LA VERTU

    PERSONNALITÉ MORALE, CARACTERE, CULTURE MORALE

    LA SOCIÉTE

    SOCIÉTÉS BARBARES ET SOCIÉTÉS CIVILISÉES

    LA SOLIDARITÉ EN GÉNÉRAL

    IMPORTANCE DU DEVOIR PROFESSIONNEL

    LIMITES DE L'ÉGALITÉ NATURELLE

    LA JUSTICE SOCIALE - RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE

    RESPECT DE LA VIE D'AUTRUI

    RESPECT DE LA LIBERTÉ D'AUTRUI

    RESPECT DE L’HONNEUR D’AUTRUI

    LA SINCÉRITÉ

    RESPECT DE LA PROPRIÉTÉ D'AUTRUI

    LE TRAVAIL

    LE CAPITAL ET LE TRAVAIL

    RESPECT DES OPINIONS ET DES CROYANCES D'AUTRUI, LA TOLÉRANCE

    LA FRATERNITÉ SOCIALE, NÉCESSITÉ D'ÉTENDRE L’IDÉE DE JUSTICE

    BONTÉ, AMOUR DU PROCHAIN, DÉVOUEMENT, DÉSINTÉRESSEMENT

    LA FAMILLE

    PATRIE

    L'ESPRIT NATIONAL

    DEVOIRS DU CITOYEN

    AVERTISSEMENT

    Institués sous Jules Ferry à la fin du XIXᵉ siècle, les cours de morale visaient à inculquer des vertus telles que la travail, l'honnêteté, le respect, ou le devoir envers la patrie. S'ils ont été remplacés de nos jours par un enseignement moral et civique (EMC) visant pour l'essentiel à former des citoyens à la fois libres, éclairés et responsables, les cours dispensés autrefois n'en conservent pas moins de l'intérêt. Ils peuvent en effet être envisagés comme des documents historiques dont la teneur permet de comprendre et d'envisager ce que je fut l'École de la République à une époque bien antérieure à la crise institutionnelle qu'elle traverse aujourd'hui. Bien évidemment, un effort de contextualisation historique doit être fait par le lecteur contemporain qui pourrait être étonné du ton et du vocabulaire parfois employés, au sujet par exemple du temps des colonies ou du terme race utilisé à plusieurs reprises dans cet ouvrage.

    FVE, 2025

    PRÉFACE

    On s'est efforcé, dans cette nouvelle édition, de suivre d'aussi près que possible les programmes de juillet 1909. On s'est inspiré de leur esprit, on en a suivi le plan ; le Cours a été remanié dans son ensemble et s'est accru de quelques chapitres, tout en restant à la portée des élèves des écoles primaires supérieures pour qui il a été écrit, des candidats aux écoles normales, des aspirants et aspirantes aux certificats d'études primaires supérieures et aux brevets.

    Dans les premiers chapitres, on a tiré de faits d'expérience (programme de 1 re année) l'affirmation et la définition des idées de conscience, de devoir, de liberté, de responsabilité, de mérite et de démérite, de dignité personnelle, de justice. On a mis en lumière les caractères distinctifs de l'obligation morale, établi la possibilité et la nécessité de la culture morale, montré la solidarité morale, économique, scientifique qui relie entre eux les membres présents, passés et futurs de la famille, de la patrie, de l'humanité.

    Dans les chapitres suivants, on a étudié successivement (programme de 2° et de 3° années) la justice et la fraternité sociales avec les obligations qu'elles imposent et les vertus qu'elles exigent, la famille, sa constitution, les devoirs réciproques des époux, des parents et des enfants, les vertus privées, la nation et la patrie, les droits et les devoirs du citoyen dans l'Etat.

    On a conservé la distribution du cours en chapitres. Chacun de ces chapitres peut faire l'objet d'une leçon et se compose d'un sommaire à apprendre par cœur, de la leçon proprement dite qui en est le développement, de pensées ou maximes qui s'y rapportent et tirée des plus hautes doctrines morales de tous les temps, et enfin d'exercices qui peuvent être écrits ou oraux, ou bien encore traités d'abord de vive voix et ensuite par écrit.

