Conquise par un Highlander

Par Joice Mascena

Victoria Green souffrait toujours de la perte de son frère quand elle reçut la nouvelle qu'elle devait épouser Sebastian, un libertin accro aux jeux de hasard qu'elle détestait. Ses prières pour échapper à ce mariage furent exaucées, mais elle ne s'attendait pas à ce que le meurtrier de son frère soit précisément son libérateur ou plutôt son ravisseur. Archie McGregor, chef du clan McGregor des Highlands écossais, est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Son frère est retenu prisonnier en Angleterre pour le faire se rendre, mais il veut prouver son innocence par tous les moyens. Pour gagner du temps ou servir de monnaie d'échange, il enlève Victoria Green. Il ne s'attendait simplement pas à ce que sa captive et son cœur soient plus difficiles à dompter que de prouver sa propre innocence, car dès qu'il la vit, il sut au plus profond de son cœur qu'il ne pourrait jamais la laisser partir. Au milieu des enlèvements, des évasions et des trahisons, ils voient naître entre eux un amour inexplicable et intense. Mais l'amour seul pourra-t-il briser les barrières qui les empêchent de vivre cette passion ? Victoria sera-t-elle capable de mettre de côté son désir de vengeance, et Archie pourra-t-il oublier ses démons du passé pour avoir un avenir ensemble ?

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 17 juil. 2023
• ISBN: 9781667459974

Aperçu du livre

Capitre Un

Propriété de James Alexander Green, frontière entre l’Angleterre et l’Écosse

Victória Green

— Allez, mon enfant, il est tard, va te coucher, demain sera ton grand jour. — Dit Abigail, sa vieille nourrice, en entrant dans la chambre.

— Je suis ici en train de réfléchir Abby, tu sais quel est le bon côté de me marier avec mon cousin Sebastian? C’est que je garderai mon nom de jeune fille — dit Victória en riant nerveusement assise à la fenêtre et regardant l’obscurité à l’extérieur du manoir — Oh! Abby, dis-moi, pourquoi suis-je née avec si peu de chance.

— Chérie ne parle pas comme ça, essaie de rester forte pour ton père et pour l’avenir de cette famille.

— C’est le point, l’avenir de la famille n’est-ce pas, la survie des Green qui est en jeu? J’aurais aimé qu’ils demandent au moins mon avis, Abigail — se confia Victória — C’est cruel de me marier avec un type comme Sebastian.

Abigail s’approcha d’elle et l’étreignit affectueusement, même si la nourrice n’avait pas son sang, elle était maintenant ce qu’elle avait de plus proche d’une famille depuis que son frère bien-aimé avait été tué il y a quelques jours.

— C’est ça, ma chérie, c’est le destin des femmes que nous sommes, nous devons nous soumettre aux désirs des hommes, faire des sacrifices, ne t’inquiète pas l’amour viendra avec le temps, tu construiras une belle famille et tu oublieras bientôt ces détails.

Victória dut rire.

— Si seulement je pouvais le supporter, Abby pourrait renoncer à l’amour, mais même pas ça. Je ne peux pas m’imaginer partager la même pièce avec lui, encore moins la vie ou le lit.

Des rires et des hurlements d’hommes qui buvaient en bas dans le salon sont entrés par la porte qu’Abigail avait laissée ouverte.

Ils doivent célébrer la bonne affaire qu’ils ont faite pensa-t-elle.

Son oncle était en déclin financier depuis longtemps, ce qui n’a fait qu’augmenter lorsque Sebastian a déménagé à Londres pour étudier le droit. Tout le monde savait le genre de vie dissolue qu’il menait là-bas, accumulant d’innombrables dettes de jeu, de boisson et de femmes, et même si son oncle empruntait toujours de l’argent à son frère Liam, le père de Victória, pour payer, sa situation financière n’était pas bonne. L’argent de sa dot apporterait un grand soulagement à leurs poches, et lorsque son père mourrait enfin, Sebastian serait un homme riche.

— J’ai vraiment besoin de prier Abigail. — Dit Victória

— Je t’accompagnerai jusqu’à la chapelle.

— Ce n’est pas nécessaire, je n’irai pas là-bas.

Abigail lui lança un regard affectueux, Victória saisit un épais manteau qui était sur le lit et sortit.

