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L'Evangile de Jean
L'Evangile de Jean
L'Evangile de Jean
Livre électronique349 pages4 heures

L'Evangile de Jean

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À propos de ce livre électronique

Ce commentaire simple et excellent écrit par le Dr Bailey sur l'évangile de Jean, nous donne une révélation sur les plus beaux enseignements du Christ à Ses disciples. Au long de cette étude, vous découvrirez le cœur de Dieu en voyant Christ comme le bon berger qui a donné sa vie pour Ses brebis ; Christ comme le pain de vie venu du ciel afin que nous puissions avoir la vie en abondance. Que nos cœurs soient remplis des richesses et de la plénitude de Dieu lorsque nous étudions le plus aimant des évangiles.
LangueFrançais
Date de sortie27 mai 2021
ISBN9781596654563
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    Aperçu du livre

    L'Evangile de Jean - Dr. Brian J. Bailey

    L’Évangile de Jean

    Dr. Brian J. Bailey

    Cet ouvrage est la traduction française du livre :

    « The Gospel of John »

    Traduit de l’anglais par Lydie Benquet-Mallet

    Copyright © de l’édition française en 2017

    Tous droits réservés.

    Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen électronique ou physique sans l'autorisation écrite de l'éditeur, sauf dans le cas de brèves citations dans des articles ou des revues.

    Sauf indications contraires, toutes les références bibliques citées dans cette étude sont tirées de la nouvelle version Segond révisée, dite « à la Colombe ».

    Édité par :

    Ministères Internationaux de Sion

    Version 1.0

    Publié en tant que livre électronique le 30/11/20

    au Burkina Faso

    ISBN 1-59665-456-2

    Pour plus d’information, veuillez contacter :

    Ministères Internationaux de Sion

    06 B.P. 9287 · Ouagadougou 06

    E-mail : sionafrique@gmail.com

    Site Web : missionsion.com

    REMERCIEMENTS

    Au personnel de la rédaction en anglais : Carla BORGES, Sarah BROGAN, Mary HUMPHREYS, David KROPF, Justin KROPF, Caroline THAM et Suzanne YING.

    Au personnel de la rédaction en français : Lydie BENQUET, Justin KROPF, Sarah KROPF, Jerôme TONDE, Suzette TOPPER et T.A. TOPPER II.

    Nos remerciements s’adressent également à tous les bien aimés pour leurs nombreuses heures d’assistance inestimable sans lesquelles ce livre n’aurait pas pu voir le jour. Nous leur adressons notre profonde reconnaissance pour leur diligence, leur créativité et l’excellence de leur travail de compilation pour la gloire de Dieu.

    Introduction

    Ce fut Jean le bien-aimé, fils de Zébédée et frère de Jacques, qui écrivit l’évangile éponyme. C’était lui le disciple le plus proche de Jésus pendant Son ministère terrestre et celui qui se pencha sur Sa poitrine au cours du dernier repas (Jean 13 :23). À son propos, il est dit plusieurs fois qu’il était le disciple que Jésus aimait (Jean 13 :23 ; 19 :26 ; 20 :2 ; 21 :7,20).

    Les premiers Pères de l’Église qualifièrent cet évangile d’ « évangile spirituel », rédigé le dernier pour compléter la révélation de Jésus-Christ donnée par les trois autres auteurs des évangiles synoptiques. C’est lui le plus largement imprimé et le livre de la Bible le plus connu de par le monde entier.

    Le texte de cet évangile est d’un style très simple, comportant un vocabulaire grec d’environ 1 500 mots. On en recommande la lecture à tous les nouveaux croyants, car même un enfant peut le lire et en comprendre aisément le message. Cette simplicité comporte néanmoins des trésors cachés et des profondeurs dont, de l’avis même des plus grands théologiens, une vie entière d’étude ne saurait en découvrir toute la portée.

    Savoir que cet évangile est constitué d’ « ensembles de sept » permet d’en comprendre les complexités. Le chiffre sept, synonyme de complétude et de perfection, est aussi la dominante du livre de l’Apocalypse. Déjà, le tout premier chapitre de l’évangile de Jean cite les sept titres du Seigneur Jésus.

