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Rien n'est acquis - Tome 3: Romance
Rien n'est acquis - Tome 3: Romance
Rien n'est acquis - Tome 3: Romance
Livre électronique475 pages6 heures

Rien n'est acquis - Tome 3: Romance

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À propos de ce livre électronique

Si peu de temps s’est écoulé, et pourtant tout est déjà si différent...

Rattrapée par son passé, Tess s’apprête à sacrifier sa relation avec Adam, persuadée qu’elle entrave le bonheur de celui qu’elle aime. Mais le destin ne va pas lâcher nos deux amants de sitôt, et ils devront chacun affronter leurs vieux démons pour pouvoir être ensemble. Dans ce troisième tome, vous allez découvrir des facettes insoupçonnées de nos deux héros. Pour eux, tout n'est peut-être pas perdu… mais la vie est pleine de surprises, et rien n’est jamais acquis !

Le troisième volet de la saga romantico-érotique à succès Rien n'est acquis  vous dévoile la suite de l'histoire d'amour entre les protagonistes !

EXTRAIT

Quelques valises arrivent et je les regarde défiler sous mes yeux comme si c’était un manège. Au bout de quelques minutes ma valise apparaît. Lorsqu’elle arrive à ma hauteur, j’attrape la poignée et la tire vers moi avec difficulté puis je vois une main qui l’attrape à son tour et me la retire du tapis. Je me tourne et vois un homme brun en costume qui me sourit.
– Merci, dis-je tout bas.
– De rien mademoiselle, me dit-il avec un accent américain.
Merde, il est en train de me fixer !
Le visage d’Adam me revient en tête, ce qui est automatiquement suivi d’une douleur atroce, je me concentre pour ne pas éclater en sanglots devant cet homme que je ne connais pas.
– Vous n’avez pas l’air bien, je peux vous aider ?

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

La plume de l'auteur est très agréable et permet une lecture fluide. On s'immerge totalement dans l'histoire et ne voit pas les pages défilées. On arrive au bout et on en veut plus. Une fin qui n'en est pas une. J'attends maintenant avec grande impatience la suite de cette belle histoire. - Blog Le monde de Marie

À PROPOS DE L'AUTEUR

Sandrine Rodrigues vit en région parisienne depuis son enfance, elle est passionnée de lecture, adore voyager et passe sa vie à chanter. Lors d’un week-end en Suisse, au sommet d’une belle montagne enneigée, elle a écrit les premiers chapitres de « Rien n’est acquis » qui germaient dans son esprit depuis quelques jours. Et c’est alors le début d’un extraordinaire succès, avec des milliers de lecteurs et de fans en ligne.
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie23 mars 2017
ISBN9791023605518
Rien n'est acquis - Tome 3: Romance

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    Aperçu du livre

    Rien n'est acquis - Tome 3 - Sandrine Rodrigues

    Sandrine Rodrigues

    Rien n’est Acquis

    Tome 3

    « L’amour n’est pas l’amour s’il fane lorsqu’il se trouve que son objet s’éloigne. Quand la vie devient dure, quand les choses changent, le vrai amour reste inchangé. »

    William Shakespeare

    Chapitre 1 – Tess

    Je regarde le tapis noir qui tourne annonçant l’arrivée des valises sous peu. Je ne pense à rien, je n’ai dormi que deux heures et le reste du temps, je me suis cachée sous la couverture pour pouvoir pleurer en échappant aux regards des autres passagers.

    Je sens mon estomac crier famine, je n’ai rien mangé de solide de tout le voyage, je n’ai réussi qu’à boire un jus d’orange et un verre d’eau en guise de petit déjeuner.

    Quelques valises arrivent et je les regarde défiler sous mes yeux comme si c’était un manège. Au bout de quelques minutes ma valise apparaît. Lorsqu’elle arrive à ma hauteur, j’attrape la poignée et la tire vers moi avec difficulté puis je vois une main qui l’attrape à son tour et me la retire du tapis. Je me tourne et vois un homme brun en costume qui me sourit.

    –Merci, dis-je tout bas.

    –De rien mademoiselle, me dit-il avec un accent américain.

    Merde, il est en train de me fixer !

    Le visage d’Adam me revient en tête, ce qui est automatiquement suivi d’une douleur atroce, je me concentre pour ne pas éclater en sanglots devant cet homme que je ne connais pas.

    –Vous n’avez pas l’air bien, je peux vous aider ?

    Bien sûr, que je ne vais pas bien ! Ça fait des heures que je pleure parce que mon cœur est brisé pour le restant de mes jours ! Parce que je ne pourrai jamais avoir l’homme que j’aime !

    Voyant que je ne réponds pas, il reprend la parole :

    –Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de vous draguer, je suis marié et très heureux. Mais j’ai vu à quel point vous étiez triste dans l’avion et je me disais que vous auriez peut-être envie de parler. Quelquefois il est plus facile de discuter avec des étrangers vous savez, me dit-il en regardant de temps en temps vers le tapis pour voir si sa valise apparaît.

