Le Mystére Du Déluge

Par Özer Mumcu

Selina Dale Armstrong soupçonne que son mari, le Colonel Armstrong, qui est décédé d'une crise cardiaque selon la déclaration officielle, a en réalité été assassiné. Elle fait appel au Major Boris Pavlov pour résoudre l'affaire. Boris Pavlov sollicite l'aide de son ami, le Professeur Simon Blake. Les découvertes de Blake éclaireront non seulement le meurtre, mais aussi l'une des plus grandes histoires mythologiques de l'histoire de l'humanité.

• Langue: Français
• Éditeur: Özer Mumcu
• Date de sortie: 10 juin 2024
• ISBN: 9798227119841

Aperçu du livre

Ozer MUMCU

À propos de l’auteur

Özer Mumcu est né à Tekirdağ en 1980. Il a terminé ses études primaires et secondaires au lycée anatolien de Tekirdağ et au lycée scientifique privé de Tekirdağ grâce à une bourse.  Il est diplômé de l’Université Trakya en technologie de la communication électronique en 2003, du département de peinture de la faculté des beaux-arts de l’Université Namık Kemal en 2020 et a reçu un certificat de formation pédagogique de l’Université d’Istanbul la même année. En 2022, il a terminé sa maîtrise à la Faculté des beaux-arts de la NKU.

Depuis 2006, il travaille comme traducteur, entraîneur d’échecs et professeur d’arts visuels dans diverses institutions.

Copyright © 2022 Ozer Mumcu

AVERTISSEMENT :

Les personnages et les événements de ce livre sont entièrement imaginaires et n’ont absolument rien à voir avec des personnes et des événements réels.

ENTRÉE

Il y a environ soixante-dix mille ans...

La créature gigantesque à l’intérieur de la chambre de verre cylindrique remplie de liquide ferma les yeux comme si elle essayait d’entrer dans une sorte de transe, ouvrant légèrement ses bras et joignant le bout de ses doigts. Après quelques secondes, une forme rouge en forme de triangle est apparue sur le front de la créature, la forme est rapidement devenue apparente.

Il était temps. Pendant trop longtemps, il avait été traité comme un hors-la-loi dans cette étrange prison construite par l’humanité.

« Pathétiques, pensa-t-il, ils croient vraiment qu’ils peuvent me garder enfermé ici. »

Il s’est concentré à fond. Maintenant, il pouvait voir clairement.

L’image du réacteur géant à une cinquantaine de kilomètres de là était dans sa tête, jusque dans les moindres détails techniques. Tout était si vif qu’il pouvait le toucher s’il tendait la main.

Ce dont il avait besoin était simple. Il scruta son esprit. Il a trouvé le liquide de refroidissement du réacteur atomique construit sous le niveau de l’eau. Il sourit légèrement à lui-même. C’était un sourire étrange. Les projets des canaux reliant les pompes de refroidissement à l’installation ont été construits sur le sol inaccessible de l’île au milieu de l’océan avec l’idée qu’aucun élément extérieur ne pouvait interférer. Pour lui, c’était un jeu d’enfant de le faire.

Il est 5 h 15.

L’une des pompes de refroidissement s’est arrêtée sans raison. La chaleur produite par le réacteur géant ne pouvait pas atteindre le caloporteur. Peu de temps après, le système de refroidissement de secours a été activé. Cependant, il n’a fallu que quelques secondes pour qu’il soit désactivé.

Pendant que tout cela se passait, il est intéressant de noter que les alarmes ne fonctionnaient pas. Tous les indicateurs étaient normaux. Tout allait bien pour les techniciens en charge de la sécurité, qui jetaient périodiquement un coup d’œil à l’écran.

La situation a été remarquée trop tard. Au moment où le moniteur a signalé que la glacière s’était éteinte, comme il se doit, tout l’endroit tremblait déjà et tremblait violemment...

***

Le vieil homme aux longs cheveux blancs et à la blouse blanche, qui avait porté des lunettes étranges, se tourna vers ses jeunes collègues et dit avec une expression déprimée :

« Il n’y a aucun doute. »

« Il l’a fait. » 

« La zone d’abri n’est-elle pas entrée en jeu ? » demanda le plus jeune des trois autres hommes dans la pièce.

« Cela fonctionne bien », répondit l’homme aux cheveux blancs. « Mais cela ne fonctionne pas. »

Il était évident qu’il avait du mal à se tenir debout pendant qu’il parlait. Il pouvait prédire ce qui allait se passer.

