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Le Goût amer du nectar: Un drame bouleversant
Le Goût amer du nectar: Un drame bouleversant
Le Goût amer du nectar: Un drame bouleversant
Livre électronique196 pages2 heures

Le Goût amer du nectar: Un drame bouleversant

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À propos de ce livre électronique

Une héroïne qui surmonte avec courage, persévérance et confiance les désillusions que la vie place sur son chemin.

Brillante élève, elle souhaitait poursuivre ses études après le lycée, mais son père en a décidé autrement : sa fille doit participer aux travaux de la ferme. Aînée de trois enfants, Cécile supporte mal l’autorité paternelle, souvent malveillante.
Pour s’y soustraire tant soit peu, elle trouve un travail à mi-temps dans une bibliothèque, où elle fait la connaissance d’Étienne qui lui laisse entrevoir un tout autre avenir. Le rêve sera de courte durée, car son père a déjà choisi son gendre !
Pour fuir cette existence toujours plus oppressante, il faut partir. Alors Cécile, sur les conseils de sa mère, accepte de passer une annonce matrimoniale. Lorsque Léon, viticulteur bourguignon, se présente, il fait bonne impression. Cécile se persuade que ce robuste gaillard deviendra un époux protecteur, gentil et attentionné, et un bon père de famille. La vérité apparaîtra bien vite différente de ce qu’elle avait imaginé. Elle apprendra que la nature intime, qui sommeille au plus profond de chaque être, révèle parfois des comportements inattendus mais elle découvrira aussi que la vie peut réserver de grandes joies.

Un ouvrage en hommage aux femmes qui subissent des violences insidieuses visant à leur asservissement et à leur dépendance.

EXTRAIT

Les deux époux se retrouvèrent seuls. Cécile, après avoir desservi et fait la vaisselle, s’installa devant la télévision. Son mari s’approcha d’elle et commença à déboutonner son corsage. Elle lui posa délicatement la main sur le bras :
— Attends un moment, je voudrais voir la fin du film.
Le claquement retentit tel un coup de fusil. L’oreille droite de la jeune femme se mit à bourdonner, sa joue lui semblait dévorée par des flammes. La gifle avait été administrée d’une façon soudaine et inattendue.
— Monte.
Cécile obéit. Son mari la suivit après avoir éteint la télévision. Il lui prit les poignets et la coucha sur le lit tout habillée.
— Mets-toi bien dans la tête qu’ici c’est moi qui commande, compris.
Il accompagna ses paroles d’une pression des doigts et d’un regard qui en disait long sur sa détermination. Cécile crut que les os de ses bras allaient se briser.
— Déshabille-toi.

À PROPOS DE L’AUTEUR

André Michoux réside dans un village du Haut-Bugey, à côté de Nantua. Son premier roman, Le Sabotier du plateau, entièrement autobiographique, a rencontré un vrai succès auprès des lecteurs. Cette nouvelle histoire s’inspire de faits de société âpres et tragiques que l’auteur dénonce avec finesse et sensibilité.
LangueFrançais
ÉditeurLucien Souny
Date de sortie18 août 2017
ISBN9782848866413
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    Aperçu du livre

    Le Goût amer du nectar - André Michoux

    Léon Brunet vida son verre, se leva pour éteindre la télévision et monta se coucher. Afin de ne pas réveiller le bébé qui dormait dans le berceau, il se déshabilla dans l’obscurité et se glissa dans le lit. Appuyé sur un coude, il écouta un instant la respiration régulière de Cécile. Il devinait les formes harmonieuses… L’envie envahissait tout son être, il enroula son bras puissant autour du corps de la jeune femme qui se retrouva étendue sur le dos. Léon retroussa la chemise de nuit, écarta les jambes de son épouse et s’allongea sur elle. La main droite prit le genou, caressa la frêle cuisse, remonta jusqu’à la poitrine. Cécile sentit le membre de son mari la pénétrer sans ménagement, les doigts calleux lui pétrissaient les seins, elle étouffait sous le poids de l’homme robuste, suffoquait sous l’haleine chargée d’alcool…

    — Je pourrais me retrouver enceinte, hasarda-t-elle.

    — Et alors ! Y’a bien de quoi nourrir une bouche de plus, répondit-il.

    Il la besogna encore quelques minutes puis les va-et-vient devinrent plus rapides, plus intenses. À chaque soubresaut du membre gonflé, Cécile sentait un jet de liquide gluant l’inonder. Léon, comblé, demeura un instant de plus sur sa femme puis se retira avec un soupir de satisfaction. Il se tourna sur le côté. Quelques minutes plus tard, ses ronflements répondirent en écho à ceux provenant de la chambre voisine.

    Cécile, elle, ne dormait pas.