    –C’est en parlant avec un étranger que je suis aujourd’hui dans cet état.

    –Vous êtes tombée amoureuse d’un homme et il vous a brisé le cœur ?

    –Euh… je… oui.

    –J’ai vu que vous n’aviez rien mangé pendant le voyage et je vais prendre un petit déjeuner, voulez-vous vous joindre à moi ? Cela ne vous engage à rien.

    –Pourquoi ?

    –Parce que vous êtes triste, parce que j’ai du temps et je pense que vous aussi. Je suis persuadé que vous êtes partie de Boston sur un coup de tête sans en informer qui que ce soit.

    Comment peut-il le savoir ? Ça se lit sur mon visage que je suis partie précipitamment !

    Il se penche et prend une valise de taille moyenne puis se tourne à nouveau vers moi.

    –Alors, vous souhaitez sortir tout ce que vous avez sur le cœur ?

    –Je ne vous connais même pas et je ne comprends pas pourquoi vous souhaitez… écouter mes problèmes.

    Je vois son regard s’assombrir et exprimer de la peine.

    –À la suite d’un chagrin d’amour, ma sœur s’est suicidée. Ma femme qui était la meilleure amie de ma sœur a créé une association qui aide les personnes en détresse psychologiquement que ce soit pour des histoires d’amour ou autres. En tant qu’humain, nous sous-estimons nos capacités et il est plus facile de soigner une plaie que l’on voit sur notre corps, qu’une plaie virtuelle qui est difficile à déceler. Souvent nous ne faisons même pas attention à ce que nous ressentons, nous mettons nos sentiments de côté et puis un jour, on ne sait pas pourquoi tout nous paraît sans vie, sans aucun espoir.

    –Vous êtes psychologue ?

    –Oui et ma femme également. Écoutez, vous n’êtes pas obligée d’accepter, mais je pense que cela vous ferait du bien. Quel est votre programme ? Rentrer chez vous et vous effondrer sur votre lit pour pleurer ? Si vous acceptez, prenons ce petit déjeuner ici, à l’aéroport, à la vue de tous et vous partez quand vous voulez.

    –Mais pourquoi moi ? Je veux dire pourquoi voulez-vous m’aider alors qu’il y a sûrement d’autres personnes… vous ne me connaissez pas.

    –Je vous ai observée dans l’avion. Vous avez un miroir dans votre sac ?

    Je fronce les sourcils et prends mon miroir que je déplie puis je me regarde. Mes paupières sont gonflées comme si je faisais une réaction allergique et mes yeux sont tout rouges, j’ai des cernes creusés. Je ne me reconnais pas.

    –Vous souhaitez extérioriser ce qui vous ronge pour apaiser votre souffrance ou vous préférez rentrer chez vous pour vous apitoyer sur votre sort ?

    Il a raison ! Je ne veux pas revivre ma vie d’avant Boston !

    –D’accord, dis-je sans réfléchir davantage.

    Nous nous installons à une table après avoir commandé et qu’il ait réglé l’addition.

    –Merci beaucoup, mais c’est moi qui aurais dû payer. Vous allez me faire une consultation gratuite.

    Il se met à rire.

    –Je vous en prie, vous avez de l’humour, c’est positif. Je vous demande juste un instant pour appeler ma femme afin de lui dire que je suis bien arrivé.

    –Mais il n’est même pas 5 heures du matin à Boston !

    –Oui, mais elle préfère être rassurée.

    Il prend son téléphone, le met à son oreille et un sourire rayonnant étire ses lèvres avant qu’il ne parle en anglais. Je l’entends dire à sa femme qu’il est bien arrivé puis il l’informe qu’il prend un petit déjeuner avec une jeune femme. Je me fige en le regardant.

    Sa femme va être jalouse ! Il devrait lui dire avec plus de diplomatie !

    Il me regarde et éclate de rire.

    « Chérie, tu devrais voir sa réaction lorsque je t’ai dit que j’étais en sa compagnie… »

    Il me dit qu’ils ne sont pas jaloux et que sa femme sait très bien que ça reste dans un cadre professionnel.

    « Oui, elle est très triste et n’a rien mangé du voyage, je lui ai proposé de prendre un petit déjeuner avant qu’elle ne parte… je ne sais pas, nous n’avons pas encore discuté, j’ai voulu t’appeler avant pour te rassurer… »

    –Elle souhaite vous parler et savoir ce qui vous tracasse. Vous parlez anglais ?

    –Oui.

    –Vous acceptez ?

    –Euh oui, dis-je déconcertée.

    Mais qu’est-ce qui se passe dans ma vie ? Dernièrement, je ne rencontre que des gens qui veulent m’aider, qui sont adorables avec moi ! Je ne comprends pas…

    –Vous n’êtes pas obligée.

    –Pour être franche avec vous, je trouve cette situation bizarre.

