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Le Jardin du Silence et la Ville du Roy
Le Jardin du Silence et la Ville du Roy
Le Jardin du Silence et la Ville du Roy
Livre électronique100 pages35 minutes

Le Jardin du Silence et la Ville du Roy

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À propos de ce livre électronique

J'ai fui la ville d'or où les flots et les filles
Se disputent l'amour
Car une ombre pesait sur mon coeur qui vacille,
Découronnant mes jours.
Mes mains n'étreignent plus cette chair palpitante
De l'âcre volupté.
Mes cyprès et mes pins ont la voix consolante
De l'immortalité.
Je change de rosier quand l'élan de ma vie
Garde encor sur ses traits
D'une part la douleur, d'une autre l'harmonie
Qu'augmentent mes regrets.
Ils ne sont point porteurs des vaines pénitences
Et des chers repentirs ;
Ils ne sont les enfants que de cette distance
Creusée par l'avenir.
Sait-on jamais ce qui vaut mieux d'un paysage,
D'une aurore ou d'un soir ?
Malgré la branche offerte à la fleur de passage,
De louer mon espoir
Ne me fait condamner le passé que je laisse.
Je dis à mon jardin :
Si je puis vivre mieux dans ta claire sagesse
Je te donne mes mains.
LangueFrançais
Date de sortie14 févr. 2022
ISBN9782322422623
Le Jardin du Silence et la Ville du Roy
Auteur

Emile Sicard

Poète, auteur dramatique et librettiste provençal (1878 - 1921), Emile Sicard fait partie du "groupe de Marseille", puis d'Aix, réuni autour d'Edmond Jaloux, et qui, auprès d'universitaires et d'artistes, réunissait Gilbert de Voisins, Albert Erlande, Joachim Gasquet, Léo Larguier, Paul Souchon, Emmanuel Signoret, ce dernier faisant figure de maître. Il fonde Le Feu : revue mensuelle : littérature, art, science (1905-1943), traitait de l'actualité politique, économique et culturelle sur le plan local et national. Affichant son attachement à Mistral, à la renaissance provençale et à la fraternité des pays d'Oc, la revue revendique la renaissance des provinces et défend la cause régionaliste. Bien qu'écrite en majorité en français, la revue consacre plusieurs articles aux auteurs occitans. Emile Sicard contribue activement à la découverte du Prix Goncourt 1908, Écrit sur de l'eau... roman de Francis de Miomandre publié originellement grâce à la revue Le Feu à cinq cents exemplaires. On doit à Emile Sicard le recueil "Le vieux Port" publié à Marseille aux éditions des "Cahiers du Sud" en 1934.

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    Le Jardin du Silence et la Ville du Roy - Emile Sicard

    Nous ferons, ma Diane, un jardin fructueux :

    J’en seray laboureur, vous dame et gardienne.

    Vous donnerez le champ, je fourniray de peine,

    Afin que son honneur soit commun à tous deux.

    AGRIPPA D’AUBIGNÉ.

    TABLE

    LIVRE PREMIER

    I. J’ai fui la ville d’or…

    II. Par l’allée des cyprès…

    III. Aix, musicale et belle…

    IV. Bercée par la langueur…

    V. Tout oublier…

    VI. Mon Dieu, pour que l’été…

    VII. Beaux platanes…

    VIII. Êtes-vous endormie ?…

    IX. N’ayez souci de mon émoi…

    X. Voici la rue Cardinale…

    XI. Prions Dieu, mes bons amis…

    XII. Le vent qui déracine…

    XIII. J’ai bu du vin…

    LIVRE DEUXIÈME

    I. Pourquoi mon coeur…

    II. La route, le village, une aire…

    III. Un moulin tourne…

    IV. La fin du jour…

    V. La charrette chargée de blé…

    VI. Dans le petit café…

    VII. J’entends les trois chevaux…

    VIII. Isès jette sur la terrasse…

    IX. Les hommes ont dressé les meules…

    X. Si ta plaine…

    XI. Il a plu…

    XII. On ne sait pas comment…

    XIII. Ma mère, tout ton coeur…

    LIVRE TROISIÈME

    I. Étranger si hautain…

    II. Suivie des écuyers…

    III. Que vous êtes chargée de grâce…

    IV. Ô portrait de Granet…

    V. Son chapeau basque…

    VI. Cette marchande…

    VII. Il semble, grave et beau…

    VIII. Elle danse sur un pied…

    IX. Mon mari est messager…

    X. Au bord de mes cyprès…

    XI. Je relis Mireille

    XII. Je clos mes yeux…

    XIII. Plus tard, plus tard…

    LIVRE QUATRIÈME

    I. Les clairs chariots…

    II. Puisque Dieu l’a voulu…

    III. Pourquoi d’un nouveau paysage…

    IV. Je prends vos mains…

    V. Pour que mon souvenir…

    VI. Ô mon amour…

    VII. Des femmes que le temps n’arrête…

    VIII. La fontaine dont l’eau…

    IX. La foi, cette raison…

    X. Mais je ne vous ai pas appelée…

    XI. Pourquoi voudriez-vous…

    XII. Un conseiller du Roy…

    XIII. Automne, jeune dieu…

    XIV. M’avez-vous tant donné…

    XV. J’ai vu, dans mon jardin…

    Aix-en-Provence, 1911-1912.

    LIVRE PREMIER

    I

    J’ai fui la ville d’or où les flots et les filles

    Se disputent l’amour

    Car une ombre pesait sur mon coeur qui vacille,

    Découronnant mes jours.

    Mes mains n’étreignent plus cette chair palpitante

    De l’âcre volupté.

    Mes cyprès et mes pins ont la voix consolante

    De l’immortalité.

    Je change de rosier quand l’élan de ma vie

    Garde encor sur ses traits

    D’une part la douleur, d’une autre l’harmonie

    Qu’augmentent mes regrets.

    Ils ne sont point porteurs des vaines pénitences

    Et des chers repentirs ;

    Ils ne sont les enfants que de cette distance

    Creusée par l’avenir.

    Sait-on jamais ce qui vaut mieux d’un paysage,

    D’une aurore ou d’un soir ?

    Malgré la branche offerte à la fleur de passage,

    De louer mon espoir

    Ne me fait condamner le passé que je laisse.

    Je dis à mon jardin :

    Si je puis vivre mieux dans ta claire sagesse

    Je te donne mes mains.

    II

    Par l’allée des cyprès, silencieuse

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