TDAH et Refus

Par Jiyeon Lee

Les personnes atteintes de TDAH ont souvent du mal avec les compétences sociales. Elles peuvent manquer de conscience sociale, se plonger dans leurs propres pensées et avoir du mal à refuser des demandes. En raison de difficultés dans l'autogestion et de limites floues, elles peuvent avoir du mal à refuser, ce qui peut conduire à une vie pesante. L'incapacité à refuser peut involontairement entraîner la prise en charge de responsabilités inutiles.

 

Léonard de Vinci a dit un jour que refuser dès le début est la chose la plus facile. À travers ce livre, vous pouvez découvrir quelle est la forme la plus simple de refus. En maîtrisant l'art du refus, en établissant des limites claires, en préservant ce qui est important et en cultivant des relations saines, on peut envisager une vie remplie de richesse et de bonheur.

 

En explorant divers récits sur comment refuser et quoi décliner, j'espère que vous aspirez à devenir une personne respectée et estimée, malgré le TDAH.

• Langue: Français
• Éditeur: Jiyeon Lee
• Date de sortie: 3 sept. 2023
• ISBN: 9798223437017

Jiyeon Lee

Jiyeon Lee, Korean writer, and translator.  As a child, I was misunderstood as a prodigy, and as an adult, I was misunderstood as someone who intentionally hurts others. My family treated me like an enemy. I couldn't even understand myself, so how could I explain myself and defend against misconceptions? I had no place to belong in life, and I often had to leave communities or organizations feeling like I was being pushed out while standing on my tiptoes. When I learned that I had ADHD, I felt like I had to apologize to the whole world without any reason. With my inadequate social skills, I used to make mistakes and be misunderstood, but now I can give myself a reason to stop and have the courage to pursue what I really want to do instead of just making money. I am now writing, which is something that I enjoy doing. I realized that having ADHD is painful, but it's okay to inconvenience others a little bit. I tell myself that everyone can be a burden to someone else, and accepting that we all have some weaknesses in life makes it a bit easier to live. I want to offer my sincere condolences to all individuals with developmental disorders.

Aperçu du livre

Refus par le Silence

Il y a une chanson appelée de Kim Kwang-jin.

Est-ce la fin ici ? Maintenant je vais me retourner

Je ne me forcerai pas à résister au destin et à agoniser sur les connexions

Les mots que je voulais dire, les mots que j'ai essayé de dire, je les laisserai tels quels

Peut-être même renoncer aux attentes, j'espère que tu iras bien

J'accepterai ton long silence comme notre séparation

Je mettrai de côté mes inquiétudes qui pourraient blesser ce cœur

Oh, mon bien-aimé, même si je ne peux plus te voir

Je suis reconnaissant que grâce à ta présence, j'ai enduré des jours difficiles

Rencontre de bonnes personnes, vis bien ta vie, oublie-moi

J'espère sincèrement que tu trouveras le bonheur

Emporte juste ce cœur avec toi

J'accepterai ton long silence comme notre séparation

Je mettrai de côté mes inquiétudes qui pourraient blesser ce cœur

Oh, mon bien-aimé, même si je ne peux plus te voir

Je suis reconnaissant que parce que tu existes, j'ai enduré des jours difficiles

Rencontre de bonnes personnes, vis bien ta vie, oublie-moi

J'espère sincèrement que tu trouveras le vrai bonheur

Emporte juste ce cœur avec toi

C'ÉTAIT À L'ORIGINE une chanson que j'aimais beaucoup, mais après avoir appris le contexte de la chanson, mes émotions sont devenues débordantes. Avant que Kim Kwang-jin ne devienne chanteur, les parents de sa petite amie désapprouvaient leur relation parce qu'il était un musicien en difficulté. Ils voulaient qu'elle soit avec un homme aisé issu d'une bonne famille, et il y avait un autre homme qui répondait à ces critères et qui était également intéressé par sa petite amie. Kim Kwang-jin a rencontré cet homme. Cependant, il s'est avéré être vraiment talentueux et bon-hearted, et Kim Kwang-jin a réalisé que pour sa petite amie, être avec cet homme, qui avait un avenir plus prometteur que le sien incertain, pourrait conduire à une vie meilleure. L'homme qui remplissait ces critères a suggéré qu'ils partent à l'étranger ensemble pour poursuivre leurs études, mais la petite amie a choisi Kim Kwang-jin parce qu'elle sentait que s'elle n'était pas avec lui, il ne serait pas heureux.

KIM KWANG-JIN ET SA petite amie se sont mariés, et après un laps de temps considérable, Kim Kwang-jin a découvert une lettre à la maison. C'était une lettre que l'autre homme, celui que sa petite amie avait rencontré dans le passé, lui avait envoyée. Le contenu était si beau que Kim Kwang-jin les a transformés en une chanson intitulée Lettre. Malgré l'avoir aimée lui-même, il a respecté son choix et a été profondément touché par le cœur mature et compatissant de l'homme qui prenait soin d'elle, apaisant ses propres sentiments douloureux. Pendant un moment, j'ai ressenti une émotion profonde.