    Ézéchiel 1 :5 nous présente les quatre créatures vivantes qui entourent le trône de Dieu. Leur visage représente celui d’un homme, d’un lion, d’un bœuf et d’un aigle. Ils représentent le caractère de Christ : le lion révèle la royauté de Christ, le bœuf Sa fonction de sacrificateur car c’est lui que le sacrificateur offre en sacrifice. Le visage de l’homme évoque l’humanité de Christ et nous Le montre en tant que Fils de l’homme. L’aigle enfin symbolise Christ en tant que Fils de Dieu qui prend Son essor vers les lieux célestes. Nous verrons de quelle manière les quatre évangiles traduisent ces quatre aspects de Christ.

    Les quatre aspects de Christ tels que les révèlent les quatre évangiles

    1. Matthieu – un lion – Christ en tant que roi

    2. Marc – un bœuf – Christ notre Souverain Sacrificateur

    3. Luc – un homme – Christ le Fils de l’homme

    4. Jean – un aigle – Christ le Fils de Dieu

    Il en résulte que l’évangile de Jean comporte des vérités dont il ne sera jamais possible d’en extraire tout le contenu, quel que soit le nombre d’heures et d’années consacrées à cette étude. Au vu de ces considérations, c’est avec crainte et humilité que nous vous présentons cet ouvrage. Sachant qu’en dépit de nos efforts pour vous exposer certaines des vérités de ce merveilleux livre, nous ne prétendons nullement qu’il s’agisse, sous quelque forme que ce soit, d’une étude exhaustive.

    La finalité de l’Évangile de Jean

    Nous la trouvons énoncée dans Jean 20 :31 : « Mais ceci est écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. »

    L’évangile de Jean existe pour que nous croyions que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et qu’en croyant, nous ayons une vie abondante par Son nom (Jean 10 :10). Plus que les autres évangiles, celui-ci insiste sur la nature de Christ en tant que Fils de Dieu.

    Il est possible de le diviser et de l’étudier de multiples façons. Il est remarquable en ce sens que Jésus se décrive Lui-même sept fois en déclarant : « Je suis », description suivie d’une déclaration spécifique d’une vertu qu’Il s’attribue. En affirmant : « Je suis », Il se dit Dieu. Dans Jean 18 :5, nous lisons ceci : « Il leur dit : C’est moi… » La puissance de ces mots, « C’est moi » fit que les soldats tombèrent par terre. Dans Jean 18 :8, en répétant « C’est moi », Christ disait : « Je suis celui qui suis ».

    La signification de « Je suis » dans l’évangile de Jean trouve son explication dans le fait qu’au moment où Moïse rencontra Dieu au buisson ardent et Lui demanda quel était Son nom, l’Éternel répondit : « JE SUIS CELUI QUI SUIS » (Exode 3 :14). Ainsi, lorsque Jésus répondit « C’est moi », Il déclara en fait : « Je suis Dieu ; je suis Jéhovah ». Tel est le sens de « Je suis ».

    Trois séries de sept dans l’évangile de Jean :

    1. Sept « Je suis » de la bouche même de Christ

    2. Sept signes « pré-résurrection » de Christ

    3. Sept grands discours publics de Christ

    Les sept « Je suis » de Christ :

    1. Le pain de vie (6 :35,48)

    2. La lumière du monde (8 :12 ; 9 :5)

    3. La porte (10 :7,9)

    4. Le bon berger 10 :11,14)

    5. La résurrection et la vie (11 :25)

    6. Le chemin, la vérité et la vie (14 :6)

    7. Le vrai cep (15 :1)

    Les sept signes« pré-résurrection » de Christ

    Jean nous montre sept signes « pré-résurrection » et un seul signe « post-résurrection ». Il ne s’agit pas simplement de miracles ; le texte grec les qualifie réellement de « signes ». Nous verrons comment chacun d’eux se trouve suivi de la révélation d’une vérité spirituelle

    1. Christ change l’eau en vin (2 :1-11)

    2. Christ guérit le fils d’un officier royal (4 :46-54)

    3. Christ guérit le paralytique (5 :1-9)

    4. Christ nourrit les cinq mille (6 :1-14)

    5. Christ marche sur les eaux (6 :15-21)

    6. Christ guérit l’aveugle-né (9 :1-41)

    7. Christ ressuscite Lazare (11 :1-44)

    Un signe « post-résurrection » :

