Les gardiens du crépuscule: Les gardiens du crépuscule, #1

Par Ode Liparre

Anya, une jeune femme de 17 ans, mène une vie ordinaire jusqu'au jour où elle découvre qu'elle est l'héritière d'une lignée secrète de Gardiens, protecteurs du monde contre une force ancestrale connue sous le nom de Crépuscule. Propulsée dans un univers où la lumière et les ténèbres s'affrontent, elle est envoyée à la Citadelle de l'Aube pour s'entraîner sous la tutelle de Rhys, un Gardien aussi énigmatique qu'exigeant. Mais accepter son destin ne sera pas chose facile.

Alors qu'Anya tente de maîtriser ses pouvoirs, des attaques du Crépuscule révèlent la fragilité de leurs défenses. Aux côtés de Rhys et de Torin, un jeune Gardien rival, elle s'aventure dans des terres dangereuses, explorant des ruines maudites et découvrant des secrets oubliés. Lorsqu'un mystérieux adversaire, Sorin, lui propose un pacte qui pourrait accroître ses pouvoirs au prix de son âme, Anya doit faire face à un choix déchirant : embrasser la lumière ou succomber aux ténèbres.

Trahison, batailles épiques et révélations bouleversantes jalonnent son voyage. Tandis que le Crépuscule menace d'engloutir le monde, Anya devra affronter ses plus grandes peurs pour défendre ceux qu'elle aime. Le combat final approche… mais la lumière suffira-t-elle à repousser l'ombre ?

"Les Gardiens du Crépuscule" est une aventure captivante mêlant magie, destinée et affrontements épiques, portée par une héroïne courageuse et déterminée.

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions Souffle d’Esprit
• Date de sortie: 27 févr. 2025
• ISBN: 9798230425687

Aperçu du livre

Les gardiens du crépuscule

Auteur: Ode Liparre

L'Héritage Inattendu

Le réveil sonna à six heures pile, comme tous les matins. Anya grogna et enfouit son visage dans l’oreiller, tentant d’ignorer le bruit strident qui envahissait sa chambre. La lumière du soleil filtrait déjà à travers les rideaux, annonçant une nouvelle journée, une journée identique à toutes les autres.

Elle finit par se lever, tira les rideaux et laissa le soleil inonder la pièce. Sa chambre était simple, presque spartiate : un lit, un bureau encombré de livres et de cahiers, une armoire en bois sombre. Sur les murs, quelques posters de groupes de musique et des photos de ses amis.

Une fois habillée, Anya descendit à la cuisine. Sa mère était déjà debout, affairée à préparer le petit-déjeuner. L’odeur du café embaumait la pièce.

— Bien dormi, ma chérie ? demanda sa mère en lui souriant.

— Comme un bébé, répondit Anya en bâillant.

Elle attrapa une pomme et s’installa à la table. Sa mère lui servit une tasse de café. Anya prit une gorgée et laissa la chaleur la revigorer.

— Tu vas au café avec Léa et Chloé aujourd’hui ? demanda sa mère.

— Oui, comme tous les samedis, répondit Anya. On a prévu de réviser pour le contrôle de maths de la semaine prochaine.

Sa mère hocha la tête.

— Amuse-toi bien, alors. Et ne rentre pas trop tard.

Anya termina son café et embrassa sa mère sur la joue.

— À plus tard.

Le café « Le Chat Noir » était l’endroit de rendez-vous habituel d’Anya et de ses amies. Situé au cœur de la petite ville, il était réputé pour son ambiance chaleureuse et ses délicieuses pâtisseries. Anya aperçut Léa et Chloé assises à leur table habituelle, près de la fenêtre. Elles lui firent signe de la main.

— Salut ! lança Anya en s’approchant.

— Enfin ! On commençait à croire que tu ne viendrais pas, dit Léa en souriant.

— Désolée, j’ai eu du mal à me lever, répondit Anya en s’asseyant.

Chloé lui fit un clin d’œil.

— C’est ça, oui. Tu rêvais sûrement encore à ce beau brun ténébreux qui hante tes nuits.

Anya roula des yeux.

— N’importe quoi. Je n’ai pas rêvé de lui cette nuit.