En réfléchissant à la manière dont quelqu'un pourrait élégamment dire : J'espère sincèrement que tu trouves le vrai bonheur. Emporte juste ce cœur avec toi, à la femme qui l'a rejeté, je me suis demandé à quel point cette personne devait être véritablement mature. Lorsque cette personne a écrit la lettre, elle avait probablement la vingtaine. Je me suis demandé comment cette personne était devenue si mature. Même à mon âge, je me sens toujours si inexpérimenté...

Une personne qui, tout en exprimant son refus par un silence prolongé en réponse à la suggestion d'étudier à l'étranger ensemble, finit par dire : J'accepterai ton long silence comme notre séparation, dans une situation où il pourrait ressentir de la colère envers sa petite amie pour ne pas avoir clairement exprimé sa position, ce qui aurait pu témoigner de la considération pour ses sentiments. Cela reflète une personnalité qui assure qu'il ne résistera pas de force à la connexion. J'ai vécu l'expérience de résister à une connexion même quand je savais que ce n'était pas juste. C'était dû à la frustration et au traitement injuste que je ressentais. Comment ai-je pu ne pas avoir mûri ne serait-ce qu'un peu ? Est-ce que je suis incapable de le faire ?

Ô BIEN-AIMÉ, MÊME SI je ne peux plus te voir, je suis reconnaissant que parce que tu as existé, j'ai réussi à endurer des jours difficiles. Une personne qui accepte calmement la séparation, exprimant sa gratitude d'avoir enduré des jours difficiles à travers cette brève rencontre avec l'être aimé. Y aurait-il une autre personne réagissant avec autant de beauté face au rejet ? De telles pensées m'ont laissé le cœur lourd pendant un moment.

J'AI RÉCEMMENT RÉALISÉ que si je pouvais bien saisir et gérer les expressions indirectes de refus, et y répondre avec grâce, à quel point la vie aurait pu être plus belle et moins douloureuse. Je prends conscience de quelques problèmes liés à la gestion du rejet. Penser à ces choses à mon âge semble assez tardif. Mes expressions sont souvent pires que celles d'un écolier. Tout d'abord, parce que j'ai commencé une vie où j'ai fait face au rejet dès un très jeune âge, la vie semblait être une série de rejets. En conséquence, je ne pouvais pas accepter ces rejets tels qu'ils étaient, et au lieu de cela, je les banalisais et je ne respectais pas les autres. Ma mère, qui m'a donné naissance, est partie sans un mot quand j'étais un bébé sans défense. Mon père, affamé lui-même, me frappait parfois quand je pleurais, me traitant comme un exutoire à ses frustrations. Ma grand-mère me cuisinait du riz brut pour me nourrir quand il n'y avait rien d'autre à manger. Et pendant tout cela, la femme de mon oncle, qui ne m'aimait pas, me traînait avec elle, me soumettant à divers mauvais traitements. Il n'y avait nulle part où aller. Je suis devenu habitué aux regards de rejet et aux gestes de rejet faisant partie de la vie quotidienne. Je suis devenu tellement familier avec cela que je ne savais pas comment réagir à un tel rejet, ou si je devais simplement faire semblant de ne pas le remarquer ou agir comme si cela ne me dérangeait pas. Cependant, faire semblant de ne pas le remarquer ou agir comme si cela ne me dérangeait pas semble bouleverser les émotions de l'autre personne.

PAR LA SUITE, MA BELLE-mère me lançait des regards foudroyants, me couvrait la bouche en secret, me giflait, et mon père était constamment en colère. Il n'y avait nulle part où aller. À un moment donné, j'ai même essayé de m'échapper en visitant la maison de mes proches chaque week-end. La fille de ma tante riait et disait : Ne viens plus ici, et le frère cadet de mon père exprimait sa frustration, demandant pourquoi je continuais de revenir. Je n'avais nulle part où aller, et à la maison, régnait un froid constant de rejet. Avant même d'atteindre l'âge de 10 ans, je traînais dans le quartier les jours froids, portant une veste légère. La froideur du rejet de mon existence par ma belle-mère était si terrifiante. Le long de cette ligne continue d'une vie remplie de rejets, dans une vie sans colline secrète où se cacher, comment puis-je apprendre à respecter quelqu'un qui me rejette et trouver comment je devrais gérer cela ? Mes parents se lançaient constamment des regards noirs, s'insultaient mutuellement et se battaient, alors je n'ai jamais appris l'art avancé de respecter les gens tout en rejetant leurs demandes, sans se rejeter soi-même, dès le départ.