C’était une décision commune de nous tous, professeur. Nous nous sommes comportés de la manière que nous pensions être juste, a déclaré la blonde d’une cinquantaine d’années.

Le vieil homme ne répondit pas.

« Allons-nous commencer la procédure ? » demanda le jeune. Il percevait sa propre voix comme si c’était quelqu’un d’autre qui parlait. Il était engourdi partout. Il n’arrivait toujours pas à croire que ce jour était vraiment arrivé. Il avait perdu tout sens des réalités.   Le professeur a répondu à la question par une question :

« Quelqu’un a-t-il d’autres suggestions ? » 

Il y eut un court silence. Personne n’a répondu. Ce n’était pas une vraie question de toute façon.

Le médecin blond aux cheveux clairsemés demanda : « À qui allez-vous confier la tâche ? » Le professeur fit semblant de réfléchir. Puis, « Comme vous le savez », a-t-il dit, « il y a trois personnes qui peuvent assumer ce travail, Jakob, Pieter et... »

Avant que le professeur eût fini de parler, la terre recommença à trembler et avec plus d’intensité que la première fois, et en même temps elle fut plongée dans l’obscurité complète.

***

PARTIE-1

Washington DC,

Novembre 2021

Le colonel Armstrong releva enfin la tête du livre dans lequel il avait été enseveli pendant des heures. Il ouvrit ses bras et ses jambes, qui avaient été tenus à l’écart. Il se frotta les yeux avec deux doigts. Ses yeux devinrent rouges et les images commencèrent à bifurquer. Il regarda sa montre.

20:18...

Elle sera encore en colère contre moi pour être en retard pour le dîner...

Il posa l’un des stylos sur la table dans la poche intérieure de sa veste et les autres dans le porte-stylo. Alors qu’il se préparait à se lever, on frappa à la porte. C’est David qui est venu.

« S’il n’y a rien que vous vouliez de moi, je m’en vais, M. le colonel... »

David Bruster a été aux côtés de Colonel presque depuis le début de sa carrière. Homme très fiable, mature et libre de toute ambition, David avait toujours été avec le colonel en tant qu’agent de sécurité, secrétaire, chauffeur et parfois même cuisinier, et de plus, avec son attitude paternelle, il avait donné des conseils utiles à son jeune patron lorsque cela était nécessaire, le soutenant dans des situations difficiles. À cet égard, la relation entre eux allait au-delà de la relation d’employeur à employé.

« Bien sûr que tu peux partir, David ».

L’homme, dans la soixantaine, boutonnait son manteau d’un côté.

« Il est tard, monsieur, ne vous surmenez pas » Il cligna vaguement des yeux.

« Je sors maintenant, David... »

Voyant le sourire sincère sur le visage du colonel, David se retourna tranquillement, ferma la porte et sortit. Le colonel, se déplaçant légèrement vers la gauche avec sa chaise pivotante, regarda par la fenêtre d’un air pensif pendant un moment. Le temps s’était refroidi et une pluie légère avait commencé.

Le jeune homme se leva, mit une attelle entre les livres sur lesquels il travaillait et les ferma. Il se dirigea vers la bibliothèque, qui couvrait tout le mur droit de sa salle d’étude. Il s’arrêta un instant, comme s’il n’était pas tout à fait sûr de ce qu’il voulait faire. Il sortit ensuite un petit porte-clés de la poche droite de sa veste. Se penchant légèrement, il ouvrit l’un des yeux fermés au fond de la bibliothèque avec une clé. Il a été confronté à un certain nombre de dossiers méticuleusement rangés et à un coffre-fort petit mais intact. Il ouvrit soigneusement le coffre-fort avec l’autre clé sur son porte-clés. Il n’y avait pas d’argent, de bijoux, d’armes ou d’objets de valeur à l’intérieur du coffre-fort. Au lieu de cela, il y avait un livre à reliure épaisse qui semblait à première vue assez vieux. Il sortit lentement le livre du coffre-fort. Il ouvrit le couvercle.

Tout est là où il doit être...

Homme assez déterminé, le colonel semblait plutôt hésitant quant à ce qu’il voulait faire pour la journée. Finalement, il ferma le coffre-fort, puis le placard, et se dirigea vers la porte, attrapa son sac en cuir sur le cintre et plaça soigneusement le livre qu’il tenait dans sa main.

Peut-être qu’une telle précaution n’est pas nécessaire, je m’inquiète probablement en vain...

Il accrocha le sac sur son épaule gauche, prit son manteau dans