Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

D'ici et d'ailleurs
D'ici et d'ailleurs
D'ici et d'ailleurs
Livre électronique89 pages27 minutes

D'ici et d'ailleurs

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Entre Haïti et le Canada, ce sont les couleurs
de Gabriel qui se déclinent comme autant
d’instantanés de ces deux pays. Entre amour et nostalgie, bonheur et consternation, avec D’ici et d’ailleurs, Gabriel Osson nous invite à le suivre dans un parcours célébrant les origines, la transmission de la mémoire et les perspectives d’avenir. Rejoignons-le dans ce voyage au cours duquel les mots, la danse et la chanson rythment
notre lecture.
LangueFrançais
Date de sortie27 mars 2024
ISBN9782925133100
D'ici et d'ailleurs
Auteur

Gabriel Osson

Écrivain, poète et artiste-peintre franco-ontarien, Gabriel Osson est né à Port-au-Prince, en Haïti, et vit à Toronto, en Ontario. Il siège au conseil d’administration de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario Français (AAOF) à titre de président et à de nombreux autres conseils d’administration. Depuis plus de 10 ans, il anime l’émission hebdomadaire Franco Découvertes à CHOQ FM 105,1, la radio francophone de Toronto. En 2017, il publie Hubert, le restavèk, un premier roman sur la condition des enfants domestiques en Haïti, aux Éditions David. L’œuvre est finaliste du prix Christine-Dumitriu-van-Saanen. Son roman, Le jour se lèvera, publié en 2020 également aux Éditions David, lui vaut le prix Alain-Thomas 2021.

Auteurs associés

Lié à D'ici et d'ailleurs

Livres électroniques liés

Poésie pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur D'ici et d'ailleurs

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    D'ici et d'ailleurs - Gabriel Osson

    Livret I

    Mon ailleurs c’est ici

    Désirer un ailleurs

    partir vers l’inconnu

    s’habituer à cet étrange quotidien

    vouloir tout quitter encore et repartir

    sans arriver nulle part

    Découvrir de nouveaux chemins

    pour exorciser ce mal en moi

    qui ne s’échappe jamais

    fuir ici et le retrouver ailleurs

    Ailleurs n’est pas mieux qu’ici

    ici ou ailleurs qu’importe

    ce que je fuis

    réside partout où je suis

    Éden

    Dans le croissant fertile de tes yeux

    naissent les edelweiss

    sous une rosée de tendresse printanière

    rêve d’automne

    aux cheveux d’argent

    Ce jardin fleurit

    de tes sourires

    le long des allées souvenirs

    pleure quand tu pleures

    soupire quand tu soupires

    dans l’attente de la nouvelle saison

    Je t’y donne rendez-vous

    nous nous y retrouverons

    sur la pointe des pieds

    pas besoin de clé

    pousse la porte

    et assieds-toi

    Pousse la porte

    il est pour toi

    Jardin intime

    Se réveiller ivre de bonheur et de plaisir

    comblé et rempli de l’autre

    ébloui de lumière

    admirer le lever du jour

    un grain de beauté une cicatrice

    les dahlias flamboyants dans le jardin

    toucher la course des nuages

    caresser l’écorce rugueuse d’un chêne centenaire

    humer la bonté

    de ceux qui nous entourent

    l’amitié tendue en offrande

    sans attente

    vivre enfin

    sachant aucun retour certain

    ni lendemain

    Changement de saison

    Le ciel turquoise flirte avec les filaments laiteux

    que le vent façonne et transforme

    en dragons à la gueule béante

    crachant un soleil d’opale

    Craque le tapis du sous-bois jaune orange et bourgogne

    sous nos pas

    dans une bouffée de mycellium

    et d’humus humide

    Les feuilles crispées tourbillonnent dans les rafales

    kaléidoscope d’une nature morte et vivante

    transformée par un rayon de soleil en éclats

    de lumière mordorée enchevêtrée

    Le chien fonce au milieu

    tourne poursuit sa queue sans jamais l`attraper

    puis lassé de sa course folle se roule dans les feuilles

    sa fourrure fauve se mariant à l’automne

    L’air se contracte le soleil disparaît les arbres se taisent

    les écureuils les chevreuils

    les bruants à gorge blanche

    retiennent leur souffle

    L’hiver s’en vient

    Paroles paroles

    Mes mots ne sont pas les miens

    ils me sont offerts

    par le sifflement du vent dans la plaine embrumée

    par le feu qui crépite dans la cheminée

    Les mots ne me sont que

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1