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L'âme est conscience: Expériences sur l'éveil spirituel
L'âme est conscience: Expériences sur l'éveil spirituel
L'âme est conscience: Expériences sur l'éveil spirituel
Livre électronique451 pages5 heures

L'âme est conscience: Expériences sur l'éveil spirituel

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À propos de ce livre électronique

Sous forme de journal, l'auteure nous invite à regarder à l'intérieur de nous et à parcourir le plus grand des voyages : L'exploration de notre être. Les trois questions existentielles sont posées :
Qui suis-je ? D'où venons-nous ? Quel est le sens de notre vie ?
Quinze ans de quête personnelle sont alors partagés...
Nous la suivons dans ses pérégrinations qui l'ont emmenée à faire une méditation chamanique dans le désert marocain, à se former aux arts énergétiques chinois auprès de maîtres chinois et comprendre la voie ésotérique la plus ancienne de Chine, la Tao ; à pratiquer et à enseigner la méditation et le QI gong, à vivre des états modifiés de conscience dans les Caraïbes et l'ouest de la France ; à lever le voile de l'arbre de la Kabbale...
Ses investigations, ses introspections et ses expériences personnelles nous embarquent dans le mystère de notre conscience. Il est question d'aller à la recherche de notre véritable identité, de définir ce qu'est "être humain", de dénouer les concepts du Temps, d'Infini, de notre Âme, de la Mort, d'Incarnation, de déchiffrer les États Modifiés de Conscience, les Psychédéliques, le Rêve, le Chamanisme... Ses révélations, complétées par des pratiques méditatives, nous font sortir de l'aliénation de notre monde matériel pour nous faire entrer dans le monde sacré.
LangueFrançais
ÉditeurBooks on Demand
Date de sortie6 juil. 2022
ISBN9782322448401
L'âme est conscience: Expériences sur l'éveil spirituel
Auteur

Fabienne Vannucci-Moraly

Fabienne Vannucci-Moraly signe une écriture volontairement orientée vers la philosophie, la spiritualité, la psychologue, les neurosciences et la physique quantique. Formatrice en entreprise depuis plus de 30 ans, certifiée en art énergétique chinois et en sciences des religions, elle transmet aujourd'hui le QI gong tout en accompagnant des groupes de méditation et de développement personnel et spirituel. La connaissance de Soi et l'épanouissement de l'être étant le fil conducteur de toutes ses expériences et recherches, elle donne sens à sa vie par leur transmission par l'écriture et l'art en général.

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    Aperçu du livre

    L'âme est conscience - Fabienne Vannucci-Moraly

    TABLE DES MATIÈRES

    Introduction

    QUI SOMMES-NOUS ET D’OÙ VENONS-NOUS ?

    J1 lundi 16 mars 2020, 20 h 00

    Nous sommes en guerre

    J2 mardi 17 mars

    De la synergie essence/existence

    Première pratique méditative - Méditation du souffle et de cohérence cardiaque

    J3 mercredi 18 mars

    La Méditation du guerrier - Une quête de vision chamanique

    J4 jeudi 19 mars

    Remontons le fil d’Ariane de l’histoire de notre humanité

    J5 vendredi 20 mars

    Le Temps : Et si notre futur modifiait notre présent ?

    J6 samedi 21 mars

    Comment appréhender l’Infini par notre dimension finie ?

    Deuxième pratique méditative - Méditation de reconnexion à soi

    J7 dimanche 22 mars

    Des atomistes de notre Antiquité au Tao et à la Physique Quantique

    J8 lundi 23 mars

    L’humain est un être vibratoire quantique

    Troisième pratique méditative - Méditation de la rose ou de la vacuité

    J9 mardi 24 mars

    De l’Introspection : Pressentir la Source

    Quatrième pratique méditative - Lecture méditative d’extraits du Tao Te king et de la Kabbale hébraïque

