Ma petite-bique: Chronique 1921-2001
Par Sabrina Langlois
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Sabrina Langlois se lance avec détermination dans l’aventure de l’écriture de son premier roman, motivée par le désir de rendre hommage à son grand-père, figure marquante de sa jeunesse. Son engagement témoigne de la profondeur de cette histoire qui a mûri en elle pendant longtemps.
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Aperçu du livre
Ma petite-bique - Sabrina Langlois
Chapitre I
Les racines
Husson, c’est un petit bourg pas bien grand situé en pleine campagne et qui compte peu d’habitants, seulement cinq cent cinquante-cinq personnes vivent ici, cela n’est pas énorme comparé aux grandes villes, au point que tout le monde se connaît et se côtoie. Les habitants de cette commune, comme ceux des alentours, aiment se retrouver régulièrement pour faire la fête dans le village. Ils ont leurs propres divertissements qu’ils partagent ensemble dans la joie et la bonne humeur. Parmi ces distractions, danser lors de bals le soir jusqu’au petit matin sans se fatiguer sous le son de l’accordéon, du jazz et de leurs musiques d’époque est leur plaisir favori. On peut voir les femmes dans leurs robes de tous styles et d’une élégance certaine, certaines en soie, des tailles basses confortables, d’autres en velours, avec des manteaux en fourrure, des chapeaux en feutrine sur la tête, autant de paillettes et de franges. Quant aux hommes, ils portent tous des costumes soignés. Cela se passe dans des salles de fêtes en cas de mauvais temps, ou lorsque celui-ci le permet, ils installent des tentes, des chapiteaux dans le bourg du village, et parfois même cela se passe en pleine nature. Ce sont des soirées joyeuses accompagnées de danses de couples ou même de célibataires, de valses, de chorégraphies, du folklore, de la bourrée qui est une danse par excellence, fine et élégante, et de temps en temps des spectacles. Tout cela leur permet de se retrouver, se rapprocher et faire des rencontres pour certains. Beaucoup de couples se forment lors de ces soirées. Les jeunes filles âgées de minimum dix-huit ans viennent accompagnées de leurs mères ou de leurs tantes, mais jamais seules et l’entrée est interdite aux mineurs. S’amuser et rire, c’est ce que recherche tout le monde pour s’évader du quotidien et leur donner l’occasion d’oublier, ne serait-ce qu’un instant, la misère dans laquelle ils vivent. Le déroulement de chaque événement qu’ils proposent est une réussite aux yeux de tous. C’est une époque remplie de festivités et on peut voir sur le visage des gens à quel point ils sont euphoriques*. Chacun n’aspire qu’au bonheur.
Cette bourgade* a du style, c’est un endroit charmant où l’on trouve assez de choses pour un petit patelin, à savoir plusieurs commerçants qui tiennent leur échoppe* ici, dont une boulangerie, une boucherie, un café, trois épiceries, une bibliothèque… Puis, il y a aussi la mairie, comme dans tout village. Le bâtiment de celle-ci est à étage, qu’on peut distinguer de l’extérieur grâce à ses fenêtres superposées, placées sur la grande place du bourg et faisant face au cimetière entouré par des clôtures grillagées blanches, qui lui-même entoure l’église. L’église est assez basse et en longueur, on entrevoit cinq fenêtres sur chaque côté et dix autres au niveau de la tour qui donne sur l’avant de la route. On y accède après avoir gravi cinq ou six marches tout au plus. Un peu plus loin, dans ce même village, se trouve également une école qui compte une pièce pour les filles et une autre pour les garçons, car les filles et les garçons ne se mélangent pas ni pour la classe, ni pour la récréation et non plus pour la cantine, tout est séparé que personne ne peut se voir.
On se sent rapidement bien ici lorsqu’on y vient, une sensation de liberté, submergé* par l’émanation* de campagne qui s’y dégage comme une odeur de foin frais mélangé avec la senteur de la nature et la fraîcheur des arbres, d’autant plus qu’on peut compter sur la bonté des habitants, une courtoisie, de la bienveillance, de la générosité, tout autant de qualités qu’on retrouve chez les êtres humains, tous dotés d’une bonne éducation.
De quoi être subjugué* par le charme de ce village avec ses maisons au style ancien, toutes en pierres collées les unes aux autres dont pour certaines des fleurs fleurissent les devantures les rendant toutes resplendissantes, donnant un aspect noble*. On peut observer les hommes utiliser des charrettes présentes un peu partout qui servent à transporter toutes sortes de marchandises et on peut apercevoir également d’autres hommes travailler sur des moulins, il y en a plusieurs de différentes sortes, tous en services qui, en plus de leur utilité importante, offrent une beauté supplémentaire au paysage, parmi lesquels on peut trouver des moulins à vent*, à eau*, à blé*, à huile* et plus rare, à cuivre.
Le bourg est très vivant, tous les habitants discutent tous entre eux au point de ne pas voir le temps passer ; on voit des hommes travailler donnant toutes leurs forces, d’autres, assis au café de la place où des cabarets ont régulièrement lieu. Les femmes font leurs courses, de jeunes mamans poussent leur bébé dans un landau, on sent que la misère existe, mais rien ne laisse paraître la gêne sur le visage des gens.
