Amazones : Britannia
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À propos de ce livre électronique
"Nous marchons depuis de longs mois maintenant. Peut-être trois mois. Je ne sais plus exactement. Nous approchons de la côte et de la traversée redoutée. Je suis une guerrière et mes camarades me font confiance. Nous ne pouvons reculer de toutes les façons. Rome nous envoie ici pour sécuriser la frontière la plus extrême au nord de l'Empire. Bien peu de personnes pensaient que nous existions encore et pourtant je suis bien la descendante des mythiques guerrières qui ont affronté les Grecs il y a fort longtemps.
Nous connaissons bien peu de choses de la terre vers laquelle nous nous dirigeons et des ennemis que nous allons devoir contenir et combattre. Le climat semble-t-il est rude. Mais nous sommes encore loin de la destination finale. Nous ne savons pas si nous reviendrons. Notre terre est si loin maintenant. Cela n'a pas d'importance. Comme nos ancêtres, la volonté de découvrir de nouveaux espaces nous sauvera. On ne peut nous dompter indéfiniment. Pour l'heure, nous servons Rome."
Une troupe d'amazones récalcitrantes est deportée par l'Empire romain pour défendre le mur d'Hadrien contre les incursions incessantes des guerriers Pictes.
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Aperçu du livre
Amazones - Nicolas Frebillot

En amour comme à la guerre, tous les coups sont permis.
Maia
Introductio
Perdomita Britannia
Ascensio
Eboracum
Rara Avis in Terris
Orbis in Dividur Partes
Coronation
Orbis Lacteus
Eden
Castrum Maia
Parthenia
Salutem Dare
Epilogus
INTRODUCTIO
Nous marchons depuis de longs mois maintenant. Peut-être trois mois. Je ne sais plus exactement. Nous approchons de la côte et de la traversée redoutée. Je suis une guerrière et mes camarades me font confiance. Nous ne pouvons reculer de toutes les façons. Rome nous envoie ici pour sécuriser la frontière la plus extrême au nord de l’Empire. Bien peu de personnes pensaient que nous existions encore et pourtant je suis bien la descendante des mythiques guerrières qui ont affronté les Grecs il y a fort longtemps.
Nous connaissons bien peu de choses de la terre vers laquelle nous nous dirigeons et des ennemis que nous allons devoir contenir et combattre. Le climat semble-t-il est rude. Mais nous sommes encore loin de la destination finale. Nous ne savons pas si nous reviendrons. Notre terre est si loin maintenant. Cela n’a pas d’importance. Comme nos ancêtres, la volonté de découvrir de nouveaux espaces nous sauvera. On ne peut nous dompter indéfiniment. Pour l’heure, nous servons Rome. Ils nous permettent de garder notre longue chevelure comme une crinière tenue avec quelques tresses, symbole d’une fougue maîtrisée, bien que nous la protégions et qu’il est difficile au loin de nous voir comme des amazones. Ce qui compte ce n’est pas d’être un homme ou une femme, mais d’être libre et barbare. Bien que cette liberté d’être nous-même soit ténue.
Nous payons le tribut de nos défaites passées comme tous les deditionēs et peuples vaincus. Sans être esclave nous sommes déportées comme des bêtes. Force est de constater que les Romains ont le don d’organiser et de quadriller leur territoire. Je le vois amèrement à mesure que nous progressons à travers l’Empire. Ils nous ont capturées comme des sauvages, bêtes acculées et désemparées devant leur force tactique. Ils sécurisent doublement le limes et leurs frontières en nous enrôlant vers d’autres contrées en craie, de gré ou de force. Mais nous ne sommes pas là que pour les distraire et mourir. Nous les servons avant de périr, ancrées en première ligne. Ils nous achètent en nous offrant des commandements et des grades qu’ils disent prestigieux et nous envoient aux confins de l’Empire. Cette fois-ci, ils furent bien plus malins encore en nous envoyant défendre le mur d’Hadrien. Ils savent jouer sur la corde sensible et en fins connaisseurs de notre histoire ils savent que nos sœurs d’antan, fines archères, avaient prêté assistance et leurs lances aux Troyens face au siège des Grecs. Ils nous savent aussi expertes de la guérilla et bonnes cavalières, ils nous envoient donc en troupes auxiliaires pour contrer ces assaillants aux limites mythiques de l’œkoumène et de la Terra cognita.
Troie, sommes-nous avec Rome ou ces barbares ? Parthe et défendre le mur d’Hadrien ! La flèche d’une Thrace en décidera.
Je vous parle de ce passé mythique et je vous présente mon futur bien incertain mais la volonté est là. Les Romains d’ailleurs comptent les jours à rebours comme si certaines périodes étaient plus importantes que d’autres. Peut-être ont-ils raison et par bien des aspects je commence à comprendre leur mode de fonctionnement. Je ne peux hélas connaître le nombre de jours avant que notre peuple ne soit libéré de leur emprise et de ces pérégrinations. Bien qu’il y ait un certain confort par leur protection, il est souhaitable de ne pas rester sous leur joug. Ils nous exploitent et restent au chaud dans leurs villas mais je concède que leur empire est immense et qu’ils ont besoin de nous et des peuples à la marge de leur territoire pour le consolider. Qu’ils passent sous les fourches Caudines une nouvelle fois ne me déplairait pas. Cela les ramènerait à un peu plus d’humilité.
