Jdis ça, Jdis rien: 55 jours au temps d'un virus
Par Chantal Cadoret
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À propos de ce livre électronique
Il était une fois un virus qui s'est abattu sur la planète et l'a figée.
55 jours inédits d'une histoire personnelle qui croise le chemin de l'Histoire.
55 billets d'humeur et d'humour pour vaincre la peur, la solitude et l'ennui.
55 chroniques partagées quotidiennement sur un blog.
Parce que la mémoire est volatile et parce que tout ce que nous avons vécu est inédit, il fallait en garder une trace, pour ne jamais oublier que nous avons été les acteurs d'un scénario digne d'un film de Science Fiction.
Jdis ça, jdis rien, bien sûr!
Chantal Cadoret
Après avoir enseigné le français, l'histoire et le géographie dans un lycée professionnel de la région parisienne Chantal Cadoret profite de sa retraite pour réaliser ses rêves de voyages et d'écriture. Si elle puise son inspiration dans sa propre expérience, ce n'est pas par narcissisme mais simplement parce qu'elle craint de ne pas avoir suffisamment d'imagination pour inventer d'autres histoires. La vie s'est montrée, et se montre encore, tellement généreuse avec elle! "Au fait, il faut que je vous dise" est son troisième livre.
En savoir plus sur Chantal Cadoret
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Aperçu du livre
Jdis ça, Jdis rien - Chantal Cadoret
Quand un monde de déceptions et d’ennuis s’abat sur vous, si
l’on ne s’abandonne pas au désespoir, on se tourne soit vers la
philosophie soit vers l’humour.
Charlie Chaplin
Sommaire
PREFACE
Mercredi 1 avril 2020 : 16ème Jour de confinement
Jeudi 2 avril 2020 : 17ème Jour de confinement
Vendredi 3 avril 2020 : 18ème Jour de confinement
Samedi 4 avril 2020 : 19ème Jour de confinement
Dimanche 5 avril 2020 : 20ème Jour de confinement
Lundi 6 avril 2020 : 21ème Jour de confinement
Mardi 7 avril 2020 : 22ème jour de confinement
Mercredi 8 avril 2020 : 23ème Jour de confinement
Jeudi 9 avril 2020 : 24ème Jour de confinement
Vendredi 10 avril 2020 : 25ème Jour de confinement
Samedi 11 avril 2020 : 26ème Jour de confinement
Dimanche 12 avril 2020 : 27ème Jour de confinement
Lundi 13 avril 2020 : 28ème Jour de confinement
Mardi 14 avril 2020 : 29ème Jour de confinement
Mercredi 15 avril 2020 : 30ème Jour de confinement
Jeudi 16 avril 2020 : 31ème Jour de confinement
Vendredi 17avril 2020 : 32ème Jour de confinement
Samedi 18 avril 2020 : 33ème Jour de confinement (J-23)
Dimanche 19 avril 2020 : 34ème Jour de confinement (J-22)
Lundi 20 avril 2020 : 35ème Jour de confinement (J-21)
Mardi 21 avril 2020 : 36ème Jour de confinement (J-20)
Mercredi 22 avril 2020 : 37ème Jour de confinement (J-19)
Jeudi 23 avril 2020 : 38ème Jour de confinement (J-18)
Vendredi 24 avril 2020 : 39ème Jour de confinement (J-17)
Samedi 25 avril 2020 : 40ème Jour de confinement (J-16)
Dimanche 26 avril 2020 : 41ème Jour de confinement (J-15)
Lundi 27 avril 2020 : 42ème Jour de confinement (J-14)
Mardi 28 avril 2020 : 43ème Jour de confinement (J-13)
Mercredi 29 avril 2020 : 44ème Jour de confinement (J-12)
Jeudi 30 avril 2020 : 45ème Jour de confinement (J-11)
Vendredi 1er mai 2020 : 46ème Jour de confinement (J-10)
Samedi 2 mai 2020 : 47ème Jour de confinement (J-9)
Dimanche 3 mai 2020 : 48ème Jour de confinement (J-8)
Lundi 4 mai 2020 : 49ème Jour de confinement (J-7)
Mardi 5 mai 2020 : 50ème Jour de confinement (J-6)
Mercredi 6 mai 2020 : 51ème Jour de confinement (J-5)
Jeudi 7 mai 2020 : 52ème Jour de confinement (J-4)
Vendredi 8 mai 2020 : 53ème Jour de confinement (J-3)
Samedi 9 mai 2020 : 54ème Jour de confinement (J-2)
Dimanche 10 mai 2020 : 55ème Jour de confinement (J-1)
Lundi 11 mai 2020 : D Day (Jour de déconfinement)
PREFACE
Il était une fois un méchant virus. Venu de Chine, il a voyagé dans tous les avions qui sillonnaient le ciel d’un bout à l’autre de la Planète et il s’est diffusé, partout et très vite, sans nous laisser le temps de réagir.
