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Fatale méprise
Fatale méprise
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Livre électronique155 pages1 heure

Fatale méprise

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À propos de ce livre électronique

« Fatale Méprise » fait suite aux « Imprévus d'Halloween »
Résumé :
Après douze ans d'absence, Christine qui a élevé seule son enfant, voit réapparaître son ancien compagnon. Des différences physiques la font douter sur sa personnalité. Est-ce bien le Jean qu'elle a connu ? Est-ce bien lui le père de Killian ?
Un roman, à la manière de Pierrette, plein de rebondissements et de surprises.
LangueFrançais
Date de sortie8 sept. 2023
ISBN9782322510382
Fatale méprise
Auteur

Pierrette Champon - Chirac

Professeur certifié en retraite à Réquista (12) et avant tout poète a fait partager son amour de la poésie à ses élèves en Tunisie durant 6 ans, en Côte d'Ivoire 12 ans et à Saint-Priest (69) où elle a terminé sa carrière. Partout où elle est passée son travail auprès des élèves a toujours été apprécié par ses supérieurs et elle a été élevée au grade de Commandeur dans l'ordre des Palmes Académiques et d'Officier dans l'ordre des Arts et des Lettres.

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    Aperçu du livre

    Fatale méprise - Pierrette Champon - Chirac

    Chapitre 1

    Le lundi soir

    Ce lundi 31 octobre restera gravé dans les mémoires de Killian, Christine, Jean et de leur voisine Lucie, avec une gamme d'émotions intenses. Après les premiers élans d'enthousiasme suscités par le retour de Jean, Christine, qui a retrouvé son calme, laisse son esprit vagabonder tandis qu'elle range la cuisine après le repas. Elle a demandé à Killian de monter dans sa chambre en disant :

    « Ton père et moi nous avons à parler ».

    Avec réticence, l’ado les a laissés.

    Inviter Jean à partager cette soirée était inévitable pour Christine, d'autant plus qu'elle avait vu la joie illuminer le visage de Killian lorsqu'il avait découvert son père. Désormais, il serait comme les autres garçons de son âge, entouré d'un père et d'une mère, échappant ainsi aux railleries de ses camarades concernant son nom de famille qui est Meunier, celui de sa mère.

    L'adolescent était désormais capable de comprendre la souffrance que sa mère avait endurée en donnant naissance à un enfant sans père. Qu'avaient pu penser les gens à l'époque ? Que Christine était une jeune fille irresponsable, ayant fauté dans la ville. Elle n'avait jamais envisagé l'IVG et avait bénéficié du soutien de ses parents dans cette situation dramatique et douloureuse.

    Tout rentrerait dans l'ordre pour Killian. Il aurait désormais un papa à ses côtés, prêt à le soutenir, à le conseiller et à jouer au football avec lui, comme le faisaient ses camarades. Les questions qu'il avait posées à Jean à propos de son nom témoignaient de sa détermination à accueillir cet homme qui lui était tombé du ciel en tant que père.

    Christine devait mettre de côté ses doutes, afin de ne pas décevoir son fils. Peut-être existait-il une explication au fait que Jean soit devenu gaucher et que sa tache de naissance ait disparu ? Si elle ne se souvenait pas de ses baisers ni de l'odeur de son corps, c'était parce qu'elle les avait effacés de sa mémoire au cours de ces douze dernières années.

    Elle avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour chasser cet homme de son esprit, l'accusant de trahison. N'avait-il pas prouvé sa lâcheté en lui faisant croire qu'il était représentant pour une entreprise de peinture qu’elle n’avait jamais retrouvée ? En ce qui concerne son nom, il avait veillé à ne laisser aucune trace de lui, au cas où il déciderait de la quitter.

    Il avait tout minutieusement planifié, et personne ne le connaissait dans les prétendus hôtels qu'il disait avoir fréquentés. Ces fausses pistes témoignaient de ses talents de manipulateur. Il avait peut-être inventé son histoire de cambriolage et de séjour en prison. Il s'était souvenu d'elle, parce qu'il ne savait pas où aller et qu'il était sûr d'être bien accueilli. Comment vivre avec un cambrioleur qui sortait de prison ? Que dirait Killian en apprenant le passé de son père ? Mis à part Lucie, personne ne savait qu'il avait purgé une peine de douze ans derrière les barreaux et Christine comptait sur sa discrétion.

    Jean s'assoit sur le canapé du salon en écoutant les prévisions météorologiques annonçant le retour du beau temps après cet épisode neigeux exceptionnel qui avait marqué la fête d’Halloween.

    Christine l'observe discrètement tout en vaquant à sa tâche de rangement. Les cheveux de Jean sont grisonnants, il doit avoir la quarantaine, voire plus. Son visage, marqué par les intempéries, semble étrange après douze années passées à l’ombre.

    – Viens près de moi, tu finiras demain, dit-il à Christine, ne gâche pas ce moment exceptionnel de retrouvailles.

    – Mais demain, j'ai des rendez-vous toute la journée et je ne peux pas les annuler.

    – Que fais-tu maintenant ? demande-t-il.

    – Je travaille comme aide à la personne.

