Game over ?: Comment allier la santé et les écrans

Par Jonathan Harvey

Préface de Pierre Lavoie


Les écrans sont partout : cellulaire, tablette, ordinateur… Que ce soit pour travailler, apprendre ou se divertir, l’univers virtuel a pris d’assaut le monde réel, avec tout ce que cela comporte de négatif et de positif. Ce livre propose une nouvelle approche globale pour développer une relation plus saine avec les jeux vidéo et les écrans au sens large. Vous y découvrirez des méthodes uniques, comme plus de 50 exercices pour bouger tout en utilisant un écran, de courts entraînements pour prévenir les blessures précises liées à leur utilisation, ainsi que des astuces pratiques couvrant divers aspects (activité physique, sommeil, hydratation, ergonomie, caféine, exposition à la nature, etc.) à intégrer dans votre quotidien pour diminuer les impacts potentiellement néfastes des écrans.

L’auteur y présente le fruit de ses expériences cliniques et son expertise en performance sportive, acquise auprès d’athlètes de haut niveau et de testeurs de jeux vidéo. Il intègre également ses réflexions personnelles, tout en démystifiant au passage de nombreux mythes sur la santé. Que vous soyez un gamer, un parent d’enfant qui passe trop de temps sur son cellulaire, un télétravailleur, un enseignant ou même simplement une personne soucieuse de sa santé, ce livre est fait pour vous : il est une réponse aux préoccupations et aux idées préconçues sur les écrans. Son but ? Inverser la tendance à démoniser ces derniers. Il ne s’agit pas de les mettre aux poubelles, mais plutôt de transformer notre perception de la vie numérique en nous rappelant qu’utiliser les écrans ne doit pas automatiquement rimer avec sédentarité et mauvaises habitudes.

• Langue: Français
• Éditeur: Pratico Édition
• Date de sortie: 23 août 2024
• ISBN: 9782898560613

Aperçu du livre

Éditrice : Caty Bérubé

Auteur : Jonathan Harvey

Directrice littéraire : Crystel Jobin-Gagnon

Chef d’équipe chargées de contenus : Sophie Côté

Chargée de contenus : Alex Gauvin

Chef d’équipe révision : Marie-Christine Bédard

Réviseures : Dominique Bélanger, Joanie Boutin, Sophie Lamontagne, Émilie Marcotte, Viviane St-Arnaud et Pascale Thibodeau.

Directrice du studio : Christine Morin

Chef du développement créatif, graphisme : Marie-Christine Langlois

Chef d’équipe production graphique : Annie Gauthier

Conceptrices graphiques : Sonia Barbeau, Sheila Basque, Marie-Isabelle Fortin, Marie-Chloë G. Barrette, Karyne Ouellet et Josée Poulin.

Photographe : Michaël Fournier

Spécialiste en traitement d’images et calibration photo : Yves Vaillancourt

Collaborateurs : Dominic Arpin, Steve Bégin, Alexandre Bergeron, André Genois, Annie Guglia, Alix Largerie, Pierre Lavoie, Pierre-Luc Racine, François Savard, Andy St-Louis et Valérie Vézina.

Mise en marché et marketing

Directeur des ventes et de la distribution : David Gatteau

Directrice marketing et développement des affaires : Maude Langevin

Chef d’équipe médias numériques et stratège marketing : Alicia Boulet

Conseillère communication, relations publiques et image de marque : Élizabeth Soucy

Chef d’équipe logistique et entrepôt : Valérie Boivin

Responsables territoire : Anick Boulianne et Lise Fortin.

Commis d’entrepôt : Nancy Arteau, Angélique Bertuzzi, Martin Carrier et Normand Simard.

Distribution : Pratico-Pratiques inc. et Messageries ADP.

Diffusion numérique : De Marque

Administration

Présidente : Caty Bérubé

Vice-présidente ventes et marketing : Émilie Gagnon

Vice-présidente administration : Alexandra Poiré

Directrice des ressources humaines : Chantal St-Pierre

Technicienne aux ressources humaines : Anne-Sophie Fortin

Chef d’équipe comptable : Julie Clavet

Adjointe à la comptabilité et à la production : Carole Bélanger

Technicienne comptable : Stéphanie Martel

Adjointe administrative : Josée Lavoie

Dépôt légal : 3e trimestre 2024

Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

ISBN 978-2-89856-061-3 (EPUB)

(Édition originale imprimée : 978-2-89856-059-0 (2024)

PDF : 978-2-89856-060-6 (2024))

Gouvernement du Québec. Programme de crédit d’impôt

pour l’édition de livres – Gestion SODEC

© Pratico Édition, 2024.

