Vapeurs : ni vers, ni prose
Par Xavier Forneret
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Aperçu du livre
Vapeurs - Xavier Forneret
Xavier Forneret
Vapeurs : ni vers, ni prose
Publié par Good Press, 2022
goodpress@okpublishing.info
EAN 4064066332419
Table des matières
Pour quelques passages de quelques-unes des Vapeurs de ce livre.
LES PRISONS OUVERTES.
A UN JEUNE HOMME.
VAPEUR PREMIÈRE.
ÉCRIT DANS UN CIMETIÈRE IL Y A DÉJA LONGTEMPS.
VAPEUR II.
BAISER D’AMOUR.
VAPEUR III.
ÉCRIT A TABLE IL Y A LONGTEMPS.
VAPEUR IV.
RAYON DE SOLEIL.
VAPEUR V.
SA MÈRE L’EMBRASSE.
VAPEUR VI.
ROI ET PAUVRE.
VAPEUR VII.
ELLE.
VAPEUR VIII.
ORAGE.
VAPEUR IX.
AMITIÉ. A M. PAUL V... DE CUBRIAL.
VAPEUR X.
ELLE.
VAPEUR XI.
JEUX DE MÈRE ET D’ENFANT.
VAPEUR XII.
VAPEUR XIII.
UN PAUVRE HONTEUX.
VAPEUR XIV.
BOUFFÉE.
VAPEUR XV.
VICTOR HUGO.
VAPEUR XVI.
UNE HEUREUSE D’AUTREFOIS.
VAPEUR XVII.
UN EN DEUX.
VAPEUR XVIII.
PÈRE-MÈRE-ENFANT.
PÈRE ET MÈRE.
PÉRE-MÈRE-ENFANT.
VAPEUR XIX.
LA FILLE DU BANC.
VAPEUR XX.
ELLE.
VAPEUR XXI
BRISE.
VAPEUR XXII.
LE BOUT DU MONDE.
VAPEUR XXIII.
OH! QUE LE SOIR EST BEAU.
VAPEUR XXIV.
MON VIOLON.
VAPEUR XXV.
OMBRE D’OMBRE.
VAPEUR XXVI.
AVANT D’ENTRER
DEDANS.
VAPEUR XXVII.
LE PURGATOIRE.
VAPEUR XXVIII.
ÉCOUTEZ-MOI.
VAPEUR XXIX.
FLOCON NOIR.
VAPEUR XXX.
AUX VIEUX DE L’AUTRE. ETINCELLE.
FEU MOURANT.
CENDRES.
VAPEUR XXXI,
BESOIN DE DIRE
VAPEUR XXXII.
DEMANDE AU VENT DU SOIR.
VAPEUR XXXIII.
QUELQUES-UNES DOIVENT DIRE CELA.
VAPEUR XXXIV
ELLE EST MORTE POUR MOI.
AUTEUR DE L’HOMME NOIR, ETC.
Sans façon et pour tous, un peu (tour
les enfants. Moi mauvais, mais, moi.–
(COUPROT, Traité sur la Création
et limitation.)
PARIS
E. DUVERGER, RUE DE VERNEUIL, No4.
1838
Pour quelques passages de quelques-unes des Vapeurs de ce livre.
Table des matières
L’âme est comme l’ouragan qui souffle, qui ébranle, qui renverse, qui entraîne, qui abîme, qui confond; ou, comme la brise qui fait naître, qui verdit, qui caresse, qui adule.
On pourrait peut-être encore dire que l’âme est un vaisseau d’air dont les voiles se gonflent de vague et d’incertitude, dont notre esprit est le mât, l’espérance la proue, et nos pensées la carcasse.
On est tenté de croire qu’il y a deux faces à notre âme:–l’une rouge, l’autre blanche. La rouge, c’est l’ouragan qui déchaîne; la blanche, c’est la brise qui retient.
Il y aurait dans les recoins de ces deux faces autant de pensées, autant de parties de pensées, autant de couleurs, autant de nuances dans ces couleurs qu’il y a d’étoiles au ciel.
L’âme est aussi l’étoile du corps; elle jette son feu par la marche, les mouvements, les gestes, les paroles, les regards, la pression.
Elle file souvent, mais elle revient à sa place sous trois rayons qui l’éclairent:–Dieu, la femme et le cœur humain.
Dieu, c’est tout sur la terre et au ciel.
La femme, c’est tout sur la terre.
Le cœur humain n’est presque rien nulle part.
