Je voulais juste être maire…: L'authentique vérité d'une maire de France
()
À propos de ce livre électronique
Être maire. Marie-Christine n’y avait jamais songé avant que l’occasion se présente. Conseillère municipale pendant plusieurs années, elle souhaitait s’investir davantage pour sa commune. La constitution de sa liste de conseillers est difficile, personne n’a envie de devoir assister à des réunions le soir ou le week-end. Mais ce n’est rien à côté de ce qu’elle vivra une fois élue.
Trahie, méprisée, discréditée, ses premiers pas en tant que maire sont laborieux, et elle devra mobiliser toutes ses forces pour surmonter la médisance et les obstacles, fomentés par sa propre équipe.
Un ouvrage qui livre le témoignage choc d'une élue française !
EXTRAIT
Le 4 avril 2014, à 21 heures, se réunissait un conseil municipal en session ordinaire. Je fus officiellement élue maire par huit voix sur onze. J’ai endossé immédiatement ma nouvelle responsabilité. En effet, sitôt élue, j’étais maire ! Un procès-verbal de séance constata ma prise de fonction. Il mettait définitivement et officiellement fin aux fonctions des élus sortants.
Voilà, j’étais maire ! J’ai reçu quelques félicitations touchantes, et quelques courriers. Ce soir-là, nous avons partagé le verre de l’amitié avec quelques Ternantais présents, et mon collègue.
Être maire était une vraie découverte, j’allais apprendre à le devenir ! Pour moi, un bon maire, c’est quelqu’un qui aime sa ville et ses habitants. Quelqu’un qui sait gérer au mieux sa commune, qui porte un projet d’urbanisation et de développement économique. Un bon maire sait aussi être à l’écoute de ses administrés. Il se soucie de leurs demandes, de leurs problèmes au quotidien.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Marie-Christine Thibault est née dans les années soixante, dans une petite ville de Charente-Maritime. Issue d’une fratrie de onze enfants, elle suit un parcours scolaire normal, puis s'oriente vers le social en milieu rural. A cela, s’ajoute une formation d’aide-soignante, métier qu’elle exercera toute sa vie. Intéressée par la politique, elle rejoint l’équipe du maire de sa commune, et devient conseillère municipale pendant six ans. Elle sera elle-même maire en 2014, car elle souhaite avoir des responsabilités, faciliter la vie des citoyens, et représenter la République. Son mandat durera deux ans, et sera semé d'embûches. Elle démissionnera finalement de son poste, par respect pour les personnes qui l’ont soutenue, et afin d’éviter le blocage administratif de la commune. Elle vous livre aujourd’hui sa vérité à travers ce livre.
Lié à Je voulais juste être maire…
Livres électroniques liés
La vie comme je l'aime 2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa vie comme je l'aime 1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMy life Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa vie comme je l'aime - Chroniques du printemps Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLever l’ancre: Nouvelle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa vie comme je l'aime 3 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFragments d'une vie: Récit de vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEt si j'avais fait ce qu'on m'avait demandé: Témoignage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLA BELLE ET L'ARNACŒUR Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes hommes le Net et moi Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe long chemin de l'angoisse vers la liberté Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHelpers: Un roman témoignage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDebout devant ses agresseurs Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationItinéraire d'une enfant abandonnée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIsla: Romance Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn amour éternel: Romance Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon fils, ce petit guerrier: Lettre à mon enfant né, prématuré Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Réconciliation Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationInitiée mais pas prête Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIls n’auraient pas dû…: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAiles brûlées Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMaya Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn mariage tunisien Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Une prochaine liberté: raconter par Missye Lucky du vrai prénom Perle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÀ Delphine: Le combat de la maman de Delphine, âgée de 18 ans, décédée tragiquement dans l’incendie du 1er janvier 2002 de Chambéry Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'enlèvement: Une histoire vraie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBlessures profondes: Dans l’intimité de Julien Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne renaissance à la vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa souffrance des envahis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationToujours il me manquera quelqu'un Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Mémoires personnels pour vous
