Datacenter
Par Léonel Houssam et Yentel Sanstitre
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À propos de ce livre électronique
Le prix consiste en une campagne d'information auprès du milieu du cinéma dans le but de porter le livre à l'écran.
Léonel Houssam nous propose un récit-fiction haletant. Choc assuré à l'ère DATACENTER. À ne pas manquer.
Il s'agit d'une sorte de conte philosophique noir à l'ère de la numérisation généralisée avant la tentative de numérisation des âmes. Mais il ne s'agit pas de cela, il s'agit de réaction épidermique viscérale face à une réalité abrupte comme face à son propre hologramme, supercherie vidée de substance empathique. Non, c'est encore autre chose, la révolte de l'opprimé qui passe à l'action, une mécanique inexorable que rien ne peut enrayer. Non, non c'est encore autre chose; une épopée épique dégoulinant de rouge : rouge-Ferrari, rouge-sang, rouge-drapeau, requin-rouge.
Extrait: "Nos dépouilles peinent à percer le mystère de l'envie au-delà de la mort, les débris de nos âmes, la distorsion de la notion de bien et de mal, du merveilleux et de l'horreur, ils partouzent sur nous avec bonheur, ils transpirent, giclent, vomissent sur nos pauvres carcasses accrochées aux caddies, des débris, je vous dis, des débris, nous sommes des débris de morale, des déchets d'âmes, des alevins gluants classés sans suite dans les câbles du DATACENTER !"
La version papier de ce livre est uniquement disponible sur le site des Editions du Pont de l'Europe: https://artscope-editions-du-pont-de-l-europe.eproshopping.fr/23093-datacenter-leonel-houssam-illustration-yentel-santitre.html
Léonel Houssam
Né en 1973, Léonel Houssam est auteur de fictions, de biographies et de poésies urbaines. Connu sous le pseudonyme de"Andy Vérol" durant les années 2000/2010, il a connu plusieurs succès d'estime notamment avec ses romans "Les derniers cow-boys français", "DATACENTER" ou le "Manifeste de l'Acharniste". Après une année d'échanges avec Serge Teyssot-Gay, guitariste de Noir Désir, il a publié une biographie du groupe aux éditions du Camion Blanc en 2019.
En savoir plus sur Léonel Houssam
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Aperçu du livre
Datacenter - Léonel Houssam
Datacenter
DATACENTER, récit fictionnel
Où se procurer la version papier de DATACENTER
Faire du bouche-à-bouche au Soldat inconnu.
Le choix de l’arme.
La France dissoute.
À la mémoire du droit à l'oubli.
D'un monument aux morts devenu mobilier urbain ignoré… à un cloud mémoriel attaqué de toutes parts.
La sensation de déjà-vu dupliquée à l’infini par les armées de serveurs.
Obsolescence programmée de l’hiver.
Le monument au soldat inconnu est laissé pour mort.
La bande d’arrêt d’urgence comme seule issue de secours.
Les réseaux sociaux, ces blocs opératoires de la conscience.
Au-delà du dédale connecté, il y a l’autre Terre.
L’important c’est le cancer et non la chimiothérapie.
Ici gît 0111100010010111100111000011100010101111
La Mère Patrie est partie depuis si longtemps.
Ma croupe n’est pas à vendre.
Des champions lapidés par des programmes ultra-performants
Je ne suis que la viande juteuse prête à griller.
Du nationalisme en suppositoire.
Le paradis ne peut pas être démocratique...
Nous sommes les taulards et les geôliers à la fois.
Je m’en fous, je n’ai rien à cacher.
Il est midi pile.
Bibliographie non-exhaustive :
Où se procurer la version papier ?
Page de copyright
Léonel Houssam
DATACENTER
Où se procurer la version papier de DATACENTER
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La version papier est éditée par les éditions du Pont de l'Europe. Si vous désirez vous la procurer (15€, frais de port compris. 157 pages), il vous suffit de vous rendre sur la boutique de l'éditeur :
https://artscope-editions-du-pont-de-l-europe.eproshopping.fr/
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Yentel Sanstitre
Photographies pour
DATACENTER
Née en Suisse en 1985, Yentel Sanstitre est polydesigner 3D de profession, formée à l’École d'Arts Appliqués de la Chaux-de-fonds. Ses diptyques, ses créations singulières et ses photographies ont attiré l’attention de revues et de webzines mais aussi l’agence franco-américaine Artbox qui l’a sélectionnée au 30 Under 30 Women Photographers 2013.
Faire du bouche-à-bouche au Soldat inconnu.