    8. La pêche miraculeuse ordonnée par Christ : 153 poissons (21 :11)

    Les sept grands discours publics de Christ relatés dans Jean

    1. La nouvelle naissance (3 :1-36)

    2. L’eau vive (4 :1-42)

    3. Le Fils de Dieu (5 :19-47)

    4. Le pain de vie (6 :22-66)

    5. L’Esprit qui donne la vie (7 :1-52)

    6. La lumière du monde (8 :12-59)

    7. Le bon berger (10 :1-42)

    PARTIE UN

    Prologue – 1 :1-18

    CHAPITRE UN

    La Parole et Dieu (1 :1-2)

    1 :1-2 – « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. » Telle est la révélation que Jean reçut et qu’il est très important de comprendre. Christ était au commencement avec Dieu. Il est éternel. Christ est la Parole de Dieu ! C’est la raison pour laquelle les Saintes Écritures ne peuvent pas être détruites, car les détruire équivaudrait à Le détruire, Lui. Dans Matthieu 5 :18, Christ s’écria : « Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota, pas un seul trait de lettre de la loi ne passera, jusqu’à ce que tout soit arrivé. » Tel est le pourquoi du pouvoir de la Parole. Il n’existe pas d’autre livre semblable à la Bible parce qu’elle est la Parole de Dieu et la Parole de Dieu est Dieu.

    La Parole et la création (1 :3-5)

    1 :3 – « Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » Nous constatons ici la relation qui existe entre Dieu et la Parole. À propos d’elle, Jean déclare qu’Elle fut le créateur de l’univers. Le Père et le Fils sont les Créateurs de l’univers (notez la forme plurielle de Genèse 1 :26), amené à l’existence par la Parole orale.

    L’apôtre Paul eut une révélation extraordinaire : celle de Christ Créateur de l’univers tout entier. Dans Colossiens 1 :16, l’apôtre nous livre une idée du pouvoir de la Parole, c’est-à-dire de Christ Lui-même, lorsqu’il écrit : « Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par lui et pour lui. » Proverbes 8 :22-31 précise cette idée de Christ Co-créateur.

    La Parole est littéralement créatrice ! Dans Hébreux 11 :3, nous lisons ceci : « C’est par la foi que nous comprenons que le monde (les mondes dans la Bible anglaise) a été formé par la parole de Dieu, de sorte que ce qu’on voit ne provient pas de ce qui est visible. » Le livre de la Genèse s’ouvre sur cette expression : « Au commencement », comme d’ailleurs aussi l’évangile de Jean. Tout au long du premier chapitre, nous voyons comment le Seigneur amena le monde à l’existence en prononçant des phrases telles celles-ci : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel s’amassent en un seul endroit, » « Que la lumière soit ! Et la lumière fut », « Qu’il y ait un firmament » (dans la Bible anglaise) », « Que la terre se couvre de verdure ».

    Ce fut simplement par la parole que Dieu amena à l’existence le ciel et la terre. Ceci nous prouve que la Parole de Dieu est porteuse d’un pouvoir immense. De même, lorsque nous prêchons la Parole de Dieu, nous prêchons une Parole créatrice capable de transformer des hommes et des femmes, des jeunes gens et des jeunes filles.

    C’est la raison pour laquelle le Seigneur Lui-même put déclarer dans Marc 11 :23 : « Si quelqu’un dit à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute pas en son cœur, mais croit que ce qu’il a dit arrive, cela lui sera accordé. » La Parole de Dieu est toute puissance et lorsque nous la prononçons, elle est suivie d’effets. En gardant cette vérité présente à l’esprit, nous comprenons les propos du Psaume 107 :20 : « Il envoya sa parole et les guérit, il les délivra de leurs infections. » Il nous faudrait prier que Ses paroles soient sur notre langue (2 Samuel 23 :2).

    Il nous incombe donc, à nous serviteurs de Dieu, de vivre en communion constante avec Dieu afin d’être remplis de Son message. Voilà pourquoi l’apôtre Pierre déclara que quiconque exerce un ministère devrait s’exprimer en « oracles de Dieu ». En d’autres termes, nous devrions parler comme si Dieu Lui-même parlait (1 Pierre 4 :11). Jérémie s’entendit dire : « C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu des armées : puisque vous avez prononcé cette parole, me voici, je place mes paroles dans ta bouche comme un feu et ce peuple sera le bois que ce feu dévorera » (Jérémie 5 :14). Dans la mesure où nous serons sous l’onction du Saint-Esprit, Sa Parole coulera de nos lèvres.