    On n'a pas indiqué de morceaux de récitation ni de lectures, en raison de la difficulté pour les maîtres de s'en procurer les textes. Ils les trouveront en nombre suffisant dans le volume d'Extraits des Moralistes et des Ecrivains français, publié en même temps que ce Cours et à la même librairie.

    SENTIMENTS MORAUX

    Sommaire. - Le spectacle de la conduite des autres et notre propre conduite font naître en nous des sentiments d'un ordre particulier qu'on appelle sentiments moraux, parce qu'ils nous renseignent sur la valeur morale de nos actions et de celles des autres.

    Ces sentiments, selon qu'ils sont agréables ou pénibles, nous permettent de distinguer le bien du mal.

    Mais ils ne sont pas toujours des guides infaillibles.

    Je vois un homme qui frappe brutalement un enfant. Pourquoi cet homme malmène-t-il ainsi cet enfant ? Celui-ci a-t-il commis une faute qui mérite répression ? Je l'ignore, mais je sens que le premier abuse de sa force en maltraitant le second. J'éprouve de la répulsion, de l'indignation, de l'horreur pour le bourreau, et je le verrais volontiers maltraité à son tour ; je suis ému de sympathie et de pitié pour la victime, que je voudrais consoler, soulager, dédommager de sa souffrance.

    Voici au contraire un autre homme qui se détourne de sa route pour donner un coup de main à un pauvre diable attelé à une charrette trop chargée, je lui en suis reconnaissant comme si je profitais moi-même de sa bonté ; je me sens disposé à l'aimer, j'aurais plaisir à l'aider, à lui procurer une satisfaction.

    Si je suis témoin d'un acte de dévouement, j'éprouve de l'admiration et de l'enthousiasme pour celui qui en est l'auteur.

    Si, dans un accès de colère, je m'emporte contre quelqu'un, si je me laisse aller à la violence, je me sens bientôt honteux et troublé, je fuis les regards des autres, j’ai l'impression que je ne retrouverai le calme qu'après m'être efforcé de réparer le mal que j'ai causé et d'apaiser la personne que j'ai offensée.

    Au contraire, si je me suis imposé une peine, si je me suis privé d'un plaisir ou exposé à un danger au profit d'un autre, j'éprouve une sorte d'allégresse qui m'inspire le désir d'accomplir encore des actes analogues ; en même temps l'affection et la bienveillance qu'on me témoigne me causent une vive satisfaction.

    Ainsi les actions des autres et mes propres actions font naître en moi, que je le veuille ou non, des sentiments divers, agréables ou pénibles selon les cas et qu'on a appelés sentiments moraux, parce qu'ils nous renseignent sur la valeur morale de ces actions. Celles qui éveillent en nous des sentiments agréables nous paraissent bonnes ; celles qui éveillent en nous des sentiments pénibles nous paraissent mauvaises. Et par là, nous avons un premier moyen de discerner le bien du mal.

    Ce moyen, l'éducation et l'expérience le perfectionneront, mais elles ne sauraient y suppléer ni donner le sentiment moral à celui qui en serait dépourvu. Cependant, il n'est pas toujours un guide infaillible ; il lui arrive de s'égarer et de se pervertir. Il se peut, par exemple, que j'éprouve de la sympathie pour le flatteur qui, par intérêt et souvent contre sa conscience, me comble de louanges exagérées ; et pourtant, il ne devrait m'inspirer que du mépris. En revanche, qu'un ami sincère me rappelle un peu rudement au devoir, je serai capable de lui en vouloir quand je devrais lui en être reconnaissant. Ceux qui deviennent très difficiles pour eux-mêmes ne goûtent plus guère la satisfaction d'avoir bien agi ; il en est au contraire que l'habitude du mal rend indifférents au remords et incapables de repentir. Mais ce sont là des exceptions, et les tendances impérieuses de notre âme vers le bien, comme la répugnance que le mal lui inspire, prouvent la grandeur et la dignité de notre nature.

    PENSÉES, MAXIMES

    Le sentiment supplée à tout et rien ne supplée au sentiment. (MARMONTEL.)

    La raison agit avec lenteur, le sentiment agit en un instant, et toujours il est prêt à agir. (PASCAL.)

    Comme on

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