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L'amour à sa place ?
L'amour à sa place ?
L'amour à sa place ?
Livre électronique220 pages2 heures

L'amour à sa place ?

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À propos de ce livre électronique

Parlons de nous et de la relation de couple, d’amour et de sexualité. Parlons d’autres thèmes récurrents dans la vie de l’individu. Osons nous questionner et nous risquer à différentes visions pour grandir, tout simplement. « L’amour à sa place ? », c’est comme un débat passionné lors d’un repas entre amis, comme des confidences que l’on se fait au coin du feu ; c’est un échange, un partage, que l’on aborde avec simplicité et sérieux, non sans humour, et qui nous relie les uns aux autres. Dans cet ouvrage, vous découvrirez des pistes de réflexion auxquelles l’auteur vous propose de participer en y apportant vos annotations et idées personnelles. Vous pourrez également y rencontrer un appel au respect de l’autre, à la tolérance envers l’inconnu et nos différences.
LangueFrançais
Date de sortie21 févr. 2013
ISBN9782312008264
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    Aperçu du livre

    L'amour à sa place ? - Nicolas Gauthier

    cover.jpg

    L’amour à sa place ?

    Nicolas Gauthier

    L’amour à sa place ?

    LES ÉDITIONS DU NET

    70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-00826-4

    Avant-propos

    J'aime mon fils. Cela semble évident qu'un père aime son fils et, pourtant, s'il fallait le prouver, je ne saurais pas comment m'y prendre, ni même seulement si j'y parviendrais. Et vous, seriez-vous capable de prouver tout l'amour que vous ressentez pour ces personnes qui vous sont si proches ? Comment feriez-vous ?

    Vous pourriez le dire en prenant le temps de choisir vos mots. Vous pourriez le montrer par vos actes et votre comportement. Mais, en quoi cela serait-il une preuve suffisante et irréfutable ? Comment s'assurer que notre interlocuteur entendra nos mots avec tout le sens que nous leur donnons ou qu'il percevra nos actes avec toute la force et la sincérité que nous y mettrons ?

    Là est toute la difficulté des sentiments. Elle n'est pas tant dans notre incapacité à apporter une preuve irréfutable que dans l'attente des autres à désirer ardemment cette preuve.

    Entendre quelqu'un nous dire « je t'aime » nous rassure parce qu'on ne peut jamais en être sûr concrètement. Alors, plus on l'entend, plus on y croit ! Et nous aimons tellement l'entendre... Plus les actes qui manifestent une preuve d'amour supposée, ou entendue comme telle, se répéteront, plus ils nous seront précieux car nous ressentirons une certaine valorisation qui sera d'autant plus forte que sa fréquence se multipliera. Cette mise en valeur doit son existence à la lecture que nous faisons du comportement de notre partenaire en comparaison au nôtre.

    Nous croyons les mots et nous interprétons les actes ! Alors, ne serions-nous pas à la fois le problème et la solution ? Suis-je sûr d'entendre fidèlement ce que l'on me dit ? Est-ce que je vois l'acte tel qu'il est ou s'agit-il d'une interprétation erronée, ou devrais-je plutôt dire influencée ?

    Je ne suis pas psychologue, ni médecin, pas plus que philosophe ou anthropologue... Je suis un être humain, un homme, un père et j'ai eu envie de vous parler de nous, de vous et moi, de chacun et de tous à la fois, à travers le couple et ce qui le compose.

    Ai-je une légitimité particulière à vous parler du couple ? Aucune en apparence. Encore que… Ses composantes rendent mon intention recevable car l'individu, l'amour, la sexualité et la relation ne sont pas seulement une affaire de spécialistes en tout genre ; ils touchent chacun de nous et tout le monde peut en parler du fait de sa propre expérience, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Alors, je n'aborderai pas ces thèmes techniquement car tel est le rôle des spécialistes sur lesquels je m’appuierai en citant certains passages des ouvrages que j’ai pu lire pour effectuer mon propre cheminement. Je préfère m'en tenir à différentes « lectures », quelques réflexions ou analyses personnelles et autres observations. Ainsi, les seules vérités qui vous seront proposées seront les miennes et mes vérités du moment. J'entends par là qu'elles sont valables uniquement pour moi ; elles auront donc pour unique volonté de vous fournir une base de questionnement et de réflexion pour trouver ou préciser les vôtres, si l'exercice vous en dit.

    Le choix d'un titre est important. « L'amour à sa place ? » est la question à l'origine du projet, pas le résumer de son contenu. Chaque création, qu'elle soit sonore, visuelle ou écrite, physique ou intellectuelle, naît d'une intention, a son ambition et possède une finalité.

