Teenage Fanclub
7 mai, Gaîté Lyrique (Paris)
Le fan-club dans la salle ce soir n’a plus vraiment l’air adolescent, à l’image du groupe sur scène. Pourtant, avec leurs têtes de cadres sup’ quinquagénaires, ils envoient toujours du bois. En dignes représentants de la religion de la Grande Etoile, les Ecossais enchaînent leurs chefs-d’œuvre “About You”, “Alcoholiday”. Euros Childs au clavier et aux chœurs aigus, harmonise parfaitement avec Norman Blake. Sur sa Jazzmaster, Raymond McGinley prend les solos avec un son magnifique, tranchant et plein de sustain. La coda de “The Concept”, jouée avant le rappel, arrache les larmes aux yeux. Et finissent sur leur extraordinaire premier single “Everything Flows”.
BRIAG MARUANI
Les Wampas
7 mai, Rockstore (Montpellier)
Les Wampas sont fabuleux. Mais on se dit qu’ils vont finir par s’essouffler. Tu parles. Ils sont encore meilleurs qu’à leurs débuts. Ils triomphent, dans une ambiance de folie déjantée totale. Dès le début, Didier est en nage, plonge dans la foule, fait le tour du Rockstore avec un fil de micro d’un kilomètre, embrasse les fans sous l’œil vigilant d’Alain Picon, chanteur des Vierges, qui s’y connaît en gestion de bordel intégral. Des enfants, des femmes montent sur scène, se jettent sur une mer de bras bienveillants. Didier escalade les amplis, grimpe sur une chaise que les spectateurs se passent de main en main… Et chante mieux que jamais! C’est hallucinant. Pendant ce temps, le meilleur groupe français du monde ne rate pas un seul beat d’un rock’n’roll absolument jouissif. Irrésistible.
STAN CUESTA
Iggy Pop
8 mai, Salle Pleyel (Paris)
Iggy Pop s’est-il senti décomplexé par la disparition de David Bowie ou responsable de transmettre son théâtral de la fin des années 1970. De “TV Eye”, “Search And Destroy” et “Run Like A Villain” façon big band sous acide, en “Mass Production”, monté en neige synthétique, et “Nightclubbing”, rendu à sa New Orleans ironique, sans oublier une reprise troublante du “Hero” de Neu!, le chaman électrique dont on n’attendait plus rien, pour l’avoir tant vu sur scène depuis plus de quatre décennies, s’est révélé au sommet de ses moyens en termes d’expressivité et de projection vocale, laissant Paris en état de choc.