Un vœu de noël

Par Astrix Borges

Elena Durán est de retour en Espagne après avoir travaillé plus de quinze ans à l'étranger.

Teresa Sánchez est de retour à Lanjarón pour passer Noël après s'être réconciliée avec sa mère.

Les deux femmes ont eu par le passé une relation intense qui s'est terminée dans des circonstances très déroutantes pour Elena, et douloureuses pour Teresa.

Aucune des deux ne s'attendait à voir l'autre, et lorsqu'elles se rencontrent au milieu du marché de Noël, quelque chose remue dans leurs âmes, leur faisant réaliser que l'amour bat toujours en elles, avec autant de force qu'il y a vingt ans.

Tout serait parfait si Elena n'était pas incapable de contrôler le ressentiment et la colère qu'elle éprouve à l'égard de Teresa.

Teresa parviendra-t-elle à reconquérir Elena?

• Langue: Français
• Éditeur: Astrix Borges
• Date de sortie: 30 déc. 2023
• ISBN: 9798223362197

Aperçu du livre

Contents

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Épilogue

UN VŒU DE NOËL

ASTRIX BORGES

Copyright © 2023 Astrix Borges

Tous droits réservés

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Tous les personnages, les situations entre eux et les événements du livre sont entièrement fictifs. Toute ressemblance avec des personnes, vivantes ou mortes, ou des événements est purement fortuite.

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Chapitre 1

— Elena, bienvenue à la maison ! Josefa serre sa fille contre elle, bloquant la sortie des passagers qui viennent d'arriver à l'aéroport de Grenade. Enfin, tu es là.

Elena est partie il y a plus de vingt ans de Lanjarón, un village du parc national de la Sierra Nevada, à Grenade, qui ne compte pas plus de quatre mille habitants. Après tant d'années, elle a obtenu un poste en Espagne, plus précisément à Madrid, et est revenue de Bruxelles. Le cœur de la jeune femme est encore douloureux lorsqu'elle pose le pied sur sa terre natale.

— Maman, merci d'être venue me chercher. Tu as l'air en pleine forme, dit Elena à sa mère.

— C'est le moins que je puisse faire, ce n'est pas tous les jours que ma petite fille décide de rentrer à la maison. J'espère que cette fois, c'est pour de bon, dit Josefa en ramassant deux des valises de sa fille, qui a aujourd'hui 41 ans, mais qu'elle considère toujours comme une enfant.

— Tu sais que je serai basée à Madrid maman, n’est-ce pas ? Mais je te promets de venir te voir souvent. Tu pourras aussi venir me rendre visite.

— Et que vais-je faire dans la capitale, Elena ? J'y suis stressée, il y a trop de bruit et les gens courent partout. Je n'aime pas ça, dit Josefa, l'air paniquée.

C'est toujours la même histoire. La mère d'Elena est une femme du village qui n'a jamais rien fait pour en sortir. Elle a rencontré Ernesto quand elle était très jeune et ils ont fini par se marier. Ils sont partis en lune de miel à Malaga et lorsqu'ils sont revenus deux semaines plus tard, elle n'est plus jamais sortie. Après la mort de son père, Elena a essayé de la faire venir à Bruxelles pour quelques temps, mais Josefa n'a pas cédé. Pendant toutes ces années, elle n'a rendu visite à sa fille qu'une seule fois, pour une occasion spéciale. Elena a été promue et la Commission européenne - l'organisme pour lequel elle travaille - a organisé une cérémonie de décoration très importante. Josefa a réussi à monter dans l'avion, mais pas avant d'avoir pris deux tranquillisants et un thé au citron vert bien corsé.

— Allez, on y va, ils nous attendent à la maison. Tu es très maigre ma fille, tu vas voir comment tu vas te rétablir ici, insiste Josefa comme si sa fille était une petite fille qui revenait d'une année d'Erasmus à l'étranger.

— Putain la minus, tu as tellement grandi ! est le salut qu'Elena reçoit de son frère unique.

Ivan a quarante-cinq ans et une taille de géant. Il a toujours taquiné Elena, qui, du haut de son mètre quatre-vingt-dix, doit supporter les railleries de son frère. Mais elle ne se plaint pas, personne ne lui a jamais fait de mal grâce à Ivan qui faisait peur à tous ceux qui osaient embêter sa sœur.

— Regardez qui parle ! La barbe est grise et il n'y a pas beaucoup de cheveux sur le dessus de la tête, répond Elena en laissant tomber la valise et en se fondant dans l'étreinte de son frère.

— C'est bon de te voir Lena. Ton neveu est heureux lui aussi, mais je pense que c'est parce qu'il croit que tu lui as apporté un cadeau, dit Ivan en riant.

— Aussi intéressé que son père.

— Tante Lena, on entend un grincement et les pas pressés de Matías, le fils d'Iván. Qu'est-ce que tu m'apportes ?

— Matías ! Tiens-toi tranquille, gronde sa grand-mère Josefa, qui tente de passer de la cuisine au salon avec une casserole de croutons dans une main et un ragoût dans l'autre, mais abandonne sa tentative avant que ses délices ne se retrouvent éparpillés sur le sol.

— Prépare-toi Lena, toute la famille est là. Deux femmes ont déjà chuchoté que tu avais dépassé les bornes parce que tu n'avais toujours pas de mari ou d’enfants, dit Ivan d'un ton moqueur.

Depuis son adolescence, Elena a toujours été claire sur ses préférences sexuels. Elle aime les femmes, mais sa famille, très traditionnelle, ne verrait pas d'un bon œil que leur fille préfère les femmes aux hommes. C'est pourquoi, lorsqu'elle est partie à Bruxelles grâce à une bourse, elle a étudié avec acharnement, passé les examens de la fonction publique et obtenu un emploi à la Commission européenne en tant