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L'Anvol
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Livre électronique164 pages2 heures

L'Anvol

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À propos de ce livre électronique

« La véritable gloire ne vient pas de ne jamais tomber mais de toujours se relever » citation de Nelson Mandela, écriture à la craie blanche sur tableau noir, « Librobar », El Calafate, Argentine. Tenter d’embrasser au mieux les principes de réussite en société, peut aseptiser la connaissance des différences que propose le Monde, en ne s’égarant QUE sur des sentiers battus. Voici le récit d’une prise de conscience d’un jeune homme carriériste qui tente de chuter sur tous ses préjugés et certitudes afin de s’en relever enrichi d’un exotisme palpitant. L’envie de vibrer au diapason de ses rêves d’aventures et de paysages, ticket coloré pour une vie de costume noir et chemise blanche, va fracasser les barrières somatiques de ses jours et de ses nuits... L’irréel réalisable d’un songe, d’une histoire vraie, d’un moment de vie qui se rêve déclencheur de réflexions. Bienvenue dans cette an-volée autour du Monde
LangueFrançais
Date de sortie30 avr. 2013
ISBN9782312010168
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    Aperçu du livre

    L'Anvol - Matthieu Egloffe

    cover.jpg

    L’Anvol

    Matthieu Egloffe

    L’Anvol

    Journal d’un éveil

    en Terres Étrangères

    LES ÉDITIONS DU NET

    22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01016-8

    Avant-Propos

    Ce récit est dédié à ma mère, mon père et mon grand-père qui m’ont donné l’envie et la volonté de mener jusqu’au bout l’un de mes rêves : faire le tour du Monde.

    J’espère que je réaliserai les autres en me basant sur ce premier constat important :

    La vie n’a de limites que celles qu’on lui fixe.

    Étape 1 : Rêve de Jour

    La nuit tombe.

    Des ombres fauves, aux mœurs de dernières heures de journées estivales, s’enlacent, lovant dans leurs crinières, les reflets de la ville. C’est le début de l’été. Ce patchwork de reflets mordorés irradie la rétine d’un jeune homme, et souligne les traits de son visage. Elles y révèlent un sourire. Boris est joyeux. Parce qu’il vient d’achever sa journée de travail, mais surtout parce qu’il aime ces moments de l’année où le frisson d’une fraîcheur proche et la détente d’une chaleur sur le déclin alternent dans un même courant d’air. La fenêtre ouverte, il rentre chez lui avec le cœur heureux d’un commercial de 27 ans. Néanmoins, à l’instar de son cœur tranquille, son esprit est en friche ces derniers temps. Il continue chaque jour de jouer la partition des notes de sa vie mais avec une guitare qui lui semble, depuis peu, désaccordée.

    Depuis cette fameuse nuit, en fait…

    Une nuit de mauvais rêves. Dont un rêve de jour.

    Un rêve où il s’était levé dans une copie parfaite de jour de semaine. Mais, dès les premières lueurs, une étrange sensation l’avait enveloppé, jouant avec les arômes de son café matinal. Au lieu d’assister le soleil dans son éveil, ce dernier avait dévoilé, pendant que s’affinait le contour des choses, la réalité ordinaire de sa journée. L’Ordinaire, une perspective nouvelle, pas malsaine mais étrangement gênante, qui de sa main entourait maintenant les similarités entre cette journée et celles qui la précédaient.

    Au stylo rouge. La couleur de l’erreur…

    Au cœur de son rêve, il avait alors refait le chemin à l’envers pour trouver où il s’était planté. 27 ans, une période où l’objectif principal, pour lui, fut de construire et renforcer son patrimoine culturel et financier. Malgré certains revers, la tâche reste passionnante. C’est donc plus loin qu’il lui faut creuser. En fait c’est sur la matière qu’il utilise pour se faire rêver dans cette entreprise que semble se situer le problème. C’est ça. Il en manque…

    Pas en quantité bien sûr, la vie en constitue toujours une mine inépuisable. C’est l’absence de diversité de sa mine à lui, qui en vérité le fait maintenant douter.

    Mais l’origine de cette surprenante remise en question, et la méthode pour s’en défaire, lui posent bien des questions. Des questions qui épuisent le capital bien-être de ses journées et de ses nuits.