Pratico Édition, filiale de Les Entreprises Pratico C.B.

(Québec, Québec)

Tous droits réservés. Il est interdit de reproduire, en tout ou en partie, les textes, les illustrations et les photographies de ce livre.

7710, boulevard Wilfrid-Hamel, Québec (QC) G2G 2J5

Tél. : [phone]

Sans frais : 1 866 882-0091

Téléc. : 418 780-1716

www.pratico-pratiques.com

Commentaires et suggestions : [e-mail]

JONATHAN HARVEY

Kinésiologue

Si des scientifiques américains et russes ont fait équipe lors de la guerre froide pour tenter de résoudre des mystères de l’univers...

Si Batman et le Joker ont déjà uni leurs forces pour sauver le monde...

Si Patrick Roy et Mario Tremblay ont enterré la hache

de guerre à la suite de leur célèbre désaccord...

Si les Schtroumpfs et Gargamel ont collaboré

contre une menace commune...

Si McDonald’s et l’American Heart Association ont déjà fait un partenariat visant à promouvoir des options plus saines au menu...

Si Mario Bros et Bowser se sont alliés pour secourir la princesse Peach...

Si l’ananas et la pizza se sont mélangés pour

donner naissance à la pizza hawaïenne...

Si Harry Potter et Drago Malefoy se sont aidés

pour échapper aux Mangemorts...

alors

l’alliance entre la santé et les jeux vidéo, les écrans, les cellulaires et compagnie est possible.

Photo : Le Grand défi Pierre Lavoie

PRÉFACE

Je ne vous apprends rien en écrivant que l’usage des cellulaires et des tablettes, ou « les écrans », comme on les appelle communément, a explosé ces dernières années, au point où plusieurs voudraient en interdire l’usage, du moins chez les jeunes. Je ne suis pas de cet avis, loin de là. Cela peut sembler paradoxal venant de quelqu’un qui a fait de l’activité physique et des saines habitudes de vie son cheval de bataille depuis tant d’années. Ma réalité, elle, est plus nuancée.

Dans le cadre de mes activités professionnelles, je visite beaucoup d’écoles et je rencontre des jeunes pour qui les écrans sont une source de plaisir indéniable. Ils s’en servent pour jouer. Ils s’en servent pour socialiser. Ils s’en servent tout le temps.

Faudrait-il les priver de ce plaisir ? Je ne crois pas.

Qu’on le veuille ou non, les écrans sont ici pour de bon et nous devons apprendre à vivre avec tous les avantages – et tous les désavantages – qu’ils apportent.

C’est ce qui rend le livre de Jonathan si pertinent.

Dans son ouvrage, Jonathan accomplit un travail formidable en jetant la lumière sur les risques associés à une surutilisation du temps d’écran et, surtout, en proposant des solutions concrètes pour contrer ces risques. C’est une façon très positive d’accueillir l’innovation.

Quand la nouveauté vient bousculer nos habitudes et créer un certain chaos, au lieu de la rejeter, je crois que nous devons trouver des mesures compensatoires pour lui permettre de se développer. On peut tirer un parallèle avec l’invention de l’automobile il y a plusieurs années. Au début, nous avons découvert le plaisir de nous déplacer plus librement et rapidement. Puis, nous avons été confrontés aux problèmes des accidents. Pour compenser, différentes mesures ont été introduites pour accroître la sécurité routière, comme les panneaux d’arrêt, les feux de circulation et le code de la route.

Dans le cas des écrans : que l’on sonne l’alarme, c’est bien. Que l’on apporte des mesures compensatoires pour en atténuer les inconvénients, comme Jonathan le fait dans ces pages, c’est encore mieux. Les astuces qu’il propose cadrent parfaitement avec mes valeurs et avec la mission que Le Grand défi Pierre Lavoie poursuit depuis près de deux décennies.

Je crois sincèrement que pour permettre aux gamers, ou à toute personne qui passe beaucoup de temps devant les écrans, de vivre leur passion et de le faire positivement, l’intégration de saines habitudes de vie à leur routine quotidienne est la solution. C’est une question d’équilibre. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas nécessaire de courir un marathon pour y arriver. Des gestes simples et à la portée de tous, comme ceux proposés dans ce livre, font très bien l’affaire.

Bon ! Je viens de passer deux heures assis devant mon écran pour peaufiner ce texte. Il est grand temps de me lever et d’aller promener mon chien. Bonne lecture !

Pierre Lavoie

Cofondateur du Grand défi Pierre Lavoie et du Lab-École, athlète, conférencier, entrepreneur social et auteur

MISE EN

CONTEXTE

« Il n’est jamais trop tôt ou

trop tard pour commencer. »

Après mes études universitaires, j’ai travaillé comme kinésiologue dans différentes cliniques médicales avec des groupes de médecine de famille (GMF) pendant plus de sept ans. Ces cliniques étaient composées de médecins de famille, d’infirmières, de nutritionnistes et d’autres professionnels de la santé.

