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Taupes: Polar jeunesse
Taupes: Polar jeunesse
Taupes: Polar jeunesse
Livre électronique86 pages2 heures

Taupes: Polar jeunesse

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À propos de ce livre électronique

Le leader des Indignés est retrouvé mort dans un puits : aurait-il été la victime de la banque devant laquelle il manifestait avec les membres de son mouvement ?

Une manifestation des Indignés tourne mal lorsque leur représentant est retrouvé mort dans un puits. Accident ? Meurtre ? Les Indignés pointent du doigt la banque devant laquelle ils manifestaient. Elle, nie toute implication. Entre revendications, manipulations, complots et corruptions, Caro, jeune lycéenne, va s'infiltrer chez les Indignés pour démêler le vrai du faux, et quelle ne sera pas sa surprise lorsqu'elle découvrira la vérité…
Sur fond de polar, Gérard Streiff met en scène le mouvement des Indignés. Lire Taupes, c'est continuer de s'indigner.

Suivez pas à pas les investigations de Caro, jeune lycéenne qui, prête à tous les danges pour démêler le vrai du faux, s'infiltre chez les Indignés.

EXTRAIT

Amy se confie peu ; c’est tout juste si elle reconnaît être venue de province, avoir été tentée par le conservatoire de musique dont elle s’est ensuite fait virer. Depuis, elle squatte au petit bonheur la chance. Mais elle qui sait tout du « village » tient volontiers Caro au courant du rituel indigné. Le nombre de ses habitants varie, selon les heures et les jours ; il y a en permanence plusieurs dizaines de « résistants » et ce noyau dur est rejoint en milieu de journée par des employés de la Défense, ou en soirée par des Parisiens, après leur travail.
On y croise aussi bien des étudiants, des retraités, des salariés quelconques ou des babas à chiens, de vrais prolétaires ou des banquiers qui aimeraient faire autrement leur métier. Un quinqua traîne une valise à roulettes, pleine de livres, qu’il expose à tout bout de champ. Libraire retraité, il offre à présent ses ouvrages, fictions, essais, à qui les veut, attend qu’on les lui rende une fois lus. Il paraît que ça marche.
Dans l’ensemble, l’accueil des riverains est sympathique. Un bar proche livre le matin un panier de viennoiseries. On improvise une manière de cantine, selon la débrouillardise du moment. Un type des bureaux, costard trois-pièces, apporte une couverture. Un vieux monsieur très digne houspille les manifestants puis chuchote : « Vous em… le système. » Est-ce un reproche ou un compliment ? Une critique ou un encouragement ? Des passants laissent des messages de soutien, « Tenez bon » ou « Suis 100 % O.K. avec vous ». Il y a même des visiteurs venus de loin, Pépé l’Espagnol, Nana la Grecque. Dans les groupes, on parle beaucoup des « cousins » de Wall Street, un mouvement similaire aux Indignés en plein quartier des banques à New York.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Gérard Streiff a plusieurs cordes à son arc. Journaliste, il a été correspondant à l'étranger et a participé à plusieurs rédactions parisiennes. Historien, il a soutenu une thèse sur Jean Kanapa en 2001 sous la direction de Jean-Noël Jeanneney. Il enseigne l'histoire des médias dans différentes universités. Écrivain, il a publié une quarantaine d'ouvrages – essais, récits historiques, biographies, polars, littérature pour la jeunesse – chez différents éditeurs. Il dirige la collection policière Polarchives, créée chez Baleine, reprise par les Éditions Le Passage.
LangueFrançais
ÉditeurJasmin
Date de sortie25 juil. 2018
ISBN9782352846918
Taupes: Polar jeunesse

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    Aperçu du livre

    Taupes - Gérard Streiff

    COLLECTION

    jasmin noir junior

    dirigée par Gérard Streiff

    Tous droits de reproduction, de traduction

    et d’adaptation réservés pour tous pays.

    © 2014 Éditions du Jasmin

    Dépôt légal à parution

    www.editions-du-jasmin.com

    ISBN 978-2-35284-691-8

    Avec le soutien du

    L’auteur

    Gérard Streiff a plusieurs cordes à son arc. Journaliste, il a été correspondant à l’étranger et a participé à plusieurs rédactions parisiennes. Historien, il a soutenu une thèse sur Jean Kanapa sous la direction de Jean-Noël Jeanneney.

    Il enseigne l’histoire des médias dans différentes universités.

    Écrivain, il a publié une quarantaine d’ouvrages : essais, récits historiques, biographies, polars, littérature pour la jeunesse, chez différents éditeurs.

    Il dirige la collection policière Polarchives, créée chez Baleine, reprise par les Éditions Le Passage.

    Toutes les marques citées dans cet ouvrage

    sont détenues par leurs propriétaires respectifs.

