Hellfest
17-26 JUIN
APRÈS DEUX ANNÉES BLANCHES, IL EST TEMPS POUR LE HELLFEST DE REVENIR DE PLUS BELLE, AVEC UNE DOUBLE ÉDITION QUI AURA RÉUNI QUELQUE 400 000 FESTIVALIERS.
RETOUR EN ENFER après un Hellfest resté en berne pendant deux ans avec, pour le premier week-end, quelque 159 groupes sur les six scènes de l’un des plus grands festivals de musique extrême européens. La fournaise – au propre comme au figuré – du metal a enfin rouvert! Retour sur le premier week-end, aux degrés aussi élevés que les décibels. Sélection des grands moments, avec, en ouverture, Frank Carter & The Rattlesnakes, le coup de cœur de Ben Barbaud, fondateur du Hellfest, qui grimpent sur la Mainstage, cinq ans après avoir retourné la Warzone. Leader teigneux et charismatique, Frank Carter éructe en beau diable tout en restant mobile, sans jamais lâcher le public d’une semelle. Il ne lui faudra pas bien longtemps pour se jeter dans la fosse, chanter avec les fans et même leur demander de faire un circle pit autour de lui. La fanbase grandit, mais les serpents à sonnette gardent leur base punk.
Ce même week-end, Ghost, suite à un passage marquant à l’Accor Arena, transforme l’essai au Hellfest, six ans après sa dernière apparition. On y retrouve un show rodé et efficace, avec les trois derniers albums en date (Meliora, Prequelle et Impera) toujours bien en avant dans la setlist, laissant tout de même une petite place au premier, avec “Ritual”, et au deuxième, avec “Year Zero”. Le set est néanmoins agrémenté d’un “Griftwood”, joué pour la toute première fois en live, avec un chœur féminin composé de religieuses grimées, donnant une prestation du plus bel effet. Et les Suédois de s’en sortir avec les honneurs! Les “régionaux” (ou presque) de l’étape, Gojira, fierté de la scène française, étaient aussi de retour au Hellfest. Grand habitué du festival, le groupe joue ici pour la première fois en tête d’affiche principale, et présente pour la première fois également en France son album Fortitude. Ce dernier est d’ailleurs à l’honneur, avec pas moins de sept morceaux joués, soit près de la moitié du set. On retiendra notamment une prestation d’anthologie sur “Another World” et “New Found”. Public au rendez-vous, musiciens au top et, avec un Joe Duplantier survolté, Gojira a continué de préserver un style unique, qui n’en finit pas d’évoluer et d’influencer une foultitude de groupes.
M.D.
La seconde partie du Hellfest a été marquée par une drache apocalyptique, qui contrastait avec la canicule de la semaine précédente, et une affiche sur laquelle figuraient Alice Cooper, Guns N’ Roses, NIN, Whitesnake, Airbourne… soit le plus grand événement métal depuis l’âge de fer!
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