La Métamorphose du bunker de Zurich: Le "phénomène du bunker": Pouvoir, prestige, sucre et fouet
Par Andrea Bühlmann
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À propos de ce livre électronique
Derrière les murs du bunker se cachent de sombres profondeurs.
Il faut sauver les apparences et faire pression sur les employés afin qu'ils se taisent. Les preuves sont détruites et les alibis sont fabriqués. On donne l'illusion d'un monde sacré. Les employés n'ont pas le droit d'avoir leur propre avis, car le pot aux roses ne doit pas être découvert.
Dans ce cas, je préfère fumer un joint!
Le premier coffee shop de Zurich, dont l'ouverture a été autorisée à des fins scientifiques, constitue la première étape dans le processus de transformation du bunker en une organisation au fonctionnement cohérent.
Cependant, il faudra encore d'autres mesures pour que les employés apprennent à se respecter et à travailler intelligemment…
Andrea Bühlmann
Andrea Bühlmann est née en 1977 près Zurich a fondé la société suisse Gesundheitsimpulse GmbH en 2014. Cette entreprise traite des commandes en matière de santé publique, de promotion de la santé et de prévention. Grâce à son expérience pratique dans divers organismes à la jonction entre la science et la politique, elle connaît les processus de formation d’équipe et peut estimer les répercussions de leur déroulement. Elle a étudié les Services de Santé et la Gestion à l’École d’hygiène et médecine tropicale de Londres et à l’Université de Londres. Sa précision et ses compétences interdisciplinaires s’appuient sur des expériences avec diverses cultures et passe-temps, ainsi qu’avec ses études universitaires de sciences de l’environnement à l’École polytechnique fédérale de Zurich.
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Avis sur La Métamorphose du bunker de Zurich
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Aperçu du livre
La Métamorphose du bunker de Zurich - Andrea Bühlmann
Chapeau de la pièce
Le « phénomène du bunker » : Pouvoir, prestige, sucre et fouet
Lorsqu’on travaille dans un bunker 8 heures et 24 minutes par jour, il faut être attentif. Certains arrivent à faire quelque chose d’utile pendant ce temps alors que d’autres ne réfléchissent pas du tout à la portée de leur travail. La propension à tout contrôler à l’excès due à l’ennui est manifeste et mène à une perte de créativité, d’innovation et de motivation. De plus, la motivation est aussi réprimée par les processus hiérarchiques. Il est difficile pour les employés d’imposer ou de changer quoi que ce soit, car ils sont alors renvoyés de personne en personne, doivent patienter, ne reçoivent pas de réponse satisfaisante ou n’ont pas l’occasion de clarifier directement leurs requêtes avec la personne responsable. Les employés sont malgré tout tenus de renseignements externes. Du fait de l’absence de réactions, les employés semblent être peu compétents. Après plusieurs tentatives, les requêtes ne sont acceptées que par écrit et traitées à la tête du client. De plus, elles doivent être reformulées au moins cinq fois avant que l’employé ait le droit de retranscrire leur contenu dans un formulaire. Or, le message n’a pas changé depuis le premier document, ces processus ne sont donc que de pures chicanes. Si l’employé n’a pas encore abandonné, commence alors la phase d’attente. Des réunions passent, lors desquelles la requête aurait pu être abordée. Et bien sûr, elles sont organisées sans l’employé responsable. S’il se renseigne auprès de la lignée, il ne recevra aucune réponse et la requête sera ignorée. S’il saute un maillon de la chaîne hiérarchique, il se fera engueuler parce qu’il n’a pas respecté le règlement. Au prix de grands efforts, il finira par apprendre que sa requête n’a pas encore été traitée. Bien sûr, elle le sera un jour, mais l’employé responsable ne sera pas mis au courant des décisions prises, car il est lui-même chargé de contrôler les processus. Il faut presque qu’il devine quand sa requête sera à l’ordre du jour. S’il se renseigne et propose une réaction officielle pour d’autres requêtes, il sera, entre autres, qualifié d’arrogant. L’employé ne doit se mêler de rien, il faut qu’il se contente d’aider. Il est traité avec un manque de respect total ; pas directement bien sûr, mais par de quelconques moyens détournés pour qu’il ne puisse pas se défendre. S’il se justifie, l’information ne remontera pas tous les maillons. La voie directe est exclue. De cette façon, le dirigeant d’un bunker ne sera pas tracassé par des requêtes qui ne sont de toute façon pas importantes pour lui. Il ne doit s’occuper de rien. D’un autre côté, il se peut aussi qu’il ne connaisse pas bien les processus de l’équipe et qu’il soit reconnaissant de pouvoir disposer de plus d’informations qui lui permettraient de restructurer les processus d’une manière sensée ; mais évidemment, les employés intermédiaires refusent qu’il soit mis au courant. En effet, si les processus sont modifiés, ces employés auront moins de pouvoir. Ils ne pourront alors plus bloquer aucune requête. Aussi la plupart des collaborateurs se sont-ils résignés à ne pas remettre en question les processus et à bloquer toute demande ou tout changement. Mais ils continuent malgré tout à raconter partout qu’ils ont énormément de travail. Certaines personnes ne font même pratiquement que ça de la journée. Par conséquent, ils n’ont alors pas le temps de faire quoi que ce soit de constructif. En revanche, d’autres se donnent du mal pour leur travail et n’ont vraiment pas le temps de papoter. Ceux-là, on ne les remarque pas, car ils se terrent derrière l’écran de leur ordinateur. Malheureusement, il n’existe souvent que les deux extrêmes, le juste milieu est rare dans les bunkers.