    J10 mercredi 25 mars

    La Trilogie de la Lumière et l’approche matricielle

    Cinquième pratique méditative - Méditation d’auto-guérison chamanique

    J11 jeudi 26 mars

    Notre réalité est holographique

    J12 vendredi 27 mars

    Perte de l’Information, la Source est voilée

    J13 samedi 28 mars

    À la recherche de notre identité

    J14 dimanche 29 mars

    Les masques de notre personnalité

    J15 lundi 30 mars

    La théorie des 6 programmes créationnels

    J16 mardi 31 mars

    Ce que nous dévoilent l’épigénétique et l’embryogenèse

    J17 mercredi 1er avril

    Définir la conscience

    J18 jeudi 2 avril

    Processus d’intégration de soi

    J19 vendredi 3 avril

    Processus d’incarnation de la conscience Questions sur la mort et la naissance, « La vie avant et après… »

    J20 samedi 4 avril

    Expérience psychédélique dans une île des Caraïbes

    J21 dimanche 5 avril

    La conscience et les plantes hallucinogènes Peut-on définir la réalité et la vérité ?

    J22 lundi 6 avril

    Le troisième œil, la glande pinéale et la DMT : La molécule de l’esprit ou… de Dieu

    Sixième pratique méditative - Méditation d’activation de la glande pinéale et de connexion au champ quantique

    J23 mardi 7 avril

    De la conscience de la Nature à une consommation responsable

    J24 mercredi 8 avril

    Un état d’âme, pur moment d’éternité et d’éveil !

    J25 jeudi 9 avril

    Les quatre états de consciences

    J26 vendredi 10 avril

    Le rêve, un merveilleux outil d’éveil

    J27 samedi 11 avril

    Le Rêve lucide et les États Modifiés de Conscience

    J28 dimanche 12 avril

    Expérience d’État Modifié de Conscience sur la dune du Pila

    J29 lundi 13 avril

    « Rencontrer Dieu »

    30 mardi 14 avril

    Première introspection sur la mort et la vie

    J31 mercredi 15 avril

    Deuxième introspection sur la mort et la vie

    Septième Pratique méditative - Méditation du P’owa à l’intention d’un défunt

    J32 jeudi 16 avril

    Adieu mamie Lysiane

    J33 vendredi 17 avril

    De la Transmission

    J34 samedi 18 avril

    Le serpent, la danse et l’art en général…

    J 35 dimanche 19 avril

    De l’équanimité

    J36 lundi 20 avril

    L’humain est un être culturel mutant : La spirale dynamique

    J37 mardi 21 avril

    Le cercle vertueux de la supraconscience

    Le cercle vertueux de la supraconscience - Une approche systémique d’être au monde

    J38 mercredi 22 avril

    Mettre en pratique le cercle vertueux de la Supra-conscience

    Questionnaire de mise en pratique de la supra-conscience

    OÙ ALLONS-NOUS ?

    J39 jeudi 23 avril

    Changeons pour de nouveaux paradigmes car notre « futur est notre présent »

    J40 vendredi 24 avril

    Nature ET Sciences - Le nouveau défi écologique

    J41 samedi 25 avril

    Élever sa conscience à la souffrance animale

    J42 dimanche 26 avril

    De la Politique

    J43 lundi 27 avril

    Politique ET Environnement / Climat / Crise énergétique

    J44 mardi 28 avril

    Politique ET Économie : Mondialisation ET Économie de nation

    J45 mercredi 29 avril

    Politique de l’Immigration : La diversité dans l’unité

    J46 jeudi 30 avril

    L’économie matérielle ET immatérielle : Vers une économie de la connaissance

    J47 vendredi 1er mai

    L’Ikigaï, une philosophie japonaise sur le sens de la vie. Travail ET Jeu

    J48 samedi 2 mai

    Pour une nouvelle Éducation

    J49 dimanche 3 mai

    Intelligence artificielle ET Humanité supra-consciente

    J50 lundi 4 mai

    CONCLUSION

    NOTES

    DÉFINITIONS

    RESSOURCES LITTÉRAIRES

    REMERCIEMENTS

    Les schémas sont disponibles sur le site internet de l’auteur www.fabiennevannuccimoraly.com

    INTRODUCTION

    « La vie est un mystère qu’il faut vivre et

    non un problème à résoudre »

    Gandhi

    « Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito »

    Albert Einstein

    Je suis une vieille âme.