    On était aujourd’hui jeudi. Quand est-ce qu’elle avait eu ses règles, les premières après son accouchement ? Elle ne se souvenait plus avec certitude de la date. Elle réfléchit. La mémoire lui revint. C’était le dimanche de la semaine précédente. Elle compta sur ses doigts : un, deux, onze… onze jours. Cécile soupira. Elle avait cru au bonheur, mais, depuis le jour de son mariage, elle n’avait vécu que des désillusions, des déceptions et des épreuves.

    Au printemps de cette année-là, Léon s’était présenté à la porte de la modeste ferme des Pernaut, au cœur du Limousin, à la suite de l’annonce matrimoniale que Cécile avait passée dans Le Pèlerin, sur les conseils de sa mère. La jeune fille, qui ne supportait plus la mésentente de ses parents, l’alcoolisme et la brutalité de son père, désirait fuir le nid familial, prouver à sa sœur et à son frère qu’elle était capable de fonder un foyer, d’avoir des enfants. Le jeune homme avait fait bonne impression. Il avait apporté une bouteille de santenay de sa production ! Avec son nom marqué sur l’étiquette ! Il avait aussi eu la délicatesse d’offrir un assortiment de petits fours de qualité. Cécile avait tout d’abord été intimidée par ce solide gaillard dont l’imposante stature parut protectrice à la menue jeune fille qu’elle était. En raison de la distance entre leurs deux domiciles, Léon n’était pas venu tous les dimanches rendre visite à sa promise. À chaque fois, il s’était montré si prévenant qu’elle avait fini par se persuader qu’il ferait un bon mari et un père de famille attentionné. La mère de Cécile était allée trouver le prêtre du village afin qu’il prenne contact avec le curé de la paroisse dont dépendaient les Brunet. Ce dernier fit savoir qu’il s’agissait d’une honorable et vieille famille de Dheuny. La mère, dotée d’une forte personnalité, avait la réputation d’une brave femme, énergique et travailleuse. Croyante, elle pratiquait régulièrement et se montrait généreuse envers le clergé. Les deux hommes étaient moins assidus, mais tous les deux fréquentaient cependant l’église, notamment lors de chaque fête liturgique importante et ils ne manquaient jamais de « faire leurs Pâques. » Les époux Brunet, qui possédaient un vaste vignoble, se désespéraient du célibat prolongé de leur fils Léon. À trente-huit ans, il devenait urgent qu’il pense à se marier. Cécile en avait vingt-six. Les fiançailles furent célébrées le deuxième dimanche de juillet et le mariage fixé en septembre, juste avant les vendanges. Cécile se remémora sa nuit de noces au cours de laquelle elle commença à douter de son bon jugement. Huit jours plus tard, elle comprit son erreur. Ce soir-là, dès le repas terminé, le père et la mère Brunet étaient allés à la cave fouler la vendange de la journée. Les deux époux se retrouvèrent seuls. Cécile, après avoir desservi et fait la vaisselle, s’installa devant la télévision. Son mari s’approcha d’elle et commença à déboutonner son corsage. Elle lui posa délicatement la main sur le bras :

    — Attends un moment, je voudrais voir la fin du film.

    Le claquement retentit tel un coup de fusil. L’oreille droite de la jeune femme se mit à bourdonner, sa joue lui semblait dévorée par des flammes. La gifle avait été administrée d’une façon soudaine et inattendue.

    — Monte.

    Cécile obéit. Son mari la suivit après avoir éteint la télévision. Il lui prit les poignets et la coucha sur le lit tout habillée.

    — Mets-toi bien dans la tête qu’ici c’est moi qui commande, compris.

    Il accompagna ses paroles d’une pression des doigts et d’un regard qui en disait long sur sa détermination. Cécile crut que les os de ses bras allaient se briser.

    — Déshabille-toi.

    Elle s’exécuta. Il la pénétra ce soir-là avec une sauvagerie extrême comme pour lui prouver qu’elle n’avait que le droit de se taire et de subir. Depuis cet incident, elle avait été totalement soumise. Enceinte dès le début de son mariage, Cécile ne désirait pas pour le moment une nouvelle grossesse. Que faire pour l’éviter ? Interroger le docteur Bailleter peut-être ? Elle eut honte d’avoir pensé à cette solution. La pilule était interdite par l’Église. Elle ne pouvait tout de même pas se résoudre à un péché pareil ! De toute façon, elle n’oserait pas en parler au vieux médecin de famille. Si son mari apprenait une telle démarche, il risquait de la tuer. Elle allait être inquiète maintenant pendant plus de deux semaines. Pourvu qu’il la laisse tranquille pendant les prochains jours. Cécile joignit les mains et implora l’aide de Dieu et de la Vierge Marie.

