À propos de ce livre électronique
Vivant seule avec sa grand-mère dans un bel appartement parisien, Dolorès peine à tuer l’ennui jusqu’à ce qu’elle se décide à combattre le fléau en sortant de chez elle, la nuit.
C’est à cette occasion qu’elle rencontre Hector Verneuil alias « H le hardi », chef d’une ligue d’opposants. La jeune femme et les rebelles vont unir leurs forces contre l’Ordre Mondial qui œuvre pour l’expansion du virus.
Critique des dérives de notre société, notamment de l’usage à outrance des technologies, ce roman d’aventure mêlant fantasy et science-fiction invite le lecteur à entrer dans l’univers onirique et plein de promesse d’une héroïne courageuse dont les valeurs morales l’aideront à progresser tout au long du récit.
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Aperçu du livre
Dolores Clayfree - Lola Giraud
Chapitre I
Petits meurtres nocturnes
Cela faisait deux mois que notre planète sommeillait dans un ronron ambiant de torpeur physique et morale. Et pour cause, un virus que nous allons nommer Tueur-Sourire frappait comme un coup de massue l’ensemble de la population. En Chine d’abord, s’élargissant aux pays asiatiques voisins, pour atteindre ensuite l’Europe, puis l’Amérique du Nord ; les pays de l’hémisphère sud ayant été moins touchés. Les gouvernements avaient contraint les êtres de type humanoïde à s’enfermer chez eux pour se protéger de Tueur-Sourire et aussi pour éviter de le transmettre aux autres. La majorité obéirent au doigt et à l’œil, même si certains tentèrent quelques escapades nocturnes, à l’abri des regards indiscrets.
Ce fut une guerre mondiale et totalitaire : mondiale parce qu’elle toucha de nombreuses nations, totalitaire en raison de la dictature qui en résulta et fut imposée aux habitants de la terre. On pouvait parler de guerre invisible car les hommes n’avaient pas d’armes sur eux.
Cette planète fatiguée des maux causés par l'espèce humaine assista à un changement radical du comportement de ses habitants. La plupart des gens se cloîtraient chez eux et fermaient leur porte à double tour. Ils n’osaient plus ouvrir leurs volets, c'est tout juste s’ils laissaient passer les rayons du soleil à travers les fenêtres, de peur de faire entrer Tueur-Sourire.
Et d’ailleurs, venons-en à cet ennemi à abattre, d'une nature si volatile que l'on ne réussissait guère à le saisir. Pourquoi l’avoir baptisé ainsi, me demanderez-vous ? La réponse est simple : il se trouve que tout un chacun était invité à porter sur son visage un drôle de tissu jetable afin d'éviter d'être contaminé par ce virus et pour empêcher de le transmettre à ses congénères.
Dès que l'on sortait, on se couvrait le visage si bien que les sourires avaient disparu. Les émotions balayées, les visages ne racontaient plus que la peur ou la lassitude à travers leurs yeux hagards ; et surtout, les relations sociales étaient déconseillées. Finis les rendez-vous amicaux et les virées conviviales, à présent on se fréquentait à distance et si quelqu'un osait nous toucher, on se lavait les mains une cinquantaine de fois au point de se les gercer. Si l’on comptait voir ses amis, rien ne nous en abstenait, mais le poids écrasant de l’État punitif arrêtait toute forme d’initiative. Voyez un peu cette fameuse bien-pensance, cet esprit routinier et avare qui ne prend jamais de risques et se conforme toujours à l’avis général !
Après la période de la Quarantaine où les hommes avaient dû se limiter à un certain périmètre durant leur promenade à l’extérieur, vint la Cinquantaine qui s’inscrivit plus longuement dans le temps que la Quarantaine mais s’avéra beaucoup plus fastidieuse dans son processus. On n'était plus enfermés chez nous ; il était à nouveau possible de reprendre nos activités, on prenait les transports et on allait même jusqu’à voyager !