    1 :4 – « En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. » Jésus est la lumière et la conscience de tout individu. En Lui se trouve la source même de la vie. Dans 2 Corinthiens 3 :6, Paul écrivit : « La lettre tue, mais l’Esprit fait vivre. » Ce n’est pas la lettre morte de la Parole qui apporte la vie, mais la Parole ointe et vivifiante. Lorsque la Parole pénètre notre être, nous ne pouvons pas la voir avec nos yeux naturels, mais nous la contemplons avec nos regards spirituels. Quand nos yeux sont au bénéfice de l’onction divine, nous sommes en mesure de découvrir la lumière en ceux qui ont reçu la Parole. Il existe une grande différence entre les sauvés et les non-sauvés.

    Il y a quelques années, trois semaines après mon entrée en fonction comme pasteur d’une certaine église, la responsable des programmes de l’École du dimanche mourut. La vie de cette dame n’avait pas été aussi droite qu’elle en avait donné l’apparence. La nuit qui suivit son décès, son esprit m’apparut. Je lui dis : « Vous savez que je ne puis rien faire pour vous maintenant. »

    En y songeant, je demandai au Seigneur : « Pourquoi s’est-elle adressée à moi après sa mort ? » Il me répondit : « La lumière attire les papillons de nuit. » En d’autres termes, en mourant elle avait pu voir qui était porteur de lumière et elle s’efforçait d’avoir part à cette lumière. De toute évidence, Christ l’avait rejetée et elle s’était trouvée plongée dans les ténèbres éternelles. Cela fait réfléchir, n’est-ce pas ?

    Même si, à un moment de leur vie, les gens ont pu connaître le Seigneur, s’ils se sont détournés de Lui et ont décidé de mener une vie de péché, ils peuvent, hélas, perdre leur salut éternel s’ils ne reviennent pas à Lui. Après notre nouvelle naissance, il nous faut « vivre la vie ».

    1 :5 – « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas accueillie. » Voilà une vérité très importante pour nous. Cette idée de la lumière brillant dans les ténèbres est destinée à nous encourager. Imaginez-vous un instant dans une pièce sombre. Si vous craquez une allumette, si petite soit-elle, sa lueur dissipera les ténèbres. Elles ne peuvent dominer la lumière. Cette vérité devrait nous être source d’encouragement. Nous avons en nous Jésus, la Lumière du monde. Les ténèbres ne peuvent pas nous submerger, au contraire, elles doivent s’enfuir loin de nous. Lorsque nous nous trouvons dans les ténèbres, rappelons-nous ceci et encourageons-nous dans le Seigneur.

    La Parole et Jean-Baptiste (1 :6-8)

    1 :6 – « Il y eut un homme envoyé par Dieu, du nom de Jean. » Dieu envoya Jean-Baptiste comme messager du Seigneur afin d’ouvrir la voie pour le Messie en préparant le cœur du peuple pour Christ. Ce fut l’accomplissement de Malachie 3 :1 : « Voici que j’enverrai mon messager ; il ouvrira un chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici qu’il vient, dit l’Éternel des armées. »

    Le Seigneur donna vie au corps de Zacharie et d’Élisabeth (les parents de Jean), de telle sorte qu’ils purent avoir un fils malgré leur âge avancé. Malgré la stérilité d’Élisabeth, Dieu accomplit un miracle, ce qui lui permit de donner le jour à Jean.

    1 :7-8 – « Il vint comme témoin pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. Il n’était pas la lumière, mais il vint pour rendre témoignage à la lumière. » Jésus est la Lumière du monde (voir Jean 8 :12, Ésaïe 9 :1-2, Matthieu 4 :14-16). Jean n’exerça pas son ministère très longtemps, peut-être 15 à 18 mois. Son appel consista à rendre témoignage à la Lumière, le Seigneur Jésus-Christ.

    Jean vécut trente années de préparation pour un seul but : préparer le chemin à Christ et L’identifier comme étant le Messie. Selon Actes 13 :25, lorsque Jean eut accompli sa mission, il s’écria : « Je ne suis pas, moi, ce que vous supposez ; mais voici, il vient après moi celui dont je ne suis pas digne de détacher les sandales de ses pieds. »

    La Parole faite chair (1 :9-14)

    1 :9 – « C’était la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. » Qu’est ce qui nous éclaire ? Notre conscience. Christ donne une conscience à tout individu qui voit le jour (Romains 2 :14-15). Voilà pourquoi nul n’a d’excuse pour commettre le mal. Même les gens qui n’ont pas connaissance des Dix Commandements ont une conscience. Ainsi donc, lorsqu’ils font le mal, ils savent qu’ils pèchent. Il y a un certain nombre d’années, mon épouse et moi, nous étions présents lors d’une convention dans une région montagneuse de l’Afrique de l’ouest. Nous écoutions un prédicateur africain qui, à ce que je crois, était un converti de l’un de nos anciens étudiants. Tandis que nous l’écoutions, nous vîmes des gens sortir de la brousse pour se diriger vers le lieu de la convention afin de l’écouter prêcher.