    Il existe plusieurs formes de langages afin que nous puissions nous comprendre et communiquer. Nous les utilisons toutes, qu'il s'agisse du langage corporel ou du langage sonore. Chaque geste, chaque attitude ou regard, chaque mot et chaque intonation ont un ou plusieurs sens qui peuvent évoluer au fil du temps et qui nous permettent d'utiliser un langage commun. Ce dernier, qui est donc une référence pour chacun d'entre nous, nous aide à traduire ce que l'on voit et ce que l'on entend.

    Tout a donc la même signification pour tout le monde... Et bien non ! Nous sommes tous sujets à un comportement bizarre, celui de l'interprétation, qui dépend d'une multitude d'éléments divers et variés. Malgré tout, car il nous fallait bien une issue de secours, nous avons la chance de pouvoir nous appuyer et nous servir d'une codification de base. Celle corporelle me semble être notre réaction aux émotions primaires – la peur, la joie, la tristesse, la colère, la surprise, la honte, le dégoût et le mépris – et concernant la codification du langage parlé, notre bible s'appelle le dictionnaire ! Mais si, vous savez bien, c'est ce « truc » qui prend si souvent la poussière dans le coin d'une étagère...

    D'autres formes de langage se développent au détriment de ce trésor qui, pourtant si précieux et qui nous révèle le sens des mots, s'utilise de moins en moins. Si aucune forme de langage n'est à exclure, elles sont, le plus souvent, enclines à se développer au sein d'un groupe, en rapport avec l'âge ou le statut social pour exemples et qui, bien que créant une appartenance au sein de ce groupe, créent également une distance pour les individus extérieurs à ce groupe. Cependant, le dictionnaire est celui qui nous relie tous les uns aux autres.

    Mais quel rapport peut avoir le langage dans la relation de couple ? Bien que chacun puisse admettre facilement qu'une communication est incontournable, qu'est-ce que le langage vient faire là précisément ? C'est tout simple. A force d'entendre les gens parler d'amour, j'avais l'impression qu'ils ne parlaient pas de la même chose que moi, qu'ils nourrissaient des confusions et faisaient des amalgames. Mais peut-être était-ce moi qui me trompais ? Je me suis donc décidé à ouvrir le dictionnaire pour rechercher le sens de ce mot, sa signification première, non l'utilisation qui en est faite. Je pus ainsi établir une référence, une base de travail et je trouvai, à cette occasion, le point de départ de ce livre.

    Alors, si la signification que je donne à un mot n'est pas la bonne, il me semble soudainement évident que tout ce qui attrait à ce mot risque d'être faussé. Par extension, quelle vision du couple pourrais-je avoir si je me trompe sur l'amour ? Cette erreur n'influera t'elle pas sur les attentes que j'aurais d'une relation ou sur le « choix » du partenaire ? Il pourrait donc apparaître important et pourquoi pas primordial de clarifier la signification de certains mots.

    Au-delà de ces considérations pratiques, le couple peut servir une cause plus grande encore. En effet, tout ce qui touche au couple, touche aux individus et, plus précisément, à leur rencontre. Savoir qui l'on est serait déjà un grand pas, mais ne suffirait pas car il faut aussi le comprendre pour avoir conscience des enjeux qui sont considérables. Dans le monde animal, l'Homme est le seul à ne pas respecter son habitat, le seul à utiliser la violence gratuite, à tuer pour d'autres raisons que sa survie, à épuiser des ressources dont il a besoin, à faire disparaître d'autres espèces... Malgré tout ce que notre espèce peut faire de positif, d'innovant, d'ingénieux ou de bon, il lui reste encore tellement de chemin à parcourir pour devenir aussi noble que toutes celles qui nous entourent. Le chemin, ce travail personnel de se comprendre soi et les autres, est la seule et unique façon pour l'Homme de pouvoir un jour acquérir ses lettres de noblesse en apprenant le respect de toute chose et de tout être. Chacun peut œuvrer à cette finalité car cela commence par soi-même. Le couple est l'outil idéal pour travailler sur soi et notre relation aux autres, car il est la rencontre entre deux êtres qui, sans cette notion de respect, ne pourront réussir à cohabiter au quotidien. Vivre à deux, c'est déjà vivre en société, aussi petite soit-elle dans ce cas précis. Dans le couple et la vie de famille, nous mettons les mêmes ingrédients que dans les autres domaines de notre vie – amical, professionnel, etc. – et dans nos rapports avec autrui.

    Ainsi, nous pourrons aborder de vastes sujets, certains plus légers que d'autres, d'autres plus difficiles que certains... Nous allons pouvoir parler de nous, de ce que nous sommes, de nos comportements, de nos croyances, de nos sentiments... Nous tenterons d'échanger, moi par l'écrit, vous par la pensée, de rendre chaque thème positif, de trouver ce que nous pouvons en récolter de bon et d'en gommer ce qui peut, parfois, polluer une relation, une existence, sans même que l'on s'en rende compte. Car la relation est une lutte, un combat au quotidien, même lorsque nous prenons garde à faire ce qu'il faut. Ce qu’il faut ou ce que l’on peut ?