Chroniques d'une libertine: Témoignage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPensées pour moi-même: l'autobiographie philosophique et stoïcienne de l'empereur Marc Aurèle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes sept piliers de la sagesse: Le récit autobiographique des aventures de Lawrence d'Arabie Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Pensées pour moi-même Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationWalden Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIl était une fois...un médécin municipal: fernando Piccirilli Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Cosa Nostra: L'entretien historique Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les Contemplations Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGIGN : nous étions les premiers: La véritable histoire du GIGN racontée par ses premiers membres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMa vie de maîtresse SM: Entre érotisme et sensualité Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe mensonge: L'affaire du maire de Vence accusé injustement du viol de son petit-fils Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Raconte-moi Beyrouth: La vigne et le lierre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGIGN : confessions d'un OPS: En tête d’une colonne d’assaut Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Victor Hugo: Les récits de voyage: L'Archipel de la Manche + Le Rhin + Voyage aux Alpes + Bretagne et Normandie + Belgique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLâcher prise, c'est vivre: Un témoignage bouleversant Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Sens Dessus Dessous: les Confessions d'un Fesseur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSouvenirs sans gloire: Les confessions d'un pilote de ligne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationProstituées alimentaires: Epouses, mères, étudiantes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationStick Action Spéciale: Un opérateur du 1er RPIMa raconte Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5D'une guerre à l'autre: De la Côte d'Ivoire à l'Afghanistan avec le 2e RIMa Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVictime d'un accro au sexe: Manipulée par amour Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMaman noire et invisible: Grossesse, maternité et réflexion d'une maman noire dans un monde blanc Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Les Mémoires de Casanova Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes états d’âme d’une borderline Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes péchés mignons de l'anorexie: Un témoignage décalé sur ce trouble alimentaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMémoires d'un spéculateur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMais que font les francs-maçons en Loge ?: Propos d'un frère, ancien vénérable-maître Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPossédé par un djinn: Une victime raconte son enfer Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Amour et courage: Mon histoire de famille et de résilience Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Je voulais juste être maire…
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Je voulais juste être maire… - Marie-Christine Thibault
Mon parcours
Je suis la huitième d’une fratrie de onze enfants. Et issue d’un milieu modeste. Mon père était maçon, ma mère s’occupait du foyer. Nous habitions Saintes en Charente-Maritime où je suis née dans les années soixante. Nous vivions dans une toute petite maison avec une cour située à la sortie de Saintes sur la route de Saint-Jean-d’Angély.
J’ai fait toutes mes études dans le public à Saintes. Et mon éducation ressemble à celle de beaucoup d’autres nés dans les années soixante. Ainsi, j’ai eu une éducation religieuse et fait le parcours de toutes les bonnes petites chrétiennes de mon âge. J’allais à la messe le dimanche.
Avec ma sœur, je fréquentais aussi le patronage, assuré par les bonnes sœurs. De temps à autre, des regroupements entre patronages étaient organisés. J’aimais bien. Nous apportions notre pique-nique et passions la journée à jouer avec d’autres filles.
Quand l’été arrivait, faute de moyens, il n’était pas question de vacances. Chaque été, je partais chez une cousine de mon père à Saint-Porchaire à une quinzaine de kilomètres de Saintes. Je ne garde pas de grands souvenirs de ces vacances. Je pleurais beaucoup. Mes parents me manquaient. Et puis finalement, je n’y faisais rien de bien enthousiasmant.
Les étés qui ont suivi, je suis allée en colonie. J’ai souvenir du Cantal, mais pas d’autres destinations. La dernière année, c’était un camp d’adolescents, j’avais 15 ans.
Avec mes parents, nous sortions de temps en temps. Mon père n’avait ni permis ni voiture, mais une mobylette. Toutes nos sorties se faisaient donc à pied, en bus ou en train. Nous allions nous promener au jardin public. Quand le temps s’y prêtait, comme mon père aimait bien pêcher, nous partions toute la journée aux bords de la Charente. Le matin, nous préparions le pique-nique avec maman. Une sorte d’excitation s’emparait alors de la maison. Ce sont de bons souvenirs. Parfois, nous prenions la micheline pour La Rochelle où nous allions pêcher des coquillages. Il fallait se réveiller de bonne heure. Et là encore, ces moments étaient vécus comme une fête. Malgré nos petits moyens, mais nous partagions de bons moments et de l’amour.
Tous les dimanches, avec mes frères et sœurs nous partagions un bon repas chez mes parents. C’était bon de se retrouver en famille. Du côté paternel, mon père était fils unique, donc nous n’avions aucune famille. Du côté de ma mère, ils étaient neuf enfants, mais nous avions peu de contact avec mes oncles et tantes mais j’ai bien connu mes grands-parents paternels et ma grand-mère maternelle elle aussi issue d’un milieu très modeste.