    Je me rappelle ce qu’il déclarait (souvent dans un anglais rocailleux) : « L’adultère, vous savez que c’est mal. Pourquoi le savez-vous ? Parce que vous le commettez en cachette. Amen ? » Et tous de répondre : « Amen ». C’était clair et net. Il est très intéressant d’écouter certains pasteurs africains. Il arrive que leur grammaire ne soit pas très exacte, par contre leur théologie est très bonne. En général, chacun connaît la différence entre le bien et le mal parce qu’il a un témoin intérieur : sa conscience, la lumière intérieure.

    1 :10 – « Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a pas connue. » Christ était dans le monde, en d’autres termes, la Lumière du monde était dans le monde. Christ vint sous une forme humaine pour exercer Son ministère dans un monde qu’Il avait créé. Quand on réfléchit à ces versets et que l’on songe que Dieu Lui-même est venu sur la terre en tant qu’homme pour sauver Sa propre création, on ne peut que s’émerveiller de l’humilité de Christ et du Père. En définitive, ce fut le Père qui envoya Son Fils sous une forme humaine et cela, pour nous sauver.

    Christ créa et forma cette terre. Il forma Adam et Ève, mais Il s’humilia afin d’être dans le monde et d’être soumis à Sa création, y compris à l’homme, aux règnes animal, végétal et minéral. Il se trouva exposé au froid, à la chaleur et aux éléments de la nature. Cependant, triste réalité, le monde qu’Il avait créé ne reconnut pas Son Créateur.

    Un professeur de l’une des facultés dont j’ai été étudiant avait été missionnaire en Inde où il eut l’occasion de rencontrer le Mahatma Gandhi. Avec d’autres personnes, il put avoir avec lui une conversation de plusieurs heures. Il nous raconta que Gandhi était capable de citer par cœur toute la Bible.

    Ils conversaient depuis un certain temps lorsque mon professeur finit par lui poser une question très pointue, celle que nous lisons dans Matthieu 16 :13 : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ce professeur lui demanda à brûle-pourpoint : « Croyez-vous que Jésus est le Fils de Dieu ? » Gandhi répondit : « Je crois que Jésus est un fils de Dieu, tout comme je suis un fils de Dieu. Quelle déclaration extraordinaire de la part de Gandhi. En d’autres termes, il n’avait pas la révélation que Jésus était le Fils unique de Dieu. Il nous faut être particulièrement reconnaissant au Seigneur pour l’immense privilège d’avoir notre intelligence illuminée au point de savoir que Jésus est le Fils de Dieu.

    Il faut une révélation divine pour que chacun sache que Christ est le divin Fils de Dieu. Après cette question posée par le Maître : « Au dire des gens, qui suis-je ? » les disciples répondirent : « Les uns disent Jean-Baptiste ; d’autres, Élie ; d’autres, Jérémie, ou l’un des prophètes ».

    Puis Christ leur demanda : « Mais vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? » Sur ce, Pierre déclara : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Et Jésus lui répondit : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 16 :13-17).

    Songez un instant : parmi les milliards de gens qui vivent aujourd’hui à la surface de la terre, dans Sa souveraineté, Il a étendu la main pour nous accorder, à nous, une révélation personnelle de Jésus comme Fils de Dieu, tout comme Il le fit pour Pierre. Puissions-nous être remplis de reconnaissance pour Sa miséricorde et Sa bonté à notre égard !

    1 :11 – « Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue. » Le but du ministère de Jésus était d’atteindre Israël (Matthieu 15 :24). Il est venu vers les Siens (Israël), mais ils ne L’ont pas reçu. Bien au contraire, ils L’ont rejeté et pourtant, ils constituaient la nation élue de Dieu et ils voyaient en Yahwé leur Sauveur.

