Gaza Un pouls, pas un lieu 'Transit…'
Par Emed Elahi
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À propos de ce livre électronique
Gaza — Un pouls, pas un lieu 'Transit…' est un roman poignant, traversé par le souffle brûlant de l'exil, la mémoire interdite, et la voix féminine qui refuse de se taire. Leïla, héroïne à la fois fragile et indomptable, incarne une terre blessée, un corps en transit, une parole en résistance. Ce récit ne se contente pas de raconter : il révèle, il interroge, il bouleverse.
Dans une langue poétique et dense, l'auteur tisse les fils de l'identité, du déracinement, et de la quête de sens. Gaza n'est plus ici une ville : elle devient un battement de cœur, un cri silencieux, une métaphore vivante. Chaque page est une onde de choc, chaque mot une tentative de survie.
Traduit avec une fidélité émotionnelle remarquable, ce roman transcende les frontières linguistiques pour offrir une expérience littéraire universelle. Il s'adresse à ceux qui cherchent plus qu'une histoire — à ceux qui veulent entendre le murmure des ruines, le chant des absents, et le souffle des femmes qui portent le monde.
Un roman pour les lecteurs en quête de vérité, de beauté, et de lumière dans les ténèbres.
Emed Elahi
Emad Elahi, a Tunisian playwright, blends allegory and existential themes in modern Arabic theater. Known for The City of Faceless Masks, his lyrical style critiques conformity and explores identity, shaped by his cultural roots and passion for literature.
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Aperçu du livre
Gaza Un pouls, pas un lieu 'Transit…' - Emed Elahi
Préface
Dans le vaste champ de la littérature contemporaine, certaines œuvres ne se contentent pas de raconter une histoire : elles incarnent une mémoire, une lutte, une quête ontologique. La présente traduction française de cette œuvre arabe s’inscrit dans cette lignée rare, où le texte devient un espace de résistance, un souffle poétique contre l’effacement, une cartographie intime de l’exil.
Ce roman, porté par une voix féminine à la fois fragile et indomptable, transcende les frontières linguistiques et culturelles pour offrir au lecteur francophone une expérience esthétique et existentielle singulière. Leïla, protagoniste centrale, n’est pas simplement un personnage : elle est une métaphore vivante de la terre perdue, du corps meurtri, de la parole reconquise. À travers elle, le récit explore les tensions entre mémoire et oubli, entre appartenance et déracinement, entre silence et cri.
La traduction, loin d’être une transposition mécanique, est ici une recréation fidèle à l’esprit du texte original. Elle restitue avec finesse la musicalité de la langue source, ses images évocatrices, ses rythmes intérieurs. Le traducteur, en véritable artisan du verbe, parvient à préserver la densité émotionnelle du récit tout en l’adaptant aux sensibilités du lectorat francophone. Chaque phrase semble porter en elle les échos d’un passé douloureux, les fragments d’une identité éclatée, les lueurs d’une espérance obstinée.
Ce roman interroge, dérange, bouleverse. Il ne propose pas de réponses faciles, mais invite à une plongée vertigineuse dans les abîmes de l’être. Il convoque la philosophie, la poésie, l’histoire, et les tisse dans une trame narrative où le personnel devient universel, où le cri d’une femme devient le chant d’un peuple.
Lire cette œuvre, c’est accepter de se laisser traverser par une parole brûlante, de se confronter à l’indicible, de reconnaître en soi les traces de l’exil. C’est aussi, et surtout, redécouvrir le pouvoir du langage comme acte de survie, comme lieu de renaissance.
Naissance de l’exil
Sous le ciel immense du Koweït, dans un coin paisible d’une maison palestinienne d’émigrés, le premier cri de Laila s’éleva comme un souffle dans l’espace de l’exil. Elle naquit une nuit saturée du silence de l’errance, où les souvenirs déchirés se croisent avec des rêves encore inachevés, où l’odeur de la terre perdue s’élève entre les plis des poèmes que sa grand-mère récitait d’une voix basse, pareille à une prière.
La petite pièce n’était éclairée que par une unique bougie, dont la flamme dansait sur les murs, comme pour protéger ceux qui l’habitaient des récits qui ne cessent jamais : des récits d’une patrie qu’elle n’avait jamais vue, mais qui palpite sans interruption au fond du cœur. La mère, submergée par la douleur de l’enfantement, murmurait des mots courts, oscillant entre souffrance et nostalgie, chuchotant à sa fille des noms de villes et de champs qu’elle n’avait jamais foulés, comme si elle tentait d’implanter la patrie dans son âme dès la première seconde.
Dans cette maison où les mots n’étaient que des cantiques mélancoliques, sa grand-mère récitait le poème « Mon pays » d’une voix tremblante, reprenant les vers encore et encore, comme pour réécrire le destin de l’absence, et semer l’espoir dans le cœur de celle qui n’était pas encore née.
La petite Laila ne comprenait pas encore le sens de l’exil, mais elle ressentait déjà le mélange de tristesse et d’espoir dans chaque regard, chaque murmure, chaque poème raconté sur une terre qu’elle n’avait jamais touchée. Elle guettait les voix des enfants dans les ruelles, observait avec curiosité le silence des adultes, et comprenait, sans mots, qu’il se passait quelque chose de plus grand que son enfance.
Ainsi, au milieu des sables du Koweït qui ne dorment jamais, commença le voyage de la perte et du désir, le parcours d’un poème brisé qui continue d’être écrit, s’accrochant à des souvenirs perdus et à un espoir qui ne meurt pas.
