Le F-117, entre mythes et réalités
e 16 janvier 1991, à 23 heures, 10 pilotes du 415th Tactical Fighter Squadron (traqueurs de la nuit) mettent en route les réacteurs de leurs F-117 “Nighthawk”. Dans la soute de chaque avion: deux bombes à guidage laser GBU-27 “Paveway” III de 900 kg. Objectif: Bagdad, frappée par les premières bombes de la guerre. Deux décollages de 10 appareils se succèdent pour la première nuit de , chacun ralliant seul son objectif assigné. L’idée d’un appareil isolé en territoire adverse, capable de déjouer les défenses aériennes pour s’infiltrer au-dessus de ses bases et pratiquer des destructions sélectives en entretenant l’insécurité, n’est pas nouvelle. Elle remonte aux premiers Junkers 88 qui harcelèrent de la fin de l’été 1940 à l’automne 1941, nuitamment, les bases d’entraînement et celles des bombardiers britanniques. Ces “Intruder”, bombardiers convertis en chasseurs à livrée noire, rôdaient sur le chemin des bombardiers, mitraillant les appareils à l’approche ou au décollage et bombardant les hangars et les pistes. D’abord copiés par la RAF qui jeta dans la bataille des bombardiers légers ou des chasseurs convertis, puis les “Mosquito” spécialisés de la Late Night Striking Force, ils furent suivis par les Northrop P-61 “Black Widow”, premiers chasseurs de nuit américains.
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