1 Israël et Le Caire consolident leur place au Moyen-Orient
Sur le plan régional, la guerre du Kippour est, indéniablement, un succès politique arabe, ou plus exactement, une victoire égyptienne. Certes, Tsahal a repris l’ascendant, mais ce rétablissement est insuffisant pour revenir au statu quo ante bellum post-1967. L’Égypte, battue sur le champ de bataille, a en réalité pris sa revanche sur la guerre des Six Jours, succès que Sadate va exploiter habilement, avec la bienveillance américaine – Washington trouvant là le moyen de ramener durablement Le Caire dans son orbite, après avoir poussé Nasser dans les bras de Moscou au début des années 1950.
Préparé par les en 1978, le traité de paix israélo-égyptien signé l’année suivante est d’abord un succès diplomatique pour l’État hébreu, car il équivaut à une reconnaissance officielle par un pays arabe. Mais c’est surtout une vraie percée diplomatique pour Le Caire, qui recouvre le Sinaï perdu en