    Ésaïe 49 :5 évoque le ministère de Christ : « Maintenant, l’Éternel parle, lui qui m’a formé dès le sein maternel pour être son serviteur, pour ramener à lui Jacob, pour qu’Israël soit assemblé auprès de lui ; je suis glorifié aux yeux de l’Éternel, car mon Dieu a été ma force. » Nous le constatons lorsque le gouverneur et juge romain, Ponce Pilate, demanda aux Juifs : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? » Ils répondirent : « Crucifie-le » (Marc 15 :12-13).

    Les Juifs ne savaient pas ce qu’ils disaient. Ils exigeaient la crucifixion de leur Roi et Sauveur. À son retour, Il leur dira (en paraphrasant Deutéronome 32 :40) : « Me voici, je vis à tout jamais. » Ésaïe 25 :9 nous fournit leur réponse : « En ce jour, l’on dira : Voici notre Dieu, c’est en lui que nous avons espéré et c’est lui qui nous a sauvés ; c’est l’Éternel, en qui nous avons espéré ; soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! » Nous constatons ici l’immense joie des défenseurs de Sion qui verront la cité anéantie au cours du dernier siège de Jérusalem, mais Sion ne tombera pas.

    Zacharie 13 :6 nous parle de l’apparition du Seigneur sur le mont des Oliviers et de la conversation qui s’ensuivra entre Christ et les défenseurs de Sion. Leur joie se transformera en consternation lorsqu’ils verront Ses mains et demanderont : « Qu’est-ce que ces blessures que tu as aux mains ? Il répondra : C’est que j’ai été frappé dans la maison de ceux qui m’aimaient. »

    À ce moment-là, le Seigneur répandra sur les Juifs l’Esprit de grâce et de supplication et ils prendront le deuil comme l’on pleure un fils unique. Au retour de Christ, ils se lamenteront lorsque s’ouvriront leurs yeux, lorsqu’ils comprendront qu’ils avaient crucifié Celui qu’ils attendaient.

    Quelle triste réalité : Christ est venu chez les Siens, mais ils ne L’ont pas reçu ! Telle est, bien-aimés, la vérité de la vie. Il est fréquent que nous soyons rejetés des nôtres tandis que d’autres nous acceptent, nous et notre ministère. Ne nous décourageons pas ; en de telles circonstances, recherchons plutôt le réconfort auprès du Seigneur.

    1 :12 – « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom. » Christ est le Fils unique de Dieu, c’est donc en croyant en Lui que nous devenons fils adoptifs de Dieu et cohéritiers avec Christ (Romains 8 :17). Il n’existe pas d’autre nom, le nom de Jésus, par lequel nous puissions être sauvés (Actes 4 :12). Lorsque nous acceptons Christ, Il nous donne le pouvoir de devenir fils de Dieu. La phrase : « À ceux qui croient en son nom » nous montre qu’en croyant au nom de Jésus, nous avons la vie éternelle.

    1 :13 – « Et qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » Ce verset évoque quatre sortes de naissance :

    1. Né du sang

    2. Né de la volonté de la chair

    3. Né de la volonté de l’homme

    4. Né de Dieu

    Des enfants peuvent naître du sang par accident, parce que la chair aura été dominante, ou parce que les parents auront résolu d’avoir un enfant. Les couples mariés devraient toujours demander à Dieu s’il est selon Sa volonté qu’ils aient des enfants. Il n’est pas selon Sa volonté que certaines personnes aient des enfants parce qu’Il le sait, leur foyer n’offrira pas les conditions adéquates à leur éducation. Pour d’autres par contre, Il est selon Sa volonté qu’ils aient des enfants. C’est la raison pour laquelle un couple devrait toujours commencer par demander au Seigneur s’Il désire qu’il ait des enfants, combien et quand. Nous devrions rechercher Son conseil dans tous ces domaines.

    1 :14 – « La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. » Jésus est la Parole incarnée de Dieu. La Parole a été faite chair quand Jésus est venu en prenant Lui-même la condition d’un homme.

    La volonté de Dieu est que Sa Parole devienne chair en nous. En d’autres termes, Il désire que Sa Parole fasse partie de notre être afin que nous ayons la vérité en nous (Psaume 51 :8). Voilà ce que signifie « avoir les lois de Dieu inscrites dans notre cœur et notre esprit » (Jérémie 31 :33).

    « La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous. » La Parole est Christ – Emmanuel, ce qui signifie « Dieu avec nous » (Matthieu 1 :23). Il est venu pour habiter avec Son peuple.

