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Aimez vos ennemis
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Livre électronique223 pages4 heures

Aimez vos ennemis

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À propos de ce livre électronique

Libérez-vous des émotions et des personnes nocives qui empoisonnent votre vie grâce à de puissants alliés : la sagesse, la tolérance et l’amour. Inspirés par des enseignements spirituels tibétains, les auteurs prennent la parole à tour de rôle et pro posent des outils qui permettent de vaincre les quatre types d’ennemis que la vie peut avoir placés sur votre chemin :

•L’ennemi extérieur : personne, entité, situation qui harcèle, dérange, nuit ou met en colère.
•L’ennemi intérieur : colère, haine, peur et toute autre impulsion destructrice.
•L’ennemi secret : obsession ou égocentrisme qui isole des autres et qui entraîne déception et solitude.
•L’ennemi ultrasecret : profond sentiment de mépris envers soi-même qui empêche de trouver la liberté intérieure et le bonheur véritable.

Efficace, simple à consulter, cet ouvrage prouve que vos plus grands ennemis peuvent se révéler la source de formidables enseignements qui changeront votre vie.
LangueFrançais
Date de sortie26 févr. 2014
ISBN9782894558195
Aimez vos ennemis
Auteur

Sharon Salzberg

Sharon Salzberg, professeure de méditation depuis plus de 30 ans, a cofondé l’Insight Meditation Society in Barre, Massachusetts et The Barre Center for Buddhist Studies. On lui doit plusieurs livres sur la méditation.

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    Aperçu du livre

    Aimez vos ennemis - Sharon Salzberg

    THURMAN

    COMMENT UTILISER CE LIVRE

    Aimez vos ennemis est un guide pratique qui vous permettra de vous libérer de vos ennemis grâce aux puissants alliés que sont la sagesse, la tolérance et l’amour. Plus précisément, nous vous proposons des outils pour vaincre les quatre types d’ennemis que l’on rencontre un jour ou l’autre dans sa vie – une typologie que nous avons développée à partir des enseignements spirituels tibétains ancestraux :

    L’ennemi extérieur : toute personne, institution ou situation qui harcèle, dérange, nuit ou met en colère d’une façon ou d’une autre.

    L’ennemi intérieur : la colère, la haine, la peur et toute autre impulsion destructrice.

    L’ennemi secret : toute forme d’obsession ou d’égocentrisme qui isole des autres et qui entraîne déception et solitude.

    L’ennemi ultrasecret : le profond sentiment de mépris envers soi-même qui empêche de trouver la liberté intérieure et le bonheur véritable.

    La structure du présent ouvrage suit cette typologie, car pour vaincre ses ennemis, on procède généralement de l’extérieur vers l’intérieur. C’est ainsi que l’on triomphe de la colère, de la peur, de l’égocentrisme, et que l’on découvre enfin la liberté. Mais la vie est pleine de surprises, et les choses ne se présentent pas toujours de façon aussi ordonnée.

    Nous vous encourageons donc à commencer votre lecture en fonction de votre état actuel. Peut-être êtes-vous à ce point dur avec vous-même que toute tentative pour faire face à vos ennemis vous paraît vaine. Dans ce cas, nous vous suggérons de consulter d’abord l’Annexe et de vous adonner à la méditation amour bienveillant afin d’être plus indulgent envers vous-même. Vous pouvez aussi passer directement au chapitre 4, consacré à l’ennemi ultrasecret, pour avoir une bonne idée de la joie infinie et de la liberté intérieure qui vous attendent. Mais si la colère qui vous habite constamment est ce qui vous angoisse le plus en ce moment, vous avez intérêt à lire le chapitre 2, qui porte sur cet ennemi intérieur.

    Peu importent les types d’ennemis auxquels vous faites face, nous vous proposons une seule et unique méthode pour les combattre. Premièrement, vous devrez les identifier et comprendre leurs mécanismes en faisant votre examen de conscience et en faisant appel à votre sagesse critique – ce qui n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Deuxièmement, vous procéderez au démantèlement de la relation antagoniste que vous entretenez avec eux en apprenant à les tolérer et à compatir avec eux. Troisièmement, libéré de vos ennemis, vous pourrez goûter le bonheur véritable et la joie de vivre en harmonie avec les autres. Ce processus est à la fois intérieur et extérieur.

    La liberté ne s’acquiert pas facilement. En effet, il faut de l’intelligence, du courage et de la persévérance pour se défaire de ses préjugés et apprendre à réagir de manière non seulement différente, mais plus productive. Ce processus exige à la fois de la retenue et un engagement actif. Plutôt que de vous emporter ou de chercher à vous venger, vous serez amené à adopter des mesures constructives, empreintes de bonté envers vous-même et les autres, qui remplaceront votre colère et votre peur.