    J’ai vécu quinze milliards d’années et pourtant je me sens si jeune…

    Ai-je été danseuse dans un harem ? Prêtresse au Moyen Orient ? Femme colonisatrice dans une ferme africaine ? Geisha au Japon ? Chaman d’Amérique ? Sorcière brûlée sur le bûcher ? Elles m’habitent toutes …

    Je ne suis de nulle part et de partout à la fois. Ma citoyenneté est la Terre, non une Nation.

    Comment l’idée de l’infini peut-elle être contenue dans ma dimension finie ?

    Pascal s’interrogeait avant moi et bien d’autres encore.

    Pourquoi au plus profond de moi, je ressens ce quelque chose de bien plus grand qui me dépasse et me transcende ?

    Existe-t-il d’autres dimensions que notre corps physique n’a pas ou plus accès ?

    D’où venons-nous ? Qui sommes-nous ?

    Les réponses peuvent-elles être du domaine des sciences, de la spiritualité ou des deux ?

    Tout est possible. Aujourd’hui, nous avons une certaine compréhension de notre monde grâce aux lois physiques mais arriverons-nous un jour à connaître le code de ces lois physiques, autrement dit, ce qui les a établies au départ ?

    L’insoutenable obsession de notre finitude liée au concept d’espace-temps nous tend sans cesse vers l’idée souveraine d’un Infini et de l’Éternité.

    Sa manifestation est un espace silencieux de paix dans lequel j’aime me plonger et où je me sens en sécurité, loin de cette agitation qui règne sur notre monde. Pourquoi un souvenir me hante sans cesse, celui du féminin sacré d’un temps révolu, celui d’une ère matriarcale ?

    Qui suis-je vraiment ?

    La réponse, je l’ai trouvée en moi, d’abord dans mon ventre, puis dans mon cœur et enfin dans mon cerveau qui m’a donné à voir mon âme.

    Trois centres que j’ai visités dans un inconfort toujours plus grand à chaque fois que j’avançais dans ce sentier tortueux de mon paysage intérieur, dans cette descente aux enfers de mon corps et de mes émotions.

    Ce corps si refoulé, si défendu auquel il a fallu me reconnecter pour retrouver les portes de la perception du divin en moi. Ce temple de connaissance qui amène à la vérité et qui est sacré.

    La vérité n’est pas à l’extérieur mais à l’intérieur de chacun d’entre nous. Nous avons tous et toutes une histoire qui nous est propre, un vécu qui fait que nous sommes ce que nous sommes devenus, et rien, à part un retour aux sources de l’innocence, ne pourra donner une réponse satisfaisante à cette éternelle question existentielle.

    Qu’est-ce que la réalité ?

    Un ami philosophe m’a souvent répétée « la réalité n’existe que par toi et pour toi-même. »

    Mon mental l’avait intégré mais pas mon corps, et encore moins mon cœur qui refusait de s’ouvrir de peur de souffrir à nouveau. Aller à la rencontre de soi et de sa réalité peut-être si effrayant ! Nos ombres suscitent tellement de peurs…

    Mon Dieu ! Quelle armure et quels masques j’ai portés depuis mon enfance !!!

    Je voulais me protéger pour ne plus souffrir de l’idée de me croire indigne de l’amour de mes parents. Fausse réalité, mais vrai souvenir émotionnel bien enfoui dans mes entrailles !

    Et puis cette jeunesse jonchée d’humiliations apparemment insignifiantes mais traumatisantes qui a forgé en moi une volonté de fer et de faire. J’ai fabriqué la croyance qu’une gentillesse décuplée m’attirerait l’amour des autres. Je devais à tout prix plaire pour ne pas être rejetée… Panser mon cœur pour ne plus rien ressentir, se cacher pour ne plus être vulnérable de peur d’être encore atteinte.

