Les contes de l'enfant du jardin
Par Mathéus Insen
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Les contes de l'enfant du jardin - Mathéus Insen
Mathéus Insen
Les contes de l’Enfant du Jardin
Paix
Peut-être est-il temps de prendre le chemin du fleuve d’Anduir.
Vivre en paix,
L’esprit de tout chagrin apaisé.
Parcourir le long fleuve de la tranquillité de ses désirs.
Vivre au gré,
Des confluents des sentiments des êtres aimés.
Peut-être est-il temps de prendre le chemin du fleuve d’Anduir,
L’éclat du soleil se reflétant dans l’eau trouble qui soupire,
Les montagnes s’élançant au loin gardant en secret l’horizon.
Tu oublies les mystères de l’Homme, ses rêves, sa raison, sa prison,
Le murmure de la Nature pour seule écoute, nourrissant de sa sève,
Le souffle lent de ta respiration inspirant cette trêve.
Assez de combats de l’esprit, désormais tu échappes à cette ronde,
Tu t’écartes de la route des damnés de l’existence,
Tu empruntes le sentier des pionniers de la survivance.
Et tu es à présent, le teint rayonnant et serein,
La sensation de l’odeur d’un printemps parfumé de jasmins.
La sensation d’être libre, en boucle comme un refrain.
La peur s’en est allée, et avec elle toute crainte du Monde, de ton monde.
La bouteille à la mer
Te souviens-tu des mots doux et emplis d’une forme de sagesse d’un ami ou d’un amour, un soir chaleureux, il y a de cela bien longtemps, et qui par un éclair résonnent soudainement en toi ? C’est l’incroyable mystère de la bouteille à la mer.
J’ai écrit ces mots sur un bout de papier
J’ai voulu laisser mes émotions s’exprimer
Et traversant les lumières et les ténèbres
Traversant les cendres du temps funèbre
J’ai laissé cette marque de mes émois
Cette marque invitant à la Joie
Oui, toi qui me lis d’un autre Âge
Découvre cet incroyable mirage
Je vais te conter l’incroyable histoire des Hommes
L’Enfant du Jardin
Trois hommes erraient en quête de réponses sur leur être, cherchant à savoir qui ils étaient au fond d’eux-mêmes.
Leur commun questionnement les amena devant l’Enfant du Jardin, gardien des rêves humains, détenteur de la connaissance des secrets du destin.
Timidement, le premier homme demanda à l’Enfant s’il pouvait répondre à leur tourment quotidien de ne point savoir ce qui anime leur âme en secret.
L’Enfant, allongé dans l’herbe verte tapissée de la rosée matinale, le regard porté sur les nuages dessinant les courbes de ses envies imaginaires, interrompit sa rêverie pour regarder avec curiosité et bienveillance ces aventuriers en quête de sagesse.
« Dis-moi ce qu’est l’amour pour toi et je te dirai ce qui guide tes pas. »
Le premier homme, après quelques instants de réflexion, dévoila sa réponse :
« l’Amour ne peut se mesurer, il est à l’échelle de l’infini, et je ne peux dire combien je peux aimer ma femme et mes enfants. Je crois bien que porter autant d’affection à d’autres êtres est bien le signe que ce sentiment existe et qu’il peut être partagé. Je ressens comme un manque en leur absence, et un infini frisson de bienêtre en leur présence. Voilà comment je qualifierais l’Amour, comme la douceur d’un rayon de soleil perçant la froideur d’une vie qui n’aurait plus que le goût d’un hiver douloureux en leur absence. »
L’Enfant ne dit mot et sourit d’une joie sincère, puis il demanda au deuxième homme ce qu’il pensait à son tour de l’Amour et celui-ci de répondre :
« L’Amour, je le porte à la Nature, à mon Monde. Je suis heureux quand elle dévoile les signes de vie qui comblent ma solitude et me fait ressentir le souffle de la liberté qui transparaît par instants. Je suis pour le moins solitaire et souffre bien souvent de la compagnie des Hommes, mais j’aime le regard chatoyant que me porte la beauté naturelle des choses et ce qu’elle m’inspire. L’Amour, pour moi, est quelque chose de plus grand encore que ce que l’humain peut porter. »
L’Enfant ne dit toujours mot et sourit à nouveau, puis il demanda au troisième homme ce qu’il concevait comme l’Amour et celui-ci y alla de son propos :
« Ce sentiment me semble étranger, et je ne trouve en aucune façon ce que peut être l’Amour, puisque je n’ai jamais su aimer sincèrement aucun être humain ni été ébloui en aucune façon par les artifices de la Nature. J’y vois de la cruauté dans ce Monde et je n’ai jamais trouvé en l’humain les qualités qu’on peut lui prêter. Sans doute trouveras-tu, Enfant du Jardin, que je suis perdu et que mes deux compagnons de questionnement ont mieux cheminé que moi, mais je ne peux me résoudre à trahir cette nature profonde qui m’anime et à te livrer meilleure réponse. »
De nouveau, un grand sourire se dessina sur le visage de l’Enfant à la surprise des trois hommes. Mais il ne dit toujours mot et s’allongea une fois de plus, reprenant ses songes, un brin d’herbe se jouant entre ses lèvres comme un instrument de sa rêverie.