    En fin de compte, vous comprendrez que vous n’êtes pas séparé des autres, que « vous » ne s’oppose pas à « eux » et que, par conséquent, l’ennemi n’existe pas. En réalité, vaincre ses ennemis c’est prendre conscience de l’interdépendance des êtres humains.

    Le présent ouvrage découle d’un atelier que nous donnons depuis plusieurs années. Nous l’avons conçu comme un manuel pour vous aider à identifier vos ennemis et à transformer la relation que vous entretenez avec eux.

    Spirituellement parlant, aimer quelqu’un équivaut à vouloir son bonheur. C’est ce que nous vous encourageons à faire avec vos ennemis. Aimer son prochain, y compris ses ennemis, est d’ailleurs un principe de vie mis de l’avant par les plus grands guides spirituels, notamment Bouddha et Jésus. Or, c’est également une règle qu’il n’est pas toujours facile de suivre. Pourtant, vouloir le bonheur de ses ennemis est le seul moyen de s’en libérer. Vous avez doublement intérêt à aimer les vôtres. Si votre amour les rend heureux, ils seront beaucoup moins enclins à vous nuire. Et si tant est que votre amour ne produise pas immédiatement l’effet escompté, sachez que le simple fait d’aimer vous procurera une grande paix intérieure.

    Nous nous sommes inspirés de nombreuses traditions spirituelles et de la psychologie moderne pour mettre au point les outils qui aideront les adeptes de toutes confessions – et les sceptiques – à transformer les relations qu’ils entretiennent avec leurs ennemis et à apprendre à vivre une existence guidée par la sagesse, la tolérance, la compassion et l’amour. Nous espérons que vous trouverez une utilité concrète dans ces enseignements et exercices. Voyez-y l’occasion d’avoir un regard différent sur les autres, sur vous-même et sur la force véritable et le vrai bonheur.

    Avant de devenir professeur et écrivain, Bob a vécu en Inde et a été le premier Occidental ordonné moine bouddhiste tibétain. Sharon a étudié la méditation en Inde et au Myanmar (ou Birmanie) auprès de bouddhistes de tradition Theravada. De retour aux États-Unis, elle a cofondé un centre de retraite bouddhiste dans l’État du Massachusetts.

    Lorsque nous enseignons ensemble, nous prenons la parole et dirigeons les séances d’exercices et de méditation à tour de rôle. Nous avons décidé de faire de même dans le présent ouvrage.

    Inspirés de ses propres expériences et de celles de ses étudiants, les cas, exemples et enseignements de Sharon seront présentés dans ce caractère.

    Inspirés des principes du bouddhisme et de ses propres expériences, les enseignements de Bob seront présentés dans ce caractère.

    Sharon Salzberg

    Tenzin Robert Thurman

    INTRODUCTION

    SHARON SALZBERG

    On a beau vouloir être heureux, on ignore où se trouve le véritable bonheur. Entouré de gens qui se chamaillent et qui entretiennent une mentalité belliqueuse (« moi-contre-eux »), on en vient à penser que pour être heureux, il faut soit écraser les autres, soit réprimer certaines parties de soi. On finit souvent alors par considérer les autres comme des ennemis, et quand les choses n’évoluent pas comme on le voudrait, par devenir son propre ennemi.

    On est conditionné tant personnellement que collectivement à concevoir la force comme quelque chose de radicalement différent de la bonté et de la compassion. Dès lors, on n’a pas le choix que de se faire des ennemis, sinon, on se sent lâcheur, ridicule, faible, autodestructeur. Je crois que la confusion qui règne autour du concept de bonheur découle directement de ce sentiment d’inimitié, d’aliénation par rapport aux autres ou à soi-même.

    La prémisse sur laquelle s’appuie ce livre est que l’on a tous des ennemis (même si dans la section suivante Bob soutient pratiquement le contraire). Comme nous l’avons mentionné plus haut, ils se subdivisent en quatre types. Les ennemis extérieurs se présentent sous la forme de gens hostiles, de casse-pieds ou encore de situations enrageantes ou déconcertantes. Les ennemis intérieurs sont les habitudes propres à l’esprit réactif – notamment la colère et la haine – qui asservissent et font beaucoup de ravages. En creusant davantage, on découvre l’ennemi secret, cet égocentrisme qui éloigne des autres et de la bonté humaine. Enfin, l’ennemi ultrasecret correspond à ce sentiment profondément ancré de mépris envers soi-même qui empêche de créer de véritables liens avec autrui.