L’auteur de ce livre est quelquefois plus triste qu’une larme, jamais plus gai qu’un sourire; souvent plus en fièvre qu’une dent qui souffre, jamais plus calme qu’une feuille en équilibre sur une branche.
Ceci est dit non pas pour entretenir de lui, mais seulement pour son livre.
On parle de soi au coeur qui nous connaît, parce que ce coeur nous le demande, parce qu’il vit de nos sensations, parce qu’il se couvre de notre ame, parce qu il s’étend sur notre vie pour essayer de la faire sans plis, parce qu’il se met derrière nous pour y voir, parce qu il rit avec nos lèvres, pleure avec nos yeux, donne avec nos bras, aime avec notre être.
L’auteur comprend la poésie comme il ne pourra jamais la faire, c’est-à-dire grande, élevée, sublime, naïve, ardente, railleuse, line, emportée, suave, mordante, mélancolique, soupirante, onctueuse, toute de jour, toute de nuit, brillante ou noire.
Pour lui, dans ce monde, la poésie en tout, c’est son rêve.
Quand il a écrit, c’est le réveil, et ce réveil l’accable. Il se trouvait bien, il se trouve mal; il a tout senti, il n’a rien dit, puisqu’il a dit à sa manière; il s’était cru brillant, il devient raide de froid; il est monté par un chemin qui l’a fait descendre.
Pourtant il croit presque qu’il a une âme, et, bien sûr, il n’afficherait pas cette croyance s’il n’était permis de se glorifier de ce qui nous vient de Dieu.
Certes, c’est bien assez qu’il ait osé dire: Ce livre est de moi.
LES PRISONS OUVERTES.
LES PRISONS OUVERTES.
Table des matières
Coeur grand, cœur généreux, cœur aimant, magnanime,
Dût-on m’emprisonner pour longtemps, pour toujours,
Je m’écrierais encore: Oui, son âme est sublime,
Et je dirais sans cesse au ciel: Garde ses jours.
A UN JEUNE HOMME.
A UN JEUNE HOMME.
Table des matières
Prince, lu as quitté frères, sœurs, père, mère.
Pour aller dans les camps d’un pays éloigné,
Jouer une partie contre toute misère;
Tu as fait face au jeu, aussi tu as gagné
Et pourtant tu avais le plaisir si facile
A ta beauté, ton âge, à ton or, à ton rang!
Peut-être encor ton cœur restait-il à la ville,
Mais tu t’es dit: L’honneur doit seul prendre le sang,
Prince, tu es un brave, et fils d’un père brave,
Il y a bien sur toi des veines de Français;
On devait ramener, comme un fait que l’on grave,
Ton corps sur des lauriers, et l’armée sous un dais.
VAPEURS.
VAPEUR PREMIÈRE.
Table des matières
ÉCRIT DANS UN CIMETIÈRE
IL Y A DÉJA LONGTEMPS.
Table des matières
Vraiment on ne vit bien qu’à l’aspect d’une tombe,
Là, le néant d’autrui nous entre dans le cœur;
Là, rien n’est racheté, malgré toute hécatombe,
On ne peut plus qu’offrir ses larmes au malheur.
Quand la bouche sourit à la pierre gravée
D’être sous son corps froid on se sent le désir,
Et si l’on veut passer encore une journée,
C’est pour tâcher de mieux finir.
Le malheur! mot affreux qui désigne à la terre
Que l’homme est ici-bas pour le porter au front
Plus ou moins apparent, selon que Dieu le père
Aux fautes d’une vie doit attacher l’affront.
Et pourtant il y a de ces bien saintes âmes
Qui adorent sans cesse et ne vivent jamais
Qu entachées d’un destin qui leur lance ses trames;
Dieu seul connaît donc leurs forfaits.
Le malheur ne dit rien à ceux qui sont sous l’herbe;
Ils reposent en paix, gardés par un vouloir
Qui donne à tous appui, au vieillard, à l’imberbe;
C’est la mort parmi eux qui est venue s’asseoir.
Mais la vie qui regarde en se tordant et pleure,
Mais la vie qui appelle en vain sur un tombeau;
Ouvrez-lui vite, hélas! la terreuse demeure;
Place pour elle en ce berceau!
On essaie de trouver dans chaque fleur qui brille
L’image de celui que l’on a tant aimé;
Le dard du moisonneur non plus que sa faucille
Ne s’étend pour ravir les cheveux du noir pré.
A travers les allées où