20h00
L'escalier très étroit craquait sous les pas des habitants de cet immeuble vétuste dont la façade avait été ravalée récemment. Les odeurs de moisissures, de pisse, de tabac froid, de mauvais shit et de café saisissaient les narines des visiteurs. L'homme s'était garé plus loin, dans une rue située à la limite de ce quartier de voyous, de chômeurs et de travailleurs fauchés. La ville se mettait à genoux ici, sur les pentes raides qui dévalaient vers la rivière en contrebas.
L'homme portait une mallette noire en cuir très chic contrastant avec son survêtement Adidas noir à bandes jaunes, ses baskets Suede Classic Puma noires et son béret rouge Nike. Après avoir écrasé sa cigarette à même le paillasson ondulant sur le sol du mini hall d'entrée, il prit le temps pour lire les étiquettes collées sur les boîtes aux lettres cabossées. Ses yeux s'arrêtèrent sur l'une d'elles, dans la rangée la plus haute, réservée aux quatre appartements du sixième et dernier étage. Sur l'ascenseur, en panne depuis deux ans, une affiche rédigée au marqueur indélébile noir :
« Merci d arété de pissé dans les escalier »
L’ascension nécessitait de prendre son temps. Les appartements étaient si minuscules que les habitants utilisaient leurs paliers pour déposer les objets encombrants : cartons pleins à craquer, poussettes, paires de chaussures. L’air paraissait chargé de toute la crasse humaine et industrielle accumulée depuis la construction du bâtiment à l’époque des Trente Glorieuses. Les peintures originellement blanches avaient tourné au jaune/gris et étaient ornées de lambeaux de rideaux noirs et gras constitués par les toiles d’araignées infestées de poussières.
Il ne croisa personne. Il entendit distinctement les conversations dans les appartements.
Au premier étage, la voix d’une vieille femme braillait sans doute dans le combiné d’un téléphone :
« Et tu viens plus m’voir, mais j’peux plus faire mes courses avec mes problèmes de hanches et… ».
La saleté était telle qu’il craignait de saloper ses baskets, plus encore qu’en marchant sur les trottoirs. Il changea de main, la mallette lui pesait. Il se disait qu’il devrait se mettre au sport, à la musculation parce que lors de son dernier séjour en prison, il avait morflé :
« Momo l’gringalet ! Eh tafiole, t’as un sacré beau p’tit cul de gamine, viens là que j’te démonte… ».
Il ne comptait pas y retourner. Pour lui tout ça était derrière lui. Comme lui avait demandé Gérald, il faisait cette dernière livraison avant de changer de vie. Son cousin Mehdi lui avait proposé un emploi de manutentionnaire dans son épicerie de Madrid, mais surtout, il y avait Sonia, sa jeune épouse qui attendait un enfant. Dans trois mois, il serait papa et pour lui, il n’était plus question de s’encroûter dans les trafics, les magouilles et les petites merdes juste bonnes à faire gagner quelques billets et des mois de prison.
Au deuxième étage, une odeur d’artichaut lui souleva le cœur. Il détestait cet effluve de pet humide dégagé par ce légume stupide. Un couple s’engueulait. L’homme avait une voix d’ivrogne virant du grave à l’aigu telle une bagnole freinant brutalement dans un virage. Les marches gravies trois par trois, il fit peu à peu abstraction des cris, du brouhaha. Il était pressé d’en finir, de prendre le train pour l’Espagne, pour rejoindre Sonia et son nouveau job. Il changea une nouvelle fois la mallette de main afin d’appuyer sur le bouton de la sonnette de l’appartement 24 mais celle-ci ne fonctionnait pas. Il frappa une première fois, timidement. Il ne perçut aucun bruit à travers la porte en bois. Il cogna donc beaucoup plus fort au point de s’en faire mal aux phalanges. Il pesta intérieurement : « Putain d’bordel de merde, y peut pas réparer sa putain d’sonnette c’te bâtard ! ». Il entendit le craquement d’un parquet. Des pas lourds, un éternuement, un « j’arrive » rauque, endormi, tabagique. La clef joua dans la serrure. Un homme apparut. Dépassant Mohammed d’une tête, Monsieur Del Rossi était un gaillard d’un mètre quatre-vingt-cinq environ, large d’épaules, gras au bide proéminent. Il portait un peignoir vert d’eau et ses jambes poilues laissaient penser qu’il était nu dessous. « Entrez. »
Mohammed hésita à faire demi-tour à la vue de cet appartement qui avait tout l’air de deux chambres de bonne séparées d’un long couloir éclairé par des néons, encombré d’étagères croulant sous le poids de centaines, peut-être des milliers de livres, de bibelots, de quelques coupes et trophées poussiéreux, de boites de toutes tailles, des écrans et de vieilles tours
