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Angélismes: Recueil de poésie
Angélismes: Recueil de poésie
Angélismes: Recueil de poésie
Livre électronique145 pages58 minutes

Angélismes: Recueil de poésie

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À propos de ce livre électronique

Il existe des angélismes notoires, ce que Larousse définit comme : « Désir de pureté extrême et refus d’admettre certaines réalités charnelles, sociales, matérielles » ; ainsi en est-il de la vie des saints, sans doute, des prêtres, même, moniales ayant consacré leur vie à un Être suprême cristallisant tout cet idéal de candeur, chasteté mystique, entièreté. On rencontre de-ci de-là des Sainte-Thérèse, des Saint-François d’Assise, Padre Pio, tutoyant leur ange gardien, laissant pleuvoir pétales de rose à leur mort, à leurs miracles.
L’Angélus, lui-même un dérivé du mot « Ange » semble marquer la vie humaine de son sceau, matin, midi et soir. Et, effectivement, « Angelus Domini nuntiavit Mariæ » (« l’Ange du Seigneur annonça sa conception à Marie ») ramène encore à l’idée de la virginité sacrée.
Même Zola s’y est laissé prendre, en nommant son héroïne « Angélique », d’un livre très pur et de noblesse de l’âme (« Le Rêve ») où l’écrivain abandonne toute velléité naturaliste devant les notions d’adoration et d’extase, et devant l’amour jusqu’au boutisme, à la vie, à la mort…Quand un baiser orne un caveau.
Par ailleurs, nos angélismes de tous les jours, ou bien appartenant aux âmes passionnées voire illusoires, seraient-elles naïves, peuvent signer aussi, parapher au fer rouge moindre tumulte des cœurs éperdus et entraîner à leur suite tout un cortège angélique, d’armées célestes, possiblement envieuses et amoureuses de trajectoires et personnalités humaines…


À PROPOS DE L'AUTEURE

Noëlle Arnoult naît dans le 11ème arrondissement de Paris, dans le Quartier Bellevillois, y vécut la majeure partie de sa vie, puis s’installa à Dijon, en 2015, après quelques années passées à Châtillon-Sur-Seine, en Bourgogne, mais aussi à la campagne, à Chambain, vers les années 2000. De ses ancêtres, grands-pères Lucien Arnoult et Georges Lhuillier, et père, Daniel, elle garde et exacerbe un sang artistique, car ils furent Artistes-Peintres, et toujours, y inclus de nos jours, elle souhaite leur rendre un vibrant hommage, comme les exaucer, car ils disparurent très tôt…

LangueFrançais
ÉditeurEncre Rouge
Date de sortie8 mars 2023
ISBN9782377899357
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    Angélismes - Noëlle Arnoult

    cover.jpg

    Éditions Encre Rouge

    img1.jpg ®

    174 avenue de la libération – 20600 BASTIA

    Mail : contact.encrerouge@gmail.com

    ISBN papier : 978-2-37789-739-1

    Dépôt légal : Mars 2023

    Noëlle Arnoult

    ANGÉLISMES

    C’est lui, c’est l’Albatros….

    Un Ange dans une maison, et même sur la Terre, s'égare et se cogne, tel un oiseau en une volière...Empêtré en ses ailes, il se traîne à terre... C'est lui, c'est l'Albatros...

    Noëlle Arnoult

    L'Hallali grisâtre

    L'Ange désespère, s'alanguit et s'immole...

    Frappe au caveau, tête penchée, tel un agneau,

    Abside inconnue, percluse et branquignole,

    Ne cille, ne geint, n'ouvre même un œil corbeau…

    Tristes palmes à la main, c'est l'hallali grisâtre

    Les âmes bien nées n'essuient que sciure vertueuse,

    Quand nul ne nomme plus l'Ange, hagard et sans âtre,

    S'affichent le mépris, le reniement et la gueuse…

    La nostalgie du monde perdu le dévore,

    D'un regard enfiévré d'un feu couvant sous cendre.

    Il fut trop battu, trop fouetté d'un sang, s'endort,

    D'une dernière heure, à clepsydre va se rendre…

    Las, si las, genou à terre sur Mausolée,

    Suaires le hèlent, hâtifs de le recouvrir,

    Pauvre Ange, qui plaint ce veilleur si désolé ?

    A peine un souffle, une feuille au vent qui soupire.