    Lorsqu’ils entendent le mot « ennemi », la plupart des gens pensent à ceux qui les ont blessés ou qui leur ont fait du tort. Mais les ennemis intérieurs sont beaucoup plus sournois. Dans ce guide, nous vous aiderons à comprendre que vous devez collaborer avec eux pour en venir réellement à bout.

    Lorsque l’on rencontre un nouvel ennemi, qu’il soit intérieur ou extérieur, on a tendance à réagir comme d’habitude, en oubliant que cela n’a rien donné de bon dans le passé. Résultat, on se retrouve encore une fois aux prises avec un sentiment de vide et de colère. Il faut du courage pour se défaire de ses vieux réflexes, pour abandonner ses schèmes de pensée rigides, pour explorer de meilleures méthodes et tester des approches qui changeront la dynamique du « moi-contre-eux ». Le psychosociologue Jonathan Haidt dit qu’il faut sortir de sa « matrice morale ». De fait, lorsque l’on refuse de réagir à la colère par la colère et de croire que la vengeance est la seule option, on sort de sa matrice morale pour entrer dans un immense univers de choix éclairés.

    Au sein des sociétés occidentales, on a tendance à voir la bonté comme une vertu sans importance et non comme la formidable force qu’elle peut être. Bien que le dalaï-lama soit considéré partout dans le monde comme l’incarnation de la bonté et de la compassion, bien des gens ne comprennent pas qu’il refuse de voir les Chinois qui ont envahi le Tibet comme des ennemis. Or, pour vaincre ses ennemis, il faut justement être capable de prendre du recul par rapport à ses propres préjugés, et envisager la bonté et la compassion comme les forces qu’elles sont réellement. Parmi les pratiques que nous présentons dans ce livre, il en est une, très efficace pour dissoudre l’inimitié : la méditation amour bienveillant.

    « Amour bienveillant » est une traduction du mot metta qui, en pali, la langue dans laquelle ont été écrits les premiers textes bouddhistes, signifie aussi « affection » et « amitié ». L’amour bienveillant permet d’accéder à cette profonde connaissance qui veut que l’existence humaine soit inextricablement reliée à toutes les autres formes de vie. Dès lors, il faut prendre soin les uns des autres – non pas par excès de sentimentalité ou par obligation, mais bien au nom d’une sagesse qui reconnaît que lorsqu’on se soucie d’autrui, on se soucie vraiment de soi.

    L’amour bienveillant n’est pas un idéal abstrait, mais un moyen pratique et concret de transformer sa vie. C’est une méthode de méditation qui permet de se sensibiliser autrement à soi et aux autres, de se concentrer plutôt que d’être distrait et éparpillé, de voir ce qu’il y a de bon en soi plutôt que de se sentir abattu par ce qu’il y a de mauvais, d’admettre que les autres cherchent à être heureux plutôt que de les juger machinalement.

    Le véritable bonheur, tel que le concevait Bouddha, est une forme de résilience, une ressource intérieure grâce à laquelle on peut prendre soin de soi et des autres sans se sentir diminué ou vaincu par sa propre souffrance ou la leur. Les idées et les exercices que nous vous présentons dans ce livre sont autant de manières d’accéder à cette résilience et de façonner vos relations. Le fait d’inclure vos ennemis dans ce processus de transformation peut vous sembler impossible à première vue, mais bientôt vous comprendrez que c’est non seulement faisable, mais libérateur.

    INTRODUCTION

    TENZIN ROBERT THURMAN

    Mettons une chose au clair : on n’a pas d’ennemis. On appelle « ennemis » les gens ou les situations qui font obstacle au bonheur. Or, le véritable bonheur vient de l’intérieur. C’est pour cette raison que j’affirme que l’on n’a pas d’ennemis.

    Je vous entends d’ici : « En voilà une histoire ! J’ai entre les mains un livre censé me montrer comment transformer mes ennemis en amis, qui commence en disant que je n’ai pas d’ennemis ! C’est faux. Je sais que j’ai des ennemis. Tout juste hier, j’ai découvert que ma collègue faisait pression auprès de nos supérieurs pour obtenir la promotion que je mérite. Et que dire de mes voisins qui font jouer leur musique à plein volume et m’empêchent de dormir ? Ou de certains membres de ma famille qui m’ont fait vivre un enfer quand j’étais enfant ? Ou de toutes ces guerres ? Ou de toutes ces bandes rivales qui se bombardent à qui mieux mieux ? Pas d’ennemis ? À d’autres ! »

    En un sens, vous avez raison. On a effectivement des ennemis. Mais ils ne sont pas ceux que l’on croit. On montre du doigt les gens et les situations qui nuisent au « moi », à l’individualité, une conception qui, nous le verrons, fait partie du malentendu. L’être humain aime à se voir comme un être autonome, immuable, distinct des autres. Dans cette perspective, son pire ennemi est son ennemi intérieur : la colère, la haine et la tempête d’émotions qui se soulève lorsque sa précieuse individualité est menacée.