    DU MÊME AUTEUR

    DERNIÈRES PUBLICATIONS

    Polars

    Le Trésor de Staline, Krakoen, 2010

    Putsch, Krakoen, 2011

    Les Marques du fouet, La manufacture des livres, 2011

    Rouge sur blanc, collection Petit Noir, Krakoen, 2011

    La Collection, Éditions La Maison d’en face, 2011

    Romans d’aventures/Livres pour la jeunesse

    La Guerre des petits soldats, Castor Poche/Flammarion, 2003

    L’Inconnu du BLB, Eres, 2009

    La Joconde de Cro-Magnon, Édition du Bout de la rue, 2010

    Mort en coulisses, Édition du bout de la rue, 2011

    L’Espion qui a vaincu Hitler. Richard Sorge, Oskar Éditions.

    Un soldat allemand dans la Résistance française, Oskar Éditions.

    Ben Bella, Oskar Éditions, 2011.

    Le Bouclier de Gergovie, Éditions GulfStream, 2011

    La grande délinquance ?

    Elle est à La Défense.

    Jacques Gazeaux, magistrat

    Prologue

    — Bande de mafieux !

    — Pauvres clowns !

    — Prédateurs !

    — Parasites !

    — Banksters !

    — Fainéants !

    Traders et contestataires s’envoient des mots comme des tennismen s’échangent des balles. Du tac au tac. Pas de temps mort. On sent, aux intonations, à des mouvements divers aussi, qu’on va vite passer des paroles aux actes, des quolibets aux coups.

    Dans cette salle de marché, les opérateurs s’agacent de la soudaine intrusion des manifestants. On se jauge, on se mesure. Ça ressemble au début d’un combat de coqs quand les animaux font la ronde, se tournent autour avant de se becquer à mort.

    Caro se trouve au cœur de la tourmente, très exactement au milieu des protagonistes, coincée entre les deux camps. On la bouscule, on la prend à témoin, on hurle à ses oreilles. Le ton monte encore, ça va mal finir. La journée avait pourtant bien commencé.

    1

    Ce matin-là, Caro, chignon en palmier, avait mis sa tenue mode, tee-shirt sérigraphié du visage d’Iggy Pop, jean slim, baskets de ville et sac à dos en toile. La jeune fille devait entrer au lycée en septembre. En août, elle allait filer vers le grand Ouest, direction la Bretagne. Mais en ce début d’été, elle ne détestait pas accompagner ses parents, aujourd’hui sa mère, sur leur lieu de travail. Elle avait gardé cette habitude du collège, où la prof de français appréciait ses exposés sur ce genre de visites.

    Elle s’était donc rendue au Volcan. Ce bâtiment du quartier de la Défense venait juste d’être inauguré. Avec seulement trois étages, il faisait parent pauvre entre les tours SFR, EDF ou AREVA ; même son hall d’accueil, pourtant impressionnant, était bien modeste comparé à celui des voisins. Mais Volcan était un petit bijou d’esthétisme, avec sa façade vitrée d’un bleu très doux, tout en ondulations, en courbes, en ouvertures. C’était aussi un concentré des dernières technologies, un modèle d’économie d’énergie, disait-on. Volcan abritait une agence financière, la Compagnie Générale, CG pour les connaisseurs.

    Pour entrer dans l’immeuble, il fallait pousser une porte-tambour. Celle-ci tournait, soupirait, on avait l’impression que l’immeuble se plaignait. On accédait à un hall monumental, grand comme une cathédrale. L’espace était intimidant. C’était sans doute fait exprès, tout ce vide, histoire de rappeler au visiteur qu’il pénétrait dans un lieu respectable. Il y avait du marbre partout, au sol, au mur, une baie vitrée démesurée, une rangée de petits palmiers qui avaient l’air de s’ennuyer, deux ou trois fauteuils noirs perdus dans cette immensité et tout au fond, là-bas, un long comptoir d’accueil, près des ascenseurs. Caro trouvait l’endroit un peu froid. Elle aurait ajouté quelques boiseries sombres, des décorations diverses, des tentures aussi, mais personne, évidemment, ne lui avait demandé son avis. C’était le genre de lieu où on avait toujours envie de crier pour tester l’écho, mais Caro sentait que la dame derrière le guichet n’aurait pas apprécié. D’autant que la dame en question, Valia selon le badge qu’elle portait au revers de sa veste, c’était sa mère.

    Valia, plutôt facile à vivre à la maison, était hyper stressée au travail. Devant ses collègues, elle se montrait toujours tendue, très directive avec sa fille : fais pas ci, touche pas ça, dis bonjour à la dame. La barbe ! Caro supportait pourtant l’épreuve, car le monde des adultes, à commencer par ses parents, l’intriguait. Ils avaient tellement l’air de vivre sur une autre planète ; elle ne désespérait pas de comprendre un jour comment ils fonctionnaient.

    Et puis la vie du Volcan était pour elle un mystère à décrypter. Alors elle regardait sa mère saluer les entrants, vérifier les badges des salariés, échanger les cartes d’identité des visiteurs occasionnels contre un passe, répondre aux questions les plus saugrenues. « Les W.C. ? Au fond, à droite ! »

    Deux étages du Volcan étaient occupés par des salles de marché, trois cents opérateurs par plateau, six cents en tout. Une sorte d’usine high-tech peuplée de jeunes

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