Laila écoutait les récits de sa grand-mère sur le village qui l’avait accueillie avant la Nakba, sur les oliveraies qui chuchotaient les secrets des ancêtres, sur les brises qui contaient des histoires d’amour et de dignité. Les mots s’enroulaient à ses oreilles comme des mélodies tristes, résonnant dans les recoins de la maison, tissant autour d’elle un vêtement de nostalgie qu’elle ne quitterait jamais.
Dans les ruelles étroites du Koweït, le jeu de l’enfance devenait un théâtre de l’exil, où les accents palestiniens se mêlaient à l’arabe du Golfe, où les récits se transmettaient de mémoire en mémoire. Les adultes échangeaient des nouvelles de ce qui s’éloignait de plus en plus, d’une patrie que leurs yeux seuls pouvaient encore voir, d’un rêve auquel ils s’accrochaient au milieu d’un exil qui devenait de plus en plus dur.
Un soir, quand la mère revint du marché, elle tenait entre ses mains un petit livre ancien, sur lequel était écrit d’une écriture hésitante : « Poèmes brisés ». Tous s’assirent autour du foyer, la mère ouvrit le livre, et les vers commencèrent à murmurer, des mots gravés au plus profond du cœur, semant dans l’âme les graines de la douleur et du désir.
Laila écoutait en silence, sentant que ces poèmes n’étaient pas de simples mots, mais des murs qui la protégeaient de la disparition, une arme contre l’oubli, un fil reliant son âme à une patrie où elle n’était pas née, mais qui coulait dans son sang.
Ces poèmes, malgré leur fracture, portaient la vie, racontaient des histoires encore inédites, sur une Palestine qui gardait ses larmes au plus profond du cœur, attendant celui ou celle qui la rappellerait à la vie.
Et au milieu de tout cela, Laila grandissait, s’épanouissait lentement, apprenant que l’existence pouvait tenir entre douleur et espoir, que les poèmes brisés n’étaient qu’une version de sa propre vie — jamais tout à fait brisés, et même s’ils se fendaient, jamais réduits en poussière.
Elle grandissait au milieu de ces échos, où chaque mot murmuré par sa grand-mère semait en elle une graine de nostalgie éternelle. À la lueur d’une bougie vacillante, elle apprenait que la patrie peut être présente dans l’absence, que la souffrance peut se transformer en poème chanté dans le silence des longues nuits.
Chaque soir, lorsque le bruit du jour s’éteignait dans les ruelles du Koweït, la maison devenait un petit théâtre racontant les récits de l’exil et de l’attente. La voix de la mère s’entrelaçait avec le gémissement du vent, les larmes de l’errance se mêlaient aux mélodies des poèmes anciens. Laila tendait l’oreille, essayant de comprendre ce monde mystérieux qui la portait entre ses pages.
Elle entendait parler de la « Nakba », ce mot qui revenait comme une cicatrice dans chaque récit, et elle découvrait que l’histoire n’était pas seulement des chiffres ou des dates, mais des vies tuées et renaissantes, un rêve auquel les survivants s’accrochaient malgré toutes les blessures.
Elle ressentait de la joie dans les moments de jeu avec les enfants du quartier, de la tristesse quand le ciel s’éclaircissait et que les lumières de la ville apparaissaient à l’horizon, lui rappelant les étoiles d’une patrie lointaine qui ne dort jamais, où la terre repose sous la garde du ciel, mais ne perd jamais sa lumière.
Un jour, assise près de sa mère sous un petit arbre dans la cour, elle demanda d’une voix enfantine :
« Maman, est-ce que je visiterai la Palestine un jour ? »
La mère sourit amèrement, caressa ses cheveux, puis murmura :
« Incha Allah, ma fille... un jour nous y retournerons... et nous chanterons ensemble des poèmes de liberté. »
À cet instant, Laila ne savait pas encore à quel point ces mots deviendraient une prophétie gravée dans son cœur. Mais c’était le début d’un long voyage fait de rêve, de douleur, et d’un espoir qui ne meurt jamais.
Sous le soleil brûlant du Koweït, dans les rues bondées du quartier palestinien, Laila regardait le monde avec les yeux d’une enfant qui ne connaît que la chaleur de la famille et les récits vivants du passé. L’odeur du pain et du thym emplissait l’air, et les histoires résonnaient à ses oreilles à chaque visite chez les voisins, où les adultes échangeaient des récits de la Nakba et de l’exil, comme s’ils tissaient ensemble une barrière de mémoire pour repousser l’oubli de la patrie.
Laila aimait écouter sa grand-mère, cette femme qui connaissait les vieux poèmes par cœur, et les récitait d’une voix feutrée les nuits froides, comme pour insuffler la vie aux mots qui menaçaient de fondre dans l’oubli du temps. « Mon pays, mon pays... », ces mots résonnaient dans une maison modeste, à peine effleurée par le tumulte de la ville, mais emplissant l’âme d’un parfum de terre impérissable.
Dans le petit jardin derrière la maison, Laila jouait avec les enfants du quartier — Palestiniens et autres Arabes — partageant des rêves d’enfance au cœur d’une réalité complexe. Elle ne connaissait pas encore le sens de l’exil, mais elle le sentait comme une ombre suivant chacun de ses pas, comme ces arbres qui penchent sous le vent sans jamais se briser.
Sa mère l’observait de loin, les yeux chargés de la dureté de l’exil et du désir de la patrie, mais n’osant pas dire ce que son cœur portait. Certaines nuits, quand tous dormaient, elle s’éclipsait dans un coin de la chambre, ouvrait un vieux cahier usé, et y écrivait des vers de ses poèmes brisés, mêlant la douleur de la perte au rêve du retour, espérant que l’encre trouverait son chemin jusqu’à un cœur d’enfant