Une chose ultime nous oppose. J’appartiens à la nature. Rome veut la conquérir, s’approprier de nouveaux espaces et les défendre. Je ne veux pas appartenir à Rome comme une combattante récalcitrante qui regimbe devant l’obstacle imposé et qui de toutes les façons n’obtiendra jamais la citoyenneté. Vingt-cinq ans de service, c’est autant que mon âge et cela me semble déjà être une éternité. Pourtant, il est dit que nous caracolions en tête, telles des lionnes, vers ces déblais pour un diptyque en bronze de fin de service sans que nous sachions quand tout cela sera terminé. Je suis et je viens d’une nature indomptable et l’obstacle Hadrien est de taille. Notre soumission ne durera pas. On ne peut soumettre les éléments bien longtemps. Ma nature est d’être libre et d’être l’égale des hommes qu’ils soient romains ou non. Je devrais être une amazone débridée, portée par sa monture au gré du vent. Seulement, je n’en suis qu’un débris du passé.
Je m’appelle Pkpupes. Mais c’est imprononçable pour les Romains et par une incompréhension et une sorte d’ironie ils me nomment Maia. Cela me va car je sais que ce nom désignait aussi mes sœurs. Mes camarades me disent que je le porte bien car je suis comme une mère pour elles. En fait, je n’avais aucune idée où nous allions lorsque le représentant de Rome me parla en me demandant de me présenter et il eut semble-t-il des difficultés à comprendre et évoqua Maia, en tous les cas c’est ce que je pensais jusqu’où moment où je compris que c’était notre destination, Fort Maia. Mais cet épisode est resté car il fit bien rire beaucoup de soldats et mes camarades. Un peu plus tard cet officier me demandait la signification de mon nom et mon amie Lyke m’aida a lui expliquer que cela voulait dire celle qui mérite une armure
, ce qui amena encore un autre épisode comique lorsqu’il comprit que je voulais sa cuirasse en échange alors que mon amie pointait du doigt son armure accompagné d’autres gestes pour tenter de lui faire comprendre. Nous parvînmes enfin à nous entendre et il partit un instant avant de revenir avec quelques éléments d’armure car il me fit remarquer que je n’en avais point. De stature assez menue, je nage un peu dans ces épaulières mais je me sens protégée.
J’avais un équipement bien plus adapté auparavant avec une cotte à la fois souple et rigide qui épousait mon corps parfaitement en le protégeant et en me laissant ma liberté de mouvements. Mais je l’ai endommagée et elle ne tient plus sur moi. Je vois par ailleurs des centurions porter en décoration des torques. Le style barbare est semble-t-il apprécié.
Je n’ai pas revu cet officier depuis lors. Certains Romains sont fort sympathiques avec nous. C’est la première fois qu’ils voient des amazones. Les réactions vont de l’incrédulité jusqu’à l’émerveillement. D’autres sont atterrés de voir des femmes-soldats. Ils trouvent nos vêtements serrés autour de nos jambes bien peu virils bien que ce soit adapté pour le cheval. Mais le mythe nous précède et ils n’osent pas nous poser trop de questions. Les plus bornés se moquent ouvertement et nous provoquent en duel ou nous demandent si nous avons un ou deux seins. Je ne sais pas qui a propagé cette légende mais beaucoup de soldats semblent préoccupés par cet aspect de notre physique vu certains regards insistants sur nos plastrons. Probablement les Grecs anciens qui bien qu’ils nous respectaient, tenaient à nous présenter avec des mœurs et des coutumes sauvages pour bien nous distancier de leurs femmes symétriques et soumises. Je vous garantis que je ne manque pas la cible avec mon arc. Je ne suis gênée en rien. Notre technique de tir est ainsi faite. Loin de nos attributs tenus et bien comprimés. Amazone ne signifie en rien, être privé d’un sein, même si cela sonnait assurément bien à l’oreille des Grecs. Allez tant de formes pour rien ? Nous sommes pourtant des mères après la guerre et nul besoin des les montrer pour faire tomber des nues nos ennemis.
Certaines de mes sœurs se rapprochent un peu trop des soldats. Je n’approuve pas. En particulier Teuta. J’ignore pourquoi mais elle s’est toujours posée en rivale et conteste mes décisions. Elle est plantureuse et je crains fort que certains sachent déjà si nous en avons bien deux. Je ne la blâme pas car certains officiers gagnent très bien leur vie. Je ne sais pas si elle se comportent comme une lupa ou si elle cherche le confort matériel et à s’installer avec quelques vétérans sur le départ.
Je m’inscris dans la lignée de nos grandes reines mais nos idéaux volent parfois en éclats devant la nécessité de sauver notre peau. Je la défendrai tant qu’elle ne met pas en péril la vie de nos sœurs. Si elle devait tomber enceinte, elle ne pourra rester avec nous. Il y a une saison pour la guerre et une saison pour l’amour. Je concède que nous sommes toutes assez jeunes et pleine d’énergie et que le temps
