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Julius Caesar et le Coeur Primitif
Julius Caesar et le Coeur Primitif
Julius Caesar et le Coeur Primitif
Livre électronique176 pages2 heures

Julius Caesar et le Coeur Primitif

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À propos de ce livre électronique

La danseuse aux voiles ondule toujours des reins au rythme endiablé d'un tambour invisible. Elle semble avoir été sculptée et façonnée pour l'amour. Ses yeux noyés de désir évoquent un amas de fines pierres étincelantes qu'il croit pouvoir caresser et contempler dans le creux de ses paumes moites. ZODO éprouve une forte sensation de bien-être. Tout son être semble un brasier. Du plus profond de son être, l'appel primitif se signale avec une violence inouïe. Son corps a n'a jamais autant réclamé l'union charnelle.

LangueFrançais
Date de sortie5 sept. 2020
ISBN9781393200673
Julius Caesar et le Coeur Primitif
Auteur

Félicité Annick Foungbé

Félicité Annick Foungbé a écrit de nombreux romans dont Meurtre à la Rue des Jardins, Parfum d’inceste, La Magie de l’Amour, Le Bracelet maudit. Retrouvez l’Auteure sur foungbefelya.com

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    Aperçu du livre

    Julius Caesar et le Coeur Primitif - Félicité Annick Foungbé

    Avant-propos

    Julius Caius Caesar , Cleopatra VII Philopator  : des figures de proue de l’Antiquité.

    Dès la parution de mon premier ouvrage en 2003, je faisais allusion à Rome et l’Égypte antique.

    Quinze années plus-tard, le projet a mûri. Certaines interrogations fusent immanquablement :

    Et si Julius Caius Caesar se réveillait? Et si le complot de Marcus Junius Brutus avait échoué?

    Plongeons au cœur de Rome avec André, un personnage éperdument amoureux de sa femme, un être ordinaire qui découvre qu’il est revêtu d’une mission exceptionnelle par les dieux!

    J’adresse mes sincères remerciements à tous ceux qui m’ont aidée à y croire, mon époux, mes enfants.

    Félicité Annick Foungbé

    © LCDORE La Cloche-d’Or éditeur Abidjan 2020

    www.foungbefelya.com

    Tous droits réservés pour tous pays

    Image de couverture de Pixabay 

    1

    « Le bilan des victimes de la fièvre Ébola ne cesse de s’alourdir. L’OMS [1] avance le chiffre de trois mille morts...»

    Le front barré d’une ride, emmitouflé dans un pull de grosse laine, André suit attentivement le bulletin d’informations. À seulement dix-neuf heures, le ciel est d’un noir d’encre. Ce crépuscule d’une rare opacité transforme les environs en un prolongement de la voie lactée. Les lampadaires et les globes lumineux évoquent des astres nouveaux dans une constellation qui se distend à l’infini. La fraîcheur du mois d’Août a rendu les ruelles désertes.

    Ce soir-là particulièrement, il souffle de façon continue, des bourrasques de vent glacé. Des courants d’air s’immiscent dans le salon aux volets clos. Quelque peu claustrophobe, André préfère garder la porte d’entrée ouverte. Tel un décor de science-fiction, la luminosité du salon, paraît tout-à-coup inquiétante.

    La gorge sèche, les pupilles fixes, André semble hypnotisé par le poste téléviseur. Sa barbe taillée en couronne évoque un obscur chemin qui ne mène nulle part. Chaque donnée, chaque chiffre énoncé par la journaliste, s’incruste en lui, comme si les mots se dessinaient du goulot des lèvres carmin pour se disloquer et s’engouffrer dans son esprit en alerte : virus Ébola, diarrhée, hémorragie...

    Il transpire à grosses gouttes. Il a conscience de l’imminence d’un danger. Il pressent un flirt avec la mort. Comment l’annoncer à Martha?

    Tout à coup, c’est le néant. La journaliste et ses lèvres barbouillées de rouge à lèvres se dissipent en un clic sonore. Devant le poste téléviseur, se découpe la haute silhouette de Martha. Arborant un chignon, revêtue d’un tablier sur son blue-jean moulant et son pull à col roulé, ses grands yeux noirs ombragés de faux-cils lancent des d’éclairs. Armée d’une spatule et le poing aux hanches, Martha fixe son mari et lui assène sans ménagement :

    —C’est à cause de cette cochonnerie de bulletin d’infos que tu sembles dans une autre galaxie! Il suffit qu’on en parle! Qu’est-ce que tu lui trouves à dame Ébola?