On entrait dans une époque de latence où l’on était redevenus libres de nos mouvements en apparence quoiqu’encore retenus captifs, si peu invités à entreprendre quoi que ce fût de nouveau !
Si on résidait en banlieue, on pouvait se rendre dans Paris en moins d’une demi-heure en prenant le métro. Mais une fois arrivés, qu’avait-on à y faire à part flâner autour des magasins à nouveau ouverts, mais assaillis par une foule attendant d’entrer dans les lieux ? Et puis tous ces gens masqués, comme c’était écœurant !
C’est ce que pensait Dolorès Clayfree qui s’ennuyait de ne plus pouvoir admirer les sourires des passants dans la rue. Décidément, elle ne s’habituait pas à ce nouveau mode de vie, elle devait faire quelque chose. Agir était son moteur, le carburant qui alimentait son désir insatiable. Elle n'acceptait pas cette passivité généralisée qu’elle se devait de suivre comme un bon petit soldat, simplement pour rassurer les autres qui croyaient être dans le juste en fuyant tout contact. Elle appelait ses amis qui étaient, pour la plupart, réticents à la perspective d’un rendez-vous. « C’est encore beaucoup trop tôt », lui répondaient-ils à l’unisson, à l’exception de quelques électrons libres. Trop tôt pour s’extraire de ce piège dans lequel l’unanimité s’était enlisée, songeait-elle.
Dolorès était persuadée que ce virus n’avait pas atterri ici par hasard, en dépit de tous les efforts acharnés des médias pour nous assurer qu’il ne provenait pas de l’homme mais de la nature. Depuis le début de l’épidémie, on répétait que n’importe quel quidam serait incapable d’éradiquer le sinistre Tueur-Sourire, même s'il était doté de superpouvoirs ou d’extraordinaires talents. Avait-on au moins essayé de vadrouiller dans les rues désertes à partir de minuit, à une heure où les Soldats de Tueur-Sourire envahissaient la ville ?
Au clair de lune, les êtres vivants se métamorphosaient, prenaient une autre forme qu’en plein jour. Le plus souvent, ils augmentaient ou diminuaient de volume ; les pores de leur épiderme se dilataient ou se rétractaient. Alors, ils occupaient l'espace et se surprenaient de constater qu'ils gagnaient en élasticité, en fluidité. Si elle sortait durant la nuit, Dolorès découvrirait les Soldats de Tueur-Sourire en flagrant délit de vagabondage nocturne, prêts à s’infiltrer par les fenêtres laissées ouvertes par des imprudents. Elle les verrait rasant les murs, à la recherche d’un quidam esseulé ou d’une bonne mamie gâteau promenant son chien. Enfin ils seraient tout à fait visibles, exposés au rayon des réverbères, au moins mille fois plus imposants en taille qu’un microbe ordinaire et d’une couleur qu’elle imaginait d’un gris verdâtre. « C’est la couleur de la maladie », déclara-t-elle en accueillant Willy qui rentrait de sa promenade.
Son chat Willy était le seul individu qu’elle avait eu la chance de côtoyer depuis la fin de l’ancien monde. Il s’approcha d’elle et la salua tout en frottant son flanc contre son mollet. Il était presque minuit, elle préparait les quelques armes qu’elle possédait pour mettre un terme à l’existence de l’adversaire à abattre. Elle avait peu d’instruments à sa disposition. Au départ elle avait songé à son très vieux rasoir, doté d’une lame tranchante, efficace pour éliminer quelqu’un d’un coup. Mais elle décida d’opter plutôt pour la somptueuse paire de ciseaux de sa Grand-Mère, destinée à la coupe des cheveux, plus pratique à l'usage, et plus esthétique. Elle posa son index sur la pointe du ferrement long et fin, en esquissant un demi-sourire. La coiffure avait toujours été son dada. De nombreuses têtes s’étaient offertes à elle, s’en remettant avec grâce à son talent de sculptrice capillaire pour un résultat plutôt satisfaisant.