    Il est tard, il se couche… en fait se réveille, il est tôt… Sueur, nuit, jour, rêve, réalité forment maintenant une nébuleuse confuse…

    Bref il est paumé.

    Chaque matin, depuis une semaine, il cherche l’origine de son souci qui persiste. Parfois distraite par une beauté inattendue, comme le coucher de soleil de ce soir, sa conscience ne cesse pourtant de vouloir élucider ce mystère.

    Et enfin il trouve.

    La veille de cette nuit déstabilisante, il participait à un diner. Il y avait rencontré un couple tout juste de retour d’un long voyage.

    Des gens habillés de vêtements d’origines inconnues d’où s’échappaient 1 000 couleurs, seulement affaiblies par celles de leurs sourires. Ils parlaient sa langue, venaient même de son pays (Boris n’a de slave que le prénom et les origines, lointaines qui plus est, sinon il est français) mais tant de sentiments et de noms aux consonances étranges se mêlaient à leurs discours, qu’ils lui paraissaient utiliser un dialecte exotique. Ils étaient si emplis de réactions, si habités de sensations,… Leurs visages en étaient éclairés d’une vive lumière intérieure, que venaient tamiser des rides belles et intenses, marques d’une fantastique existence. Sous cette lueur, leurs traits prenaient l’apparence de caractères anciens et oubliés, fantasmes de Champollion, traces éternelles d’une histoire extraordinaire… leur histoire. Boris, lui, avait écouté, avait parfois vibré comme devant un bon film, mais en vérité n’avait pas compris grand-chose. Du coup, il s’était dit que leur voyage (3 ans lui disait quelque chose), dans les contrées de… (la destination par contre rien) devait être un choix de carrière où l’intérêt de l’activité enterrait sa rentabilité. Choix obscur pour Boris qui, de ce fait, les avait classés dans la catégorie : personnes intéressantes qui apportent de bons moments pendant les diners entre amis, mais nul besoin de chercher des leçons de vie dans leurs parcours ; bien trop éloignés du sien.

    Mais sur le chemin du retour, son subconscient l’avait assailli, lui remémorant plusieurs bribes de discussions, décortiquées par la fraîcheur de la nuit et dont ne restait que le cœur des similitudes avec sa propre vie. Plus précisément des instants de vie, des difficultés, que beaucoup rencontrent et que l’environnement épicé, décoré, de ce couple avait rendus plus doux. Des épreuves, aisément associables à certaines des siennes. Mais eux, les avaient parfois surmontées avec une facilité déconcertante. Pour ne rien arranger au malaise de la comparaison, leur quotidien fleurissait d’idées innovantes et enrichissantes, d’où bourgeonnait une philosophie de vie enthousiasmante. Soudain, l’habitacle de sa voiture empesta l’amertume…

    Il arriva enfin chez lui et se coucha, comme gris d’un mauvais blanc.

    « Heureusement, un terrain propice pour une nuit dépouillée de pensées et tout oublier », se dit-il.

    Mais, comme disait Brassens, la suite lui prouva que non.

    On est le deuxième jour de l’été. Sa mémoire vient donc de retirer les deux cailloux, que son mauvais rêve avait glissé dans sa chaussure, et qui maintenant identifiés s’avèrent, en fait, être des manques.

    D’une part, une meilleure capacité de jugement des priorités et de leur hiérarchie, et d’autre part, un choix élargi pour construire sa vie.

    La tête planant à des mille accrochée aux nuages de ces deux concepts, les jambes de Boris, se jugeant laissées pour compte, décident alors d’apporter leur support dans cette quête… disons plus que d’habitude. Plus précisément, elles l’amènent devant la bibliothèque paternelle. En effet, elles pensèrent (hé oui, dans l’idée que des jambes peuvent se sentir laissées pour compte, il devient possible de les imaginer penser) que les réflexions actuelles nécessitaient un tuteur d’intelligence. Et en effet, quoi de mieux que la lecture pour combler un vide de l’esprit.