Mes parents ont eu à cœur de nous transmettre leurs valeurs, le respect, la politesse, le travail et rendre service. J’aimais bien me rendre utile. Par exemple, je faisais volontiers les courses pour une voisine âgée. Je proposais à une autre qui avait peur de l’orage de dormir chez elle. Nous aidions aussi notre mère qui n’était pas de santé solide et nos grands-parents.
À 14 ans, je suis entrée dans la fanfare du quartier avec Régine, ma camarade de collège et meilleure amie. Nous jouions des cymbales. Les répétitions se tenaient le vendredi soir. Nous jouions aux fêtes des villages. C’était sympathique. Quand j’y repense, ces moments évoquent tous de très bons souvenirs. Et puis, cela m’a fait beaucoup de bien, car j’étais du genre timide et réservé.
Adolescente, je rêvais de devenir infirmière. J’aimais bien l’idée d’être au service des malades, de les soigner et de leur apporter du réconfort. Je me rappelle que ma mère m’achetait de gros bouquins médicaux.
Après la classe de 5e, je suis entrée dans une maison familiale rurale à Pont-l’Abbé-d’Arnoult. J’y suis restée trois ans. La scolarité s’organisait autour de deux semaines de cours et de quinze jours de pratique. Nous étions placées dans les familles. La première année, j’étais dans une famille de vignerons et les années suivantes, chez une famille d’Arvert. Monsieur était directeur d’un institut médical éducatif, madame, psychologue. Ils avaient deux enfants de 7 et 9 ans. Je logeais chez eux du lundi au jeudi et le vendredi soir, je rentrais chez moi. En août, je partais avec eux en vacances. Je m’occupais du ménage et des enfants. Je me suis sentie bien chez eux d’ailleurs nous avons toujours des relations.
Après mes trois années à Pont-l’Abbé, j’ai intégré l’institut Richemont pour y passer le BEPA option sanitaire et sociale (brevet d’enseignement professionnel agricole). Mais, je ne l’ai jamais passé, une intervention chirurgicale a perturbé mon cursus.
Je me suis mariée le 10 octobre 1981. Juste après le mariage, nous sommes remontés dans le Nord d’où était originaire mon mari. Nous nous sommes installés chez mes beaux-parents à La Couture, dans le Pas-de-Calais. En vue de l’accouchement, je me suis inscrite à la clinique Saint-Anne à Béthune. Et Jeremy est né le 2 avril 1982.
Après quelque temps chez ses parents, mon mari a trouvé un travail sur Lille, nous nous sommes installés dans un petit logement sans commodités et peu fonctionnel. Nous l’avons quitté assez vite, car les pleurs du bébé dérangeaient le coiffeur, propriétaire et voisin du logement. Nous nous sommes installés dans un grand appartement HLM. C’était beaucoup mieux et surtout plus confortable.
J’ai divorcé après trois ans de mariage. Mais je suis restée dans le Nord, car je dis volontiers que le Nord m’a fait grandir. Et surtout, je m’étais fait un noyau d’amis.
Après mon divorce, faute de moyens, je me suis installée avec Jeremy dans un petit appartement. Mon fils avait 4 ans quand j’ai commencé à travailler. Je faisais des remplacements intérimaires dans une clinique. Quand notre situation s’est améliorée, nous avons emménagé à Loos dans un plus grand appartement.
Pour améliorer ma situation, je me rendais souvent à la mission locale pour trouver du travail. Le gouvernement avait mis sa priorité à la formation et à l’insertion. Et j’ai pu bénéficier d’un SIVP (stage d’initiation à la vie professionnelle). La mission locale m’a proposé deux adresses où postuler pour la mise en place du dispositif SIVP. L’une pour un emploi de bureau, l’autre pour assurer l’accueil à SOS médecin de Lille. J’ai été prise aux deux, mais j’ai préféré garder l’emploi de bureau, un emploi était à la clé. J’avais 25 ans et un enfant à assumer !
Pendant six mois, mon temps s’est partagé entre les formations à la mission locale et mon emploi de bureau à la SST (Lille), Société des services