Les fondateurs d’empire
Par Nat Joris
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Depuis des années, Nat Joris accompagne ses clients en coaching et en thérapie hypnotique à travers des récits métaphoriques. Encouragée à les transcrire, elle a débuté par des textes courts avant de donner vie à des récits plus longs, mêlant inspiration et imagination.
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Aperçu du livre
Les fondateurs d’empire - Nat Joris
Impact : 1 an, 4 mois, 6 jours
Sandra
La nuit avait été longue. Longue et dramatique. L’information était tombée à 20 heures GMT, en provenance de Sir Foster, une colonie créée par un richissime homme d’affaires dans le bush australien. Elle avait été la première à traiter les données en provenance du télescope spatial géant Ptolémée, le VBST (Very Big Space Telescope). Un nouvel astéroïde géocroiseur venait d’être repéré. Passé très près de Jupiter lors de sa dernière révolution, l’effet gravitationnel de la planète géante l’avait fait passer d’une orbite presque circulaire à une orbite très elliptique qui désormais croisait celle de la Terre.
L’effet de fronde gravitationnelle de Jupiter avait aussi accéléré sa course : se situant à proximité de la planète Mars, il fonçait à présent vers la Terre à plus de dix fois la vitesse d’une balle. La première estimation donnée par Sir Foster évaluait l’impact à un an, quatre mois et six jours avec une probabilité de maximum de 10 sur l’échelle de Turin. En clair, une probabilité certaine d’un impact entraînant une catastrophe écologique majeure et planétaire. La Terre s’en remettrait comme elle l’avait fait tant de fois dans le passé, mais l’humanité, elle, devait s’attendre à connaître à brève échéance le sort des dinosaures.
Sandra avait passé la nuit à vérifier l’information en retraitant les données envoyées par le télescope et à tenter tant bien que mal de communiquer avec d’autres centres d’astronomie pour demander de corroborer les calculs. Les problèmes de plus en plus fréquents de communication entre centres de recherche, dus au manque de maintenance des satellites de communication, rendaient la coordination et l’échange d’informations problématique et ne faisaient qu’ajouter à l’angoisse de Sandra.
Comment parvenir à survivre à cette apocalypse annoncée ? L’homo sapiens, « l’homme savant », avait depuis deux siècles survécu aux nombreux désastres dus à son activité : d’abord le dérèglement climatique que l’inconséquence de l’espèce dite sage n’avait pas su enrayer. La, fonte des calottes polaires et la montée concomitante des mers qui s'en était suivi avaient submergé les côtes et la plupart des mégalopoles côtières, tandis que la modification des courants océaniques avait entraîné la désertification des latitudes tempérées, l’altération du cycle des moussons et déclenché une réaction en chaîne : mouvements migratoires massifs, conflits récurrents pour l’accès à l’eau, déstabilisation des États. Un siècle plus tôt, l’irréparable avait été commis : le recours aux armes de destruction massive avait accéléré les chamboulements climatiques, empoisonné l’atmosphère et favorisé les pandémies à répétition. La population humaine avait considérablement diminué et le taux de reproduction chuté.
Les États riches ainsi que de particuliers fortunés, conscients de la montée des périls, avaient créé les « colonies », des zones de vie autarciques qui pouvaient accueillir de dix à quinze mille habitants, conçues comme des havres de calme dans lesquels les scientifiques, les « cerveaux », pouvaient continuer à travailler pour tenter de trouver les moyens de remédier à la folie des hommes.
Celles établies dans des endroits isolés, loin des côtes et peu sismiques, comme Tassili où vivait Sandra, étaient relativement à l’abri des dangers ; en revanche, celles implantées près de zones où la population – fuyant les anciennes villes désertées par suite des destructions ou de la montée des eaux – s’était établie subissaient régulièrement les attaques de bandes de désespérés survivant misérablement dans les « cités ». Faites de matériaux de fortune, sans urbanisation, sans administration régulière, ces cités étaient des jungles urbaines où régnait la loi du plus fort. Contre elles, les colonies avaient mis en place un dispositif de défense par drones d’attaque, dispositif qui n’était pas toujours suffisant pour assurer leur protection. Et justement, Sandra venait d’apprendre par des collègues installés à Refundação dans le Mato Grosso, l’invasion et la destruction de la colonie de Novo Brazil que les drones destructeurs chargés de sa protection n’avaient pas pu empêcher. À ce rythme, l’astéroïde n’aurait plus rien à faire pour éradiquer l’espèce humaine.
En sortant de l’observatoire, Sandra leva machinalement les yeux et nota la réparation des vitrages solaires qui fournissaient l’essentiel de l’énergie ; l’usine de Yorkter avait donc repris son activité de fabrication de vitres photovoltaïques grâce à l’intervention de techniciens des deux colonies de Tokyoni et Nova Amsterdam. Il était temps ! La température moyenne dans la colonie était déjà montée de deux degrés et si l’épaisse végétation qui occupait l’essentiel de la surface n’avait pas souffert, des mini-dunes avaient commencé à se former près des zones endommagées.
