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Dirigés par des Figurants
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Livre électronique76 pages53 minutes

Dirigés par des Figurants

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À propos de ce livre électronique

Et si ceux que nous croyons aux commandes n'étaient que des figurants ?

LangueFrançais
ÉditeurEric Giegelmann
Date de sortie9 août 2025
ISBN9798231791224

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    Aperçu du livre

    Dirigés par des Figurants - Eric Giegelmann

    Introduction

    Le décor est en place, les costumes repassés, les projecteurs allumés. Mais où sont les véritables acteurs ?

    Ce livre est une plongée dans l’illusion du pouvoir, dans la mascarade contemporaine de la gouvernance. Qui décide vraiment ? Qui tire les ficelles ? Et si ceux que nous croyons aux commandes n’étaient que des ombres, des silhouettes interchangeables… des figurants ?


    Chapitre 1 : Le Théâtre du Pouvoir

    1.1 – Mise en scène politique

    La politique contemporaine ne se vit plus dans l’arène, mais sur une scène. Chaque discours est un monologue répété, chaque geste une mimique apprise, chaque silence une stratégie. Derrière le pupitre, ce n’est pas un dirigeant que l’on découvre, mais un comédien. Il ne s’agit plus de convaincre, mais de séduire ; plus de gouverner, mais de performer.

    Les campagnes deviennent des tournées, les débats des duels télévisés, les meetings des spectacles. Les partis politiques eux-mêmes fonctionnent comme des agences de casting, promouvant des visages lisses, des slogans courts, des postures rassurantes. Tout est chorégraphié : les poignées de main, les larmes opportunes, les indignations dosées.

    Mais à force de jouer, on oublie la réalité. À force de répéter des rôles, on perd le sens de la fonction. La politique n’est plus une affaire de vision ou de conviction, mais un exercice de communication. Ce que l’on voit n’est plus ce que l’on vit.

    Le citoyen, lui, assiste à cette comédie avec une conscience floue qu’on se moque de lui. Mais comme au théâtre, il continue d’applaudir, parfois par habitude, parfois par résignation, parfois par peur du vide derrière le rideau.

    1.2 – Les promesses comme dialogues écrits d’avance

    Les promesses politiques ressemblent à des répliques de théâtre : écrites à l’avance, répétées à l’envi, prononcées avec emphase, mais sans engagement réel envers le spectateur. Elles n’ont pas vocation à être tenues, seulement à être dites au bon moment, dans le bon ton, avec la bonne mise en scène.

    Avant chaque élection, le même scénario se rejoue : le sauveur arrive, le changement est promis, les lendemains chantent. Les mots sont soigneusement choisis, testés auprès d’échantillons d’opinion, calibrés pour frapper les émotions et non l’intelligence. On ne propose plus un programme, mais un rêve en kit.

    Une fois le rideau levé, les promesses se dissolvent dans la complexité, dans les compromis, dans l’oubli. On parle alors de « réalités budgétaires », de « contraintes internationales », de « conjoncture imprévue ». Le texte a changé, mais le public est sommé de rester dans la salle.

    Ceux qui réclament des comptes se heurtent à une autre réplique, tout aussi usée : « C’est plus compliqué que vous ne le croyez. » Et c’est vrai : la vérité est complexe. Mais la promesse, elle, était simple. Trop simple. Tel est le piège.

    La parole politique est devenue un outil de diversion, un décor sonore. Le pouvoir, lui, agit ailleurs, hors champ, pendant que les promesses rassurent, endorment ou font patienter. Ce ne sont plus des engagements, ce sont des accessoires de mise en scène.

    1.3 – Le peuple comme public captif

    Le peuple n’est plus acteur de la démocratie, mais simple spectateur d’une pièce écrite sans lui. Il regarde, commente, s’indigne parfois, mais n’intervient jamais vraiment. Son rôle se limite à occuper les gradins, à applaudir ou à huer selon la scène du moment, sans jamais monter sur la scène.

    Captif d’un système qu’il n’a pas choisi mais qu’il entretient, il est pris au piège d’une participation illusoire. On l’invite à voter, à donner son avis dans des sondages, à réagir sur les réseaux. On l’écoute poliment, on lui parle avec gravité, mais on ne le consulte jamais vraiment là où les décisions se prennent.

    Les mots « démocratie », « peuple souverain », « citoyenneté » sont agités comme des pancartes lumineuses. Mais dans les coulisses, la pièce se joue entre initiés, technocrates, communicants et lobbies. Le peuple, lui, n’a ni micro, ni projecteur, ni rôle principal. Tout au plus lui laisse-t-on le privilège de choisir quel figurant incarnera le pouvoir.

    Et pourtant, il reste là. Par habitude, par fatigue, par manque d’alternative. Il regarde une pièce dont il connaît déjà la fin, mais dont il ne peut détourner les yeux. Peut-être parce que, dans cette illusion entretenue, il espère encore un sursaut, un imprévu, une faille dans le scénario.

    Mais le scénario est verrouillé. Et le peuple, spectateur fidèle, en est devenu partie intégrante — non pas parce qu’il le souhaite, mais parce qu’il n’a pas été autorisé à écrire une autre version.

    1.4 – Les campagnes électorales : auditions

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