    –Oui, je vous comprends. Je vais mettre le haut-parleur si cela ne vous dérange pas.

    –Allez-y.

    La voix douce et rassurante d’une femme s’élève du téléphone.

    « Bonjour mademoiselle, je m’appelle Kate Anderson et mon mari qui n’a pas dû se présenter se prénomme David Anderson. Je tenais à vous dire que si mon mari s’est permis de vous aborder, c’est qu’il a senti ou vu que vous aviez besoin de vous évader, de parler ou même de vous confier. Il est plus facile de parler à un inconnu qu’à sa propre famille ou bien des amis, même s’ils nous sont généralement de bon conseil. Sachez que vous n’êtes pas obligée de nous donner votre nom, que vous êtes libre de nous dire ce que vous souhaitez, et surtout ce que vous arrivez à exprimer. Nous sommes parfois confrontés sans comprendre pourquoi à ne pas réussir à expliquer une situation ou une douleur qui nous blesse énormément. Je vous laisse la parole et j’espère ne pas vous avoir fait fuir », dit-elle en riant.

    Je fixe le téléphone puis je regarde David qui est assis face à moi, il me sourit en reposant sa tasse.

    Ça ne te coûte rien de parler, ils ne te connaissent pas et cela ne t’engage à rien de tout raconter !

    –Bonjour madame Anderson, je m’appelle Vieira Robin Tess. C’est très gentil à vous deux de vouloir m’aider, même si je suis troublée par cette démarche.

    –Oui, disons que c’est un peu brutal comme façon de faire. S’immiscer dans la vie de quelqu’un d’une seconde à l’autre est toujours déconcertant. Vous vous sentez prête à parler ? demande Kate.

    –Je ne sais pas par où commencer, il y a tellement de choses de mon passé qui ont fait que je suis aujourd’hui dans cet aéroport.

    –Vous êtes Française ? me demande David.

    –Oui.

    –Pourquoi êtes-vous allée à Boston ?

    –Pour aller voir mon ami d’enfance qui vit là-bas.

    –Et que s’est-il passé pour que vous reveniez à Paris si bouleversée ?

    Je prends une grande inspiration, passe mes mains moites sur mon pantalon avant de parler.

    –J’ai connu un homme dans l’avion qui allait vers New York et j’en suis tombée amoureuse tout de suite. Je sais que c’est dur à comprendre, mais ça a été comme un coup de foudre pour lui comme pour moi, en fait, je ne peux pas l’expliquer. Il est resté à New York, moi j’ai pris un autre avion pour Boston et lorsque nous nous sommes revus, nous avons découvert que nous pensions sans arrêt l’un à l’autre.

    –Il vous a appelée pour vous revoir ?

    –Non, nous n’avions pas échangé nos numéros. Nous nous sommes retrouvés par hasard à Boston. Je venais de me faire agresser dans un parc et en m’échappant je suis tombée dans ses bras.

    –Pourquoi ne pas lui avoir donné votre numéro puisque vous avez eu un coup de foudre ?

    Je frissonne en repensant à ce que j’ai vécu avec Estéban et je regarde David qui plisse les yeux.

    Je prends à nouveau une grande inspiration avant de lui répondre.

    –J’ai été mariée et mon mari me battait, il m’a violée le soir où je lui ai demandé le divorce puis après être parti de la maison, il est mort dans un accident de voiture. Six mois plus tard, j’ai fait une tentative de suicide, dis-je rapidement sans respirer.

    Des larmes coulent sur mes joues que je m’empresse d’essuyer.

    –Quand avez-vous tenté de mettre fin à vos jours ? me demande Kate avec douceur.

    –Au mois de janvier, l’année dernière.

    –Et que s’est-il passé après ? demande David en regardant le téléphone comme s’il pouvait voir sa femme.

    –J’ai remonté la pente peu à peu, j’ai repris des activités comme la danse et des cours d’autodéfense, mais je ne voulais plus avoir aucune relation avec un autre homme. Puis avant de partir à Boston, j’ai pris les affaires de mon mari pour les donner à une association et depuis je fais des cauchemars toutes les nuits, sauf…

    Je repense à Adam et mes larmes coulent à nouveau.

    –Depuis que vous connaissez l’homme qui vit aux États-Unis ?

    –Oui, quand je dormais dans ses bras, je ne faisais plus de cauchemars, dis-je en baissant la tête.

    –Vous n’avez pas à avoir honte. Si j’ai bien compris la mort de votre mari s’est passée il y a environ deux ans, dit David.

    –Oui, ça a fait deux ans la nuit du 7 au 8 juin.

    –Comment vous sentez-vous avec l’homme que vous avez rencontré ? demande Kate.

    –En sécurité, heureuse, il est attentionné, tendre et adorable. Quand il n’était pas au travail, nous passions tout notre temps ensemble.

    –Alors pourquoi êtes-vous partie ? demande David.