    Je suis athée, et pourtant en quête depuis quinze ans. Je vais d’expérimentations en apprentissages pour étancher ma soif de savoir.

    « Savoir » me hantait. Et maintenant j’ai compris, selon la langue des oiseaux* des alchimistes, que « savoir » signifie « voir… ça ». Il s’agit davantage d’une quête de vision que d’un savoir intellectuel.

    Mais, comme si mes expériences n’étaient pas suffisamment convaincantes, j’ai un besoin viscéral de rencontrer la pensée des philosophes, ou de trouver comment la science explique les phénomènes surréalistes et mystiques et surtout ceux que j’ai vécus.

    Participer à faire comprendre ce qu’est la conscience est mon chemin. J’ai besoin de transmettre et souvent les mots me font défaut. Comment parler de l’indicible ? Alors le fait de m’appuyer sur des hommes et des femmes reconnues dans différents domaines, permet une certaine légitimité à mes expériences. Et lorsque je constate que leurs recherches confirment ma réalité, alors cela consolide ma vérité.

    J’ai toujours su et senti qu’il y avait autre chose, un ailleurs.

    Cela a toujours été une évidence pour moi (les vies dansent en moi…). Il est question du sens de ma vie, de ma mission. Il faut que je l’explique. La transmission se fait par nos actes au quotidien, par ce que nous donnons à voir, et par le partage d’expériences, mais aussi par l’art et le langage, et pour cela j’ai besoin d’arguments solides pour tenter de dire l’indicible.

    Mon questionnement m’a donc amené à effectuer des recherches, aussi bien du côté du monde scientifique que du côté des sagesses anciennes. Au fur et à mesure de mon cheminement, je constate sans cesse que ce qu’elles avaient décelé se recoupe avec les découvertes scientifiques. Elles avaient discerné la réalité par l’expérimentation d’états altérés de conscience et par leur grande intuition.

    Je vous propose de découvrir ce que certaines d’entre elles nous disent au sujet de la réalité de notre existence et de notre Univers. Leurs propos ont toujours fait écho en moi et j’espère qu’il en sera de même pour vous.

    Nous traînons tous derrière nous, des casseroles de souffrance. Nous les entendons régulièrement mais nous restons sourds à leurs tintements jusqu’au jour où une étincelle venue du Ciel, saisie par l’intelligence du cœur, illumine notre chemin nous laissant entrevoir que la suite du parcours sera plus joyeuse et tranquille si nous acceptons de les lâcher.

    Métaphore bien connue pour faire comprendre qu’il s’agit de se libérer de toutes nos croyances et de nos conditionnements que nous avons engendrés nous-mêmes et qui ne sont que le souvenir émotionnel de situations vécues ou encore de peurs ancestrales inconscientes. Ces peurs, nous en sommes les créateurs, et maintenant, si nous y réfléchissons bien : elles n’ont plus lieu d’exister… Lorsque nous lâchons nos croyances limitantes et que nous acceptons de nous laisser guider par plus grand que nous, nous nous apercevons que notre chemin est tracé depuis le début. Il nous suffisait de lever les voiles de l’ignorance qui obstruaient une tout autre réalité, celle d’une autre, « extraordinaire » que seules les intuitions et les synchronicités donnent à voir.

    Voir autrement grâce à une conscience élargie nous amène à faire des choix dans le champ de tous les possibles d’un futur qui est déjà là et qui modifie notre présent. Pour comprendre cela, il m’a fallu parcourir ce chemin d’expériences et d’investigations que je vous livre maintenant. Ce chemin m’a ramené chez moi, dans le temple de mon âme qui a pu se dévêtir de ses costumes et masques pour laisser s’exprimer ma véritable identité. Mes tribulations m’ont donné à revoir des situations qui ont jalonné ma vie et s’étaient avérées des synchronicités et des intuitions que je n’avais pas comprises sur le moment. Autant de signes qu’il m’a fallu reconnaître pour affirmer maintenant que notre âme est conscience.