On l’a d’abord toisé, ce virus : toi, tu ne nous fais pas peur, on connait bien ta famille et on sait comment t’éliminer.
On a fermé les yeux, et on a continué à s’amuser.
Jusqu’à ce qu’il s’installe confortablement chez nous, s’attaquant aux plus fragiles, commençant par contaminer certaines zones pour s’étendre sur toute la France. Alors, on a pris peur et on a sonné l’alerte. Alors, on s’est arrêté de vivre, de voyager, de rire. Alors on est entrés en guerre.
Du jour au lendemain, les écrans se sont éteints, les rues se sont vidées, et les portes se sont closes. Dans le ciel, redevenu bleu, les avions avaient cessé leurs ballets. Du jour au lendemain, les rires se sont tus, remplacés par des cris de colère et de peur.
Nous qui croyions pouvoir tout maîtriser, nous nous sommes révélés impuissants et fragiles.
Cette période inédite ne pouvait pas passer sous mes yeux sans que je n’en garde un souvenir précis. Dès que la situation est devenue critique, je me suis mise à écrire ce journal.
D’abord comme une simple occupation, puis comme un besoin vital. N’ayant plus d’horizon devant moi, tout me semblait important à consigner, même les détails de la vie quotidienne, réduite à sa plus simple expression. Comme tout le monde, je n’étais pas prête à cet isolement et cet enfermement, alors, comme tout le monde, j’ai eu des moments de révolte et de déprime avant de prendre le parti de rire, de me moquer, pour, de nouveau, espérer.
Ce journal, c’est l’histoire d’un chaos que personne n’aurait pensé vivre au XXIème siècle. C’est aussi une histoire personnelle que j’ai partagée, au fil des jours, à travers un blog, Vogue la Galère, comme un rendez-vous fixe dans une journée qui avait perdu ses repères. Ecrire tous les jours, en mêlant l’actualité et ma vie personnelle m’a permis de combler le vide qui venait de se creuser en moi.
A l’heure où je finis ce journal, le virus rôde toujours et la vie n’a pas encore repris son cours normal, mais j’espère que le pire est derrière nous et que nous allons enfin pouvoir reprendre nos destins en main.
J’espère revoir très bientôt les gens sourire sans leurs masques et s’embrasser sans peur d’être contaminés. J’espère pouvoir de nouveau m’asseoir sur une terrasse de café, dans un fauteuil de théâtre ou de cinéma, voire dans un avion -laissez-moi rêver- et surtout, j’espère retrouver ce qui m’a le plus manqué durant ces cinquante-cinq jours : la liberté.
Et, par-dessus tout cela, j’espère ne pas avoir à écrire une suite à ce journal.
Jdis ça, jdis rien, bien sûr !
Chantal Cadoret
Mercredi 1 avril 2020
16ème Jour de confinement
Tout a commencé vers le mois de janvier. Un virus de grippe était apparu en Chine. Évidemment, comme tout ce qui vient de Chine, on a crié au scandale. Ces chinois font n’importe quoi et surtout mangent n’importe quoi, c’est donc bien fait pour eux. On a déjà vaincu tant de virus, celui-ci n’en sera qu’un de plus et le temps qu’il nous parvienne, on aura trouvé la parade.
Et la vie a repris son cours. Fin janvier, je suis partie en Thaïlande pour un mois. Je me rapprochais dangereusement de la zone concernée mais la Thaïlande, c’est très loin de la Chine, et il n’était pas question de gâcher mes vacances.
Le jour de mon arrivée, je me souviens d’être tombée sur le seul chauffeur, peut-être mort depuis, qui semblait avoir le coronavirus. Le pauvre homme, assez âgé, visiblement fiévreux, était pris de quintes de toux pendant tout le trajet. Je me suis ratatinée au fond de son taxi en me disant que, décidément, j’avais la poisse. J’ai veillé à ne pas approcher mon bonhomme de trop près et je l’ai vite refoulé au fond de ma tête, bien décidée à aller de l’avant sans psychoter sur ce virus. Après tout, Bangkok est une ville hyper polluée où bien des gens toussent et souffrent de problèmes respiratoires.