« Un kiné-quoi ?»

Le kinésiologue est le professionnel de la santé spécialisé dans le mouvement humain. Il utilise la science de l’activité physique à des fins de prévention, de traitement et de performance.

Mon boulot consistait à rencontrer des patients majoritairement référés par leur médecin de famille afin d’évaluer leurs capacités physiques et de mettre en place un plan qui les aiderait à bouger en fonction de leurs maladies et de leurs blessures. Ils pouvaient ainsi bénéficier des avantages de l’activité physique et, par conséquent, améliorer leur santé physique et mentale.

Parmi les milliers de patients que j’ai eu la chance de rencontrer, il y a eu des histoires à succès, des histoires moins glorieuses, des histoires heureuses et des histoires tristes, mais il faut dire que chacune d’elles a été unique et m’a apporté une expérience précieuse dans ma pratique professionnelle. Chaque patient m’a enseigné quelque chose de différent sur la vie, la résilience, la force de caractère ou la vulnérabilité. Je suis reconnaissant et je me considère chanceux d’avoir pu aider ces personnes dans leur parcours de changement.

La théorie du boulier

Je dis souvent que la santé est une loterie dans laquelle la personne pigée deviendra malade. Certaines personnes luttent ardemment pour préserver leur santé, mais même en faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour y arriver, une boule du destin demeure toujours présente dans le boulier. D’autres, moins soucieuses de leur santé, accumulent davantage de boules dans ce jeu de hasard.

La logique de cette loterie est parfois déconcertante. En effet, on s’attendrait à ce que ce soit la personne ayant le plus de boules qui soit tirée au sort et qui doive affronter maladies ou blessures, et non pas la personne avec une seule boule. Malgré tout, il arrive parfois que cette dernière soit pigée.

L’histoire de Pierre Chanceux

Parmi ces histoires, il y a celle d’un homme dans la cinquantaine, occupant un emploi de bureau sédentaire depuis plus de 30 ans. Pendant toutes ces années, il consacrait la majeure partie de son temps libre à jouer à des jeux vidéo. Selon ses dires, en plus de son travail, il passait plus de 15 heures par semaine devant son écran, perfectionnant ses compétences dans cette activité qui était sans conteste son loisir préféré.

Sa philosophie de vie était simple : faire ce qui lui plaisait et le faire à fond ! Toujours jovial et doté d’une attitude plutôt positive, il abordait la vie avec entrain. Il se montrait dynamique, sociable et manifestait un réel intérêt pour nos rencontres en posant de nombreuses questions. Cependant, en matière d’activité physique, il était peu actif. Ses déplacements se limitaient à marcher jusqu’à sa voiture pour se rendre au travail et rentrer chez lui. Il avait tendance à dormir peu et à ne pas s’hydrater suffisamment. Ses plaisirs du weekend se résumaient souvent à quelques bières en jouant en ligne avec sa famille ou ses amis.

Pierre Chanceux, un pseudonyme approprié pour cet homme, jouissait d’une santé relativement stable malgré son mode de vie. À part quelques entorses aux chevilles dans le passé, qui n’avaient aucun lien avec les jeux vidéo, et un taux de cholestérol légèrement élevé, mais encore dans les limites acceptables, il ne souffrait d’aucun problème de santé majeur. On pourrait dire qu’il avait la chance de préserver un semblant de santé malgré son rythme de vie et son âge.

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

– L’Organisation mondiale de la Santé (OMS)

Son médecin l’avait initialement adressé à moi dans un souci de prévention, voyant poindre de possibles problèmes de santé à l’horizon. Il agissait tel un médium dont les avertissements devaient être pris au sérieux, cette fois-ci (spoiler alert !).

J’ai donc procédé à une évaluation physique approfondie, tout en expliquant à Pierre les nombreux bienfaits de l’activité physique pour la santé. Je lui ai proposé diverses options pour intégrer davantage de pas dans sa journée ainsi qu’un programme d’entraînement spécialement adapté à ses besoins, incluant des exercices préventifs pour éviter les blessures liées à son travail et à sa passion pour les jeux vidéo. Cependant, après quelques rencontres, il m’a aimablement fait part de son manque de motivation et de son incapacité à percevoir l’intérêt de poursuivre, arguant qu’il ne ressentait aucune douleur et ne souffrait d’aucune maladie. Il tenait à souligner à quel point il était heureux de m’avoir rencontré et d’avoir acquis une meilleure connaissance des avantages de l’activité physique.