    Je bois une gorgée de mon café qui est en train de refroidir et ferme les yeux quelques secondes.

    –Parce que j’ai découvert qu’il va devenir père, son ex est enceinte de lui.

    –Avez-vous eu une explication avec lui à ce sujet ? me demande Kate.

    –Non, lorsque je l’ai appris je suis partie pendant qu’il était en voyage d’affaires. Je lui ai laissé une lettre pour lui expliquer…

    En le disant, j’ai l’impression d’avoir fait une erreur et je ressens le besoin de me justifier.

    –Si j’étais restée, il m’aurait convaincu de ne pas partir et je pense que le mieux pour lui est de se consacrer à sa nouvelle vie.

    –Donc, vous êtes partie sans vouloir d’explications ! Sans lui laisser la chance de vous dire pourquoi il vous a caché cette grossesse et vous pensez qu’il sera plus heureux sans vous ?

    –David, dit Kate d’une voix exaspérée.

    –C’est ce que vous pensez ? me demande-t-il en ignorant sa femme.

    –Oui, dis-je tout bas.

    –Et qu’est-ce qui est mieux pour vous maintenant ? demande Kate.

    –Comment ça ? Ce qui importe, c’est qu’il réalise ses rêves et qu’il soit heureux.

    –Et que faites-vous de vos sentiments ? De ce qu’il ressent pour vous ?

    Je regarde le téléphone la bouche ouverte sans savoir vraiment quoi répondre.

    –Je vais euh… affronter les problèmes que j’ai laissés avant de partir pour Boston au lieu de les ignorer et pour Adam… ce n’est qu’un mauvais moment à passer, lorsqu’il tiendra son enfant dans ses bras, il oubliera que j’existe…

    –C’est ce que vous pensez réellement, c’est ce que vous voulez, ou c’est ce que vous espérez ? demande David.

    –Quelle est la différence, de toute façon ça ne marchera jamais entre nous. Je ne pourrai jamais le rendre heureux.

    –Et qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

    –Nous ne venons pas du même monde, même s’il me rassurait tout le temps…

    –Et vous pensez que parce que son ex attend un enfant de lui, qu’elle peut le rendre heureux ?

    –En partie oui. Elle va lui donner un enfant et ils pourront fonder une famille, dis-je les larmes aux yeux.

    Un silence se fait, mes yeux fixent le plateau sur la table et je joue nerveusement avec mes doigts.

    –Vous savez, c’est une bonne initiative de vouloir résoudre les problèmes au lieu de les ignorer, mais…

    –Attends Kate, on y est… vous l’aimez ?

    –Oui, réponds-je en relevant mon visage pour le regarder.

    –Et lui, il vous aime ?

    –Oui.

    –Pensez-vous qu’il aime son ex ?

    –Non, je ne pense pas.

    –Alors pourquoi pensez-vous qu’il sera plus heureux avec elle qu’avec vous ? Parce qu’elle porte son enfant ?

    –Je pense que si je ne suis plus dans sa vie, il a un espoir de renouer avec elle. Après tout, il a bien dû avoir des sentiments pour elle puisque c’est son ex, dis-je en baissant à nouveau les yeux.

    –Vous ne savez pas mentir…

    –David, tu es trop brutal ! dit Kate.

    –Il y a autre chose qui vous empêche d’être avec lui ou qui fait que vous vous interdisez au bonheur et vous ne voulez pas en parler. Dites-moi juste si j’ai raison ?

    Comment peut-il savoir tout ça ?

    Je mets ma main devant ma bouche pour étouffer un sanglot, mais mes larmes coulent de plus belle, David me tend un verre d’eau.

    –Calmez-vous. Buvez, cela vous fera du bien, me dit-il avec douceur.

    Je hoquette, respire profondément en prenant le verre qu’il me tend et je bois par petites gorgées.

    –Bravo, tu nous l’as traumatisée à vie. Ah ces hommes aucune diplomatie, dit Kate.

    Je souris du ton ironique de sa voix et essuie mes larmes. David me sourit sans relever la réflexion que sa femme vient de faire.

    –Vous avez raison, dis-je en réponse à David.

    –Qui ? Moi ? dit Kate.

    Je me mets à rire.

    –Non chérie, c’est à moi qu’elle s’adresse.

    –Vous avez également raison Kate, les hommes n’ont aucune diplomatie, mais je crois que j’en avais besoin.

    –Puisque vous avez l’intention d’affronter vos soucis, n’oubliez pas celui qui vous empêche d’être heureuse à votre tour.

    –Il y a plusieurs choses qui font que je ne peux pas l’être pour l’instant. J’ai besoin de régler tout ça et je vais le faire dès aujourd’hui.

    –Ça, c’est une bonne résolution, dit Kate.

    David ne dit rien en me fixant, mord dans son croissant avant de reprendre la parole.

    –Nous avons encore quelque chose à régler, dit-il en fronçant les sourcils.

    –De quoi parlez-vous ?