***

Prenant le chemin de la cuisine pour ne pas être remarquée par les messieurs qui buvaient dans le salon, elle se dirigea vers le bois qui se trouvait à l’arrière de la maison de ses oncles. Elle a toujours eu un lien spécial avec la nature, aimant être parmi les arbres, nager dans la rivière, s’allonger sur la terre, ainsi les prières sont venues naturellement, pour Victória cela avait plus de sens que de prier enfermée entre quatre murs. Dès qu’elle a posé le pied sur l’herbe humide à l’arrière de la maison de son oncle, Victória a accéléré le pas et a regardé en arrière pour s’assurer qu’elle n’était pas suivie, c’est alors qu’elle a remarqué un mouvement. La fenêtre de la chambre où elle était hébergée donnait sur le bois et elle pouvait clairement voir une personne essayer d’escalader le mur pour atteindre ses appartements.

— Hé, qui est là? — Cria-t-elle.

La personne s’est effrayée et est tombée, mais s’est rapidement relevée pour aller à sa rencontre. C’est alors qu’elle a réalisé qu’il s’agissait de Jacob Sullivan, son voisin et meilleur ami depuis l’enfance.

— Vickie, tu m’as fait peur. — dit-il essoufflé.

— Que fais-tu ici? — demanda-t-elle en regardant autour d’elle pour s’assurer que personne ne les observait — As-tu perdu la raison, que faisais-tu en escaladant ma fenêtre? Si mon oncle te prend...

— Eh bien ta bêtise, que penses-tu que je suis venu faire? Je suis venu te sauver! Tu ne vas pas épouser ce scélérat, nous allons fuir d’ici.

Jake était l’un de ses amis les plus chers, il était propriétaire du domaine voisin de celui de son père, il avait dix ans de plus que Victória, mais il avait toujours été à ses côtés. À l’exception d’Oliver, son frère décédé, Jacob avait été la présence masculine la plus constante dans sa vie, étant toujours un vrai gentleman lui apportant des fleurs, des bijoux et des robes. En plus de l’attention qu’il lui avait portée lorsque son frère avait quitté la maison pour servir dans l’armée anglaise.

— Oh! Jake, nous ne pouvons pas, mon père nous chasserait. Il me marie déjà au nom de la famille, que se passera-t-il si sa seule fille s’enfuit avec un autre à la veille du mariage, son nom serait dans la boue pour toujours.

— Eh bien Victória, que ton père aille se faire voir, il ne connaît pas le scélérat de Sebastian comme nous le connaissons, comme Oliver le connaissait. Crois-tu que, s’il était encore en vie, ton frère serait d’accord avec ce mariage?

— Non, mais...

— Pas de mais. Je suis venu ici pour te sauver d’ailleurs, où allais-tu à cette heure? — Demanda-t-il.

— Je voulais prier dans le bois tu sais que pour moi ça ne fonctionne que comme ça.

Jacob a ri doucement, a pris une main de Victória dans l’une des siennes et avec l’autre a mis une mèche de cheveux qui tombait librement de la tresse derrière son oreille.

— Toi et tes esprits de la nature — se moqua-t-il — Alors je veux que tu fasses ceci, va leur parler, demande-leur de te montrer le bon chemin, tu verras qu’ils te diront de venir avec moi.

Il a pris sa main et y a déposé un petit baiser.

— Jacob...

— Je t’attendrai derrière les écuries, donne deux petits coups de sifflet légers et je saurai que c’est toi, mon cheval est déjà sellé, tu n’as pas besoin d’apporter des bagages, j’achèterai tout nouveau, ce sera comme si c’était une nouvelle vie.

Et il l’a embrassée à nouveau cette fois sur la bouche, un baiser chaste juste les lèvres se touchant. Elle avait toujours été timide et inexpérimentée, en plus du baiser ayant été totalement inattendu, cela l’a rendue totalement rigide et sans réaction.

Elle avait toujours su que Jacob avait une petite passion pour elle, aucun homme ne gâterait autant une femme qu’il ne le faisait s’il n’aspirait pas à une demande en mariage. Maintenant elle était sûre qu’il ne voulait pas seulement la libérer du mariage malheureux par solidarité envers elle, mais aussi qu’il avait l’intention de l’épouser. Mieux que Sebastian il était en fait n’importe qui pouvait être mieux que son cousin mais même avec tant d’années de cohabitation Jake n’avait jamais fait battre son cœur plus fort. L’amour viendrait-il avec le temps comme Abigail l’avait suggéré pourrait-elle lui donner cette chance à lui et à elle-même?