Quelques années plus tard, j’ai eu l’occasion de revoir Pierre à la suite d’une nouvelle référence de son médecin, mais cette fois-ci, pour des raisons bien différentes. Pierre « Chanceux » avait développé une blessure significative au bas du dos ainsi qu’une blessure au poignet, de l’hypertension artérielle et de l’hypercholestérolémie. En outre, il avait perdu une partie de sa joie de vivre et de son positivisme, car ses douleurs au dos et au poignet l’empêchaient de travailler efficacement et de pratiquer son activité favorite au monde, les jeux vidéo. Je me rappelle clairement notre consultation. Pierre avait vieilli depuis nos premières rencontres, donc il avait légèrement changé, mais il arborait toujours son sourire chaleureux. Toutefois, il était évident que ses nouvelles blessures et nouveaux problèmes de santé avaient un impact sur lui. J’ai pris le temps de l’écouter attentivement et de comprendre les défis auxquels il était confronté.

On m’avait confié la tâche de l’accompagner dans son parcours pour bouger malgré ses limitations afin qu’il puisse profiter des bienfaits de l’activité physique sur sa santé et mieux gérer ses douleurs.

Nous avons donc travaillé ensemble pour développer un plan de traitement complet, c’est-à-dire des séances d’activité physique adaptées pour aider à diminuer ses douleurs ainsi qu’à maintenir sa santé générale et une qualité de vie lui permettant de continuer son activité préférée. À travers cela, il avait également commencé la prise de médicaments à petites doses, à la demande de son médecin, pour gérer son hypertension artérielle et son hypercholestérolémie. Il faisait aussi quelques séances de physiothérapie pour réduire spécifiquement la douleur dans son dos et son poignet.

J’ai compris à quel point les jeux vidéo étaient importants pour Pierre. Nous avons développé des stratégies afin qu’il puisse continuer à jouer tout en prenant soin de sa santé.

À ce moment-là, je ne me doutais pas que cette intervention serait la naissance de ma passion pour la santé des gamers et l’utilisation saine des écrans, et qu’elle me mènerait à l’écriture d’un livre.

L’une des premières choses que Pierre Chanceux (moins chanceux, maintenant) m’a demandées lors de cette rencontre est : « Si j’avais appliqué vos conseils lors de notre première rencontre, cela aurait-il évité mes problèmes actuels ?». À ce moment, je me rappelle lui avoir répondu : « Je ne sais pas, mais il n’est pas trop tard pour commencer !», tout en me disant dans ma tête : « Bien sûr que cela aurait pu aider, maudit que t’as été chanceux de ne pas avoir de problèmes avant ça !»

Avec le recul, je réalise que lors de notre première rencontre, j’aurais dû me concentrer sur des actions simples, en suivant la philosophie du « tout ce qui est plus que zéro est mieux que zéro ». En encourageant Pierre à adopter de petites habitudes de vie saines, les problèmes de santé auraient pu être retardés ou même évités. Cela lui aurait permis de continuer à profiter pleinement de son passe-temps favori. À mon humble avis, même un investissement de temps minime dans sa santé aurait eu un impact significatif.

L’histoire de Vincent Peu D’Chance

Plus tard dans ma carrière, j’ai eu l’occasion de rencontrer un tout autre type de patient. Il s’agissait d’un jeune adolescent de 13 ans, plutôt intellectuel, qui travaillait à temps partiel comme emballeur dans une épicerie. Malgré les difficultés auxquelles il faisait face, Vincent Peu D’Chance (nom fictif, encore une fois) était toujours motivé et plein d’énergie. Depuis son jeune âge, il consacrait plusieurs heures par semaine aux jeux vidéo et à l’utilisation des écrans, ce qui avait un impact sur sa santé. En effet, je l’ai rencontré à la suite d’une référence d’un médecin en raison de douleurs importantes au cou et à une épaule, d’une tension artérielle plutôt élevée pour son âge et d’une glycémie difficile à contrôler.

Il est préoccupant de constater que près de 70 % des jeunes âgés de 5 à 17 ans ne parviennent pas à respecter les recommandations canadiennes en matière d’activité physique, et Vincent faisait partie de cette statistique. Toutefois, il est plus rare de rencontrer un jeune de cet âge qui présente des problèmes de santé aussi précocement dans la vie. Il convient également de souligner que Vincent se démarquait par son travail plutôt actif, ce qui le distinguait de nombreux autres jeunes dans la même situation, parfois totalement sédentaires.

Après avoir évalué que son travail d’emballeur à l’épicerie ne semblait pas être la cause de ses douleurs, nous avons rapidement établi un lien