G&H : Comment entrezvous dans la carrière ?
Zoltán Dani : Après avoir terminé l’école de DCA en 1978 à Belgrade, je suis affecté près de Zagreb où est déployé un régiment de DCA équipé de missiles S-75M Volkhov [SA-2 pour l’OTAN, NDLR]. Quand la guerre de Bosnie éclate, en 1992, nous convenons avec les autorités croates locales qu’ils nous laisseront partir si on leur cède nos systèmes de DCA – ce que nous faisons. Ensuite, je suis affecté à Belgrade où je travaille sur le S-75 Dvina [une version antérieure du même SA-2, NDLR]. Après ça, j’ai suivi différents cursus de formation au sein de l’armée, toujours à Belgrade. Je suis notamment formé sur les systèmes de missiles S-125 Neva. En 1994, je suis envoyé à Jakovo, près de Belgrade, pour commander une batterie de ces missiles. J’y reste jusqu’au jour où l’OTAN commence à bombarder la Serbie, fin mars 1999 (voir encadré p. 38).
Connaissez-vous les préparatifs de l’OTAN ?
Oui, bien sûr, on s’y attend. Le 23 mars, tous les survols par l’aviation civile sont interrompus dans notre zone. Il est donc clair que l’attaque est imminente. Et puis nous disposons de sources qui nous informent sur les cibles désignées par l’OTAN, sur lesquelles je ne peux pas vous donner plus de détails. Toujours estil qu’on se prépare pour cette agression avec une grande détermination. On travaille dur sur le maintien des systèmes, le camouflage… J’entraîne mes hommes sans relâche, pour amener l’équipe à se coordonner automatiquement, sans réfléchir, et aussi à réduire les délais de déplacement d’un lieu à l’autre. Pour gagner du temps et favoriser la mobilité, je réduis par deux le nombre des lanceurs 5P73 et des missiles V-601M. Nous parvenons comme cela à ramener le