Mais c’était sans compter avec les réseaux sociaux. A peine ai-je commencé mon voyage que déjà, on me mettait en garde : Ouh la, la, le virus, attention. Oui, le virus, en Chine, d’accord, mais moi je suis en Thaïlande. Mais c’est pareil, me disait-on. Comment ça, pareil ? Il y a quand même des milliers de kilomètres entre les deux pays, non ? Il a fallu que je pousse un grand cri de mécontentement pour que mes amis de Facebook acceptent de garder leurs peurs pour eux et de me laisser vivre mon voyage tranquillement. Mais, on n’entend que ça, ici, c’est normal, on a peur, tu comprends, on ne va même plus dans les restaurants chinois. Des chinois étaient même agressés en pleine rue, sous le prétexte... d’être chinois. J’étais sidérée. Comment cette psychose pouvait-elle prendre de telles proportions ? J’étais heureuse d’être loin de tout cela pour ne pas voir la bêtise humaine se propager, plus vite que le virus.
J’ai décidé d’ignorer et de profiter. Et j’ai eu bien raison ! La mer était bleue, le soleil était doux, les Mojitos délicieux et les paysages fabuleux. De plus, comme pendant le mois, la Chine avait fermé ses frontières, rapatriant tous ses ressortissants, il y avait très peu de monde, où que j’aille. La Thaïlande sans la foule, c’est vraiment un régal et je suis heureuse de l’avoir vue de cette façon. Ce mois de vacances et de liberté a été un mois de jouvence et m’aide sûrement à supporter le confinement actuel. Je reconnais que j’ai vraiment beaucoup de chance.
A mon retour, j’ai repris ma vie sociale comme si de rien n’était. Théâtres, cinémas, expositions, sorties avec les copines. Avec le recul, je me demande si je n’ai pas agi, inconsciemment, dans l’urgence d’une menace. Je ne suis jamais autant sortie dans une période aussi courte, auparavant, et je suis contente d’avoir eu ce sixième sens. Lorsque nous avons eu l’annonce du confinement, j’étais déjà repue de bonnes choses, j’avais repris mes habitudes avec mes copines et surtout, j’avais pu voir mon fils. Je n’avais pas remis à plus tard. Il me disait qu’il était surbooké et m’avait donné rendez-vous pour un déjeuner… mi-mars. C’était trop loin pour moi, bien sûr, alors je suis allée l’applaudir, l’embrasser, même si je devais le partager avec d’autres. Et j’ai bien fait, car quinze jours plus tard, on nous enjoignait de rester chez nous et il n’y a jamais eu de déjeuner.
Une fois de plus, ma théorie, celle que je crie depuis cinq années, a pris tout son sens : il faut profiter de la vie, vite et tout de suite car on ne sait jamais quand elle s’arrête. Et là, la vie vient de s’arrêter, momentanément, pour la majorité d’entre nous et définitivement, pour d’autres. Aujourd’hui, tout le monde comprend les valeurs les plus importantes : la liberté, l’amour, l’amitié ... la santé, promue au rang de valeur, pourquoi pas. Aujourd’hui, tout le monde comprend que rien n’est éternel, et que l’équilibre sur lequel reposent nos vies est fragile et peut s'écrouler sans prévenir.
Jeudi 2 avril 2020
17ème Jour de confinement
Quand j’ai arrêté mon travail, il y a deux ans, on m’a prévenue : il te faut un planning, des activités, des objectifs, sinon, c’est la dépression assurée. Faisant confiance à mes ainés qui étaient déjà à la retraite, je me suis donc organisée. La première année, j’ai programmé et réalisé un voyage par mois. Et vraiment, c’était très bien. Je n’ai jamais eu le temps de m’ennuyer et franchement, je le recommande à tout le monde. Pour moi, c’était le rythme parfait. Comme cela ne semblait pas être une évidence pour les autres, la deuxième année, j’ai modifié mon rythme : je suis partie moins souvent mais plus longtemps. Rien à redire là-dessus : c’était parfait aussi. Depuis deux ans, aucun signe de dépression, au contraire, je ne me suis jamais sentie aussi bien.
Cependant, on m’a dit et répété que je ne comprenais rien et que les activités, il fallait les faire ici, et non aux quatre coins du monde. Alors, cette année, j’avais pris de sages décisions. Je me suis inscrite à des tas de cours pour rythmer mon temps. Le lundi, marche, le mardi, aquagym, le mercredi, poterie, le jeudi, yoga et le vendredi, aquarelle. J’ai estimé qu’un peu de repos le week-end ne me ferait pas basculer dans la dépression, alors, j’ai laissé la place à l’improvisation.
Et c’est là que je crie à l’arnaque.
Depuis dix-sept jours, tout est à l’arrêt, toutes les associations ont fermé leurs portes et moi, je fais quoi avec