    Il tressaille sous le sarcasme. Il s’efforce au calme. Il a deviné la hantise de Martha. Pauvre chérie!

    —Tu sais quoi? Tu as raté ta vocation! Croque-mort, ça t’irait nettement!

    Les prunelles méprisantes, Martha tourne le dos et regagne la cuisine où flotte l’arôme d’un succulent rôti. Martha est une excellente cuisinière. Férue de bonne chaire, le buffet est toujours garni, qu’elle soit aux commandes ou qu’elle distribue des ordres.

    André observe le dos de son épouse disparaître dans l’embrasure de la cuisine. Malgré son caractère impétueux, Martha est tellement belle. André se passe une main nerveuse sur le visage. Il a cru déceler un trémolo dans la voix de son épouse. De même, lui a-t-il semblé que le regard de Martha brillait de larmes contenues.

    Le bruit d’une porcelaine qui se fracasse au sol, le tire de sa léthargie. À pas mesuré, il rejoint la cuisine. Il va falloir l’annoncer à Martha. Dès qu’il franchit le seuil, un spectacle poignant s’offre à sa vue. Adossée contre l’évier, Martha pleure.

    —Comment? Qu’est-ce que?

    À la fois surpris et déconcerté, André se précipite pour la consoler.

    —Lâche-moi!

    Elle le repousse fermement.

    —J’ai tout entendu, révèle-t-elle au milieu de sa crise de larmes. Tu es sur le point de partir. Tu vas t’en aller. Il fallait que tu acceptes cette saleté de mission.

    —Tu m’as épié? proteste André. Depuis quand m’épies-tu?

    Un frisson nerveux agite le corps de Martha.

    —Quand comptais-tu me l’annoncer?

    —Je me disais qu’après le dîner, nous pourrions en discuter, se défend-il mollement.

    —Tu te fous de moi! renifle Martha. Tu aurais pu me consulter, je suis ton épouse.

    —Si tu crois qu’on m’a laissé le choix.

    —Et tu t’en fous des risques, n’est-ce pas?

    André comprime un soupir exaspéré. Il se retient de lui jeter au visage qu’il fait fi des risques, afin de lui assurer son train de vie. Elle n’a pas l’air offusquée lorsqu’elle exhibe des tenues coûteuses.

    —Écoute. On en parle après le dîner.

    André se passe une main nerveuse dans sa chevelure poivre et sel. Martha le dévisage froidement. Son visage ovale exprime de l’agacement. Sourcils arqués, narines frémissantes, Martha le repousse sans ménagement.

    —Monsieur espère dîner? Mais où trouves-tu la force de manger en pareil cas? Crois-moi, tu as raté ta vocation de croque-mort!

    —Ça suffit! explose André. Si tu stoppais ton numéro d’enfant gâtée? Crois-tu que cela m’amuse? Je suis conscient des risques!

    Déconcerté par la réaction inattendue d’André, Martha se rebiffe aussitôt.

    —Tu n’as qu’à refuser ce voyage insensé! C’est facile de dire NON! Ça tient en une syllabe. On ne te l’a pas appris?

    Ils se jaugent dans le silence de la cuisine. André éprouve un léger complexe par rapport à son gabarit. Il a l’impression qu’elle voudrait de son regard de feu, incendier sa chevelure poivre et sel. Les poings aux hanches, résolument campée sur ses jambes, Martha semble décidée à lui tenir tête. Il baisse les yeux, peu enclin à poursuivre les hostilités.

    —Vois-tu, j’avais envisagé la possibilité que tu m’accompagnes. Il paraît que le panorama est superbe.

    —En plus, tu perds la boule! s’offusque-t-elle. Tu voudrais m’entraîner dans ta sauvagerie? Et à part te décongeler tes virus, je ferais quoi?

    Secouant son chignon pour appuyer son dédain, le torse bombé, les seins prêts à crever la barrière du pull, elle détache le tablier et le lui balance à la tête.

    —Va te faire foutre!

    Il évite de justesse le tablier. Son pouls grimpe, ses prunelles deviennent d’acier. En voilà une tigresse! Il renonce à lui courir après. Martha est allée se barricader dans la chambre d’amis.

    Avec des gestes lents, André s’active à dresser la table du dîner. Le rôti est brûlé. Une légère fumée s’échappe du four. En voilà un dîner complètement raté!