    –Quand Adam va-t-il s’apercevoir que vous êtes partie ?

    Une douleur aiguë me transperce le cœur en imaginant sa réaction.

    –Il doit déjà être au courant, il devait rentrer cette nuit de New York, dis-je tout bas.

    –Vous avez allumé votre téléphone ?

    –Non.

    –Mangez, vous devez avoir faim.

    –Kate est en train d’attendre.

    –Ne vous inquiétez pas, je suis en train de manger avec vous.

    Je souris en regardant le téléphone et prends mon pain au chocolat pour le dévorer.

    –Vous avez l’intention de l’allumer ? demande David en levant un sourcil.

    Je le regarde en mordant ma lèvre inférieure.

    –Vous hésitez parce que vous savez qu’il a essayé de vous joindre et qu’il a dû vous laisser des messages.

    –Oui, j’ai peur d’entendre sa voix.

    –Si vous préférez être seule…

    –Non, je vais l’allumer tant que je suis avec vous.

    J’ai l’impression que David pourra m’aider à gérer ma souffrance et me sera de bon conseil ! Je ne suis pas sûre de pouvoir supporter d’écouter la voix d’Adam quand je serai toute seule, je risque de m’effondrer !

    Je prends mon portable, appuie sur le bouton pour l’allumer, entre mon code pin puis je vois les barres du réseau monter et descendre. Je le pose sur la table et il se met tout de suite à vibrer en allumant une lumière bleue qui m’annonce un message. Je le prends et ouvre le message pour le lire.

    De bébé à 2h59 :

    « Tess, je t’en supplie écoute les messages dans ta boîte vocale. Ne me laisse pas vivre sans toi, je t’aime bébé. »

    Les larmes me montent aux yeux, je regarde David qui me sourit pour me rassurer.

    –Alors ? demande Kate.

    –Je vais écouter mon répondeur.

    Je me mets à trembler et respire profondément en collant mon téléphone à l’oreille puis après quelques secondes où la voix de ma boîte vocale m’annonce que j’ai trois messages, j’entends sa voix. Je frissonne de tous mes membres, ferme les yeux et ma main se crispe sur le téléphone.

    J’écoute son premier message où il me demande de lui laisser une chance de s’expliquer, il a dans l’espoir que je sois encore à Boston. Je l’entends respirer profondément comme pour se calmer. Dans le deuxième message, il me dit être inquiet et me demande de le rassurer en lui disant que je vais bien. Sa voix est suppliante, je ressens une douleur dans ma poitrine en l’écoutant, des larmes coulent à nouveau sur mes joues.

    Qu’ai-je fait ? Je voulais qu’il soit heureux et je ne suis qu’en train de lui faire du mal !

    Le troisième message m’achève. Adam me demande de lui pardonner, je l’entends pleurer ce qui me brise le cœur et me fait pleurer également. Je tremble de partout, je serre le poing à m’en faire mal, David me prend la main pour essayer de me détendre, mais celle-ci reste fermée. Je respire profondément et continue à écouter, j’ai tout d’un coup l’impression que sa voix est bizarre.

    Est-ce qu’il est saoul ? Il ne va pas noyer son chagrin dans l’alcool !

    Lorsqu’il commence à évoquer les différents moments que nous avons vécus, je sens ma poitrine s’oppresser, je sens mon cœur qui lutte pour continuer de battre et je ne respire plus.

    –Respirez Tess, dit David.

    Je le regarde en écoutant la fin du message puis je repose lentement mon téléphone sur la table. Je ne dis rien, j’imagine juste Adam assis sur le canapé de son salon en train de pleurer et la douleur dans ma poitrine est si vive que je me mets à suffoquer.

    –Calmez-vous, essayez de respirer lentement.

    J’essaye de faire ce qu’il me dit, mais je n’y arrive pas.

    –Regardez-moi !

    David se lève pour s’agenouiller à mes côtés, il prend ma main crispée et pose son autre main sur mon épaule.

    –Tess, faites comme moi.

    Il se met à respirer profondément et automatiquement je fais pareil, mon corps se détend et je commence à reprendre une respiration plus régulière. Après un bon moment, David me conseille de boire un peu d’eau puis il se rassoit sur sa chaise et parle à sa femme.

    –Kate ?

    –Oui, dit-elle anxieuse.

    –Tess vient d’avoir un début de crise d’angoisse, je ne peux pas la laisser toute seule.

    Je secoue la tête en regardant David et dis d’une voix rauque :

    –Non, ça va… ne vous inquiétez pas.

    –Explique-lui, fais ce qui est mieux pour elle et tiens-moi au courant mon amour, dit Kate.

    –Oui, ma chérie.

    –Tess, j’aurais aimé vous rencontrer un jour.

    –Moi aussi Kate… merci pour tout, dis-je d’une voix enrouée.

    –Je vous en prie. Écoutez mon mari, il peut vous aider. Moi je vais dormir un peu, je commence à être fatiguée.