Willy commença à ronronner autour d’elle, bien décidé à la garder auprès de lui. Le félin au pelage tigré plongea ses yeux jaunes dans les siens. Il se mit à parler :
Dolorès se précipita vers l’entrée, prit des gants en caoutchouc pour se protéger les mains, puis enfila ses baskets en une poignée de secondes et quitta son logis, munie d’une sacoche dans laquelle étaient rangés les ciseaux.
« Je cache mon arme afin de ne pas effrayer les Soldats de Tueur-Sourire. Ils sont malins, les bougres ! S’ils apercevaient cette lame tranchante, ils se déroberaient à coup sûr. »
Elle se cramponna à la rambarde pour descendre les escaliers. Ses jambes flottèrent dans l’espace restreint de liberté qui lui était réservé. Quelques instants plus tard elle se retrouva dans la rue parmi les fantômes déambulant comme des funambules. Presque tous les badauds tardifs portaient un masque, si bien que l’on entendait des respirations bruyantes. Depuis qu’ils revêtaient cet accoutrement étrange, les passants peinaient à avaler de l'air.
La jeune femme tenta de s’approcher d’un noctambule, mais au moment où elle avoisinait la limite de la distance à respecter, les contours du corps de l’homme devinrent flous, puis s'estompèrent sans complètement disparaître.
« Ça alors ! » lâcha-t-elle brusquement.
L’homme ne se retourna pas, elle ne pouvait même pas constater son expression de poisson mort. Alors, elle eut une idée. Elle accéléra son allure pour franchir la limite du noctambule jusqu’à ce qu’elle fût percutée, à une distance d'environ un mètre cinquante, par un mur invisible. Elle s'appuya de toutes ses forces contre l’obstacle, mais les mouvements saccadés du promeneur ambulant la propulsèrent en arrière. Elle tomba, manquant de se blesser. En voyant le noctambule s’éloigner d’elle l’air indifférent, elle comprit qu’elle ne pourrait désormais plus effleurer les inconnus.
La lune se voilait la face à l’aide d’un foulard de soie nuageux. Les flâneurs n’étaient pas nombreux ce soir-là et Dolorès ne distinguait pas l’ombre d’un Soldat de Tueur-Sourire. Non seulement, les gens ne souriaient plus, mais ils ne se regardaient plus. Certains pianotaient sur leur téléphone portable, ils discutaient sans doute avec leurs amis ou leurs collègues à distance et dans un silence religieux. Désormais, presque toutes les interactions sociales se résumaient à ces échanges furtifs sur un petit écran, elles se réduisaient à ces rendez-vous virtuels donnés - parfois manqués - sur les réseaux sociaux ou sur des applications en tous genres.
Soudain, notre héroïne perçut une masse sombre géante d’environ un mètre de hauteur, roulant en boule à la manière d’un hérisson sur le trottoir opposé. C’était une chose horrible pareille à une sphère constellée de picots, d’une couleur vert grisâtre. Ce monstre aux relents fétides donna d’abord la nausée à Dolorès.
D’un geste mécanique elle se pinça le nez, après quoi elle lutta pour ne pas s’enfuir. Elle aurait mille fois préféré être ailleurs qu’ici même ! Mais elle n’abandonnerait pas ce qu’elle estimait comme étant son devoir. Elle avait devant elle, un Soldat valeureux de Tueur-Sourire se dissimulant dans un coin pour s'emparer des poumons d’un innocent. Caché derrière une voiture, il chemina sournoisement vers Dolorès dont le cœur battit à tout rompre.
