On est vieux… et alors ?
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ancien Directeur général des études et des relations internationales de la Banque de France, Jean-Pierre Patat est aujourd’hui membre de l’association « Villages à vivre », avec qui il a écrit cet ouvrage. Parallèlement, il continue de partager sa passion pour l’histoire à travers plusieurs ouvrages.
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Aperçu du livre
On est vieux… et alors ? - Jean-Pierre Patat
Cruel prologue
Il y a quelques années, une grave épidémie a frappé le monde et a pris de court la plupart des gouvernements. Dans les décennies précédentes, les mutations extraordinaires que le progrès technique avait apportées à nos modes de vie et nos exigences avaient-elles fini par convaincre les « élites » de l’invincibilité de l’homme ? Ramené à sa condition prométhéenne, l’homme tâtonnait, s’interrogeait.
Ces circonstances ont, comme toujours dans les époques de crise aiguë, mis à nu le bon et le moins bon dans les comportements. C’est une image mitigée qu’a donnée notre Nation. Les concerts d’applaudissements à l’adresse du personnel soignant n’ont pas empêché, la peur aidant, des attitudes de rejet violent à l’encontre de ceux et celles traités par certains comme des parias du fait de leur contact quotidien avec les malades. Les a priori politiques, pour ne pas dire les détestations, ont pris souvent le pas sur les jugements objectifs d’une action publique confrontée à l’extrême difficulté de devoir concilier des exigences sanitaires, économiques, sociales. Le concert quasi permanent de critiques, de plaintes, dont certaines judiciaires, de déni de responsabilité, d’oppositions systématiques à tout et son contraire, amène à s’interroger sur notre capacité à faire preuve d’une quelconque « morale civique ». Nul doute que l’enfermement inédit imposé aux citoyens a pu être un terreau pour les aigreurs. La joie éprouvée avec la levée du confinement, vécue comme une libération, avait d’ailleurs fait naître des jugements plus apaisés, voire plus positifs. Mais les signes d’une « deuxième vague » de l’épidémie ont ravivé les tensions, les peurs… et les égoïsmes. Il n’y a aucune illusion à se faire sur ce que seraient les comportements si une épreuve de cette nature se reproduisait.
La crise a été aussi, par bien des aspects, un révélateur de l’idée que se font nombre de nos compatriotes et de nos dirigeants sur le rôle et la place des personnes âgées dans la société.
L’information donnée dès le début de l’épidémie, comme quoi les morts dus au virus frappaient très majoritairement les personnes âgées, sous-entendu, en déduisirent certains, que ce n’était donc pas trop grave, n’était en elle-même ni contestable ni choquante. Objectivement, qu’une vague de mortalité touche davantage les vieux que les jeunes est plutôt rassurant. Mais cette information qui se voulait factuelle s’est insérée dans le débat sur la manière dont le gouvernement gérait la pandémie, ce qui a provoqué des réactions et des prises de position très révélatrices.
En toute bonne foi, et les réseaux sociaux ainsi que les contributions des lecteurs des versions électroniques des journaux, ont regorgé de ces appréciations. Beaucoup, effrayés par les conséquences économiques du confinement, se sont demandé et se demandent toujours s’il a été raisonnable de mettre le pays par terre pour éviter la mort de personnes ne travaillant plus et qui, de toute manière, n’avaient plus que quelques années à vivre. Ces interrogations ont pu prendre des tournures particulièrement violentes avec la mise en cause des « baby-boomers », ces générations nées en nombre après les années de guerre et jusqu’à la fin des années 70, accusées d’avoir saccagé la planète pendant leur période d’activité, une fois retraitées de plomber le bilan carbone par leurs voyages en avion vers les terres ensoleillées, et pour couronner le tout, suçant le sang des jeunes générations en profitant de pensions de retraite exorbitantes. On pourrait, en élargissant le périmètre des générations soumises à la vindicte des plus jeunes, répondre que les octogénaires d’aujourd’hui, nés durant la guerre, ont peiné dans un pays en ruine, puis en reconstruction, ont bâti une puissance économique, certes critiquable par certains aspects inégalitaires, mais génératrice de bien des conforts et apports aux générations suivantes et ont construit l’Europe¹. Mais il serait stérile de se lancer dans un débat sur ce sujet.
Si l’on fait abstraction du ton injurieux de plusieurs messages, l’interrogation de fond n’était pas absurde. D’autant plus quand on lisait les articles de bons journalistes qui avaient déterré des extraits de presse de la fin des années 60, décrivant, mais a minima, l’épidémie de la grippe dite « de Hong-kong », qui provoqua environ 30 000 morts en France, très majoritairement des personnes âgées, cela dans l’indifférence générale et sans qu’un quelconque confinement ait été envisagé.
Sans doute cette nouvelle épidémie était-elle potentiellement plus meurtrière, ne serait-ce que parce que, depuis 50 ans, la part des personnes âgées dans la population a fortement augmenté. Sans le confinement, la contamination aurait fait exploser le nombre de personnes affectées, la mortalité aurait fortement augmenté, et le grand âge aurait subi une hécatombe. Dans un tel contexte, si les hôpitaux connaissaient de nouveau une extrême saturation, se poserait-on la question d’une « sélection » afin de réserver les capacités de réanimations aux plus jeunes ? Nul doute qu’interrogées sur cette éventualité calamiteuse, les personnes âgées, qui ne demandent rien, seraient dans leur grande majorité acquises à cette éventualité.
Acquises en considération de leur âge, mais certainement pas parce qu’elles estiment ne plus avoir rien à faire et seraient de ce fait inutiles à la société, une « évidence » qui fleurit pourtant sur les réseaux sociaux.
Ce sentiment que l’utilité