    –Excusez-moi et encore merci Kate.

    –Va te reposer ma chérie, prends soin de toi et du bébé.

    –Oui, ne t’inquiète pas. De toute façon ma mère passe tout à l’heure pour m’aider. Bisous mon amour.

    –Bisous ma chérie.

    –Vous allez devenir parents ? Euh pardon, ça ne me regarde pas.

    David fait un sourire rayonnant.

    –Après tout ce que vous m’avez dit sur vous, je peux bien vous raconter un peu ma vie personnelle. Oui, c’est notre premier enfant.

    –Félicitations.

    –Merci.

    David redevient sérieux, il m’explique que je risque d’être fatiguée après la crise que je viens d’avoir et me conseille de me reposer. Il me propose que nous partagions un taxi, ce que j’accepte.

    Dans la voiture, je donne mon adresse au chauffeur et David celui de son hôtel. Il me dit qu’il vaut mieux que je ne sois pas seule pendant le week-end pour ne pas trop réfléchir, je le rassure en lui disant que je vais aller voir ma mère. Il me donne son numéro en me disant que je n’hésite pas à l’appeler si je sens qu’une autre crise arrive ou si je ne me sens pas bien et m’informe qu’il retourne mardi à Boston.

    Arrivée devant chez moi, je le remercie pour tout, je règle ma course et sors du taxi. Le chauffeur pose ma valise sur le trottoir puis je m’avance vers mon immeuble le cœur lourd et je m’arrête. Je n’ai pas envie de rentrer, j’ai peur de me retrouver toute seule dans cet appartement où j’ai vécu avec Estéban. Je crains que mes cauchemars reviennent et que mon ancienne vie se mélange au chagrin de ne plus être avec Adam.

    J’ai besoin de toi Adam, mais je n’ai pas le droit d’être égoïste !

    Des larmes coulent sur mes joues et j’entends la voix de David.

    –Que se passe-t-il Tess ?

    Je me retourne et le vois ouvrir la portière pour sortir à son tour du taxi.

    –Je… ce n’est rien.

    –Vous avez peur ?

    –Oui.

    David se tourne vers le chauffeur et lui dit qu’il va rester ici finalement.

    –Oh non David. Je vais y arriver…

    –Sûrement pas, je n’ai rendez-vous qu’à 16 heures. Il est déjà midi, nous allons manger quelque chose et je partirai d’ici pour aller à ma réunion.

    Je le vois tendre un billet de vingt euros au chauffeur qui vient de sortir sa valise du coffre puis il se tourne vers moi en souriant.

    –Bon, où pouvons-nous manger ?

    –Nous n’allons pas nous promener avec nos valises ?

    –Je n’ai pas le choix, dit-il en riant.

    –Commandons une pizza et mangeons chez moi si vous voulez.

    –Vous êtes sûre ?

    –Oui, j’aimerais ne pas être seule en entrant chez moi.

    –Alors allons-y. Après vous, dit-il en français ce qui me fait sourire.

    En entrant dans mon appartement, je me mets à trembler, quelques scènes violentes que j’ai subies reviennent en tête. Je ferme un instant les yeux en m’efforçant de respirer régulièrement, puis je les ouvre pour affronter la réalité. David me regarde d’un air sérieux et me demande si je vais bien, je hoche la tête pour lui dire que oui puis je le remercie de m’avoir accompagnée. Je vais dans la cuisine prendre le menu de la pizzeria afin que nous puissions choisir puis l’invite à s’asseoir sur le canapé. Je m’assois et regarde mon appartement comme si je le découvrais à nouveau.

    Qu’est-ce que c’est petit chez moi ! Et voilà, un peu plus de trois semaines à vivre dans le luxe et je suis déjà habituée à plus grand ! Je ne verrai plus Élise dans la cuisine qui préparait ses délicieux repas ! La demande en mariage ! Oh mince, je ne verrai jamais à quel point elle est heureuse…

    –Tess ?

    Je me tourne vers David qui me tend le menu pour que je choisisse, je commande et lui montre la salle de bains pour qu’il se rafraîchisse, puis je vais dans ma chambre pour commencer à enlever mes affaires de la valise. Adam ne quitte pas mes pensées, mais je m’efforce de ne pas pleurer.

    Il faut que je sois forte ! Je dois régler tous mes soucis pour pouvoir avancer et je vais commencer ce soir en appelant Jérôme, mon beau-frère ! Je dois aller voir mes beaux-parents afin qu’ils fassent leur deuil !

    L’interphone retentit lorsque je me dirige vers la cuisine, ce qui me fait sursauter.

    Les pizzas ! Déjà !

    J’ouvre la porte de l’immeuble, prends mon portefeuille, David apparaît. En voyant que le livreur arrive, il me demande s’il a été aussi long que ça et je le rassure en lui disant que la livraison a été rapide.

