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République démocratique du Congo: Les Grands Articles d'Universalis
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Livre électronique92 pages1 heure

République démocratique du Congo: Les Grands Articles d'Universalis

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À propos de ce livre électronique

Grande comme plus de quatre fois la France et richement dotée en ressources minières, la République démocratique du Congo (R.D.C.) qui s'appela Zaïre de 1965 à mai 1997 compte pourtant parmi les pays les moins avancés de la planète. La désagrégation des structures économiques formelles et la crise du contrôle politique autoritaire postcolonial...
LangueFrançais
Date de sortie28 oct. 2015
ISBN9782852297746
République démocratique du Congo: Les Grands Articles d'Universalis

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    République démocratique du Congo - Encyclopaedia Universalis

    République démocratique du Congo

    Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

    ISBN : 9782852297746

    © Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

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    République démocratique du Congo


    Introduction

    Grande comme plus de quatre fois la France et richement dotée en ressources minières, la République démocratique du Congo (R.D.C.) – qui s’appela Zaïre de 1965 à mai 1997 – compte pourtant parmi les pays les moins avancés de la planète. La désagrégation des structures économiques formelles et la crise du contrôle politique autoritaire postcolonial l’éloignent de plus en plus des voies reconnues du développement, rendant précaires les conditions de vie des populations. Pourtant, dans son apparent chaos, cette société invente des modes de régulation sociale adaptés au contexte de rareté et de misère qui y prévaut et qui, faute de mener à une modernisation de type occidental, permet la survie des habitants.

    Media

    Congo (République démocratique du) : drapeau. Congo (République démocratique du) (1997 ; modif. en 2003). Le drapeau du nouveau régime institué en 1997 marque une franche rupture avec celui de l'ex-Zaïre, qui avait adopté les couleurs de l'unité panafricaine et se signalait en son centre par la silhouette d'un bras brandissant une torche enflammée : sur fond bleu, sept étoiles jaunes à cinq branches, dont une de grande taille au centre et six plus petites disposées verticalement au guindant. Les couleurs ont depuis lors été précisées. Le 18 février 2006, ce drapeau a de nouveau changé. Ce jour, le président Joseph Kabila a proclamé une nouvelle Constitution. Le dessin du nouvel emblème reprend celui qui fut en usage du 1er décembre 1966 au 21 novembre 1971, avant la « zaïrisation » du pays. La seule différence porte sur le bleu, désormais plus clair, qui symboliserait la paix. Le rouge de la bande diagonale représenterait les martyrs du pays, le jaune le sentiment national et l'étoile le futur radieux.

    À cheval sur l’équateur, s’étendant dans le vaste bassin du fleuve dont il a repris le nom et n’accédant à l’océan Atlantique que par une étroite façade maritime de 50 kilomètres, la R.D.C. est située au centre du continent africain et partage ses frontières avec neuf pays : à l’ouest, le Congo ; au nord, la République centrafricaine et le Soudan du Sud; à l’est, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie ; au sud, la Zambie et l’Angola.

    Sur cet espace vivaient différentes sociétés, principalement Kongo, Kwangu-Kwilu, Luba, Bwaka et Azandé. Elles étaient organisées en royaumes indépendants. Elles se retrouvèrent englobées dans une entité coloniale après que l’implantation de comptoirs commerciaux installés sur le fleuve à partir de 1876 par l’Association internationale du Congo, propriété personnelle du roi Léopold II de Belgique, eut abouti à la reconnaissance internationale en 1885. En échange de la liberté du commerce dans le bassin conventionnel du fleuve, les puissances européennes acceptaient la constitution de l’État libre du Congo, correspondant à un territoire dont le roi Léopold devint le chef. Lors de la négociation, le Portugal obtint le maintien de ses positions sur les côtes de l’Atlantique, tandis que la France se voyait confirmer sa très récente installation sur la rive droite du Congo.

    Le Congo belge, auquel succéda le Zaïre, fut conçu par ses fondateurs comme une entreprise d’intense exploitation d’un territoire aux ressources prometteuses. Après de longues tergiversations et à cause de difficultés financières, le roi abandonna sa souveraineté personnelle au profit de l’État belge qui assuma la responsabilité formelle de la colonie à partir de 1908. Les populations contribuèrent lourdement à l’effort de guerre. La croissance rapide des années 1920, liée au développement des plantations et de l’extraction minière, fut bloquée par la crise et, durant la Seconde Guerre mondiale, la colonie connut une quasi-autonomie par rapport à la métropole occupée par les Allemands. Les Alliés la firent participer activement à leur effort de guerre.

    Une nouvelle expansion économique eut lieu entre 1949 et 1956, mais la population africaine n’y fut pas directement associée, et le colonisateur se garda bien de former une élite locale. Jusqu’à la fin des années 1950, la métropole refusa d’envisager l’émancipation de sa colonie, attitude qui entraîna une décolonisation particulièrement désastreuse. Des manifestations suivies d’émeutes éclatèrent en 1959 à Léopoldville. Des négociations tenues à Bruxelles l’année suivante permirent de fixer la date de l’indépendance au 30 juin 1960, mais les élections donnèrent la majorité aux partis nationalistes les moins enclins au compromis avec l’ancienne métropole. Des troubles graves endeuillèrent le pays aux mois de juillet et de septembre 1960, tandis que se manifestaient, en particulier au Katanga, des tendances sécessionnistes.

    Patrice Lumumba est assassiné en janvier 1961. L’intervention des troupes de l’O.N.U. permet l’amélioration de la situation, mais l’unité du pays est difficile à maintenir. Le coup d’État de 1965 porte au pouvoir le chef de l’armée nationale, le général Mobutu, dans lequel les États-Unis voient un garant de l’unité du pays et un rempart contre le communisme. L’année suivante, Mobutu fonde le Mouvement populaire de la révolution (M.P.R.), parti unique et outil d’une autocratie qui assure pour un temps une certaine stabilité, mais qui, ne reculant ni devant la répression ni devant la corruption, n’empêche pas le pays de sombrer. La contestation politique et la revendication démocratique existent depuis la fin des années 1970. Le contexte mondial de 1990 donne à l’opposition l’occasion de s’exprimer et force la reconnaissance du multipartisme. Pourtant, la transition s’enlise au milieu de troubles graves habilement utilisés par le président-fondateur Mobutu qui parvient, en 1994, à s’imposer à nouveau sur la scène internationale comme un interlocuteur incontournable, avant d’être définitivement évincé en 1997.

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