    Ça ne s’arrête pas là. Si l’on creuse plus loin, on découvre l’ennemi secret, produit de la conception de l’individualité immuable et d’un narcissisme tenace, qui coupe de la réalité et de l’amour des autres. Enfoui plus profondément se trouve enfin l’ennemi ultrasecret – ultrasecret parce qu’on en ignore jusqu’à l’existence. Cet ennemi est issu d’une conception primitive que l’on entretient collectivement, à savoir que l’être humain est indigne. Cet ennemi est le dernier obstacle à la liberté et au bonheur véritables.

    Jésus nous a exhortés à aimer nos ennemis, à tendre l’autre joue, à donner et à faire plus que ce qui nous était demandé. En nous enseignant que seul l’amour peut vaincre la haine, Bouddha nous a transmis sensiblement le même message. Il nous a également appris à utiliser d’abord les énergies de nos ennemis extérieurs pour combattre nos ennemis intérieurs, puis la connaissance de nos ennemis intérieurs pour combattre nos ennemis secrets et enfin la liberté ainsi acquise pour combattre nos ennemis ultrasecrets. C’est en effet en collaborant avec ses ennemis – tant intérieurs qu’extérieurs – que l’on finit par les aimer.

    Aimer quelqu’un, c’est vouloir son bonheur. Éprouver de la compassion – l’alliée de l’amour – pour l’être cher, c’est vouloir lui éviter de souffrir. Voici pourquoi il est très logique d’aimer ses ennemis. Certaines personnes sont vos ennemies parce qu’elles sont convaincues que vous les empêchez d’être heureuses. Mais si elles finissent par connaître le bonheur sans être obligées de vous écarter de leur chemin, elles n’auront plus besoin de vous détester et elles ne se comporteront plus comme vos ennemies. Plus elles seront heureuses, plus elles vous laisseront tranquilles. Qui sait, elles en viendront peut-être à vous apprécier.

    Vous êtes en droit de vous demander s’il est prudent d’aller jusqu’à aimer vos ennemis. Vous craignez peut-être qu’ils vous exploitent ou cherchent même à vous détruire. Sachez qu’en aimant vos ennemis, vous ne les encouragerez pas forcément à vous faire du tort. Les tourments qu’ils chercheront à vous infliger de prime abord ne leur apporteront aucune satisfaction à terme, et ils finiront par abandonner.

    Le contentement associé à la destruction de ses ennemis est factice, car il est temporaire. Il dépend des circonstances. Le soulagement que l’on éprouve lorsqu’une situation stressante s’améliore s’évanouit aussitôt que les circonstances changent, comme elles le font toujours, auquel cas on se remet à souffrir. C’est ce que Bouddha appelle la « souffrance du changement ».

    Le véritable bonheur, lui, ne dépend pas des circonstances. Il est durable et fiable. Il découle d’une expérience directe de la réalité, d’une prise de conscience de ce qui se passe ici et maintenant. Intuitif, il se situe au-delà des mots. En fait, les paroles et les pensées empêchent constamment l’être humain d’accorder à l’intuition toute l’attention qu’elle mérite. La vision déformée de la réalité qui en découle passe alors pour la vérité.

    On pourrait être tenté de croire que pour cesser de troquer la vérité contre l’illusion et faire l’expérience de la réalité, il suffit d’arrêter de penser. Mais ce n’est pas si simple. On a développé une longue accoutumance à l’illusion, laquelle bloque justement l’accès à l’intuition. Il faut donc s’appliquer à déjouer le piège des mots et des idées, et à lever la barrière derrière laquelle se trouve une réalité plus profonde, inexprimable, inconcevable, tout en endiguant les peurs qui s’élèvent devant la perspective d’une telle révélation.

    Bouddha dit que l’on peut délaisser les pensées factices pour adhérer à un mode de vie plus réaliste. Dans cette perspective, vos ennemis peuvent être d’excellents professeurs. En effet, si personne ne tentait de vous nuire ou de vous empêcher d’obtenir ce que vous voulez, comment pourriez-vous apprendre à être patient, tolérant et indulgent ?

    Bouddha est convaincu que l’être humain possède tout le courage nécessaire pour connaître la félicité et

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