Les trois hommes se regardèrent alors, interloqués, et contemplant l’Enfant qui rêvassait, le troisième homme finit par parler à nouveau :
« Enfant du Jardin, tu n’as pas répondu à notre questionnement sur ce que nous sommes ni à ta propre question sur l’Amour. »
Et l’Enfant, l’air rêveur, leur tint alors ces paroles à jamais gravées dans leur esprit :
« Je ne sais ce qu’est l’Amour sinon la façon de questionner les Hommes s’aventurant sur le chemin de la sagesse. J’imagine et je rêve en me nourrissant des réponses que m’apportent ceux qui s’invitent dans ce jardin, et je vois tous les possibles des existences qu’ils mènent.
J’imagine le froid hiver qu’aura à traverser le premier homme qui s’est prononcé lorsqu’il sera séparé des êtres aimés, j’imagine la chaleur des retrouvailles ou d’une nouvelle rencontre insoupçonnée.
J’imagine la solitude du deuxième homme lorsque la Nature répandra sa cruauté noyant les instants de beauté, et le frémissement de joie lorsqu’elle lui répondra par quelques signes ressemblant au divin.
J’imagine le vide du troisième homme lorsque, pour lui, l’Amour n’existe pas et l’incommensurable envahissement de bonheur quand un être percera l’armure tissée par une existence rude coupée de ses semblables et dénuée de l’émerveillement de la nature alentour.
J’imagine ces chemins, et je vous vois être des hommes s’affairant, comme des pèlerins, à bâtir une raison d’être qui n’est pas, sinon rêver et imaginer tous ces possibles.
J’imagine et je vois tout ce qui a fait ce passé, ce présent et cet avenir. Je vous vois maintenant comme des compagnons et amis dans ce jardin.
Et j’imagine alors que j’ai enfin ressenti à mon tour ce qu’est l’Amour que je questionne, comme une succession d’une coupe qui se vide et se remplit de ce que son âme veut bien y laisser entrer.
Alors je vous dirai simplement de ne laisser entrer et sortir que ce qui vient naturellement emplir votre coupe de ce frisson de joie qui vous saisit sans que vous puissiez savoir pourquoi.
Voilà qui chacun est. »
Le plafond de verre
À l’approche de la célébration des cent années écoulées depuis la première Assemblée des Sages, Valana, juchée sur la Colline du Juste, enchaîna les histoires devant les habitants de la cité venus nombreux l’écouter, et elle rappela ce qui avait fondé tout cela :
« Il y eut la venue du Magicien, des années avant ma rencontre avec la cité d’Isis et son roi philosophe. Il y eut la parole du Magicien qui me guida dans les méandres obscurs de mes pensées qui, timidement, dessinaient cet avenir possible. Le Magicien ne disait que ce que d’autres avaient dit avant lui, qui eux-mêmes l’avaient tenu d’autres avant eux. Et il y eut une parole qui prit forme et qui fit sens, il y eut une parole, celle d’un jeune homme qui avait vécu bien des années avant que le Monde ne finisse en chaos et qui avait pensé cela :
« Ce Monde me dégoûte. Il m’a toujours dégoûté.