La colonie de Tassili, au cœur du massif du même nom, était difficile d’accès ; cet isolement était un inconvénient pour les échanges avec les centres de production qui alimentaient la colonie en certains produits, comme les vitrages solaires. Mais, son isolement était une sûre protection contre les attaques de maraudeurs. Sandra se sentait privilégiée d’y être née et de pouvoir y vivre et y travailler.
Elle aimait marcher au petit matin entre l’observatoire et son domicile. C’était le seul moment où elle pouvait faire de l’exercice. Elle prit un petit trot de joggeuse, savourant le mouvement de ses muscles. À cinquante-cinq ans, elle se sentait en pleine forme. Son visage crispé par l’inquiétude un moment auparavant se détendait peu à peu sous l’effet de l’effort physique.
Le trajet, un kilomètre environ au milieu d’une forêt tropicale parsemée de champs et de parcs paysagers, donnait l’illusion d’une nature préservée. La chaleur y était modérée grâce aux minuscules capillaires qui sertissaient les tuiles photovoltaïques du dôme. Vingt degrés la nuit, trente le jour. Cela devait ressembler à ces paradis tropicaux perdus où quelques siècles auparavant les êtres humains allaient passer leurs vacances.
Elle s’arrêta quelques instants pour tenter de contacter la colonie de Parisbis avec laquelle elle avait coutume de travailler en binôme. Ses précédents appels à l’observatoire n’avaient pas abouti ; encore un satellite en panne probablement. Quant à savoir quand il serait réparé… Il fallait s’en remettre aux forces militaires du Nord, pour l’heure occupées à juguler une attaque des forces d’Asie aux portes de ce qui avait été l’Europe, réduite désormais à un chapelet d’îles. Paribis était situé dans les Alpes. Pourvu qu’il ne lui soit pas arrivé le même sort qu’à Novo Brazil…
L’évocation de tous ces soucis fit passer une ombre sur le visage de Sandra. Elle mordillait ses lèvres en un geste familier qui trahissait son anxiété. Elle ne devait pas se laisser aller à cette rumination morose, cela ne servait à rien ! Elle se redressa, secoua légèrement la tête comme pour chasser ces sombres pensées puis sourit en apercevant au bord de la piscine naturelle qui agrémentait son quartier, sa fille, Isabelle.
Un beau brin de fille, trente ans, grande, mince, des cheveux châtains coupés court comme ceux de sa mère, les yeux bleus de son père et un visage aux traits réguliers qui aurait été charmeur sans la moue permanente qui lui donnait un air méprisant. Pour l’heure, elle était en bikini, lunettes sombres et sombrero et non en blouse blanche, sa tenue de travail. Elle paressait sur une chaise longue, immergée dans son casque de réalité virtuelle, indifférente à l’activité joyeuse autour d’elle : enfants plongeant dans la piscine, rires et plaisanteries qui fusaient.
Isabelle
Isabelle quitta sa chaise longue pour aller à la rencontre de sa mère, saisissant au passage un peignoir dont elle s’enveloppa avec soin. Elles prirent ensemble le chemin de leur groupe d’habitations et empruntèrent l’ascenseur jusqu’au deuxième sous-sol où se trouvait leur appartement. Bien qu’enterré, comme tous les lieux de vie de la colonie pour se protéger de la chaleur torride de l’extérieur et du danger des radiations, l’appartement était lumineux comme s’il baignait dans la lumière solaire, grâce à des éclairages par capteurs, des filtres dispensateurs d’UV et des ionisateurs. À cette profondeur, la température était presque constante, environ vingt-trois degrés. Des conduits d’aération débouchant à l’air libre étaient dissimulés par de fausses cheminées dans chaque pièce. L’endroit était spacieux et confortable, mais le décor strictement fonctionnel : la résidence de scientifiques.
Isabelle se dirigea vers la cuisine, annonçant son besoin de café noir. Elle n’attachait aucune importance à ce qu’elle buvait ou mangeait et aurait souvent oublié de satisfaire à ces nécessités si sa mère n’avait veillé à programmer l’androïde chargé de la confection des repas et si son père, homme d’habitudes, n’avait ponctuellement suspendu les travaux du laboratoire à l’heure prévue pour le déjeuner. Mais elle était « accro » au café, comme elle l’avouait elle-même. Elle constata avec dépit que la provision de ce précieux breuvage était épuisée. Une fois de plus, la livraison en provenance de Novo Brazil était en retard !
Et Sandra, démoralisée, fit part de sa découverte de l’astéroïde géocroiseur.
L’écran mural du visiophone s’illumina. Paribis en ligne. Enfin ! L’interlocuteur de Sandra lui confirma l’attaque d’une horde qui avait interrompu les communications. Un détachement de l’armée du Nord
