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Le Chant de la Bhakti
Le Chant de la Bhakti
Le Chant de la Bhakti
Livre électronique216 pages55 minutes

Le Chant de la Bhakti

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À propos de ce livre électronique

Poèmes de Jnaneshwara, Muktabai, Sopandev, Namdev, Janabai. Figures de proue de la littérature marathe, les saints poètes du XIIIe siècle élevèrent l'adoration mystique vers les sommets de la contemplation intérieure. Leurs cantiques célèbrent la gloire de l'Amour Divin pour les chercheurs d'Absolu. Chantés encore de nos jours en pays marathe, ces poèmes sont une source d'inspiration unique pour élever nos âmes dans la ferveur dévotionnelle – la bhakti et la félicité.

LangueFrançais
ÉditeurSahajBooks
Date de sortie14 mai 2025
ISBN9798231552191
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    Le Chant de la Bhakti - Gwenäel Verez

    LE CHANT DE LA BHAKTI – Saints Poètes du Maharashtra

    © Philippe Gwenaël Verez 2023

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être utilisée ou reproduite de quelque manière que ce soit, de façon imprimée ou électronique, sans autorisation. Ce livre est publié au Royaume-Uni.

    ISBN 978-1-4467-7568-4 (livre à couverture souple)

    Deuxième édition 2023

    Illustration page de couverture : Yama no ue, 1924,

    Roerich Nikolai Konstantinovich (1874-1947)

    www.gwenaelverez.com

    I. Introduction

    La Dévotion dans la Non-Dualité

    Lorsque Moïse descendit de la montagne du Sinaï avec les Tables de la Loi, son message moral à l’Humanité était avant tout celui de l’Amour pour Dieu : Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta force.¹ Mais comment aimer « Celui » qui n’a pas d’image, qui transcende toute forme ? Comment aimer dans l’abstraction ? Comment dépasser notre besoin de représentations pour rejoindre et vénérer l’Absolu, le Sans-Forme ?

    Au puits de Jacob, Jésus-Christ avait dit à la Samaritaine : Les véritables disciples adoreront le Père en Esprit et en Vérité.² Et six siècles plus tard sur les bords de l’Euphrate, Hazrat Ali ajoutait : Quand les disciples cherchent, ils trouvent, et quand ils trouvent ils ne font qu’Un. Il n’y a alors plus de différence entre eux et le Bien-Aimé.³

    L’abstraction contemplative, la vénération intérieure de l’Atman sans image et sans-forme, ne sont vraiment possibles qu’après la Réalisation du Soi. Elles sont la conséquence de l’Union au Divin. Kabîr, le grand poète de Bénarès, nous avait bien prévenus que la dévotion n’est pas un effet du mental : La porte de la Bhakti est étroite comme un grain de moutarde, et le mental est un éléphant ivre : comment pourrait-il y pénétrer ? La bhakti est la ferveur intérieure – la contemplation la plus noble – ce que la Bhagavad Gîta qualifie d’Ananya, c’est-à-dire sans dualité : Les yogis qui sont immergés dans la dévotion viennent à Moi facilement,⁴ déclare Krishna à son disciple Arjuna.

    La Réalisation du Soi fut transmise de maître à disciple au long des siècles, chez les soufis du monde arabo-persan, comme chez les maîtres zen de la Chine et du Japon ou les sages du Vedanta en Inde. Cet état de réalisation spirituelle est devenu accessible à grande échelle avec l’Avènement de Shri Mataji Nirmala Devi au XXe siècle. Avec l’Éveil de la Kundalini, tout chercheur de Vérité peut désormais briller dans la contemplation de son Être intérieur. Et la lecture des grands maîtres offre une étincelle précieuse pour enflammer notre ferveur dévotionnelle dans la Lumière de l’Unité Primordiale qui émane de leurs œuvres.

    À la fin du XIIIe siècle, Jnaneshawara – le grand poète marathe, sa sœur Muktabai et son frère Sopandev composèrent de nombreux chants en langue vernaculaire – les abhangas – pour élever les âmes dans la dévotion intérieure. À leur suite, apparurent de nombreux poètes, comme Namdev et Janabai, puis dans les siècles suivants, Chokhamela, Eknath et Tukaram. Ce grand mouvement littéraire et spirituel est connu sous le nom de Warkari.

    J’ai pris connaissance de ces œuvres lors de mes premiers voyages en Inde et c’est avec une immense joie que je les partage aujourd’hui avec ces traductions, sachant qu’elles sont largement méconnues dans l’espace francophone.

    Cette anthologie apporte une sélection d’abhangas des tous premiers poètes de la tradition Warkari. Que leur lecture fasse jaillir dans notre Quête de l’Absolu, l’Amour pour l’Éternel en Esprit et en Vérité.

    Gwenaël Verez – 2023

    Une ondulation à la surface de l’eau

    Ne se fond-elle pas dans l’eau elle-même ?

    Ô Toi, ne sommes-nous pas nous-mêmes

    Les vagues dans l’Océan de ta forme ?

    Jnaneshwara

    II. Trois frères et une Sœur

    En 1190 de l’ère Shalivahan⁵, naquit Nivritti, la source de la Félicité, puis, à quelques années d’intervalle, ses deux frères Jnaneshwara et Sopandev et enfin leur sœur Muktabai. Ces quatre-là ont séduit tout l’univers. Janabai

    Nivritti : le maître spirituel de ses frères et sœur, cité régulièrement dans leurs poèmes. Il exprime le Principe du Gourou. Le grand yogi Gahininath, lui-même disciple de Gorakhnath, donna la Réalisation à Nivritti, âgé d’à peine huit ans.

    Jnaneshwara (1271-1293) : immense poète, considéré comme le fondateur de la littérature marathe. Enfant, il reçut la Réalisation du Soi de son frère Nivritti qu’il considérait comme son gourou.

    Son grand œuvre est la Jnaneshwari, une vaste réécriture de la Bhagavad Gîta de douze mille versets dont quelques extraits ont été traduits dans mon anthologie Lumières de l’Esprit.

    Son dernier écrit, l’Amritanubhava, est l’un des plus grands textes sur la non-dualité. Shri Mataji Nirmala Devi le considérait comme le dernier mot sur la spiritualité.

    Jnaneshwara est aussi l’auteur de Changdev Pasashti, un échange épistolaire avec Changdev – grand

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