Entendre autant de cris déchirants d’humains agonisants dans l’obscurité.
Voir autant d’êtres humains pâlir et se raidir dans la solitude.
Sentir toute cette souffrance s’évaporer dans l’air.
Ce Monde me dégoûte.
Entendre autant d’humains sourds aux cris de leurs frères.
Voir autant d’humains inertes, ou pire, médisants face à la détresse et la misère.
Sentir autant d’humains insensibles au sort de leurs pairs.
Ce Monde me dégoûte. Et pourtant, j’ai vu les motifs d’un espoir se dessiner.
Comme dans un rêve.
J’ai vu les portes de ce paradis.
Il fallait pour cela sortir de notre prison de verre.
Le plafond de verre. »
Et cet homme avait alors questionné le Magicien comme en se questionnant lui-même, il avait vu clairement dans son esprit cette image du plafond de verre :
« Crois-tu que l’on puisse cerner un Homme mieux qu’il ne puisse se cerner lui-même ? Crois-tu aux limites de l’esprit humain et que nous ayons ce plafond de verre qui entrave l’expression de notre âme ?
Parfois, j’ai comme l’impression que même l’être que je chéris le plus a ce plafond de verre que je finis par découvrir, et que dès lors une tristesse s’immisce dans mes pensées, cet être devenant alors à mes yeux aussi frêle qu’un petit sujet de papier.
Peut-être que cela m’attriste de voir que cet être, que je croyais hors du commun, n’est qu’un être parmi les autres, à l’esprit contraint par des forces qui le dépassent, et je suis triste de voir ainsi tous ces petits sujets de papier emprisonnés, retenus captifs de ce plafond de verre.
Peut-être que cela m’attriste de me voir renvoyé à ma propre condition de petit sujet de papier, moi-même découvrant que j’ai des limites à mon esprit et que je ne pourrai jamais les dépasser.
Peut-être que cela m’attriste de croire ainsi en des illusions de grandeur de l’âme alors que nous ne pouvons espérer dépasser notre propre condition, la condition humaine.
Mais c’est alors que perce par instants une lueur, et que parfois, par quelques traits d’esprit, quelques surprenantes réflexions et pensées de l’être que je chéris, je vois ce plafond de verre se percer, et je me prends à rêver à le voir s’éclater.
Et ainsi, je vois que nous avons en nous la possibilité sans cesse d’éclater ce plafond de verre et faire surgir notre esprit hors des ténèbres des cavernes de l’ignorance.
Je vois alors notre âme à même de s’élever vers les étoiles et peut-être plus loin encore.
Je perçois alors comme des possibilités infinies pour l’esprit humain.
Puis vient de nouveau ce plafond de verre et je me heurte à l’incompréhension de l’être que j’ai en face de moi.
Peut-être que ce plafond de verre n’est pas au-dessus de nos têtes, planant sur nos esprits, mais bien en face de nous, faisant mirage et troublant notre perception de l’âme, la nôtre et celle d’autrui.
Peut-être que ce plafond de verre n’est qu’un miroir qui nous empêche de voir l’autre en face et de se découvrir, par nos liens, les possibles que l’on peut créer ensemble, dépassant ainsi notre propre condition.
Je crois, après tout, qu’il faut aller de surprise en surprise et, sans arrêt, tenter de fendre ce miroir enfermant nos préjugés et découvrir ce que l’Autre peut nous réserver encore comme surprises.
Je crois qu’il faut aller sans cesse au-delà de ce que le plafond de verre fait peser sur nos esprits.
Que notre âme se joue bien, elle, au fond de nous-mêmes, de ces contraintes que l’on s’imagine et que l’on se dresse, sans autre raison que ce petit jeu espiègle que notre esprit nous joue.
Et ainsi, quand je sens planer ce plafond de verre et que je vois se dresser le miroir de l’incompréhension, je me pose en réflexion, je m’agite en création, et j’attends de voir les