Victória s’éloigna de lui en le repoussant.

— Jake ce n’est pas juste...

— Je t’attendrai. — il l’interrompit, se retourna et partit dans la direction opposée en la laissant avec ses pensées.

Elle marcha jusqu’à une clairière dans le bois, s’agenouilla sur l’herbe en sentant la lumière de la lune la baigner, prit la pierre du collier qu’elle avait hérité de sa mère entre ses mains et pria pour qu’Oliver, son frère, soit dans un bon endroit, qu’elle ait assez de force pour supporter Sebastian ou qu’un miracle se produise pour qu’elle puisse avoir la chance d’être heureuse.

Capítre Deux

Propriété de James Alexander Green, frontière entre l’Angleterre et l’Écosse

Archie McGregor

Comme les dieux sont bons pensa Archie.

Caché parmi les arbres de la dense forêt des terres de James Green, il observait sa proie venir à sa rencontre.

Un échange. La fille de Liam pour son frère.

Enlever la petite anglaise pour récupérer Alistair semblait être la meilleure solution ou du moins celle qui aurait le moins de conséquences immédiates.

Le corps d’Oliver Green avait été retrouvé sur les terres de Bruce Douglas, son voisin, et Archie avait été accusé du crime. Sebastian affirmait avoir vu de ses propres yeux Archie McGregor ôter la vie à l’héritier de Liam Green. Son frère jumeau qui était à Londres pour affaires quand tout s’est passé avait été pris à sa place. Dès qu’il a appris que son frère était emprisonné en Angleterre, il a voulu rassembler tous ses hommes et se mettre en marche pour le sauver, mais ce serait une action très risquée, il y aurait certainement des morts et il en avait assez. Il a appris que Liam Green, le ravisseur de son frère, avait complètement perdu la raison lorsqu’il a appris la mort de son fils, se livrant à la boisson et acceptant de marier sa seule fille à son neveu.

Sebastian.

Un goût amer monta dans sa bouche et Archie eut envie de cracher, il savait que Sebastian devait être impliqué dans la mort d’Oliver. Personne n’aurait plus à gagner avec sa mort, qu’il épouse Victória ou non il hériterait des biens de son oncle en étant le parent masculin le plus proche. En plus d’être le seul témoin du crime qu’il accusait Archie d’avoir commis. Quand il en aurait l’occasion, il tuerait Sebastian à mains nues pour avoir sali son nom, mais maintenant il devait penser rationnellement et se concentrer sur l’anglaise qui était devant eux.

Le plan initial était d’escalader jusqu’à la chambre de Victória pour l’enlever. Ils étaient en Angleterre depuis deux jours travaillant sous couverture et avaient réussi, en soudoyant quelques employés de la propriété, à savoir exactement quelle était la chambre de la jeune fille, mais elle avait grandement facilité leur travail. Il est venu avec ses meilleurs hommes et aussi ses meilleurs amis. Duncan était son cousin, il était seulement quelques années plus vieux que lui et ils avaient passé toute leur vie ensemble.

Au début, il pensait qu’il s’agissait d’un garde du château, la petite anglaise était méconnaissable enveloppée dans un manteau, de plus, il supposait que les jeunes filles anglaises ne sortaient pas à cette heure de leurs appartements, mais dès qu’elle est arrivée à la clairière, a retiré son manteau et s’est agenouillée sur l’herbe, il l’a reconnue comme la cadette des Green.

Cela faisait longtemps qu’il l’avait vue, c’était une certaine nuit il y a environ six ans. Il était en Angleterre avec Alistair pour rendre visite à leurs grands-parents maternels et sur le chemin du retour, en traversant la propriété de Liam Green qui se trouvait près de Londres, ils avaient rencontré Oliver. Il était encore très jeune, venait tout juste de fêter ses seize ans, mais il était très mature. Il les avait sondés pour savoir ce que les deux Écossais faisaient sur ses terres et dès qu’il avait vu qu’ils étaient dignes de confiance, il les avait invités à passer la nuit chez lui. Pendant le dîner, il avait remarqué une fille qui les observait timidement depuis son siège. Elle devait avoir treize ou quatorze ans, avait encore des traits enfantins, mais il savait qu’elle allait devenir une belle femme. Et il avait raison.

— C’est elle, tu en es sûr? — Demanda Edwin en interrompant ses souvenirs.