Enfin, pas vraiment... En réalité, elle avait encore fait ce rêve étrange, celui de la lumière et des ombres qui s’affrontaient. Mais elle n’en parlerait pas à ses amies. Elles ne comprendraient pas. — Tiens, parlant de rêve, commença Léa, j’ai croisé un type bizarre en venant ici. Un nouveau, je crois. Je ne l’ai jamais vu en ville.

— Ah bon ? Et qu’est-ce qu’il avait de si bizarre ? demanda Anya, curieuse.

— Difficile à dire... Il avait l’air... intense. Et il me fixait comme si... comme s’il savait quelque chose. Ça m’a donné la chair de poule.

Anya haussa les épaules.

— Tu te fais des idées. C’était sûrement un touriste paumé.

Mais au fond d’elle, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un léger malaise. La description de Léa lui rappelait vaguement le personnage de ses rêves. Un homme sombre, mystérieux, avec un regard perçant.

Elles se plongèrent dans leurs révisions de maths, mais Anya avait du mal à se concentrer. L’image de l’étranger décrit par Léa lui revenait sans cesse en tête. Et si... Et si c’était lui ? Le même homme qui hantait ses nuits ? 

Soudain, la porte du café s’ouvrit, laissant entrer un homme. Anya leva les yeux et son cœur rata un battement. C’était lui. L’étranger.

Il balaya la pièce du regard, s’arrêtant un instant sur Anya. Leurs yeux se croisèrent. Anya sentit un frisson lui parcourir l’échine. Son regard était intense, pénétrant, comme si... comme s’il pouvait lire en elle.

Il s’approcha de leur table. Léa et Chloé échangèrent des regards inquiets.

— Anya, c’est ça ? demanda-t-il d’une voix grave.

Anya hocha la tête, incapable de parler.

— Je dois te parler. En privé.

— Je ne vous connais pas, dit Anya, essayant de masquer sa peur. Et je ne vois pas ce que j’aurais à vous dire.

L’homme ignora sa remarque et se tourna vers Léa et Chloé.

— Pourriez-vous nous laisser seuls quelques instants ? Ce que j’ai à lui dire est... personnel.

Léa et Chloé hésitèrent, puis se levèrent.

— On va aller chercher d’autres gâteaux, dit Léa, en lançant un regard inquiet à Anya. On revient dans cinq minutes.

Une fois qu’elles furent parties, l’homme se rassit en face d’Anya. Son regard ne la quittait pas.

— Tu ne me connais pas, c’est vrai, dit-il. Mais moi, je te connais, Anya. Je sais qui tu es. — Qui je suis ? Je m’appelle Anya, comme je viens de vous le dire. Et vous, qui êtes-vous ? Pourquoi me parlez-vous comme si vous me connaissiez ? 

L’homme sourit, un sourire qui n’atteignait pas ses yeux sombres.

— Je m’appelle Rhys. Et je sais que tu es bien plus qu’une simple Anya. Tu es une Gardienne.

Anya le fixa, incrédule.

— Une quoi ? 

— Une Gardienne. L’héritière d’une longue lignée de protecteurs. Ceux qui se dressent entre la lumière et les ténèbres.

Anya éclata de rire, un rire nerveux et incertain.

— Vous vous trompez de personne. Je suis... je suis juste une étudiante. Je prépare mon bac.

Rhys secoua la tête.

— Tu ne sais rien, Anya. On t’a caché la vérité. Mais il est temps que tu la connaisses.

— Quelle vérité ? demanda Anya, le cœur battant la chamade.

— La vérité sur le Crépuscule. Sur la menace qui pèse sur ce monde.

— Le Crépuscule ? De quoi parlez-vous ? 

— Le Crépuscule, c’est une force. Une force ancienne et maléfique qui cherche à engloutir toute lumière, toute vie. Elle se nourrit de peur, de désespoir, de souffrance. Et elle grandit chaque jour.

Anya le regarda, bouche bée. Elle ne comprenait rien à ce qu’il disait. C’était absurde, insensé.

— Vous êtes fou, dit-elle enfin.