    Jean déclara avoir contemplé la gloire de Christ, la gloire du Fils unique du Père. Jésus est l’expression de Son être (Hébreux 1 :3). En Le contemplant, ce fut comme si les disciples contemplaient le Père, parce que Jésus est exactement comme le Père. Dans Jean 14 :9, Il dit à Philippe : « Celui qui m’a vu, a vu le Père. »

    Christ était rempli de grâce et de vérité et Il a inauguré une nouvelle ère de grâce et de vérité. De même, le Seigneur désire que nous soyons remplis de grâce et de vérité. La grâce est synonyme de « capacité divine », mais également de « faveur imméritée ». Dans Philippiens 4 :13, Paul déclara : « Je puis tout par celui qui me fortifie. » Par la présence de la grâce de Dieu en nous, nous sommes en mesure d’accomplir tout ce à quoi Il nous appelle.

    De même, nous devrions être remplis de vérité. Au Psaume 51 :8, le roi David affirma : « Tu prends plaisir à la vérité dans le fond du cœur ». Cela signifie que la Parole de Dieu doit prendre racine dans notre cœur et porter du fruit dans notre vie. Nous le lisons maintes et maintes fois dans l’évangile de Jean. Il ne nous faut pas avoir seulement une connaissance cérébrale de la vérité ou simplement l’énoncer. Il nous faut lui donner expression par notre vie.

    La Parole a la préséance sur tout (1 :15-18)

    1 :15 – « Jean lui a rendu témoignage et s’est écrié : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé car il était avant moi. » Voilà le secret de la création de Dieu. Qui fut le premier ? Dieu le Père d’abord. Il a donc la prééminence. Dieu le Fils vint du Père, Il vient donc en second pour ce qui est de l’autorité et de la position et Il est suivi du Saint-Esprit. Le Psaume 8 :6 déclare : « Tu [as] fait [l’homme] de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de splendeur » parce que l’homme a été créé après les anges. Ainsi, dans la hiérarchie divine, les anges sont après Dieu, vient ensuite le genre humain.

    Qui fut créé après l’homme ? La femme. Dans 1 Timothée 2 :11, nous lisons : « … que la femme s’instruise en silence ». Nous découvrons la raison de cette déclaration dans 1 Timothée 2 :13 : « Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite. » La femme vit donc sous l’autorité de l’homme. L’homme est le chef de la femme en vertu du fait qu’il fut créé avant elle » (Éphésiens 5 :23). Ici, Jean-Baptiste affirma que Christ le précédait parce qu’Il était avant lui.

    1 :16 – « Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce. » En Christ réside toute la plénitude de la Divinité (Colossiens 1 :19). Voici une petite illustration qui nous permettra de comprendre cette Divinité. Pensez à une grande bouteille d’eau et à un verre propre et vide. Si le verre était rempli de l’eau de cette grande bouteille, son eau serait aussi pure et aurait les mêmes qualités désaltérantes que l’eau de la bouteille. La seule différence est que la bouteille contient une bien plus grande quantité d’eau.

    De même, l’eau de la vie coule en nous lorsque nous acceptons Christ comme notre Sauveur. Il s’agit de la même vie qui est en Lui. La différence réside dans le fait qu’Il est la source de l’eau qui donne la vie. En outre, la quantité de l’eau de la vie que nous « contenons » a un lien direct avec notre capacité. Son désir est de nous remplir jusqu’à ce que nous débordions. Mais notre capacité à contenir l’eau de la vie se trouve extraordinairement limitée comparée à la Sienne, considérable.

    1 :17 – « Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » Au verset 17, Jean réitère ses propos du verset 14. La Loi est venue par Moïse, mais la grâce et la vérité par Christ. La Loi fut incapable de réaliser le dessein de Dieu, à savoir la sainteté, parce qu’elle fut écrite sur des tables de pierre. C’est la raison pour laquelle Christ est venu avec grâce et vérité. Sa grâce nous a rendus capables d’accomplir la Loi : elle n’est pas méprisée, car Christ l’accomplit. Sa vérité nous rend capables de nous libérer de nos esclavages (Jean 8 :32), car celui que le Fils libère est réellement libre (8 :36). L’ère du Nouveau Testament a fait que la Loi est écrite sur les tables de chair de notre cœur, de telle sorte, qu’à partir du cœur, nous sommes en mesure d’accomplir la justice de la loi. À cet effet, nous

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