    Son Amour endormi pour jamais, harassé,

    Livide, anéanti, enviant morne attirail,

    Où ses plaintes résonnent sans franchir fossé,

    Ne survit que d'appétence pour soupirail…

    L'autre genou bientôt le marbre touchera,

    Enviant le silence, s'évanouissant d'un regret,

    Sa couronne d'épines, en plein cœur, percera

    Âme sensible flageolante, ailée de rets…

    Désenchantée

    Désenchantée,

    Tel le chant des Anges désespérés,

    Au sol jetée,

    Bouche ouverte, éventrée, tôt aliénée…

    Désenchantée,

    La plainte des purs esprits enchaînés,

    A l’amour liés,

    Subissant les arrêts, âmes bien nées….

    Désenchantée,

    Quand Vénus ôte ses fruits avinés,

    D’un Sort frappée,

    Framboise d’Ambroisie, des dieux ornée.

    Désenchantée,

    Lors que chairs ne sont plus entremêlées,

    D’un carnage née,

    Où se trouve Carthage, ma Cité.

    Désenchantée,

    J’y connus âmes, spiritualités,

    Pieds nus, sacrée,

    Enfin persécutée, de spatha tuée.

    Désenchantée,

    De ces Revivals, Espace-temps, clé

    Voûte éreintée,

    De noblesse angélique crucifiée.

    Désenchantée,

    D’un exarchat l’épouse non baguée,

    Bouche avortée,

    Rampant, isolée, en ma nudité…

    Désenchantée,

    D’un royaume obscurci par tristes nuées,

    Git glaive, épée,

    L’hallali de l’Ange tapi, larvé.

    Désenchantée,

    De la ville d’Or brimée et conspuée,

    S’échappent nuées,

    Ténèbres où les dieux pérorent, cachés…

    Mnémosyne, lamelles d’or et succubes

    Où vont mes soupirs, où s'acheminent mes rêves ?

    Je ne les vois pas, je ne les connais jamais,

    Capturés par Mnémosyne, me laissant sans trêve,

    Seule, comme ravie, par Succube et ses rets…

    Je geins, cherchant le sommeil qui me fuit sans cesse,

    Je ne veux pas de vos Lamelles, même d'Or,

    Ni que Source de Lethé me mène à Hadès :

    Je préfère vivre sans m'assoupir encore !

    Je ne vois pas mon amoureux, ne le sens pas,

    Tant mon sommeil s'avère sombre, sans nul songe,

    Je ne vis qu'éveillée, survis la nuit sans toi,

    Déshabillant noir oracle de ses mensonges.

    La lune pâle frapperait-elle de ses cothurnes,

    A ma porte, à ma fenêtre aux persiennes closes,

    Poséidon, en flots, rirait-il de Neptune,

    Que mon âme ne verrait ces merveilles écloses…

    Cette nuit-même, un unique rêve revint :

    Bordant une enfant grelottant en son divan,

    Peut-être moi en sommeil de petit matin,

    Évoquant un livre invisible et somnolant…

    Mon Aimé de mon ciel, de mon obscur

    Comme nos Ombres s'aiment….

    Mon Aimé de mon Ciel, de mon Obscur,

    Quand nos Ombres s'adorent siège mon Tintamarre,

    Tant tu es tout de moi et de ma vie, en Joyau sûr,

    Que ma vie ne sait plus vivre sans toi, d'un Oiseau rare,

    Que tu me manques, quand bien même tu es là,

    Et que, n'étant pas là, s'annonce un Désert,

    Quand bien même si chaud, aride sans tes bras,

    Car j'erre, comme naufragée, en bras de rivière, mer…

    Prise en Couloirs du temps, je frémis même d'un air fier,

    Pusillanime ou folle, peut-on être aimée comme l'on aime,

    Si l'on croit mourir d'un souffle, d'une main, de ce mystère,

    Sans toucher sa chair, le glaive glane un peu ce que l'on sème…

    En tes bras, mon havre, sans lequel je frémis, hâve !

    Hâve et hâtive en ces Couloirs du Temps,

    Quand me prend la Philosophie et me fait épave,

    Épave sans toi s'avoue mon tourment …

    Je ne peux vivre que de déraison, quand fieffée raison

    Ne tire Apanage que d'un cœur sec, aréopage de folie,

    Rend à la vue, au cœur et à l'esprit d'amoureuse onction,

    Que je sais ne revivre qu'en ton corps étreignant ma lie.

    Ne désirant que la bénédiction des songeurs nuages

    En notre union d'osmose de cellules déshydratées,

    Démagnétisées sans notre champ de force et de rage,

    Ne désirant pour nous que nuptiale couche jamais sage.…

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