Ferme de la Fringale, à Veuil. 5 h 45 du matin. C’est l’heure de la traite. Caroline Blin, en plusieurs vagues, installe les manchons sur les deux trayons de chacune des mamelles des 172 chèvres laitières de l’exploitation. En moins d’une heure, gagnant elles-mêmes leur poste, les alpines chamoisées et alpines à cou clair du Berry vont être traites. En fin d’après-midi, moins de onze heures après la première traite, l’opération recommence… Chaque jour, chaque chèvre fournit 3 litres de lait en moyenne. À leurs côtés, 61 chevrettes vont attendre leurs 6 mois de maturité sexuelle, l’intervention d’un des cinq boucs du domaine et leurs cinq mois de gestation pour donner à leur tour leur précieux lait.
« Dès que la chèvre chevrote, je lui retire son petit et le nourris à la tétine avec du colostrum de vache,