Oui, il en était sûr. Elle avait grandi mais ses traits n’avaient pas beaucoup changé. Elle avait toujours les mêmes cheveux dorés, le même teint pâle. Elle avait les yeux fermés mais il était sûr que ces paupières cachaient une paire d’yeux gris les plus exotiques et beaux qu’il ait jamais vus dans sa vie.

— Nous allons la prendre par surprise et ne pas lui donner l’opportunité de crier ou de s’enfuir. Nous ne savons pas si elle a amené des gardes. Je pense toujours que c’est trop facile. Edwin et Duncan prenez position. — Archie ordonna à ses compagnons.

— Eh bien Archie, la fille est chez ses oncles elle ne sortirait pas avec... Oh! Calme-toi garçon!

À ce moment-là, un petit animal est passé près du cheval de Duncan, ce qui l’a effrayé et l’a fait hennir. Archie regarda alarmé la petite anglaise, remarquant qu’elle levait les yeux à la recherche de l’origine du bruit et commençait déjà à s’enfuir.

— Allez, courez, elle s’enfuit!

Ils se sont élancés en direction de Victória. Elle n’a pas eu le temps de sortir de la petite clairière. Ils l’ont encerclée tous les trois. Elle cherchait quelque chose pour se défendre et ne trouvant rien, elle les regarda effrayée.

Archie a pu percevoir le moment exact où la compréhension a traversé son visage. Elle avait sûrement reconnu leurs vêtements et deviné qui ils étaient. Elle ne se souvenait probablement pas du jour où ils s’étaient rencontrés des années auparavant. Elle était toujours effrayée, on pouvait voir qu’elle tremblait, mais il y avait un certain air de défi sur son visage, son menton était levé dans sa direction et son regard ne déviait pas du sien.

C’était vraiment la sœur d’Oliver pensa-t-il ils ne nient pas être du même sang.

— C’est Victória Green, fille de Liam Green, n’est-ce pas? — Demanda Archie – J’ai besoin que tu viennes avec moi.

— Écossais maudit, que veux-tu ici? Es-tu venu finir de détruire ma famille?

— Non anglaise, je veux juste récupérer mon frère et tu vas m’aider à le faire.

— Je crains de ne pouvoir t’aider. Je n’ai aucun pouvoir sur les décisions de mon père et même si j’en avais je ne le libérerais jamais. Je veux que toi, ton frère et tous les Écossais brûliez dans les flammes de l’enfer! — S’exclama-t-elle.

Archie descendit de cheval et marcha jusqu’à elle. Il avait une corde sur son épaule et un mouchoir dans ses mains pour pouvoir l’immobiliser. Quand Victória comprit ce qu’Archie prévoyait de faire, elle essaya de crier mais il la saisit rapidement et mit sa main sur sa bouche pour l’en empêcher. Une main était sur sa bouche et l’autre essayait de l’immobiliser pour l’attacher mais Victória ne restait pas immobile et avait plus de force qu’Archie n’imaginait possible pour une dame.

— Edwin viens ici et aide-moi. — demanda-t-il.

— Eh bien Archie, tu ne peux pas gérer une petite dame anglaise. — dit Edwin en descendant de cheval et en riant.

Victória ne s’arrêtait pas de le frapper, de le donner des coups de pied et de mordre la main qui essayait de la garder silencieuse. Edwin s’approcha d’eux et Archie lui demanda de tenir Victória dans une étreinte serrée pendant qu’il attachait ses mains devant son corps. Il devait lui donner le crédit qu’elle méritait, elle ne s’était pas rendue à aucun moment.

— Je vais t’emmener en Écosse, j’ai l’intention de gagner du temps pour prouver mon innocence ou t’échanger contre mon frère.

Les yeux de Victória s’écarquillèrent et elle se mit à se débattre à nouveau.

— Arrête! — Ordonna Archie — Tu vas te faire plus mal que moi.

Elle mordit la main du pauvre Edwin si fort que le sang commença à couler de ses lèvres et il la retira alors.

— Anglaise maudite — maudit Edwin en serrant sa main pour arrêter le saignement.

— Tu ne m’emmèneras d’ici que morte, Écossais damné.

— J’ai l’intention de t’emmener vivante car c’est ainsi que je veux retrouver mon frère, vivant et sans aucune égratignure. Je ne crois pas que ton père aurait plaisir à négocier le