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Rapport à la Sacré Congrégation de la Propagande
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Rapport à la Sacré Congrégation de la Propagande
Livre électronique95 pages1 heure

Rapport à la Sacré Congrégation de la Propagande

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À propos de ce livre électronique

Suite à sa démission de vicaire apostolique de Coimbatore, Mgr de Marion Brésillac et à la demande du pape Pie IX, il envoie un rapport à la Sacré Congrégation de la Propagande sur les questions de l’Inde, spécialement sur la question spéciale des rites malabares, sur la mission de l’Église en Inde, sur les missions catholiques en général et sur l’état de la congrégation des Missions Étrangères. C'est donc ce rapport envoyé à la Sacré Congrégation de la Propagande par Mgr de Marion Brésillac démissionnaire du vicariat apostolique de Coimbatore.

LangueFrançais
Date de sortie22 avr. 2014
ISBN9781310811746
Rapport à la Sacré Congrégation de la Propagande

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    Rapport à la Sacré Congrégation de la Propagande - Melchior de Marion Brésillac

    RAPPORT A LA S.C.DE LA PROPAGANDE (1)

    Melchior de Marion Brésillac

    Copyright 2014 SMA publications

    Smashwords edition

    Table des matières

    Introduction

    1 Les rites malabares

    Questions à poser

    Questions à proposer

    2 La mission de l'Eglise en Inde

    3 Les missions catholiques en général

    4 La Société des Missions Étrangères

    5 Addition à la première partie

    Introduction

    Eminentissimes Seigneurs,

    Forcé par l'obéissance à traiter les graves questions qui vont suivre, j'éprouve d'abord le besoin d'ouvrir mon cœur tout entier à Vos Eminences.

    Voilà près de quatorze ans que je m'occupe exclusivement de l'œuvre des missions ; et il me semble que le Seigneur conserve encore dans mon âme tout l'amour que, par sa grâce, il y déposa dès le principe pour cette œuvre admirable. Cependant, malgré mon profond attachement aux missions, j'ai cru devoir offrir ma démission de vicaire apostolique du Coimbatore où j'ai été envoyé comme évêque en 1846.

    Cette pénible obligation m'a été imposée par la conviction intime que comme chef de la Mission, et comme l'un des supérieurs de la pieuse congrégation des Missions Étrangères, j'étais obligé (surtout à cause des relations indispensables qui existent entre ma Mission et les Missions voisines) à participer à des actes et à une administration qui me paraissent ruineux pour l'œuvre à laquelle je me suis voué sans réserve par la grâce de Dieu, mais qu'il m'est impossible de continuer ainsi dans le calme de ma conscience.

    Avant de prendre une si grave détermination, je devais essayer de tous les moyens en mon pouvoir pour découvrir s'il ne serait pas possible de corriger ce qui à mes yeux est cause de grands malheurs dans les missions. Or la nature des difficultés que j'exposerai plus tard vous prouvera que je ne pouvais rien seul. Il fallait m'entendre au moins avec les principaux ouvriers évangéliques de l'Inde pour ce qui touche aux affaires des missions de l'Inde, et avec les autres vicaires apostoliques de la Société des Missions Étrangères pour d'autres questions. Pour cela, j'ai écrit plusieurs lettres et j'ai manifesté de vive voix mes pensées, tantôt à quelques confrères de ma Société, tantôt à d'autres ouvriers évangéliques appartenant à d'autres corps soit religieux, soit séculiers. Mais si j'ai eu la consolation, je dois l'avouer, d'être complètement approuvé par quelques-uns et vivement encouragé par d'autres, ces approbations et ces encouragements sont restés sans résultat. D'un autre côté, quelques-uns m'ont considéré comme un esprit dangereux et même comme un adversaire ; ils ont cru devoir travailler à rendre mes efforts inutiles ; et peut-être ont-ils eu raison, Dieu le sait, mais ils n'ont pu détruire ma conviction qui reste entière et plus forte que jamais.