    Il fallait pour cela une vaste serre pour dénicher la pièce adéquate. Il est vrai que si Boris devait définir une arche des lettres et pensées, elle prendrait la forme de ce mur de livres, où se croisent les grands auteurs de ce siècle et des autres, où se toisent des collections complètes de bandes dessinées, où pavoisent celles de différentes encyclopédies …

    Tout un monde, où malgré tout, tous se respectent religieusement, conscients qu’ensemble ils peuvent injecter à qui voudra un échantillon de savoir. Boris admet en toute franchise qu’il s’est bien plus souvent envoyé des doses de la section BD, mais là n’est pas la question.

    Dans cette mosaïque de couvertures, se discerne également le dos bombé de recueils aériens, dont la lecture a le talent de vous distraire. C’est là que vagabonda, sans en prendre réellement conscience, le regard de Boris. Apparut alors un tout petit livre, disons plutôt un assemblage de pages, pas très bien rangées, intitulé « L’Anvol ». Il ne ressemble pas aux autres ouvrages. L’écornure blessée de sa couverture dévoile une surface meurtrie par une lecture de chevet peu respectueuse. Pas l’habitude de son père, qui préserve systématiquement ces écrits comme sauvegarde de leurs échos dans sa mémoire, donc impeccablement.

    Il l’ouvre et se heurte aux premières lignes. On y parle d’un départ en terres inconnues et de décrochage momentané de la vie de tous les jours. Parfait pour assouvir sa faim de réponses.

    Il reprend alors plus minutieusement sa lecture et identifie par la même occasion une architecture de récit particulière. Le livre débute par un chapitre ½ , et se poursuit, sautant directement au chapitre 4. Pas de trace de mutilation, sûrement un choix de l’auteur qui trouvera sûrement une justification.

    Finalement il l’emporte.

    Sans encore savoir qu’ici la main s’inverse…

    CHAPITRE ½ :

    JOURNAL D’UN DÉBUT DE VOYAGE

    Sur l’autoroute commune, où chacun avance à la vitesse qui lui sied, dans la voiture de son choix, plus ou moins la tête sur le volant et les yeux, ou non, sur la ligne blanche, j’ai décidé de tirer le frein à main…

    Sensation de peur, assourdissement sonore de klaxons, visuels d’appels de phares, une trajectoire plus ou moins bien négociée vers le bas-côté, mais c’est passé… malgré certains regards dubitatifs interceptés à la volée.

    J’ai quitté la route classique de l’évolution sociale… pour un temps. En fait, un an.

    Pour ceux qui trouvent cela insignifiant. Posez réellement votre main sur ce frein… Commencent normalement à vous submerger des questions dont les réponses ne vous mèneront qu’à un seul raisonnement « rationnel » : remets ta main sur le volant et surveille la route au lieu de rêvasser !

    Les questions peuvent en fait trouver d’autres réponses, celles que ce départ, ce voyage, cette aventure lui apportent. Elles prirent, le temps passant, une telle importance dans la vision générale de ma vie qu’elles ont motivé mon stylo pour retranscrire ce que j’ai vécu et qui, pour moi, sollicitait un partage.

    Voilà un commencement bien banal… c’est vrai. Mais justement, l’important dans cette expérience et dans ce que j’en ai tiré fut, pour moi, la banalité de son commencement.

    Je ne suis pas « roots », je ne suis pas « geek », je ne suis pas « sportif pro », ni diplômé de grande école,… Juste un jeune de 25 ans, qui a tiré du plus qu’il le pouvait sur les études pour les accrocher jusqu’à BAC +5, dans des établissements qui brillent à mes yeux de l’intérêt que je leur accorde mais dans l’ombre des papiers élitistes, où ils n’apparaissent pas. Le point important numéro 1de cette histoire est donc le protagoniste accessible, le second est la facilité d’une quête vers le gain évident d’une mentalité d’entrepreneur serein.

    Pour résumer, je prends la plume pour concrétiser un cri du cœur basé sur l’impact d’un tel voyage sur votre vie future, à vous lecteur, et non uniquement sur son intérêt momentané, qui tombe sous le sens.

    Cet impact, bien qu’également évident dans son ensemble, peut paraître, m’a paru flou, dès que l’on tente d’en dégager le concret.

    Mais reprenons

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