    Seul à la table à manger, la mine maussade, André mastique des blancs de poulet au goût de charbon. Il a pris le soin de rallumer le téléviseur. Un insipide feuilleton d’avant-guerre peine à capter son attention. Comme si la terre entière entendait lui foutre en l’air sa soirée! Il demeure hagard devant son assiette vide. Il a l’impression d’étouffer dans la pièce illuminée. Il lui faudrait un bol de café.

    Muni d’un bol de capuccino, il se refugie à la terrasse. Dans le salon vide, le téléviseur déroule le ruban ennuyeux du programme insipide. Le manteau de la nuit s’est épaissi. Le thermomètre doit afficher les dix degrés. Il n’y a pas âme qui vive dehors. Aux abords des guérites, des veilleurs de nuit emmitouflés dans des blousons, se réchauffent tant bien que mal avec du thé brûlant.

    Combien de temps reste-t-il le visage offert aux bourrasques glaciales? Il se sent désemparé, la veille d’un voyage important pour la suite de sa carrière. Si seulement Martha essayait de comprendre. De la poche de son pantalon, il extirpe une liasse de reçus : une petite surprise pour sa chère Martha.

    Soudain, à quelques centimètres de la pelouse, un point lumineux flotte à ras de terre. De la taille d’une luciole, il lui semble qu’il grossit, qu’il atteint le diamètre d’un citron, puis qu’il se disloque pour former un assemblage de lettres.

    « Zodo » parvient-il à lire. Le point lumineux se reconstitue et disparaît dans le ventre du sol. Une piqure de moustique le ramène à la réalité. André s’assène une tape vigoureuse. Il a halluciné. Autour de lui, tout paraît normal.

    Les membres ankylosés, André regagne l’intérieur de la villa. Il passera la nuit tout seul dans le lit conjugal. En effectuant une halte devant la chambre d’amis, il a perçu le souffle de Martha. Elle a réussi à trouver le sommeil. Lui a-t-elle pardonné?

    Aux premières lueurs du jour, André est sur pied. Il a les traits tirés. Son avion décolle à sept heures. Le trajet jusqu’à l’aéroport dure environ une demi-heure. Il devrait regagner le lieu de sa nouvelle mission au bout de deux heures de vol.

    Revêtu d’un jean sombre et d’un pull gris à col roulé, il quitte la maison à pas feutrés. Il emporte une valise à roulettes bourrée de bric-à-brac. Sur la table à apéritif, des relents d’un repas le renseignent quant à la nuit de Martha. Elle a dîné en cachette de viande froide et de biscuits. André ébauche un sourire indulgent. D’un geste délicat, il pose un mot d’adieu sur la table vitrée.

    Au portail de la villa, André s’installe à l’arrière de son véhicule 4X4. Le chauffeur est arrivé pile à l’heure. La valise d’André est rapidement glissée dans le coffre. Au moment où disparaît le portail de la villa, André expédie des gerbes de roses à son épouse.

    Revêtue d’un peignoir et les yeux bouffis de larmes, Martha peste contre André. Pourquoi s’est-il entêté à voyager? Les doigts rageurs, elle déchiquette le mot d’adieu. Cette fois-ci, la coupe est pleine! À son retour, André devra opérer un choix entre son épouse et ses maudits voyages. Martha récrimine lorsque retentit le timbre d’entrée. Le chignon défait, dans un charmant désordre de femme qui s’éveille, elle se précipite pour ouvrir. André est revenu sur ses pas. Il a renoncé à ce maudit voyage!

    Martha demeure stupéfaite. En lieu et place d’André, il y a des livreurs aux mains chargées de paquets. Une magnifique gerbe de roses écarlates couronne le tout. Profondément émue, Martha déchiffre le billet épinglé aux cadeaux.

    « Pour mon aurore boréale, ma douce praline.»

    André, mon Dieu, quel amour! Quel bonheur d’être sa petite Martha! Si seulement il se tenait loin des cochonneries fabriquées en laboratoires! La tête emplie d’étoiles, Martha savoure le bonheur de cette journée de rêve.

    2

    Aux environs de neuf heures, le Boeing de la compagnie aérienne survole la région du Tonkpi. À travers le hublot, André scrute la chaîne de montagnes qui apparaît minuscule sous les flocons de nuages blancs. C’est au cœur de ces massifs primitifs que s’articuleront les

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