Le bocage bressuirais d’antan à travers ses expressions et traditions
Par Catherine Belaue
()
À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Originaire de Bressuire et professeure d’anglais à Paris, Catherine Belaue a publié en 2022 "Les noirs dans l’ADN des États-Unis", aux éditions l’Harmattan. Pour elle, le bocage bressuirais, où elle passe régulièrement des vacances, demeure un havre de paix et un lieu de resourcement.
Lié à Le bocage bressuirais d’antan à travers ses expressions et traditions
Livres électroniques liés
C’est écrit dans la marge: Chroniques linguistiques déjantées Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa terre des chemins Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Caque: De la pestilence à la plus douce fragrance ! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPlaidoyer pour une vie: "Deviens un Homme" Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation"Autrefois ... j'étais enfant": Rennes et Dinard 1943 - 1951 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon enfance en Poitou: 1956-1973 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMa petite-bique: Chronique 1921-2001 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Berry: Promenade en province berrichonne Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Marcolès autrefois. Une épicerie de village Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDu quartier Gansard à la campagne Saint-Joseph: Tranches de vie autobiographiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSouvenirs d'enfance Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAmour, je vous le dis !: Comprendre - Accepter - Lâcher-prise Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAvant de partir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe p'tit Dico de JC: Pour le rire et le meilleur ! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCouleurs de ma vie: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSouvenirs d'enfance: en provence Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationQuoi de neuf en Acoibonie ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSur la place Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLola et le fleuve Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’honneur de mon grand-père Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationContrepertinences: On peut décoder, on sera toujours bien noté Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationProverbes & expressions populaires illustrés Évaluation : 1 sur 5 étoiles1/5AU LONG DU CHEMIN: Personnages et temps forts d'une vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa honte d’un migrant Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Col des Gentianes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJacquou le croquant Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Guerre des Boutons Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDictionnaire des calembours et des jeux de mots, lazzis, coqs-à-l'âne, quolibets, quiproquos, amphigouris, etc. Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMerci à Jules Ferry Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Goût amer du nectar: Un drame bouleversant Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Poésie pour vous
Parlez-moi d'Amour: Poèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies Complétes Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Haïkus des 5 saisons: Variations japonaises sur le temps qui passe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRecueil de poèmes d'Amour de la langue française Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes cent-et-un meilleures poèmes de la langue française: Choisis par Marc & Claudia Dorchain Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Un jour de mars 2020 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon carnet de citations Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLéopold Sédar Senghor: De la négritude à la francophonie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoétique d'Aristote: Les Fiches de lecture d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAnthologie secrète Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Poésie et vérité Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJeux de mots: ...ou théorèmes et jeux poétiques Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5LES CINQ LETTRES Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La Musique et les mots Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa divine comédie - Tome 1 - L'Enfer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationArthur Rimbaud: Oeuvres complètes Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Sylvie Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Livre D'huiles Essentielles Pour Les Débutants Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes fables de Jean de La Fontaine Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Lumière tamisée: Poésie du cœur Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud: Les Fiches de lecture d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Art du peu: Haïkus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChaophonie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGilles Deleuze L’abécédaire versifié - Tome 2: Lettre K-Z Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPybrac: Recueil de quatrains érotiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÀ L AUBE DES TRAVERSEES: et autres poèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCroquis Parisiens: Recueil de poèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCahier de pensées: De l’hiver au printemps Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFemmes rapaillées Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Le bocage bressuirais d’antan à travers ses expressions et traditions
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Le bocage bressuirais d’antan à travers ses expressions et traditions - Catherine Belaue
Introduction
Il y a des moments dans la vie, avançant en âge, où on a le désir que le passé influence le présent. La façon de parler de nos mères et grand-mères se doit d’être écrite pour ne pas être oubliée. Nos ancêtres sont notre héritage culturel, notre ancrage dans les traditions. Leurs expressions, avec des syllabes ou voyelles souvent éludées, des mots dont on a changé le sens, nous propulsent dans un univers qui ne nous appartient plus, mais que nous sommes enclins à faire perdurer pour les générations à venir. Ce recueil nous fait revivre le passé, replonge les plus anciens dans leur quotidien et les jeunes apprennent ce qui fut naguère et n’est plus.
J’ai quelque part éprouvé un devoir moral à essayer de reconstituer le dialecte d’antan du bocage bressuirais, aussi appelé patois, que les non autochtones auraient bien du mal à comprendre. La météo, le temps qui passe, la cuisine, la famille, la religion et bien d’autres thèmes, sont autant de sujets dont les mots et traditions d’autrefois reflètent un caractère bien propre. Au fil de ce recueil, le lecteur apprend, voire se remémore sa jeunesse, son enfance et se rapproche au plus près de ses ancêtres puisque le temps d’une lecture, la langue sera commune. Les énoncés météorologiques, conversations de prédilection intergénérationnelles décrites avec véracité, sont le point de départ d’une immersion abyssale.
Lorsque l’ordinaire reste trop ordinaire, lorsque les entretiens s’enlisent dans le néant, la météo reste le sujet universel qui relie les générations. Comme l’a dit le président Macron : « Laissons nos belles régions se colorer de leurs traditions. »¹
1
La météo
La pluie, qu’on l’adore ou la déteste, qu’elle soit fine ou drue, alimente les bavardages et on se garde bien de faire les vitres de peur de l’attirer. Il peut bruiner lorsqu’une douce ondée vient nous rafraîchir. On dit également qu’i mouille, voire mouillasse ; qu’on aura de la mouillerie ou de la mouillasserie. Si cette pluie se transforme en averse, le vocabulaire se modifie. Il peut mouiller à plein temps, comme vache qui pisse et on est alors trempé comme une soupe. Le sol devient de la bouillasse. En bref, il n’en fait pas de deux façons.
La chaleur de l’été nous achale et ça nous court dans l’échine. C’est le cagnard ! Le linge étendu va donc sécher d’peur. Les températures étouffantes du mois d’août nous donnent des rougeons et annoncent un changement. Le temps s’gâte, au s’couvre. Si ça s’trouve, i va tonner. Le vent fort qui en résulte est décrit comme un grand vent, un vent de tous les diables. On rentre les vaches à l’étable. Ça va décorner les bœufs. Au buffe, c’est l’entrée d’l’hiver et on n’est pas réchauffé. Il fait maintenant pas plus chaud qu’i faut, un froid d’chien ou un froid d’canard et on support’rait ben une p’tite laine et des mitaines…
2
Le temps
Ah bé dame, écoutez ! Le temps passe, s’étire inlassablement et paraît long à celui qui ne sait pas quoi faire de sa peau. Ma grand-mère qui avait coutume de dire : le temps m’dure, j’m’ennuie à cent sous d’l’heure pour décrire des journées solitaires, interminables était pourtant d’épave ou dépave dès potrominet. On peut également s’impatienter si on attend quelqu’un et poireauter. Il est alors accueilli par un t’es pas en avance ou il est grand temps ou encore ça fait deux heures de temps qu’t’aurais dû être là. Quand on demande de se dépêcher, l’expression entendue toute mon enfance est presse-toi ou muse pas (le ne de la négation ne faisant pas partie ou très peu du vocabulaire de l’époque), j’vais pas t’attendre 107 ans. Pour marquer l’insistance d’un enfant qui veut quelque chose dans l’instant, on lui dit : minute papillon, arrête de tourmenter ou de réclamer, tu donnes ni paix ni aise, ou encore d’épiéter (épiète z’ou don [c])