    Il me restait la ressource suprême de m'adresser au Saint-Siège ; et c'est encore ce que j'ai fait par des lettres à la Sacrée Congrégation de la Propagande qui est à notre égard le digne représentant du Chef de la Sainte Église. Cependant, la Sacrée Congrégation, dans sa prudente sagesse, ne pouvait pas, ne devait pas m'écouter seul. Moi-même je la priai dans mes lettres de prendre des informations auprès des autres ouvriers évangéliques, afin que, toutes choses étant parfaitement connues, on pût déclarer ou bien que nous marchions dans une voie tout à fait régulière, ou bien qu'il fallait modifier notre action, tout en prenant les moyens d'agir avec le plus de prudence possible, de paix, de calme et d'accord. Mais voilà qu'il paraît que la Sacrée Congrégation a reçu, non seulement sur l'interprétation des faits mais sur les faits eux-mêmes, des rapports qui s'accordent peu.

    Cependant, il m'était impossible de douter du témoignage de mes yeux, tandis que la disposition des esprits me paraissait telle qu'il me serait difficile de continuer à traiter ces questions sans exciter des discussions dangereuses. Je crus qu'il valait mieux donner ma démission.

    Vous ne daignâtes pas agréer cette démission, Eminentissimes Seigneurs, et je continuai d'exercer mon ministère sur l'espoir qui me fut donné que nous sortirions enfin de l'état de confusion qui règne dans les missions. Seulement, j'eus la douleur de voir s'aggraver de jour en jour les maux qui, d'après moi, sont d'autant plus à déplorer que non seulement ils produisent de regrettables effets, mais qu'ils empêchent beaucoup de bien qui serait possible et dont nous rendrons compte à Dieu.

    On se reproche souvent avec amertume le mal qu'on opère, mais rarement l'obstacle qu'on oppose au bien. Il est vrai qu'individuellement on est ordinairement plus excusable sous ce dernier rapport ; mais je ne sais vraiment pas si ceux qui sont chargés de la conduite d'une œuvre de laquelle dépend le salut de tant d'âmes ont lieu d'être moins effrayés de la seconde que de la première de ces deux responsabilités.

    Les choses étant donc ainsi, et la Sacrée Congrégation ne disant plus rien depuis le mois d'octobre 1851, je crus devoir renouveler l'offre de ma démission en demandant de venir à Rome pour m'expliquer plus en détail auprès de Vos Eminences dans le cas où elle ne serait point acceptée.

    Voilà, Eminentissimes Seigneurs, la suite des événements qui m'ont conduit ici, sans que j'aie pour cela, je le dirai dans l'entière simplicité de mon cœur, sans que j'aie, dis-je, grand espoir de parvenir à démontrer jusqu'à la conviction qui opère ce qu'il me semble que le Seigneur a mis d'évidence dans mon esprit. Que suis-je en effet pour triompher de l'opposition que je rencontrerai nécessairement sur plusieurs points, de la part d'hommes qui valent plus que moi, qui veulent aussi le bien et qui méritent plus que moi votre confiance.

    J'ai néanmoins la persuasion qu'avec le plus grand nombre des ouvriers évangéliques à qui Dieu a donné le zèle pour notre œuvre et l'amour des missions, nous tomberions d'accord sur presque tous les points essentiels si nous pouvions nous voir et converser ensemble. Cette pensée, qui est peut-être présomptueuse, vient de ce que dans le cours de ma vie je me suis presque toujours trouvé d'accord avec les personnes intelligentes avec qui j'ai pu m'aboucher, tandis qu'auparavant elles se méfiaient de mes opinions et me regardaient même quelquefois comme leur adversaire. Elles ont reconnu plus tard que je n'étais l'adversaire que de certaines opinions qu'on adopte souvent par préjugé de naissance, d'éducation, de nationalité ou par la force des circonstances où l'on se trouve engagé sans trop les approfondir. Quelquefois, il est vrai, il a fallu l'épreuve d'un temps assez long pour qu'elles me donnassent raison, mais à la fin plusieurs ont fini par avoir plus de zèle que moi pour la vérité devenue manifeste. je pourrais en citer de singuliers exemples.

    Malheureusement, la distance des lieux, la difficulté et souvent l'impossibilité de traiter par voie de correspondance épistolaire des questions presque toujours compliquées, ont rendu jusqu'ici mes efforts à peu très inutiles. Heureux quand, par ma maladresse ou mes autres défauts, je n'ai pas donné lieu de juger que j'étais téméraire !

    Or les ouvriers évangéliques qu'intéressent comme moi les questions dont j'ai à vous entretenir sont loin de nous ; et peut-être, dans des exposés où je devrai dire tout ce

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