Les Cahiers de Science & Vie

Louis XIV et la tentation du grand air

Tantôt idylliques, tantôt orageuses. Inconstantes quoique souvent affectueuses. En un mot, ambivalentes. Telles sont les relations entre Louis XIV et Paris. Tout avait pourtant bien commencé, le 15 mai 1543, au lendemain de la mort de Louis XIII. La capitale avait accueilli dans l’enthousiasme son nouveau roi âgé de cinq ans et sa mère, la reine régente Anne d’Autriche. Sur le parcours du cortège, les rues étaient noires de monde, les balcons pris d’assaut. « Vive le roi! » Trente-neuf ans plus tard, cette idylle n’est plus qu’un lointain souvenir. En s’installant à Versailles avec la Cour le 6 mai 1682, après avoir métamorphosé l’ancien pavillon de chasse de son père en un château aux dimensions inédites brillant par ses ors, ses marbres, ses jardins, Louis XIV, le « plus grand roi du monde » comme il aime se qualifier, semble sceller son divorce avec une des villes les plus peuplées d’Europe.

Le monarque, en vérité, ne fréquente plus guère Paris depuis des années, voire l’évite. Son dernier séjour aux Tuileries remonte à 1671 et il ne ». Au total, les Parisiens n’ont vu Sa Majesté que douze fois entre 1672 et 1682, soit une ou deux fois par an. Et ils ne La verront que seize fois entre 1682 et 1715, notamment le 30 janvier 1687 à l’occasion d’une messe donnée à Notre-Dame pour fêter la guérison de sa fistule anale, et une ultime fois le 28 août 1706 pour l’inauguration de l’église des Invalides.

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