« Si j’ai un instant d’inattention il va me contaminer ! »
Discrètement, elle ouvrit son sac pour saisir sa paire de ciseaux. Le Soldat de Tueur-Sourire avançait le long d’une voiture rouge écarlate garée à trois mètres de sa proie, ne distinguant pas l'arme que tenait la jeune femme. Que faisait-il ici, que lui voulait-elle ? N’avait-elle d'autre ambition que d’assouvir une curiosité morbide ? Non, Dolorès n’était pas de cette trempe. Comme l’avait affirmé son compagnon Willy, elle ne faisait qu’écouter sa nature héroïque qui ne désirait rien d’autre que de braver les obstacles.
Sa main serrait les ciseaux, lorsque la sphère se précipita vers elle. Dolorès en profita pour se jeter sur cet immense microbe et enfonça le ferrement dans le cœur de son ennemi. Puis prise d’une euphorie teintée de sadisme, elle fit cliqueter son instrument à l’intérieur du corps meurtri.
Le Soldat de Tueur-Sourire se désagrégea tandis qu’une espèce de liquide pestilentiel coulait par terre, arrosant les chaussures de son agresseuse. Heureusement que son corps avait été épargné par ce liquide baveux ! Quelques secondes plus tard, le Soldat s'était totalement désintégré.
Notre guerrière se retourna. Elle vit alors un jeune homme d’à peu près son âge, portant sur lui une tronçonneuse.
Ce garçon aux yeux d’un bleu brillant et aux cheveux désordonnés esquissa un léger sourire. Soudain, elle ressentit un soulagement à l’idée de pouvoir parler avec un de ses semblables. Mille questions l'assaillirent, si bien qu’elle fut dans l’impossibilité de prononcer un seul mot. À un moment, elle voulut se rapprocher de lui, mais elle craignait d’être arrêtée par une barrière invisible, comme avec le passant qu’elle avait croisé un peu plus tôt.
H. le hardi enfonça sa main inoccupée dans sa jungle capillaire.
Dolorès Clayfree baissa la tête pour regarder cette espèce de bave verte échouée sur ses baskets, ressemblant à de la morve.
H. le hardi tendit la main à Dolorès. Une nouvelle recrue n’était pas de trop, ils étaient si peu à se porter volontaires ! La jeune femme n’en croyait pas ses yeux, lorsqu’elle serra la main de l’intrépide guerrier. Deux mois qu’elle n’avait pas touché une main !
Les deux jeunes gens pénétrèrent aux confins de l’obscurité nocturne, peuplée de fantasmes aussi délicieux qu'horrifiques. Des ombres palpables, évidemment vivantes, se mouvaient comme des vents tumultueux à la recherche d’un carré de lumière dans lequel elles s’introduiraient. C’étaient des spectres mouvants rasant les murs à l'instar de prisonniers évadés. La plupart d'entre eux avaient l’apparence de feuilles d’arbres, leurs silhouettes oblongues s’écrasaient sur le sol comme des gouttes de pluie.
Parfois, Dolorès et H. le hardi repéraient des espèces humaines de taille géante, d’un embonpoint considérable. Ils surprirent aussi quelques boules puantes au loin dont certaines qui, se joignant à eux avec un entrain menaçant, furent éradiquées d’un coup de maître.
Les immeubles n’avaient plus leur physionomie habituelle, les édifices s’étaient étirés de telle façon que leurs toits atteignaient des hauteurs incalculables. On peut ajouter à ce détail un élément intéressant, non négligeable. Les façades ne dessinaient plus un angle droit mais une suite ininterrompue de courbes, ce qui avait pour effet de faire croire aux spectateurs que les immeubles dégoulinaient dangereusement.
Notre héroïne acquiesça. Une jusqu’au-boutiste comme elle n'abandonnait jamais. Ils vadrouillèrent ainsi pendant des heures, les rues interminables se succédant les unes aux autres. Vers trois heures du matin, les rangées de bâtiments disparurent, cédant la place à une colline surplombée par une usine aux allures de château fort et de gare, dont les cheminées expulsaient des nuages de fumée, restés en suspens dans le vide.
Ils mirent le plan à exécution. Des minutes s’écoulèrent, jusqu’à ce qu’ils atterrissent sur une