    Alors quand nous remontons le fil d’Ariane de notre vie et de notre humanité, nous nous apercevons qu’il est sinueux, plein de méandres qui nous emportent dans des allers retours incessants entre nos trois centres d’énergies ventre/cœur/cerveau et aussi entre nos deux parties indissociables, notre féminin et notre masculin, ou le yin et yang selon le concept chinois.

    Mais pour entrevoir ceci, nous devons être observateurs de nous-même, prendre le temps, être silencieux et accepter de se poser pour regarder notre intériorité et ne plus se laisser ballotter par les choses extérieures. Et au bout d’un moment, souvent au bout d’un long parcours initiatique volontaire, des connexions se font, des nœuds se délient, et le retour chez soi se fait sentir de plus en plus proche, tel Ulysse de retour à Ithaque après sa longue Odyssée.

    Nous comprenons alors qui nous sommes, d’où nous venons, car nous avons intégré que tout est conscience et alors le sens de notre vie se dessine de lui-même et nous découvrons la joie vraie.

    L’idée de la conscience étant abyssale et touchant de vastes domaines, mes investigations et mon souhait d’en faire un ouvrage à la fois de connaissance et de pratiques, je me suis surprise de me voir réaliser deux tomes…

    Ce premier tome vous fera appréhender les différentes connaissances philosophiques, scientifiques, psychologiques et métaphysiques ainsi que des expériences aussi bien personnelles que relevées au fil de mes investigations depuis une quinzaine d’années.

    Toutes les mystiques des religions du monde offrent un chemin d’éveil différent selon la culture dont elles sont issues, mais lorsque nous en choisissons un et avons une lecture « sainte » de leurs écritures, c’est-à-dire éclairée, car, ne nous y trompons pas, ce ne sont pas les livres qui sont saints, mais la lecture que nous en faisons… nous nous apercevons, que les messages sont universels.

    QUI SOMMES-NOUS ET D’OÙ

    VENONS-NOUS ?

    J1 lundi 16 mars 2020, 20 h 00

    Nous sommes en guerre

    Le discours du président de la République Emmanuel Macron est sans précédent. Il vient d’annoncer aux Français les mesures restrictives pour lutter contre le coronavirus qui sévit maintenant depuis près de deux mois dans le monde entier. « Nous sommes en guerre » a été répété six fois… Une guerre non pas contre des terroristes ou d’autres pays, mais contre un virus qui a attaqué la terre entière, en commençant par la Chine. Cela fait peur et je crains que la panique s’empare de beaucoup d’entre nous.

    Le confinement devient la règle n° 1. Je n’évalue pas vraiment la teneur et les conséquences de ces mesures. Mais je suis confiante, je n’éprouve pas de stress. Pressentant ces mesures, ma fille Jessica et son compagnon ont pu nous rejoindre ce matin dans notre maison. Nous ne savons pas combien de temps réellement cela va durer. Mais nous sommes heureux d’être ensemble. Depuis déjà deux jours, elle est en télétravail ce qui lui a permis de quitter au plus vite Paris pour ne pas se retrouver seule dans une pièce d’un appartement en colocation. Notre fils aîné est à Rome avec notre petit-fils. Ils vivent cela depuis huit jours déjà, le nord de l’Italie ayant été fortement touché. Notre deuxième fils et sa compagne sont au Chili, sur la fin d’un tour du monde, partis depuis plus d’un an maintenant. Les frontières du pays sont fermées, ils prévoient de rester un mois en location à Santiago du Chili. Nous ne savons pas si c’est la meilleure solution.

    J2 mardi 17 mars

    De la synergie essence/existence

    « L’existence précède l’essence » Jean-Paul Sartre

    Je sors pour faire quelques courses. Alors que nous sommes en pleine semaine de travail et que les mesures ne doivent prendre effet qu’à midi, les rues sont désertes, très peu de voitures circulent, impression d’être au matin d’un premier janvier…