    Après avoir déjeuné, je lui dis que je me sens beaucoup mieux et l’informe de mon programme pour l’après-midi. Je lui donne mon numéro et le remercie pour tout avant qu’il ne parte.

    Je retourne dans la chambre pour finir de ranger mes vêtements puis j’appelle le frère d’Estéban.

    –Tess ?

    –Bonjour Jérôme. Comment vas-tu ?

    –Ça va et toi ?

    –Ça peut aller. Je voudrais savoir si tu es disponible ce soir, je souhaiterais te parler.

    –Il y a quelque chose de grave ?

    –Non, non, ne t’inquiète pas. Je… disons que j’aimerais voir tes parents et j’espérais que tu puisses m’y accompagner… enfin si tu veux.

    –Bien sûr que je veux t’accompagner. Ils vont être fous de joie, tu veux que je leur demande s’ils sont disponibles demain ?

    –Oui, tiens-moi au courant s’il te plaît.

    –Ok. Et pour ce soir, tu veux venir à la maison ?

    –D’accord.

    –Tess, je peux savoir pourquoi tu as changé d’avis ?

    –Je t’expliquerai tout ce soir, c’est justement pour ça que je veux te parler avant d’aller les voir.

    –Ok, pour 9 heures, ça te va ?

    –Très bien, alors à ce soir.

    –À ce soir Tess. La sonnerie de mon téléphone me réveille en sursaut, je vois le mouchoir d’Adam que j’ai mis devant mon nez avant de m’endormir, puis je prends mon téléphone où s’affiche le nom de Nathan. Mon regard se pose sur le réveil qui indique 17 heures, je prends une grande inspiration avant de répondre.

    –Oui.

    –Tess, est-ce que tu vas bien ? me demande-t-il inquiet.

    –Oui.

    –Où es-tu ?

    –Chez moi. Un silence se fait et je me mets à pleurer. Je n’ose pas lui parler, j’ai peur de sa réaction.

    –Ne sois pas fâché s’il te plaît, dis-je étouffée par mes sanglots.

    –Tess ne pleure pas… Adam m’a dit ce qui s’est passé, je te comprends, mais tu n’aurais pas dû partir ainsi.

    –Tu es avec lui ?

    –Non, mais je vais chez lui. Il ne va pas bien du tout et toi non plus. Pourquoi es-tu allée à Paris et non pas à l’appartement ? Cela t’aurait permis de réfléchir à la situation.

    –Il m’aurait retrouvée… je suis partie pour qu’il soit heureux et…

    –Et tu crois qu’il l’est en ce moment ? Tess, il est fou amoureux de toi, ce que tu viens de faire, c’est de fuir. Tu crois qu’en partant loin de lui, cela te fera l’oublier ? Et toi, regarde dans quel état tu es. Vous souffrez tous les deux et inutilement, vous devriez avoir une conversation.

    –Ça ne sert à rien Nathan, il m’a caché que Marissa était enceinte…

    –Tess, il m’a expliqué pourquoi il ne t’avait rien dit et je le comprends, me dit-il en haussant la voix.

    –Quoi ! Tu le comprends ? Alors tu trouves que c’est normal qu’il ne m’ait rien dit.

    –Non, je n’ai pas dit ça, il aurait dû t’en parler, mais vu les circonstances, je pense que j’aurais fait la même chose. Je ne dis rien, étonnée par ce que vient de dire mon ami, puis la tristesse laisse place à la colère.

    Adam m’a menti et mon meilleur ami est d’accord avec lui !

    –Alors dis-moi quelles sont ces circonstances qui font qu’il a le droit de me mentir, vas-y, je t’écoute, répliqué-je énervée.

    –Ce n’est pas à moi de te le dire, mais à Adam. Comme je n’ai pas à lui raconter tes secrets, me dit-il sèchement.

    Ma colère s’envole instantanément, je me rends compte que Nathan est impartial.

    –Tu as raison, excuse-moi. Écoute Nathan, si je suis partie, c’est pour qu’il ait une chance de fonder une famille et qu’il soit heureux.

    –Ça je l’ai bien compris parce que je connais ton passé et tes problèmes, mais tu oublies que lui ne le sait pas et il ne comprend pas.

    –Je lui ai laissé une lettre…

    –Où tu lui demandes de te croire sur parole, mais tu ne lui expliques rien réellement ! Mets-toi à sa place Tess, lui il s’en veut de ne pas t’avoir raconté que son ex est enceinte et il avait l’intention de t’en parler, mais toi tu es partie sans vouloir aucune explication et sans lui en donner en ce qui te concerne. Je me sens mal, je me rends compte que je n’aurais pas dû partir comme je l’ai fait. Je ne sais pas quoi répondre à Nathan et après un long silence, je demande d’une petite voix à mon ami.

    –Tu crois qu’il m’en veut ?

    –Je ne sais pas chipie. Je pense que tu devrais au moins lui dire que tu vas bien, il est très inquiet. Il ne sait pas où tu es et il a peur qu’il te soit arrivé quelque chose.