De nombreux arbres de toutes sortes, des bruyères, des chênes, des châtaigniers, des peupliers et d’autres encore bordent les routes étroites, on remarque même des racines d’arbres dans des champs sans rien autour, même pas une feuille tombée d’ailleurs, l’accès est assez désert, plusieurs petits chemins visibles à la dernière minute nous ramènent à des maisons au fin fond des bois, des champs en quantités fournissent du travail aux agriculteurs, qui, on les voit avec leurs tracteurs en train de labourer*, et d’autres champs totalement inoccupés comme s’ils sont abandonnés. L’herbe est haute, le feuillage est épais, les talus sont assez volumineux par endroits qu’on ne distingue parfois pas ce qui s’y trouve derrière, un bon nombre de ravins font partie du paysage et des coins de rivières laissant apercevoir des têtards sont présents à divers coins, le ruissellement de l’eau qu’on peut entendre nous transporte dans nos pensées tellement le bruit est calme, doux, enivrant. Quant aux rues, elles sont à peine éclairées le soir, voire pas du tout sur les passages désertiques. Rien ne laisse penser que dans le bourg c’est une tout autre ambiance qui y résulte*.
Husson, c’est un endroit qu’il faut contempler au moins une fois dans sa vie pour comprendre, son air frais et la gaieté ensoleillée des arbres et des feuilles sont attrayants. Pour arriver jusqu’au bourg, on le sait qu’on a besoin de parcourir plusieurs kilomètres de petites routes serrées, la chaussée est assez dangereuse avec ses nombreux virages, entourée exclusivement de champs, d’arbres et de fossés, c’est un sentier perdu il faut se l’avouer, presque impraticable, surtout par mauvais temps, mais il y règne vraiment une atmosphère particulière à ne pas manquer, de quoi s’évader un moment au point qu’on pourrait même y entendre les oiseaux chanter.
Tout est convivial, les habitants sont tous solidaires entre eux autant qu’ils le peuvent, sans rien demander en retour, malgré le fait que la vie soit difficile pour tous. Chaque service rendu se fait par plaisir d’aider. Effectivement, nous sommes dans une période qui suit la Première Guerre mondiale qui a eu des effets dévastateurs dans le monde et qui s’est achevée trois ans auparavant, mais celle-ci a laissé de grandes séquelles sur la vie et dans le cœur des gens. Personne n’oublie le grand changement que celle-ci a procuré. La vie est très dure, il n’y a pas assez d’argent dans les foyers, les moyens financiers sont très limités et les citoyens n’ont pas d’autres choix que de travailler dur, sans relâche, pour y arriver un minimum.
Parmi tous ces habitants, se trouve un jeune couple, Pierre Joseph Eustache Noël âgé de vingt-huit ans et son épouse un peu plus âgée, connue sous le nom d’Eugénie Marie (nom de jeune fille Leroux), âgée, elle, de trente-trois ans, avec leur fille, Marie, née en 1913, qui va avoir huit ans. Ils sont tous les deux cultivateurs de métier, ont toujours vécu ici dans ce village et habitent depuis bien longtemps dans leur maison modeste, sombre, mais bien vivable au hameau de la Feslaie, un lieu connu de tous les habitants. Pour accéder à leur bâtisse, il faut s’engager dans un passage exigu de plusieurs mètres, pour enfin découvrir face à ce chemin, la maison aux murs extérieurs en grosses pierres anciennes avec les contours des fenêtres vétustes*, bois couleur marron, qui donne un effet ancestral entouré d’une épaisse végétation, tout près d’un autre bâtiment servant de ferme où ils logent leurs quelques vaches. À l’intérieur de l’habitation, on peut voir sur les murs un décor de vieux papier peint de couleur claire avec des motifs identiques, du papier avec des fleurs, d’autres avec des graphismes* sans savoir vraiment ce que ça signifie, des rideaux sombres aux fenêtres agrémentent* l’intérieur et une odeur de renfermé se fait sentir comme dans pratiquement toute vieille maison du fait d’un manque d’aération. Le foyer n’est pas garni en meubles et tout le mobilier présent sort de l’antiquité avec des couleurs qui ont passé par le temps, il n’y a vraiment que le strict minimum, dans la pièce de vie on y trouve une table avec ses deux bancs marron en bois de chaque côté placés en plein milieu de la pièce prêts à recevoir les amis et la famille, une cuisinière, un petit réfrigérateur et quelques objets utiles prennent place dans le côté cuisine, un canapé vintage* de trois places en tissu, fleuri, remplit également cette pièce commune. Quant à leur chambre, celle-ci est meublée d’un grand lit double et d’une armoire en bois couleur acajou. Un étage est accessible avec deux pièces dont une est meublée d’un lit enfant et d’une armoire où dort leur fille, l’autre pièce est aménagée pour préparer l’arrivée d’un futur bébé qu’ils attendent impatiemment. Ce n’est vraiment pas bien grand, il manque d’espace c’est certain, mais Pierre et Eugénie se sentent bien chez eux et travaillent durement chaque jour pour être là où ils sont.
Eugénie s’occupe de son foyer tout en aidant son mari dans les champs et à s’occuper de leurs bêtes, leurs vaches. Elle est très occupée même avec son ventre arrondi puisqu’elle porte la vie pour la troisième fois,