    Je ne suis pas inquiète. Je me sens invincible, j’ai 60 ans, je suis en pleine santé, certainement parce que je m’alimente sainement, je pratique chaque jour Qi gong et méditation que j’enseigne par ailleurs depuis neuf ans. Mon esprit est calme face à cette situation pourtant jamais vécue auparavant. Nous sommes face à une pandémie qui nous oblige à vivre confinés et à couper physiquement tous nos liens sociaux et familiaux en dehors de ceux et celles qui vivent sous le même toit, et pourtant je suis sereine. Je me dis que cette période doit nous permettre de revenir à l’essentiel. Depuis quelques jours, les messages d’annulation et de suspension d’activités se succèdent dans ma messagerie. Dans un coin, au fond de moi, je suis satisfaite à la perspective de ralentir, de ne plus devoir répondre aux multiples sollicitations de la vie extérieure.

    Ne devrions-nous pas en profiter, chacun, pour faire un retour sur soi, en soi et considérer ce que cette situation nous montre du doigt afin de changer ce qui, aujourd’hui, n’est plus valable et reconnu comme aliénant ?

    Nous sommes tous surchargés d’activités. Notre conscience est tournée la majorité du temps sur notre environnement. Nous en oublions que nous avons une intériorité qui ne demande qu’à s’exprimer pour nous apporter le bonheur que nous méritons. Cette période qui nous attend ne devrait-elle pas être l’occasion pour nous tous d’une prise de conscience sur nous-même, nous incitant à lâcher de nombreuses habitudes et revenir à notre essentiel ?

    Mais qu’est-ce que l’essentiel ?

    Cela fait longtemps que je m’attelle à le réaliser chaque jour. Mon mari et moi avons vendu notre entreprise il y a un an et demi, me laissant dans une plus grande disponibilité pour me consacrer justement à ce qui me nourrit : écrire sur la conscience et la nature humaine, peindre, accompagner des personnes dans leur démarche spirituelle et dans leur bien-être à travers les arts énergétiques chinois. Je suis une éternelle chercheuse et mon but est de partager le fruit de mes expériences et de mes recherches pour une plus grande conscience, pour une plus grande responsabilité de soi.

    Alors, oui, revenir à l’essentiel est une des marches à gravir pour atteindre la liberté d’être et le bonheur. L’étymologie du mot « Essentiel » vient d’essence, du dérivé latin esse qui signifie « être ». L’essence désigne ce qui constitue la nature profonde d’un être, et par là même, s’oppose à l’idée d’existence. En alchimie, l’essence est la substance la plus pure que l’on tire d’un corps.

    « Exister » vient du latin exsistere, et indique « sortir de/ se montrer / se manifester ». Notre essence, en tant que fondement de notre être, doit être en harmonie avec notre existence, à savoir, notre réalité vécue au quotidien.

    Cet équilibre entre notre intériorité et notre extériorité constitue le but de notre vie. Nous devons accepter d’osciller sans cesse entre ce qui nous anime, nous fait vibrer au fond de nous, et la façon dont nous incarnons et accomplissons notre vie à l’extérieur.

    Ce confinement forcé est vraiment le bon moment pour y réfléchir, mais combien d’entre nous l’aurons fait ? Nous aspirons tous au bonheur et à nous réaliser pleinement. Il est important d’avoir conscience de notre vie, de nos besoins, du temps que nous consacrons aux choses à chaque instant, de nos forces et de nos faiblesses, c’est-à-dire de ce que nous sommes.

    Combien de personnes prennent le temps de réfléchir à cela ? En temps normal, la plupart galope de tous les côtés, 95 % dans leur extériorité pour 5 % dans leur intériorité. Pas étonnant qu’il y ait autant de pathologies diverses, de burn-out, de cancers, de dépressions, de suicides, d’obésité maladive… Si nous vivons toujours à l’extérieur de nous-même, nous ne pouvons pas savoir ce qui est essentiel pour nous. Nous ne sommes pas « alignés » mais dissociés et déséquilibrés. Car cet état suppose une séparation de soi, et par principe, ce qui est divisé est instable et désaxé. Or l’harmonie ne peut provenir que d’un état unifié d’opposés, l’épanouissement est à ce seul prix. Prendre conscience de notre véritable nature humaine est la première porte à franchir pour recréer cette synergie essence /existence dans la totalité de notre être.

