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CE QUE LA TERRE SE SOUVIENT
CE QUE LA TERRE SE SOUVIENT
CE QUE LA TERRE SE SOUVIENT
Livre électronique125 pages1 heure

CE QUE LA TERRE SE SOUVIENT

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À propos de ce livre électronique

Le combat d'une femme contre l'oubli

Dans village Zèkèma où le silence est loi, une femme est dépouillée de tout après la mort de son époux. Aminata, veuve bannie, devient l'ombre d'un nom effacé. Autour d'elle, ses enfants grandissent dans l'oubli, dans un monde sourd à leur douleur. Mais la terre, elle, n'a rien oublié.

Les morts se réveillent. Les coutumes se fissurent. Et ceux qui avaient trahi fuient, incapables de faire face à la vérité. Alors revient Komi, un fils du village longtemps exilé. Il ne revient pas pour se venger, mais pour semer les noms oubliés et offrir un espace aux voix étouffées. À ses côtés, un enfant muet, porteur d'un silence neuf.

Ce roman est une marche lente vers la justice, un chant pour les effacés, une mémoire rendue aux vivants. Car parfois, il suffit qu'un cœur tienne debout pour que la terre se souvienne.

 

LangueFrançais
ÉditeurNka éditions
Date de sortie24 juin 2025
ISBN9798231083428
CE QUE LA TERRE SE SOUVIENT
Auteur

JOEL KONAN

Joël Konan est né en Côte d'Ivoire, où il a grandi bercé par les contes, les silences maternels et la parole héritée. Cet héritage nourrit très tôt son amour pour l'écriture, qu'il considère comme « un pont entre le passé et l'avenir ». Dans une écriture sensible et habitée, ses œuvres sondent les profondeurs de la filiation, du silence affectif et de la mémoire enfouie. Engagé dans une quête de vérité et de transmission, il s'attache à redonner voix à celles et ceux que l'histoire a relégués dans l'oubli. À travers ses textes, il rend un hommage vibrant aux figures maternelles et à toutes les présences invisibles qui façonnent nos existences.  

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    CE QUE LA TERRE SE SOUVIENT - JOEL KONAN

    CE QUE LA TERRE SE SOUVIENT

    ––––––––

    ​Le combat d'une femme contre l'oubli

    ​PRÉFACE

    À ceux qui pensent que la littérature ne saurait transformer les sociétés, ce livre vient opposer un démenti éloquent.

    À ceux qui croient que les traditions doivent demeurer intangibles, sans jamais être questionnées, ce roman adresse un appel à la conscience.

    Ce Que La Terre Se Souvient n’est pas une œuvre ordinaire.

    C’est un cri sourd, un chant d’exil, une chronique de la souffrance voilée des peuples que le poids de l’histoire et le joug des coutumes ont condamnés au silence.

    Il est des peuples dont la mémoire s’écrit dans la poussière, des familles dont le nom s’efface au rythme des injustices, des femmes dont la voix ne résonne que dans les larmes.

    C’est de cette humanité oubliée que parle ce roman.

    À travers le destin bouleversant de la famille Djalô, réduite à l’errance par une tradition impitoyable, l’auteur exhume les douleurs d’un monde où la parole n’est pas un droit, mais un privilège réservé aux puissants, aux hommes, aux héritiers du pouvoir.

    Mais ce livre ne se contente pas de dénoncer.

    Il bâtit. Il répare. Il panse les plaies avec les mots, et redonne à l’espérance son droit d’exister.

    Car si les héritiers de l’oppression sont nombreux, il existe aussi des héritiers du silence – non pas ceux qui perpétuent l’oubli, mais ceux qui, dans la douleur, forgent un avenir plus juste.

    Et c’est ici qu’apparaît Komi, né d’une lignée brisée, fruit du bannissement, mais semence de renouveau.

    Fils d’exilés, porteur de la mémoire Djalô, il devient ce héraut de la dignité retrouvée, ce prophète discret qui rebâtit un village, non dans le bruit des armes, mais dans le souffle d’une parole libérée.

    L’auteur, dans une langue sobre mais vibrante, nous guide à travers les ruines d’un village, les replis d’une culture, les méandres d’une quête initiatique. Il convoque les esprits des ancêtres, dialogue avec les fantômes du passé, et ressuscite une mémoire collective que l’on croyait perdue.