    –Je ne peux pas l’appeler, je vais m’effondrer si j’entends sa voix.

    –Alors envoie-lui un message, je pense qu’il sera content et je lui expliquerai que tu n’es pas prête à parler au téléphone.

    –D’accord, merci.

    –Et maintenant, tu comptes faire quoi ?

    –Je vois Jérôme ce soir et je vais aller discuter avec les parents d’Estéban.

    –Eh bien, je te sens motivée. Je peux savoir ce qui t’a fait changer d’avis ?

    –Adam et Emily.

    –Tu m’expliques s’il te plaît.

    –En étant avec Adam, je me suis rendu compte que je devais régler au lieu d’ignorer les soucis de mon passé et Emily m’a rappelé Océane.

    –Ah, je comprends mieux. Bon, je vais devoir te laisser, j’arrive chez Adam. Tu as cinq minutes pour lui dire que tu vas bien, car je n’ai pas l’intention de lui mentir en disant que je ne t’ai pas eue au téléphone.

    –Je vais le faire.

    –Ok. Au fait, j’ai appelé mes parents et ils m’ont dit que ta mère est partie en week-end.

    –Ah bon, dis-je étonnée.

    –Oui et ils aimeraient te voir.

    –Je m’habille et je passe chez eux.

    –D’accord chipie et si tu as besoin de parler, tu m’appelles.

    –Promis, merci Nathan.

    –Et ne laisse pas Adam sans nouvelles, tu vas finir par le tuer, me dit-il d’un ton taquin.

    Je souris malgré moi et ressens de la tristesse, j’ai envie de réconforter Adam de ce que je viens de lui faire subir en partant précipitamment.

    –Oui, je vais le rassurer.

    –Très bien. Je t’appelle ce soir.

    –D’accord, bisous.

    –Bisous. Je regarde mon portable et cherche le numéro d’Adam dans mon répertoire, je me sens vraiment coupable bien que je me sente toujours trahie qu’il ne m’ait rien dit en ce qui concerne son enfant.

    J’écris un premier message où je lui dis tout simplement que je vais bien, mais je l’efface car je le trouve trop distant et je ne veux pas le blesser plus qu’il ne l’est déjà. Je décide de lui dire où je suis, il me répond puis nous continuons à échanger des messages pendant un bon moment. Entre deux, j’en profite pour m’habiller afin d’aller chez les parents de Nathan.

    Chapitre 2 – Adam

    Je me réveille, ma main se crispe sur la lettre que je tiens contre mon cœur, mon autre main pend vers l’extérieur du canapé, ma tête me fait mal. Je referme les yeux car la lumière m’aveugle puis j’entends des voix au loin.

    Je deviens fou !

    Je tourne le visage vers la télévision en me souvenant que je ne l’avais pas éteinte puis j’ouvre à nouveau les yeux, mais l’écran est noir et les voix se font plus fortes. Je m’assois sur le canapé puis j’aperçois mon père, Joshua, Justin et Abigail qui discutent dans ma cuisine.

    Quelle heure est-il ? Combien de temps ai-je dormi ?

    Je regarde autour de moi pour chercher mon portable qui est sur la table basse, je l’ouvre en espérant avoir des nouvelles de Tess, il y a un message de Nathan qui me dit qu’il arrive. Je me lève pour aller dans la cuisine et vois mon père me regarder avec un air de compassion.

    –Vous vous êtes donné rendez-vous ? demandé-je d’une voix rauque.

    –Adam, comment te sens-tu ? demande mon père.

    –Comme tu le vois, mal. Élise, pourrais-je avoir une aspirine s’il vous plaît ?

    Je vais vers le réfrigérateur et me retourne d’un coup.

    –Que faites-vous ici ? Vous ne deviez pas être en week-end tous les deux ?

    –Votre père nous a appelés pour nous dire ce qu’il se passait, nous avons décidé de revenir pour vous aider à… dit Kevin.

    –Vous n’auriez pas dû interrompre votre week-end. C’est gentil, mais je n’ai pas besoin d’aide, dis-je en me tournant à nouveau pour ouvrir le réfrigérateur.

    –Pourquoi dis-tu cela ? Bien sûr que tu as besoin d’aide pour retrouver Tess, dit Abigail.

    Je prends la bouteille de jus d’orange et me sers un verre sans rien dire. Ils me regardent tous étonnés par ma réaction.

    –Quoi ? dis-je agressivement. Mon ex est enceinte de moi, Tess est partie, je vais reprendre ma vie d’avant et c’est tout.

    Élise me tend un verre, je regarde sa main et vois une bague à son annulaire. Je ferme les yeux un moment, car une douleur se loge dans ma poitrine.

    –Félicitations, dis-je en prenant le verre.

    Elle me sourit timidement, mais a les larmes aux yeux.

    –Merci monsieur.

    Une larme coule sur sa joue et je tends la main pour l’essuyer, elle me

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