    Vous êtes-vous déjà posé la question « qu’est-ce qu’être humain ? »

    Ce qui nous différencie du reste du vivant serait l’idée que nous serions la seule espèce à « être conscient que nous sommes conscients ». Mais comment définir la conscience ?

    Cela fait quinze ans que je suis en quête. Les appels ont été multiples et m’ont fait parcourir différentes voies. Après avoir suivi des enseignements spirituels et des pratiques méditatives d’un maître bouddhiste vietnamien, j’ai poursuivi mes investigations dans la pensée chinoise et le Tao. Ils m’interpellaient par leurs distanciations avec notre culture. J’ai étudié les différentes mystiques à travers une certification en sciences des religions à l’Institut Catholique de Toulouse. Je me suis formée professionnellement au Qi Gong pour travailler et libérer l’énergie en moi et prendre conscience des trois corps qui nous constituent : le physique, le souffle (l’énergie) et l’esprit. Je suis partie jusqu’en chine pour rencontrer les maîtres, pratiquer avec eux et passer mon diplôme d’enseignante.

    Et puis, l’appel aux sources, m’a fait connaître un chaman brésilien, Tony, qui m’accompagne sur le chemin de guérison et d’élévation spirituelle. Il y a à peine un an, je participais à une retraite d’une semaine qu’il organisait dans le désert marocain. Ce que j’ai expérimenté m’a changé à tout jamais.

    Mais avant de vous raconter cette quête, je vous propose, sans plus attendre, une méditation que je pratique chaque matin, seule ou en début d’une autre méditation plus ciblée. Elle permet d’équilibrer votre système nerveux autonome, d’apaiser votre mental (surtout après une émotion), de gérer le stress, de renforcer votre système immunitaire et ainsi de préserver votre santé.

    Une sensation de bien-être s’installe au fil de la séance, provoquant souvent une joie, celle d’être tout simplement sans aucune attente et sans rien faire, celle de se retrouver dans l’instant présent. Au fur et à mesure des pratiques, l’intériorisation provoquée ouvrira votre conscience, et développera votre intuition et votre créativité.

    Première pratique méditative

    Méditation du souffle et de cohérence cardiaque

    Installez-vous assis confortablement dans un endroit calme, fermez les yeux et visualisez votre corps. Détendez-le, passez en revue chaque partie si nécessaire. Prenez conscience de votre assise, bien ancrée au sol, le dos droit, la tête tirée dans le ciel.

    Amenez votre attention sur votre respiration.

    Inspirez en gonflant votre région abdominale, puis faites remonter le souffle dans votre thorax en reculant et descendant vos épaules pour ouvrir grand votre poitrine. Comptez dans votre tête cinq secondes sur l’inspiration et expirez cinq secondes sur l’expiration. Une minute suffit déjà pour ressentir des résultats et se sentir plus détendue. L’idéal est de pratiquer l’exercice pendant 5 minutes, ce qui correspond à 30 respirations au total. Vous pouvez compter sur vos doigts en renouvelant 3 tours : il suffit d’appuyer le doigt sur votre genou si vos mains sont posées dessus, ou bien sur l’autre main, si elles sont posées l’une sur l’autre à la manière de Bouddha.

    Ouvrez votre poitrine de plus en plus grand à chaque respiration pour agrandir ce centre énergétique où logent vos poumons et votre cœur. Sachez que nous ne respirons en moyenne que 30% de nos capacités. Sentez ce souffle qui monte et descend en vous comme une vague.

    Vous pouvez continuer sur une méditation du cœur

    Descendez votre attention dans votre cœur et continuer à inspirer et expirer par le cœur en gardant ce rythme profond et régulier mais sans compter. Quand vos pensées s’égarent, tournez à nouveau votre attention et votre conscience vers votre poitrine, votre cœur et votre respiration.

    Maintenant, amenez en vous une émotion élevée, tout en continuant à respirer dans votre cœur.