    – Ah ! Tu as changé de métier. Tu n’es plus caissière, observe-t-il.

    Elle aurait aimé lui parler de l'entreprise de peinture pour laquelle il avait prétendu travailler, mais elle se retient pour ne pas le mettre dans l'embarras.

    Elle ajoute après un moment de silence :

    – Il faudrait que tu appelles l'unique hôtel pour réserver une chambre.

    – Tu ne veux pas me garder cette nuit ? demande-t-il, visiblement déçu.

    – Non, ce ne serait pas convenable dès le premier soir. Et puis, il faudra du temps pour que je m'habitue à toi, pour que je m'organise…

    Jean semble profondément contrarié.

    – Tu t'es passé de moi pendant douze ans, alors tu peux bien attendre encore un peu, réplique-t-elle.

    – Qu'en dira notre fils ? s'inquiète-t-il.

    -Il comprendra.

    Jean insiste :

    – J'ai donné ton adresse lorsque j'ai dû indiquer mon domicile en sortant de prison, avoue-t-il.

    – Tu la connaissais déjà ? demande-t-elle, méfiante, comment as-tu fait pour me retrouver ?

    Il réalise son erreur. Il ne veut pas avouer qu'il a fait faire des recherches sur elle par un détenu sorti avant lui. Il se lève brusquement, visiblement fâché.

    – Donne-moi le numéro de l'hôtel ? dit-il hargneusement.

    – Attends, je vais l'appeler moi-même. On me connaît là-bas, répond-elle, prudente. Elle ne veut pas prendre le risque qu'il prétende que l'hôtel est complet.

    « Allo ! Bonsoir, je suis Christine Meunier, je voudrais réserver une chambre pour ce soir, et peut-être pour les jours suivants... Oui, pour une personne seule. Très bien, le client arrive tout de suite... Non, il ne prendra pas de repas », dit-elle en reposant le téléphone sur son socle.

    Puis, elle se tourne vers Jean qui évite son regard :

    – Voilà, c'est fait. Mais tu dois arriver avant 21 heures. Tu as juste le temps de t'y rendre, c'est à la sortie du bourg. Tu ne peux pas te tromper. En venant de Rodez, tu as dû passer devant.

    – Tu me mets dehors, si je comprends bien, déclare-t-il avec déception.

    – Non, mais essaie de comprendre. Mon travail passe avant tout, répond-elle sèchement, il s’agit de mon gagne-pain, l’argent ne tombe pas du ciel.

    – Demain, j'aurais pu t'attendre ici et passer du temps avec Killian, insiste-t-il, nous aurions fait plus ample connaissance.

    – On se retrouvera tous les trois demain vers 19 heures, quand je rentrerai, et nous ferons le point, conclut-elle d'un ton ferme.

    Jean, qui a senti la détermination de Christine, se rend compte qu’il est inutile d’insister. Il ouvre la porte d’entrée et sort dans la nuit pour rejoindre sa voiture. Il se retourne, espérant qu’elle va changer d’avis, mais elle a déjà refermé la porte.

    Chapitre 2

    La nuit à l’hôtel

    Jean se glisse dans sa voiture, l'esprit morose, rageur et le cœur lourd de déception. Rien ne se déroule comme il l'a prévu. Il avait cru qu'il serait accueilli à bras ouverts et qu’ils vivraient à nouveau ensemble. Il s'était bercé de douces illusions, mais la réalité l'avait rattrapé. Cependant, il commence à réaliser que Christine a changé pendant ces douze années d'absence. Elle n'est plus la jeune fille naïve qui vivait jadis à Lyon, mais une femme réfléchie, capable de prendre du recul face à la situation, sans se laisser submerger par ses émotions.

    Cette première journée de retrouvailles a été marquée par une série d'événements. Tout d'abord, il s'est trompé de maison et a maladroitement fait des confidences à Lucie, une inconnue. Il se demandait si elle allait révéler ce qu'elle avait appris. Ensuite, il y a eu ce contact malheureux avec Killian qui l'a regardé avec méfiance. Jean avait commis l'erreur de lui confisquer son téléphone et de l'emmener en voiture pour tenter de le convaincre de son identité. La réticence et la capacité d'improvisation de Killian ont fait entendre à Jean qu'il devra se méfier de ce garçon, qui semble étonnamment mature pour son âge.

    En rentrant des urgences, Christine l'avait reconnu en descendant de l'ambulance et s'était précipitée vers lui. Mais Jean se demandait si ce geste n'était pas simplement dû à sa faiblesse physique suite à son malaise. Après le repas, Christine avait retrouvé son équilibre émotionnel et lui avait clairement fait comprendre qu'il lui faudrait du temps pour s'habituer à leur rapprochement.

    Il n’a pas de peine à trouver l’hôtel qu’il avait repéré en rentrant dans le bourg, une grande bâtisse encadrée de marronniers centenaires qu’il devine dans la nuit. La température s’est adoucie, quelques étoiles au firmament font prévoir une belle journée pour le lendemain.

    Avec une profonde déception, il pénètre dans le hall à peine éclairé par mesure d’économie. L’accueil de la propriétaire manque de chaleur à cette heure tardive. Elle lui lance sans ménagement en lui tendant

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