L'homme qui a écrit la lettre a probablement grandi dans un environnement stable, recevant des soins et de l'attention dès son jeune âge et ayant sa propre colline sécurisée sur laquelle s'appuyer. Lorsqu'il était confronté au rejet, il a peut-être reculé, observé les actions et les expressions, et appris dès son jeune âge comment accepter le rejet par le comportement et le contact visuel, en gérant ses propres émotions. Il a peut-être eu de nombreuses occasions de pratiquer cette compétence de manière mature, en acceptant le rejet et en régulant ses émotions. Ce que j'ai appris dès mon jeune âge, c'était la croyance erronée que je devais rester même si tout le monde me rejetait, et plus quelqu'un ne m'aimait pas, plus je devais m'améliorer. De telles idées fausses n'ont fait que rendre ma vie plus misérable.

DANS UNE VIE OÙ IL n'y avait aucun endroit où se retirer, même face au rejet, mon mari est venu à ma rescousse. Il était la seule personne qui m'aimait malgré le désamour de tous, qui m'a enseigné et offert de l'aide. Mon mari ne m'a jamais fait ressentir le rejet à travers son regard, ses actions ou ses mots. Il m'a simplement enseigné tout en ressentant de la douleur dans son cœur. Avec une profonde compréhension de mes luttes, il m'a rassuré en me disant que c'était bien, même si cela prenait toute une vie pour que je rattrape mon retard en raison de ma maladie mentale.

MON SENS DE SOI BRISÉ était trop faible pour être reconstruit seul. Ignorant de ce qui était quoi, je luttai avec des émotions moins matures que celles des enfants ; parfois, même de jeunes enfants me semblaient intimidants. Mon psychanalyste a un jour remarqué que mes émotions pendant l'analyse semblaient être au niveau d'un enfant de 3 à 4 ans. Pendant ces moments où je supportais le rejet de patrons et de collègues qui me rejetaient de tout leur être, en les repoussant et en résistant, je réalise maintenant à quel point ce rejet me faisait mal et entravait ma croissance. Cela me fait mal d'y penser, jusqu'au plus profond de moi.

POURQUOI AI-JE CONFINÉ ma perspective à un monde si étroit et ai-je cru que si ce n'était pas là, cela ne pouvait pas fonctionner, et que je devais protéger ma carrière à tout prix ? Maintenant, cela semble si triste et suffocant. L'étendue de mes blessures corporelles et mentales était naturelle, compte tenu de l'ampleur du rejet que j'ai reçu au fil des années en travaillant avec des gens qui ne m'aimaient pas. J'aurais dû partir depuis longtemps. Maintenant, je comprends pourquoi j'ai rêvé nuit après nuit que j'étais en retard. Peut-être que même si je me suis retiré à maintes reprises en raison de sentiments de rejet, Dieu ne m'a jamais exclu de la Terre et m'a peut-être accordé un endroit approprié même avant qu'il ne se produise dix fois.

LE REFUS EXPRIMÉ À travers les regards, les actions et le silence, ainsi que le ton et la manière qu'il fallait ignorer en raison de leur rudesse, sont devenus une habitude pour moi. Vivant dans une réalité trop dure, construisant une maison dans des concepts, je suis devenu synonyme de personne sans indices. Est-ce que je peux maintenant apprendre à reconnaître et respecter les signes de refus transmis à travers les regards, les actions et le silence, et reculer et réagir de manière appropriée ? Puis-je le faire de manière humaine ? J'espère que je le peux. Désespérément. Et il semble que je le peux. Maintenant, j'ai une famille qui m'aime inconditionnellement. J'ai également coupé les ponts avec tous ceux qui m'exploitaient. Comme je ne connais même pas les signaux indirects de rejet et que je ne sais pas non plus comment les envoyer, mes rejets ont toujours été extrêmes, exprimés par des paroles et des actions dures. La lourdeur de cette chanson et les rejets que j'ai reçus et donnés s'entremêlent, rendant mon cœur incroyablement triste.

Pourquoi ne peux-tu pas dire non et demander une faveur ?

On dit qu'il existe plus de 500 000 types différents d'horoscopes personnels dans le monde du Saju (art divinatoire coréen basé sur les dates de naissance). Cela signifie que les gens voient les choses différemment en fonction de leur tempérament, de leur environnement et de leurs expériences. Et ceux qui croient que leur point de vue est le seul correct sont souvent qualifiés de 꼰대 (Kkuhn-deh, terme coréen désignant quelqu'un de rigide et inflexible). Comme tout le monde a ses propres expériences de vie, en vieillissant, ils peuvent naturellement devenir rigides dans leur manière de penser. Cela est dû au fait que des situations se présentent dans la vie où des jugements doivent être faits. Cependant, étant donné que les niveaux de conscience des individus diffèrent, ceux qui ont été enseignés et ont hérité d'une perspective correcte et d'une pensée appropriée, essentiellement des pensées qui mènent au succès, de leurs parents dans un bon foyer, à l'exception des cas où leur disposition innée résiste, auront généralement leur travail, leur argent et leurs relations qui coulent harmonieusement.

JE N'AI JAMAIS ÉTÉ témoin de relations humaines complètes depuis que je suis