    Qu'il s'agisse de mon questionnement, de mon point de vue ou d'énoncés volontairement provocateurs que je ne pense pas réellement – vous êtes libres de vous amuser à imaginer les uns et les autres –, peu importe le contenu de cet ouvrage en réalité, il ne sert qu'à mener à vous. Oui, vous êtes le sujet de ce livre autant que je le suis moi-même. C'est dans ce sens que je vous invite, à la fin de chaque chapitre de la première partie et à la fin de chaque thème traité dans la seconde, à noter vos impressions et pensées dans les espaces laissés à cet effet. Ce n’est quand même pas à moi de faire tout le boulot, « m’enfin10 ! »

    Si vous ne perdez pas ce livre au fil du temps, je vous propose également de noter à nouveau, quelques années plus tard, vos pensées sur ces mêmes sujets. Vous pourrez ainsi constater de votre évolution personnelle. Cela peut se révéler très intéressant ou, à défaut, au moins amusant. Je vous invite également à en débattre à nouveau – car je sais bien que vous l’avez déjà fait – avec votre entourage proche ou moins proche lorsque vous aurez terminé la lecture de cet ouvrage, si vous avez le courage d’aller jusqu’au bout ! Mais pour peu qu’il vous aura apporté de nouvelles pistes de réflexions, cela mérite de relancer les débats.

    N’attendez pas non plus de révélations spectaculaires car je n’invente rien, prenez plutôt ces écrits comme un exercice qui pourrait vous apporter des éclairages auxquels vous n’aurez peut-être pas pensé.

    Première partie

    1. L'INDIVIDU

    Définitions : « Être formant une unité distincte (dans une classification) ; tout être formant une unité distincte dans son espèce. »

    Cela ne fait aucun doute, je suis quelqu'un ! Mais qui au juste ? Qu'est-ce qui fait que je suis moi et pas un autre ? Qu'est-ce qui fait que certaines personnes ont tendance à croire que les autres sont toujours mieux que soi ou à penser exactement le contraire ? Tellement de questions que l'on pourrait se poser...

    Vous et moi avons tous conscience, plus ou moins, de notre appartenance à une espèce qui se classe dans le monde animal. Pour ceux qui hurleraient à l'idée d'être comparés à des animaux, ils admettront sans doute qu'ils sont plus proches du monde animal que du monde végétal ou minéral... « Nous sommes d’une affligeante banalité biologique et génétique. Sur le plan génétique, notre proximité avec les grands singes est considérable ; elle atteint 98,7 % avec le chimpanzé, elle est encore de 80 % avec la souris et de 50 % avec la levure¹… En réalité, il n’existe pas d’aptitude élémentaire dont on puisse affirmer qu’elle différencie certainement les animaux humains et non humains. L’animalité de L’homme est indéniable ¹. »

    Conscience... Que ce mot est étrange... C'est justement cette conscience qui nous différencie, et qui pousse certains à ne pas réussir à s'associer au monde animal, car très rares sont les espèces à posséder cette faculté de connaître leur propre réalité et à avoir la capacité de la juger. Et qu'est-ce que cela veut dire ? Par exemple que nous pouvons raisonner, analyser, deviner, anticiper, prévoir, construire un avenir et j'en passe. Ce que nous en savons aujourd’hui, c'est que si d'autres espèces possèdent une conscience, elle n'est pas aussi développée que la nôtre.

    La plupart des espèces animales fonctionnent et sont guidées avant tout et surtout par l'instinct. Nous n'échappons pas à cette règle et c'est ainsi que nous naissons. Il s'agît là de notre nature. Heureusement, nous pouvons compter sur d'autres aptitudes. Je dis heureusement car, dans le monde purement animal, l'Homme est un faible et aurait depuis longtemps disparu sans sa conscience et sa disposition à s'adapter, prévoir, anticiper et se souvenir. Voilà ce qui nous donna, au fil de notre évolution, notre toute puissance – maîtrise du feu, fabrication d'armes, etc. – et notre sentiment, toujours grandissant, de supériorité. Là où d’autres animaux vivent surtout dans le présent, notre espèce vit beaucoup dans l’avenir, un peu moins dans le passé et beaucoup moins dans le présent.

    Puisque nous sommes conscients, nous savons que nous évoluons dans un environnement et nous avons pris conscience de l’influence que nous pouvions avoir sur lui ; une influence si grande que nous parvenons à nous influencer nous-mêmes... D’ailleurs, il est intéressant de relever que nous avons plus conscience de l’influence que nous pouvons avoir sur notre environnement que conscience de celle qu’il peut avoir sur nous et qui est pourtant très présente. L’Homme se sentirait-il à ce point supérieur qu’il croirait pouvoir tout maîtriser ?

    La réalité veut que l’Homme soit capable de maîtriser surtout ce qu’il crée, bien que ce ne

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