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La place de la Landsgemeinde à Trogen
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La place de la Landsgemeinde à Trogen
Livre électronique140 pages1 heure

La place de la Landsgemeinde à Trogen

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À propos de ce livre électronique

Grâce au florissant commerce du textile, la place du village appenzellois de Trogen s’est dotée de riches palais en pierre d’inspiration française ou italianisante. Leur magnificence reflète l’intensité des échanges culturels et commerciaux de l’Europe du XVIIIe siècle. En quelques décennies, sous l’égide des familles Zellweger et Honnerlag, les maîtres d’oeuvre Grubenmann et Langenegger, ainsi que les stucateurs Moosbrugger, ont bâti sur la place de la landsgemeinde un ensemble architectural unique, où baroque et classique dialoguent harmonieusement.
LangueFrançais
Date de sortie7 mars 2022
ISBN9783037977552
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    Aperçu du livre

    La place de la Landsgemeinde à Trogen - Heidi Eisenhut

    Heidi Eisenhut · Moritz Flury-Rova · Vreni Härdi · Jürg Zürcher

    La place de la landsgemeinde à Trogen

    Canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures

    Introduction

    Le village avant 1810

    La place de la landsgemeinde avant 1810

    La plus ancienne représentation visuelle de la place

    Une famille donne le ton : les Zellweger

    Au commencement était…

    Vers un premier âge d’or

    Considérations critiques et poursuites des activités de construction

    L’achèvement de la place

    Appréciation

    Les bâtisses de Trogen

    La maison de commune

    L’hôtel du gouvernement

    L’auberge Krone

    Le Deuxième palais en pierre

    Le temple protestant

    Le Double palais Zellweger

    Le Palais pentagonal

    La Maison KVT

    Le Palais en bois Tobler

    Le Sonnenhof

    Le Double palais Honnerlag

    L’évolution du centre du village du XIXe au XXIe siècle

    La place de la landsgemeinde se mue en nœud de communication

    Le récent réaménagement de la place, une histoire sinueuse

    Des crises et des questions

    Pensons grand !

    La mise en œuvre

    Annexes

    Trogen depuis l’est avec les rangées historiques de maisons des quartiers de Berg (en haut à gauche) et Schopfacker (en bas à droite).

    Introduction

    «Un petit coin de terre, entouré de forêts proches, de hautes montagnes et de profonds ravins, qui semble situé au bout du monde, séparé de ce dernier par le sommet du Gäbris, par la route casse-cou du col du Ruppen et par une gorge abrupte qui sombre dans les abîmes du torrent de la Goldach, bref, pratiquement une île sur la terre ferme, qui ne saurait rivaliser avec Paris, Londres, Vienne, Dresde, Munich et même Zurich», conclut l’érudit saint-gallois Peter Scheitlin, dans la description qu’il fait de Trogen en 1828. Il ajoute que ce petit coin de terre suffit à démontrer qu’en tout temps, une demi-douzaine d’hommes éclairés, habiles et déterminés parviennent à élever un village à une condition qui n’a rien à envier à celle d’une ville.

    Cette description nous interpelle. En tendant l’oreille, nous y trouvons, en quelques métaphores, tout ce qui fait l’attrait de ce lieu très particulier du canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures : entre 1747 et 1810, le dynamisme de quelques personnes, avant tout des membres de la famille de négociants de textiles Zellweger, a réussi, en trois générations, à transformer si radicalement la place de la landsgemeinde de Trogen et le centre du village qu’aujourd’hui comme alors, on en reste bouche bée. Dans les années 1820, Scheitlin fait à plusieurs reprises des séjours de cure de quelques semaines à Trogen. À cette époque, la création d’écoles, d’associations et de journaux confirme le rôle de Trogen comme centre pédagogique, culturel et scientifique. Pourtant, géographiquement, le village demeure «au bout du monde». L’aménagement de bonnes routes se fait attendre, les travaux auront lieu entre 1837 et 1866 (voir pp. 54-56), modifiant une deuxième et dernière fois le centre du village et ajoutant aux atouts de la place de la landsgemeinde celui de nœud de communication.

    Au cours du XXe siècle, le trafic, ses pistes asphaltées et ses installations de signalisation revendiquent une place toujours plus importante. Le réaménagement et le pavage effectués en 2020 et 2021 ont permis de redonner son unité à la place de la landsgemeinde. Ces travaux sont aussi à l’origine du présent guide, qui retrace les tenants et les aboutissants de cette histoire hors du commun et qui présente les constructions qui délimitent la place.

    Le village avant 1810

    La première évocation de Trogen remonte à la deuxième moitié du XIIesiècle. Le registre des redevances de l’abbaye de Saint-Gall mentionne en effet que des légumineuses et du pain ont été fournis par «Trugin», autrement dit par le lieu situé près des «Brunnentröge» (abreuvoirs). Le domaine «hof ze Trogen» constituait le point de ralliement des activités de colonisation menées par l’abbaye de Saint-Gall pour défricher les terres autour de la colline du Gäbris. Au XIVesiècle déjà, on trouve mention d’un baillage, administré par un «ammann». En 1401, Trogen se joint sous son propre sceau à la Ville de Saint-Gall et au «lendlin» Appenzell, Hundwil, Urnäsch et Teufen, qui sont membres de la Ligue des villes souabes, et adhère à l’alliance des serfs de la Maison-Dieu dirigée contre les Habsbourg, nouvelle puissance protectrice de l’abbaye. En 1403, les troupes du prince-abbé et des Habsbourg sont défaites par les insurgés lors de la bataille de Vögelinsegg. Après les guerres d’Appenzell, au moment de constituer le pays d’Appenzell en 1429, le baillage de Trogen devient la rhode de Trogen, qui recouvre tout le Vorderland appenzellois, c’est-à-dire la partie orientale, y compris Oberegg et une partie des terres de Bühler et de Gais, dans la région du Gäbris. En 1463, l’église nouvellement construite de Trogen, consacrée à Sainte-Marie-des-Neiges, se voit attribuer le statut d’église paroissiale; par conséquent, la rhode de Trogen acquiert le statut de paroisse, celle-ci englobe les territoires des futures communes de Rehetobel et de Wald. En 1513, le pays d’Appenzell rejoint la Confédération et en 1525, Trogen adopte la Réforme avec certaines autres paroisses du canton d’Appenzell. Après la partition du canton pour des raisons confessionnelles, en 1597, Trogen devient le chef-lieu des Rhodes-Extérieures, siège de la landsgemeinde et des tribunaux et lieu de réunion des Conseils. En 1598, on y édifie un hôtel du gouvernement (12) qui abrite également les archives cantonales, ainsi qu’un arsenal (14). Parallèlement, les rhodes du Hinterland appenzellois (partie occidentale) construisent leurs propres hôtels de ville. Tout d’abord, la landsgemeinde se réunit en des sites qui changent les années impaires. Depuis 1611, elle se réunit à Hundwil

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