Ça nous apprendra à naître dans le Nord: Récit-témoignage
Par Amandine Dhée et Carole Fives
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À propos de ce livre électronique
On s’amuse des rendez-vous ritualisés qu’elles se fixent dans tous les cafés du coin pour y faire le point sur l’avancée de leurs investigations. Un comique de situation largement exploité dans leurs échanges à bâtons rompus autour d’une histoire en train de s’écrire, de personnages en mal de dramaturgie, ou encore de conflits d’égo…
Les difficultés de l’exercice de la commande sont traitées au fil de dialogues doux amers vivifiants qui nous invitent dans l’envers du décor. Si la fiction s’inscrit ici dans une forme de réalité, c’est bien elle qui l’emporte, au final.
Une adaptation est disponible gratuitement avec l’ouvrage, à télécharger sur le site internet de La Contre Allée à l’aide de mots clés inscrits au sein de l’ouvrage.
Un ouvrage plein d'humour qui dévoile les coulisses d'une histoire en train de s'écrire sur la vie dans le Nord de la France !
EXTRAIT
— J’ai une de ces pressions… Et mes ancêtres besogneux qui n’ont toujours pas quitté mon bureau.
— T’as des ancêtres ouvriers, toi ?
— Quand t’es née dans le Nord, t’as forcément des ouvriers qui se raccrochent désespérément aux branches de ton arbre généalogique, un sandwich à l’omelette à la main.
— Après tout, faut bien qu’on avance.
— Ce qui compte c’est le résultat.
— Pas d’omelette sans casser des œufs !
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Un texte qui fait souvent sourire, mais également un témoignage intéressant sur un quartier que peu au final connaissent, sauf ses habitants. On y retrouve l'atmosphère du Nord, celui d'aujourd'hui, mais aussi les témoignages du passé, les impressions de personnes qu'elles ont croisées et l'ensemble donne un petit livre très original, bourré d'humour. - Lectures et élucubrations de Liliba
C'est un très bel exercice d'écriture sur le quotidien, ni historique, ni sociologique mais un regard subjectif pour mettre en lumière un quartier. - Le monde de Mirontaine
À PROPOS DES AUTEURS
Née en 1980 à Lille, Amandine Dhée fait vraisemblablement la joie de son entourage.
Elle étudie et ensuite fait un vrai travail. Elle partage ses mots à de nombreuses scènes ouvertes.
Elle cherche les oreilles des autres en théâtre de rue.
Elle constate avec effroi que l’envie de triturer les mots prend de plus en plus de place...
Carole Fives est une écrivaine-portraitiste-vidéaste- ancienne élève des Beaux-Arts- chroniqueuse d’art. Elle vit à Lille et partage son temps entre les arts plastiques et la littérature. Pour Quand nous serons heureux, elle a reçu le Prix Technikart 2009, présidé par Alain Mabanckou. Elle est artiste associée des résidences EN APARTÉ 2010, aux côtés de Amandine Dhée et Louise Bronx.
En savoir plus sur Amandine Dhée
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Aperçu du livre
Ça nous apprendra à naître dans le Nord - Amandine Dhée
Amandine Dhée et Carole Fives
Ça nous apprendra à naître dans le Nord
© ( éditions ) La Contre Allée ( 2011)
Collection La Sentinelle
À présent tu fixes le bleu du ciel
Tu vas un peu mieux
Tu sais que la vie
Est belle.
Bertrand Betsch, Le temps qu’il faut.
UN ÊTRE FAIBLE
ET QUI PARFOIS A PEUR
Les Tilleuls, deux pressions
— Dis donc, on n’était pas censées se retrouver à Fives, pour écrire sur Fives ?
— Wazemmes, c’est sympa aussi.
— N’oublions pas la distance nécessaire à la création.
— Tu as raison.
— Je sais.
— Fives-Wazemmes, c’est pas affolant non plus comme distance.
— Fives ne se laisse pas oublier, vu d’ici.
— Tout à fait et les bières sont meilleures à Wazemmes.
— Arrête de me donner toujours raison, ça m’angoisse.
— On part sur quel thème ?
— La question de la commande ?
— L’éditeur vient de nous expliquer que ce n’était pas une commande.
— Ç’en a l’air, la forme…
— L’odeur…
— Une commande masquée ?
— Ce qui est sûr, c’est qu’il veut nous faire écrire quelque chose de spécial.
— Sur le quartier…
— Il attend quelque chose de précis…
— De bien particulier…
— Nous devons valoriser le patrimoine.
— Et en même temps… ouvrir vers l’avenir…
— Nous sommes le lien entre le glorieux passé industriel…
— Et le glorieux avenir postindustriel…
— En fait…
— On ne comprend pas ce qu’il veut…
— Il faut deviner.
— Lire entre les lignes…
— Ce qui est sûr c’est que c’est une résidence de « création ».
— Alors faut créer.
— En tout cas, j’ai bien aimé quand il a dit Je ne considère pas les auteurs comme des animateurs sociaux.
— Ce que j’en ai retenu, c’est qu’on n’irait pas dans les écoles.
— Le soulagement…
— Ce qui me gêne, c’est cette idée d’atteindre absolument les 150 000 signes.
— Oui, il veut de la quantité…
— Alors que franchement, ce qui compte…
— C’est la qualité !
— On est bien d’accord là-dessus !
— Regarde Les Choses, de Pérec, c’est court ! Et c’est mieux que La Vie mode d’emploi !
— Je ne sais pas, je n’ai lu ni l’un ni l’autre.
— Tu penses qu’il va nous payer au nombre de signes ?
— On en est à combien là ?
— Espaces compris ou pas ?
— Bien sûr !
— 4 767 signes ! Soit 3 pages…
— Plus que 145 233… et 144 pages.
— Oui, on ne peut décemment pas proposer un texte en dessous de 150 pages.
— C’est bizarre, plus on me paye pour écrire et moins j’en ai envie.
— C’est une réaction normale, ils expliquaient ça à la radio.
— À la radio ?
— Sur France Culture !
— Alors, si c’est sur France Cul’
— Ils ont fait une étude sur les singes.
— ???
— J’ai oublié l’expérience précisément, mais ça montrait que quand on récompense quelqu’un en contrepartie d’une activité qu’auparavant il faisait comme loisir… ce quelqu’un y perd tout plaisir ! Certaines pratiques doivent rester gratuites.
— Quel rapport avec les singes ?
— C’est simple, ils ont fait l’expérience en récompensant les singes avec des bananes et…
— Qu’est-ce que tu racontes ?
— Oublie les singes, je te dis que quand on te paye pour un truc qu’avant tu faisais par plaisir eh bien…
— T’as plus envie de le faire, j’ai capté ! Ne va pas dire ça à l’éditeur, tu vas lui donner de mauvaises idées…
— Mais s’il n’y avait pas d’argent, tu la ferais quand même cette résidence ?
— Je sais plus où j’ai entendu ça, « j’écris comme je bande, pas sur commande ».
— Sûrement sur France Culture !
— Mais non, je suis bête, c’est une phrase de moi !
— Tu t’auto-cites !
— C’est à force d’aller sur Facebook.
— Mais… tu bandes toi ?
— Je sais pas, c’était pour la rime.
— Hors sujet, concentre-toi sur notre cahier des charges.
— Il est chargé en effet…
— Combien de pages ?
— Plus que nous n’en écrirons jamais.
— C’est un peu le principe d’un cahier des charges, l’explication est bien plus longue que l’œuvre elle-même.
— T’as tout compris.
— Cesse de digresser.
— Mais comment va-t-on s’en sortir ?
— Lucien