    Sous sa plume, la tradition cesse d’être un carcan pour devenir un tremplin : on y reconnaît le poids de l’histoire, mais on y perçoit surtout la possibilité d’un autre récit.

    Ce Que La Terre Se Souvient est un roman d’initiation, une fresque sociale, un plaidoyer pour la justice, mais c’est surtout un hommage à la parole retrouvée.

    Cette parole, longtemps arrachée aux femmes, confisquée par les règles d’un patriarcat ancestral, redevient ici vivante, vibrante, essentielle.

    Et avec elle, c’est tout un peuple qui se remet debout.

    Lire ce roman, c’est entrer dans une marche silencieuse.

    C’est entendre les pas de celles et ceux qui, même brisés, continuent d’avancer.

    C’est comprendre que la véritable révolution commence lorsque les voix étouffées trouvent enfin un écho.

    À vous maintenant de tendre l’oreille, et d’écouter.

    ​GLOSSAIRE NARRATIF

    Les cauris

    Petites coquilles blanches utilisées dans les pratiques divinatoires traditionnelles. On les jette sur une natte pour lire la volonté des ancêtres, des esprits ou du destin. Leur disposition est interprétée par un devin.

    Le fromager

    Arbre majestueux et sacré dans de nombreuses cultures africaines. On le considère comme la demeure des esprits anciens. On n’y coupe jamais le bois sans rituel. Il symbolise la mémoire, les ancêtres, et la parole des morts.

    La graine lunaire

    Expression poétique propre à l’univers du roman. Elle désigne un savoir ou un espoir transmis de manière discrète et féminine, souvent par les mères ou les mortes silencieuses. Elle représente ce qui germe dans l’ombre, à contretemps du monde.

    Le tambour des ancêtres

    Instrument sacré utilisé dans les rites pour appeler les esprits du clan, convoquer les morts ou bénir une décision importante. Sa rupture dans le roman symbolise la fin d’un ordre ancien et la défection des ancêtres envers ceux qui trahissent la justice.

    La Parole des Buissons

    Nom donné au cercle secret des femmes ayant été brisées ou réduites au silence. Ce lieu d’échange, de mémoire et de transmission devient un foyer de révolte douce. Le buisson évoque à la fois la discrétion, la résistance cachée, et les racines profondes.

    Le serpent sacré (Gouhô)

    Gardien de la vérité dans la tradition du village. Il est convoqué pour trancher les conflits lorsque les mots ne suffisent plus. Sa morsure est censée révéler la culpabilité ou l’innocence. Son comportement inhabituel dans le roman marque un renversement de l’ordre spirituel.

    Le pagne rouge

    Vêtement symbolique porté par Aminata lors de son serment. Dans certaines cultures, le rouge évoque à la fois le sang, la royauté, la guerre et la protection. Il devient ici un habit de révolte sacrée.

    Le cercle de cendre

    Tracé par Aminata autour de sa case, il marque un territoire protégé, un serment intime. Dans de nombreuses traditions, la cendre symbolise ce qui reste après le feu, c’est-à-dire la mémoire purifiée.

    La demande silencieuse

    Rituel oublié, jadis réservé aux mères des reines. En se frappant la poitrine trois fois, une femme demande justice sans mots. Ce geste ancien ressurgit dans le roman comme une arme contre le patriarcat muet.

    Nkisi

    Statuette de bois offerte à Aminata par la vieille initiée. Dans certaines traditions, les nkisi sont des objets habités par des esprits protecteurs. Ils n'obéissent à personne, mais agissent contre l'injustice et le mensonge.

    La colline rouge

    Lieu interdit du village, où furent enterrées les femmes sacrifiées des premières générations. Elle devient un site de mémoire, hanté par des chants d’ossements, un lieu de vérité et d’appel spirituel.

    ​MOT DE L’AUTEUR

    Ce livre est né d’un silence.

    Le silence qu’on laisse s’installer quand les puissants écrasent les justes.

    Le silence qu’on impose aux femmes quand elles refusent de se plier.

    Le silence qu’on jette aux enfants quand ils réclament leur part de lumière.

    Mais dans ce silence, il y avait une voix. Une voix intérieure, ancienne, tenace.

    Elle murmurait des noms qu’on voulait oublier, racontait des douleurs qu’on ne voulait plus dire, semait des graines dans une terre que d’autres déclaraient stérile.

    Alors j’ai écrit.

    J’ai écrit pour celles et ceux qu’on efface dans les récits officiels.

    J’ai

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