Pensées diverses: Recueil de poèmes

Par Karim Kaddour

Une poésie qui se nourrit des réflexions philosophiques et poétiques de Karim Kaddour.

Les textes s'enracinent dans un constat entre ce que nous sommes et ce que nous devons être, entre l'absurde et le bon sens, entre le paraître et le réel, entre le naturel et l'artificiel. Tous les textes mettent en exergue cette distorsion entre ce que l'homme véhicule et ce qu'il se doit d'être. C'est toujours l'absurde qui constitue le point de départ de toutes ces réflexions. Cette distorsion est exprimée par images alors que le philosophe l'énonce par le biais de concepts et de raisonnements. La poésie suggère la réflexion, provoque l'interrogation en stimulant. L' Affect trouble le Sentiment en soulevant l'Emotion à l'égard de ce paradoxe existentiel, de ce paraître superficiel, devenu hélas, la norme à laquelle nous mesurons notre existence. C'est ainsi que le verbe endosse toute sa puissance créatrice, toute sa magnificence salvatrice pour générer un univers, dans lequel le bon sens emplit nos âmes de quiétudes à l'idée de se retrouver enfin face à soi-même, sans masque et sans la moindre imposture.

Retrouvez, dans ce recueil de poésie, la puissance des mots permettant d'exprimer les sentiments, les émotions et les réflexions de et sur la nature humaine.

EXTRAIT

Étrange, comment l’humain change sa nature,
À l’image du caméléon,
Tu t’armes par des préjugés impurs,
Au point que ton amitié est larvée de toute souillure.

Navrant, est ce tableau illusoire,
Béant, est la latitude de ce trou noir ;
Animosité et bestialité
Broient désormais des phrases assassines, emplies de désespoir.

Par ses affects, l’humain est servile,
Pour plaire à l’autre, je suis serviable et docile.
Ironie du sort,
Par tes actes, tu es simplement vil et puéril.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1976, Karim Kaddour est passionné par la philosophie, la littérature et l'écriture. Après des études de philosophie (Paris Panthéon-Sorbonne) et un doctorat sur le point d'achèvement traitant de la transmission de la pensée grecque chez les penseurs musulmans du Moyen Âge, il enseigne l'histoire et le français à Jouy-en-Josas. L'écriture poétique est cet outil sublime qui lui permet d'exprimer un maximum de sens avec un minimum de mots.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 24 juil. 2018
• ISBN: 9782378773137

Aperçu du livre

Pensées diverses

Karim Kaddour

Pensées diverses

Poèmes

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© Lys Bleu Éditions–Karim Kaddour

ISBN : 978-2-37877- 313-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Pour Magali,

On jubile à l’idée de caresser l’éternel,

D’en faire une béatitude venue du ciel,

Rêve d’éphémère,

Le purgatoire revêt l’habit du sensuel.

L’Homme crie sa détresse aux abois,

Aux abonnés absents,

Ta vie n’a ni relief ni poids,

Juste un vacarme futile et sans foi.

Le jour dernier réclame sa potence,

S’insurge contre cette transparence,

S’identifie à l’absurde,

Devenu maître de séance.

Le verbe est impuissant face à cette désinvolture,

Impotent pour imposer son ossature,

Silencieux face à cette imposture.

Tu rêves de gaieté et de silence,

De volupté et de croyance,

Hélas, l’absurde rayonne par sa normalité et son insignifiance.

Hors du temps obscur,

Hors des braiments impurs,

La divine plume contemple,

Cette offrande sans ossature.

En proie au doute abyssal,

L’Esprit aspire à cette voie royale,

Glacé, par ces longues soirées,

Loin d’imiter le désir des nuits nuptiales.

À l’écart du vacarme assourdissant,

L’Esprit réclame son air hypnotisant,

Fait les cent pas, pour retrouver,

Sa béatitude et son flair grisant.

Rien de tel qu’un Esprit béant,

Une longitude défiant tout horizon,

Une floraison enivrante qui se laisse cueillir,

À l’image de la cueillette du poison.

Le monde semble bestial et radieux,

Jovial, si on récuse le pouvoir de l’insidieux,

Onirique, à en croire les dires du