    Une émotion élevée est un sentiment de joie, d’amour, de compassion. Imaginez ce qui peut vous inspirer : votre enfant, petits-enfants, animal de compagnie, un paysage merveilleux, etc. Envoyez ensuite cette énergie dans tout votre corps, puis autour de votre corps. Vous pouvez l’associer également à une intention que vous aurez posée avant la méditation. Continuez d’envoyer cette intention énergisée tout autour de vous.

    Quand vous aurez pris l’habitude de méditer en posture de cette façon, vous pourrez à tout moment dans la journée, pratiquer les yeux ouverts.

    J3 mercredi 18 mars

    La Méditation du guerrier

    Une quête de vision chamanique

    « Le fantastique est une manifestation des lois naturelles, un effet du contact avec la réalité quand celle-ci est perçue directement et non pas filtrée par le voile du sommeil intellectuel, par les habitudes, les préjugés, les conformismes. » Jacques Bergier et Louis Pauwels « Le matin des magiciens »

    Le 9 mai 2019 - 18 heures - Désert Marocain

    En silence nous quittons le campement en direction de l’océan et suivons Tony le long de l’oued asséché. De chaque côté, les dunes dressent leurs murs de sable ocre et rouge, comme dans un défilé de gorges. Les nuages assombrissent le ciel. Verrons-nous la pleine lune ?

    Munis de notre bâton de soutien, nous nous sommes tous emmitouflés dans les quelques vêtements chauds que nous avions pris pour ce voyage qui aurait dû s’avérer plus clément. Dans le désert, les écarts de températures entre le jour et la nuit sont immenses, et à cette époque de l’année, les nuits peuvent être très froides. Nous avons donc tous préféré nous munir d’une couverture que nous avons déjà mise sur le dos. Pas un mot, une appréhension nous gagne : allons-nous tenir jusqu’à minuit ?

    Nous parcourrons plusieurs centaines de mètres, seul le ressac des vagues au loin rythme notre marche. Tony s’arrête, semble nous dévisager, puis demande à deux d’entre nous de l’accompagner. Ils disparaissent derrière une grande dune. J’attends avec le groupe tandis que mon anxiété s’accroît. Puis il revient seul et tout en gardant le silence, il nous invite à le suivre. Ce « petit » jeu se renouvelle encore deux fois avant que mon tour arrive.

    Tony nous guide sur un petit chemin sinueux, moi et deux autres femmes du groupe. Il installe l’une d’entre nous au pied d’une dune, dessine un cercle autour d’elle, puis dépose la corde avec les petits sacs de prières que nous avons conçus ce matin. Enfin, il la place au centre du cercle sacré, tournée de telle sorte qu’elle ne puisse voir que la dune ou l’océan au loin, et surtout pas l’une d’entre nous.

    Vient mon tour. Tony choisi une dune d’environ cinq mètres de haut contre laquelle il me demande de me placer. Cette dune fait barrage à l’océan étouffant le son du grondement des vagues. En effet, en voyageant dans le sud du désert marocain, j’aspirais au silence. Or, depuis notre arrivée, nous avons été sans cesse si près de l’océan que le bruit perpétuel du ressac, m’énervait. J’en avais fait part à Tony ce qui a dû l’inciter à choisir cet emplacement pour moi. Nous disposons mon cercle sacré avec la corde des prières, et je m’installe debout à l’intérieur, mes deux mains posées l’une sur l’autre, sur le pommeau du bâton de soutien.

    Nous l’avions fabriqué nous-mêmes il y a deux jours en le recouvrant de mousse et de tissus aux quatre couleurs chamaniques.

    Tony me laisse pour conduire la troisième personne plus loin, à ma gauche, faisant en sorte que nous ne puissions pas nous apercevoir. Puis, il revient, passe devant moi pour rejoindre les quelques méditants restants, afin de leur attribuer leur emplacement.

    Je suis maintenant seule avec moi-même, en plein désert pour six heures, sans bouger à l’intérieur de ce petit cercle pour réaliser la méditation du guerrier.

    Il fait encore jour, bien que la luminosité commence à baisser. Je regarde autour de

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