    En septembre, tous les viticulteurs de Dheuny se préparaient aux vendanges. Les Brunet produisaient du rully rouge et blanc, de l’aligoté et du santenay.

    Cécile était seule à la maison. Elle venait de faire téter Marc et après le rot, les cajoleries et la toilette, avait recouché le bébé.

    Léon et sa mère Marie étaient partis ce matin à Chalon pour acheter le nécessaire à la vinification ainsi que des victuailles pour nourrir les vendangeurs. Chaque année, les Brunet embauchaient une dizaine de personnes pendant les trois semaines que duraient la récolte. Étudiants, chômeurs, amis, voisins se côtoyaient et apprenaient à se connaître. En journée, la pénibilité du travail limitait les échanges, mais, au cours des repas et le soir, il se dégageait de ces assemblées une grande convivialité. Certains rentraient chez eux chaque fin d’après-midi et revenaient de bonne heure le lendemain matin. D’autres restaient à la ferme jusqu’à la fin de la cueillette. Pour pouvoir héberger tout le monde, le père et la mère Brunet donnaient leur chambre et occupaient pour la circonstance celle de leurs enfants.

    Cécile et sa belle-mère dormaient ensemble sur un sommier et un matelas posés à même le sol. On les rangeait ensuite, à la fin des vendanges, enveloppés dans une bâche, dans la remise. Les deux hommes se partageaient le lit.

    Tantôt courbés, tantôt accroupis, les vendangeurs n’arrivaient pas à trouver la bonne posture en cette fin d’après-midi. Jusqu’au milieu de la journée, on avait pu entendre, le long des rangées de vigne, des discussions, des plaisanteries, des rires. Depuis bientôt une heure, une pluie fine, sournoise, s’était mise à pianoter avec légèreté sur les dos arrondis. Les imperméables rendaient les gestes plus malhabiles : la musique des sécateurs était maintenant moins rythmée. Les souliers alourdis contribuaient aussi à ralentir la progression entre les pieds de vigne si bien que, lorsque Léon arriva avec sa hotte, il dut attendre, car les paniers n’étaient pas suffisamment remplis pour le chargement. Chacun se remit rapidement au travail : le deuxième porteur ne tarderait sûrement pas à se présenter. Cécile se releva pour se diriger vers le cep suivant. C’est à ce moment qu’un étourdissement l’obligea à fermer les yeux et à s’appuyer de la main sur un piquet. Les vertiges, déjà apparus la veille, la reprenaient. Une sensation d’écœurement la saisit. Malgré des efforts désespérés pour se retenir, elle se détourna et commença à vomir.

    — Ça ne va pas, madame Brunet ?

    Cécile ne répondit pas tout de suite. Elle frissonna. Les gouttes glacées qui perlaient à ses tempes n’étaient pas dues à la pluie, mais à la sueur.

    — Ce n’est rien, assura-t-elle au jeune homme qui s’était inquiété, j’ai sans doute pris froid sur mon repas.

    Les vendangeurs avaient interrompu leur travail et regardaient Cécile. La jeune femme se sentit gênée et voulut reprendre sa tâche, mais de nouveau, sa tête se mit à tourner. Son voisin enjamba les fils de fer et la saisit par le bras.

    — Venez, il faut aller vous reposer un moment.

    Elle se laissa conduire vers le bas de la vigne.

    Marie prépara une tisane à sa belle-fille.

    — Va vite te reposer pendant que Marc dort encore. Dès que tu l’auras fait téter, tu viendras m’aider. Je ne peux pas servir le repas à quatorze personnes toute seule.

    Il était cinq heures du soir. Cécile disposait d’une heure. Elle gravit les escaliers avec lenteur, ouvrit la porte avec délicatesse, se dirigea sur la pointe des pieds jusqu’au matelas et s’étendit tout habillée.

    La sensation d’écœurement avait disparu, mais depuis quelques jours, ces manifestations anormales occupaient sans cesse son esprit tourmenté. Elle avait beau essayer de se persuader qu’elle ne devait pas se faire des idées, les faits étaient là. Dix fois, vingt fois, trente fois… elle avait compté : elle ne pouvait pas nier le retard ou l’absence de ses règles. De plus, les nausées constituaient des indices de plus en plus sérieux, au fur et à mesure que le temps passait, et augmentaient son inquiétude. Ce qu’elle désirait refuser de toutes ses forces risquait de devenir très vite une évidence. Elle ferma les yeux et murmura :

    — Seigneur, faites que je ne sois pas enceinte, je vous en supplie, pas encore !

    Marc remua. Ses petites mains potelées s’agitèrent. Cécile comprit que son bébé allait se mettre à pleurer. Elle se leva, se pencha au-dessus du berceau, sourit au petit être vagissant, lui tendit les bras puis s’en saisit. Elle embrassa son fils, lui caressa les joues, le maintint tendrement contre elle, mais dut abréger ses cajoleries en raison de l’impatience manifestée par l’enfant qui avait faim. Elle descendit. Sa belle-mère, seule dans la cuisine, s’affairait autour de la cuisinière.