— Non, Anya. Je suis celui qui te révèle la vérité. Et tu dois me croire. Car le temps presse.

Il se pencha en avant, son regard perçant fixant Anya droit dans les yeux.

— Le Crépuscule arrive, Anya. Et seul toi peux l’arrêter.

— Moi ? Mais... je ne sais rien faire. Je ne suis personne.

— Tu te trompes. Tu as en toi un pouvoir immense, un pouvoir que tu ignores encore. Le pouvoir de la lumière.

Il leva la main et Anya fut surprise de voir une faible lueur bleutée émaner de sa paume. La lumière grandit, s’intensifia, illuminant son visage d’une aura mystique. Anya sentit une chaleur douce l’envahir, un bien-être étrange et réconfortant.

— Tu vois ? dit Rhys. La lumière existe. Et toi, tu peux la contrôler.

Il referma sa main et la lumière disparut. Anya resta immobile, les yeux rivés sur lui.

— Je... je ne comprends pas, murmura-t-elle. C’est impossible.

Rhys soupira.

— Je sais que c’est difficile à croire. Mais c’est la vérité. Et tu dois l’accepter. Car ton destin est en jeu. Le destin de ce monde est en jeu. Un silence pesant s’installa entre eux. Anya, abasourdie, fixait ses mains, comme si elle s’attendait à les voir briller à nouveau. Elle se sentait perdue, dépassée par les révélations de Rhys. Le monde qu’elle croyait connaître s’effondrait autour d’elle, remplacé par une réalité terrifiante et extraordinaire.

—  Mais... comment... comment est-ce possible ? balbutia-t-elle enfin.

Rhys observa son trouble avec une expression indéchiffrable.

—  C’est ton héritage, Anya. Un héritage que tu portes en toi depuis ta naissance. Il est temps que tu apprennes à l’utiliser.

Une soudaine colère parcourut Anya.

—  Apprendre à l’utiliser ? Vous débarquez ici, vous me racontez des histoires abracadabrantes sur une force obscure et des pouvoirs magiques, et vous vous attendez à ce que j’accepte tout ça sans broncher ? C’est de la folie ! 

Elle se leva brusquement, renversant sa tasse de café. Le liquide brun se répandit sur la table, s’infiltrant entre les pages de son cahier de maths.

—  Asseyez-vous, Anya, dit Rhys d’une voix calme mais ferme. Je sais que c’est beaucoup à encaisser, mais vous n’avez pas le choix.

—  Je n’ai pas le choix ? s’exclama Anya. Bien sûr que j’ai le choix ! Je peux choisir de vous ignorer, de rentrer chez moi et de prétendre que tout cela n’est qu’un mauvais rêve ! 

À cet instant précis, une lueur intense jaillit des mains d’Anya. Elle recula d’un pas, effrayée par cette manifestation incontrôlée de son pouvoir. La lumière, d’un blanc aveuglant, illumina le café, attirant l’attention des quelques clients présents. Anya ferma les yeux, tentant de contrôler l’énergie qui la traversait, mais en vain. La lumière pulsait, vibrante, comme un cœur battant à tout rompre.

—  Calmez-vous, Anya ! Concentrez-vous ! ordonna Rhys, sa voix se mêlant au crépitement de l’énergie.

Anya ouvrit les yeux. Rhys la fixait intensément, son propre regard brillant d’une étrange lueur dorée. Elle essaya de se concentrer, de canaliser la lumière qui la submergeait. Lentement, la lueur intense commença à diminuer, se rétractant jusqu’à ne plus former qu’une douce aura autour de ses mains. Puis, elle disparut complètement.

Le silence retomba dans le café. Les clients, intrigués, chuchotaient entre eux. Anya, tremblante, s’assit lourdement sur sa chaise. Elle se sentait vidée, épuisée.

—  Vous voyez, Anya, dit Rhys doucement. Vous avez le pouvoir. Vous êtes une Gardienne.

—  Mais... je ne le contrôle pas... j’ai peur..., murmura Anya, la voix brisée par l’émotion.

—  C’est normal. C’est pour cela que vous avez besoin d’entraînement. Vous devez apprendre à maîtriser votre pouvoir, à