Chambre 17

Par Raphaël L Marly

Dans Chambre 17, Raphaël revient en France après plusieurs années passées à Boston pour faire face à la mort imminente de sa mère, plongée dans un sommeil artificiel dans une clinique. Assis à son chevet, il entame un voyage profondément émotionnel à travers les souvenirs, les regrets et l'intimité silencieuse de leur passé part

• Langue: Français
• Éditeur: KDP Publishers
• Date de sortie: 18 avr. 2025
• ISBN: 9781967813094

Aperçu du livre

Chambre 17

Raphaël L. Marly

Copyright © 2025

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« Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été. »

Albert Camus

Remerciements.

À celle qui a cru enmes rêves,

Delphine, dont la présence et l'inspiration ont rendu possible ce livre.

Que ces moments partagés et cette main tendue ne soient jamais oubliés.

À mon cher fils Rémi, dont l'amour pour sa grand-mère brillera toujours. À mes petits-enfants: Marcel, que ma mère a eu la chance de connaître, et ma douce Alba, qui grandira sous le regard de son étoile invisible.

Vous êtes tous unis par ce lien éternel.

Contents

Remerciements.

Chapitre 1  L’aube de l’adieu

Chapitre2 L’écho du dernier soufflé

Chapitre 3 L’instant suspendu

Chapitre 4 À l’ombre de la chambre 17

Chapitre 5 Les murmures du passé

Chapitre 6  Confidences éternelles

Chapitre 7 Le tamis des souvenirs

Chapitre 8 La danse des ombres

Chapitre 9 Les veilleurs de l’aurore

Chapitre 10 La promesse des étoiles

À Propos de l'Auteur

Chapitre 1

L’aube de l’adieu

« La vie est longue si elle est bien vécue, et courte si elle est mal vécue. »

Seneca

À peine vingt-quatre heures après mon arrivée de Boston, ce dimanche fut suffocant, d’une émotion inédite et d’une chaleur accablante, atteignant 36 degrés à l’ombre.

La ville s’étendait devant moi, lourde et languissante, chaque souffle d’air saturé de souvenirs et de non-dits. Ce que la vie voulut me transmettre ne suscita en moi aucun désir d’écoute et aurait défié toute tentative de compréhension de ma part. Le déni est le miroir de la foi que je cultive, une foi ayant trouvé vie dans les espérances de ma mère: Son amour âpre de l’existence et le maigre espoir que nous la gardions parmi nous. Ce « nous » qu’elle chérissait se logeait à fleur de cœur, résonnant à chaque pulsation comme une supplication muette contre l’inéluctable écoulement du temps. Chaque souvenir d’elle semblait imprégné d’un parfum d’indélébilité et, à travers son sourire, refusant de s’éteindre, je percevais la promesse d’un renouveau, fragile, mais indispensable.

Dans une lugubre mise en scène, la vie nous quitte dans la singularité d’une ultime et profonde expiration, comme un murmure effaçant la toile du monde qui nous a vus naître. Ceux qui restent, les vivants, ressentent un frisson d’effroi face à l’irrévocable absence. Notre impuissance bruissait dans le silence, marquant l’incapacité de retenir ce qui ne put être retenu, l’altérabilité de la vie.

Dans une tranquillité désarmante, l’âme, avec douceur, se défait lentement de sa robe terrestre. Elle avait opposé un imperturbable lymphatisme à mon égoïsme naïf. Mes supplications ne surent troubler la quiétude avec laquelle l’âme s’éleva. Cette séparation inéluctable est à l’image d’un fleuve silencieux qui, indifférent aux tempêtes environnantes, poursuit sa route vers l’océan.

Chapitre 2

L’écho du dernier soufflé

« La vie c’est non seulement ce qu’on a vécu, mais aussi la façon dont on s’en souvient. »

Gabriel GarcíaMárquez

La séparation que je vécus avec une telle intensité représente le pendant tragique d’une réalité universelle: la naissance, ce moment extraordinaire qui s’accompagne de la joie naturelle et éclatante de la vie.

La délivrance du premier jour, marquée par le premier souffle de l’enfant, se présente déjà comme une