    — Ça va mieux ? lui demanda-t-elle.

    — Oui. C’est passé.

    — Alors, dépêche-toi de t’occuper de ton fils et tu viendras m’aider. Je mets chauffer de l’eau pour le biberon.

    Cécile se dirigeait vers la salle de bains pour procéder à la toilette de Marc lorsque son mari rentra à la tête d’un groupe de vendangeurs.

    — Venez vous laver les mains, les gars, proposa-t-il.

    Cécile s’écarta et attendit. Marc se mit à pleurer. Elle le berça doucement contre sa poitrine.

    — Tu as faim, hein ! lui murmura-t-elle entre deux câlins. Dès qu’ils auront fini, je te change et tu pourras manger.

    Léon s’approcha de son fils et lui pinça la joue. Ses gros doigts, bien que lavés, restaient imprégnés d’une teinte rougeâtre.

    — On gardera quelques bouteilles de vin de cette vendange pour ta profession de foi. Sûr qu’il sera bon !

    Marc se remit à pleurer.

    — Crie, mon fils, ça te fait la voix, lui dit-il avec un air satisfait.

    Cécile avait espéré que son mari aurait pris de ses nouvelles. Il n’en avait rien été. « Il ne faut pas que je lui en veuille, pensa-t-elle, il est préoccupé par ses vendanges. » Au moment où elle allait enfin pousser la porte de la salle de bains, Alphonse, son beau-père, entra et la précéda. De nouveau, elle attendit en berçant le bébé dans ses bras pour le calmer.

    Une brume ouatée se promenait sur le village, se déchirait pour laisser passer quelques rayons de soleil, s’amusait à les emprisonner, caressait le vignoble multi-colore. Cécile regardait ce paysage flou, sans le voir… Elle ferma les yeux, appuya son front sur la vitre glacée pour permettre à cette douce langueur de l’envelopper davantage. La porte s’ouvrit. Un courant d’air froid lui rafraîchit les chevilles. Marie, sa belle-mère, se débarrassa de son anorak, posa son panier sur la table, rangea quelques produits dans le réfrigérateur, d’autres dans le buffet.

    — T’es bien bizarre depuis quelque temps, ma fille !

    La main robuste qui venait de se placer sur l’épaule de la jeune femme avait quelque chose de rassurant, mais Cécile avait envie de la repousser, d’échapper à ce contact, et même de sortir à toutes jambes.

    — Va falloir te reprendre, poursuivit Marie. Les maladies de nerfs ou la déprime, comme tu veux, c’est bon pour les gens de la ville. Ici, on a autre chose à faire.

    Cécile ouvrit les yeux et tourna la tête vers le visage ridé, surmonté de cheveux blancs. Elle se leva lentement et se dirigea vers la chambre. Une voix, n’admettant pas la réplique, l’arrêta :

    — Tu ne vas tout de même pas aller le réveiller ! Et même s’il pleurait un quart d’heure, la belle affaire ! Épluche plutôt des pommes de terre et trie la salade. Pendant ce temps, je vais aller chercher des pommes, on les cuisinera avec le boudin, ce soir.

    Depuis la fin des vendanges, Léon et son père travaillaient à la cave tous les soirs et se couchaient souvent fort tard. C’était une période importante pour les vignerons qui savaient que la qualité du futur vin dépendait du soin qu’ils apportaient à la vinification.

    Cécile, allongée sur le dos, fixait la clarté de la lune à travers les interstices des volets en bois. Elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Le film de son adolescence et de sa jeunesse se déroulait une nouvelle fois dans son esprit. Ses études brillantes, d’abord au collège puis au lycée, les copines qu’elle n’osait pas inviter à la maison. Elle avait obtenu la mention Bien au baccalauréat et avait espéré poursuivre une formation supérieure. Son père avait refusé catégoriquement d’envisager cette possibilité. D’après lui, elle avait déjà perdu beaucoup de temps à s’étourdir avec ses livres et ses CD de langues vivantes. Il lui fallait maintenant affronter la vraie vie. La jeune fille avait très mal vécu cette interdiction, mais ses pleurs n’avaient pas réussi à infléchir la décision paternelle. Joseph avait cependant accepté qu’elle occupe un emploi de remplacement à temps partiel dans une médiathèque. Elle ne travaillait que le matin ce qui lui permettait d’aider à la ferme. À cette époque, elle avait rencontré Étienne. Le jeune enseignant fréquentait cet espace de lecture et de prêt de livres. Il avait remarqué Cécile et sympathisé avec elle. Au fur

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