Le « phénomène du bunker » est défendu par tous les moyens existants, on prétend qu’il est blanc comme neige pour qu’il ne soit jamais remis en question de l’extérieur. Mais les gens ne sont pas faits pour vivre de telles situations. En se soustrayant à leurs responsabilités et en ruinant les perspectives de changement, les employés sont exposés une pression importante. À cause de cela et de la peur de perdre leur prestige et leur sécurité financière, la plupart des employés s’adaptent à la situation. Mais il faut bien pouvoir relâcher cette pression. C’est pour cette raison que certains passent leur frustration sur leurs collègues, bénéficient de quelques privilèges au détriment des autres, deviennent dépressifs, se résignent, contractent des maladies dues au stress, développent des troubles obsessionnels compulsifs ou un comportement addictif. Si ce genre de phénomène s’est déjà manifesté, il sera encore plus difficile pour un employé de quitter son emploi. Et dans ce cas, ce n’est pas pour se réorienter professionnellement qu’il aura besoin de toute son énergie, mais pour vaincre la maladie. Il tombe alors dans la spirale négative de l’absurdité et de l’absence de perspective. Partir au bon moment, tant qu’on est encore assez autonome et en forme, représente un grand défi.
Dans le bunker, il y a aussi ceux qui s’incrustent, des profiteurs. Mais ces « susucres » bien planqués sont à la charge des autres employés et sont illégaux. Ils peuvent aussi être source d’une accumulation absurde d’heures supplémentaires pour pouvoir prendre plus de jours de congé. On arrive tous les jours une heure plus tôt, on s’occupe pendant ce temps de choses d’ordre privé et on peut en échange prendre encore quelques mois de congés d’un coup de temps à autre. Ce sont des heures pendant lesquelles on peut organiser beaucoup de choses, comme faire les plans d’une nouvelle maison, choisir une nouvelle voiture, trouver une place en crèche, organiser des fêtes, etc.
Les chefs vont au club de musculation sur leur temps de travail. Leur mission est accomplie tant que les employés font leur travail. Ces derniers sont contrôlés pour éviter que la situation dégénère et qu’ils imitent ce comportement. Faire du sport pendant les heures de travail est un « top-susucre ». Les employés ne doivent pas dépasser leur nombre maximum d’heures de travail pour que les chefs puissent récupérer leurs heures supplémentaires. Dans le cas contraire, l’équipe ne fonctionnerait pas et on s’en rendrait compte. Dans une telle constellation, il y a souvent des alliances entre les « susucres » qui se défendent mutuellement. Si un employé est traité injustement lors des procédures administratives, il faut chercher comment pallier cette injustice. Cela nécessite évidemment un bouc émissaire servant d’exutoire aux frustrations. C’est sur lui qu’on peut attirer l’attention. On peut le surveiller en permanence, le contrôler, lui attribuer n’importe quelle faute et l’humilier, dans le seul but que les « susucres » ne se fassent pas prendre. Une institution organisée de susucres criminels, dont on dissimule subtilement les traces pour garder soi-même les mains propres. Les employés qui ne revendiquent pas les « susucres » illégaux comme leurs – et qui veulent se battre pour des avantages légaux et la justice –, se voient brimés, car ils sont dangereux. En effet, pour que la société de susucres fonctionne, il faut que tout le monde y participe, quel que soit le rôle que les employés se voient attribuer. Certains mènent une vie de susucre, tandis que d’autres vivent un supplice, car ils sont tenus en laisse, comme un chien, par les amateurs de susucres pour qu’ils puissent être contrôlés. Si on remarque qu’un employé refuse de faire partie de la société de susucres, sa laisse sera encore raccourcie. On lui ôtera toute liberté possible. Les conditions générales seront modifiées dans leur ensemble pour qu’il perte toute motivation. Si ces humiliations entraînent un burn out chez cet employé, il sera de toute façon le seul responsable de la situation et on pourra alors vraiment bien le dénigrer ! Pour que ces employés se taisent et ne dévoilent rien, on cherche un moyen coercitif ; on les persécute pendant leur temps libre et on leur fait peur. Le bunker doit garder à tout prix les mains propres. Si un employé décide malgré tout de démissionner à cause de la situation de travail désagréable, on invente une stupide raison expliquant pourquoi il n’a pas sa place dans l’équipe. Le but de ce mensonge est que les autres employés en parlent et dénigrent l’employé en question, même si ceux-ci sont tous conscients que la situation sur leur lieu de travail est catastrophique et que l’employé a été traité injustement. De plus, le bunker adopte ce comportement pour se protéger et pour ne pas devoir remettre en question les processus et assumer sa faute. Mais il s’agit également d’une mise en garde destinée aux autres collaborateurs : si vous ne vous conformez pas aux règles, vous subirez le même traitement. On inspire la peur et on fait pression sur les employés. En outre, cette pression se voit aussi intensifiée par le manque de perspectives sur le marché du travail. Un employé qui démissionne n’aura presque aucune chance de retrouver un emploi similaire. De plus, on exige toujours plus de diplômes pour un poste, même
