Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Manuel du maréchal-ferrant
Manuel du maréchal-ferrant
Manuel du maréchal-ferrant
Livre électronique427 pages4 heures

Manuel du maréchal-ferrant

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

"Manuel du maréchal-ferrant", de J. Allarousse. Publié par Good Press. Good Press publie un large éventail d'ouvrages, où sont inclus tous les genres littéraires. Les choix éditoriaux des éditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, à la fiction et à la non-fiction littéraire. Ils englobent également les trésors, oubliés ou à découvrir, de la littérature mondiale. Nous publions les livres qu'il faut avoir lu. Chaque ouvrage publié par Good Press a été édité et mis en forme avec soin, afin d'optimiser le confort de lecture, sur liseuse ou tablette. Notre mission est d'élaborer des e-books faciles à utiliser, accessibles au plus grand nombre, dans un format numérique de qualité supérieure.
LangueFrançais
ÉditeurGood Press
Date de sortie27 nov. 2021
ISBN4064066334291
Manuel du maréchal-ferrant

Auteurs associés

Lié à Manuel du maréchal-ferrant

Livres électroniques liés

Classiques pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Manuel du maréchal-ferrant

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Manuel du maréchal-ferrant - J. Allarousse

    J. Allarousse

    Manuel du maréchal-ferrant

    Publié par Good Press, 2022

    goodpress@okpublishing.info

    EAN 4064066334291

    Table des matières

    PRÉFACE

    CHAPITRE PREMIER

    A. Parties internes du pied.

    B. Parties externes du pied.

    CHAPITRE II

    CHAPITRE III

    Pieds défectueux.

    CHAPITRE IV

    1° Aplombs des membres.

    2° Aplombs du pied.

    CHAPITRE V

    CHAPITRE VI

    CHAPITRE VII

    CHAPITRE VIII

    Fabrication mécanique.

    Manière de juger le fer.

    CHAPITRE IX

    CHAPITRE X

    Ferrage des chevaux difficiles.

    CHAPITRE XI

    Le ferrage à chaud.

    Comment il faut juger la ferrure.

    CHAPITRE XII

    CHAPITRE XIII

    CHAPITRE XIV

    1° Ferrures contre les glissades.

    2° Ferrures à glace proprement dites.

    CHAPITRE XV

    CHAPITRE XVI

    Ferrures des pieds défectueux.

    Ferrures pour vices d’aplomb des membres et des défectuosités d’allures.

    CHAPITRE XVII

    Blessures du pied et accidents occasionnés par la ferrure.

    CHAPITRE. XVIII

    1° Ferrure du mulet et de l’âne.

    2° Ferrure du bœuf.

    CHAPITRE XIX

    CHAPITRE XX

    Exploration du membre boiteux.

    Autres maladies du pied.

    CHAPITRE XXI

    1° Établissement du prix de revient.

    Prix de revient d’une ferrure neuve.

    2° Responsabilité professionnelle.

    CHAPITRE XXII

    Comment on procède à l’examen du malade.

    Administration et préparation des médications les plus usuelles.

    00003.jpg

    PRÉFACE

    Table des matières

    Tous les ouvriers intelligents, à quelque métier qu’ils appartiennent, peuvent constater chaque jour qu’il leur manque le premier et le plus indispensable des outils, celui qui apprend à manier tous les autres, le seul qui ne soit pas un serviteur inerte, mais au contraire et tout ensemble un maître accompli, un guide éprouvé, un conseiller fidèle et désintéressé. Cet outil, c’est le livre. Vous le chercherez en vain à l’heure actuelle, chez le maréchal-ferrant, chez le maçon ou le menuisier du village. A la ville même, chez la plupart des petits patrons ou des contremaîtres, il est très rare, sinon introuvable.

    Cette lourde faute n’est nullement imputable à nos travailleurs, car ils aimeraient à lire et à relire des livres faits pour eux, à leur mesure, et écrits dans leur langue. On n’y a pas sonné ; non pas évidemment que nous manquions de grands savants ni d’éminents professeurs, mais leurs gros livres sont inabordables et inintelligibles pour les travailleurs manuels. L’ouvrier, l’employé le mieux doué n’est condamné que trop souvent à devenir un manœuvre routinier ou un rouage inconscient:on le confine dans un travail jalousement spécialisé, on lui interdit toute initiative, on tue en lui le goût du travail bien compris, bien vu d’ensemble, et du même coup on tarit pour lui toute source de profit légitime et rémunérateur.

    Il n’y a que deux remèdes, et l’on a trop tardé à les employer: c’est le cours professionnel, et c’est le livre professionnel. D’ailleurs, ils se confondent et se complètent, car le cours est en somme un livre récité et l’expliqué à haute voix par un maître, et le livre est un cours écrit.

    L’enseignement professionnel est en voie d’orgasation, mais son installation demandera beaucoup de temps et d’argent. C’est seulement une infime minorité parmi nos travailleurs qui pourra en bénéficier dans les grandes villes. Ses bienfaits ne pourront pas, d’ici longtemps, parvenir jusqu’au grand peuple des ouvriers déjà vieillis dans le métier et disséminés de tous côtés au fond de nos provinces.

    Pour eux, il n’y a qu’un recours: le livre, le livre bien fait, qu’on a toujours sous la main, qui-est toujours prêt à répondre, qui a prévu toutes les difficultés et sait les résoudre d’une façon claire, le livre abondamment illustré qui montre le maniement de chaque outil, expose les tours de main, le livre qui joint à un savoir solide le savoir-faire qui est tout aussi indispensable.

    C’est ce livre que la Bibliothèque professionnelle offre à tous les travailleurs.

    Chacun des 150 volumes qui composent cette Encyclopédie du travail national a été écrit par un spécialiste. Mais ce spécialiste ne s’est pas borné à travailler dans son cabinet et sur les livrés: il s’honore d’avoir pratiqué lui-même et pendant de longues années le travail qu’il enseigne maintenant à ses jeunes camarades. Les ingénieurs, les chefs d’atelier, les professeurs qui ont mis dans ces petits livres le meilleur de leur expérience ont manié les outils dont ils parlent; ils ont eux-mêmes frappé sur l’enclume, charpenté ou menuisé le bois, ajusté des pièces ou conduit des machines. Quels que soient leurs titres, le nom qui leur convient le mieux, c’est encore celui de «maître-ouvrier».

    Avec eux, grâce à eux, et comme eux, tout ouvrier, tout employé peut devenir, lui aussi, un maître dans sa partie. La plus belle récompense des auteurs de la Bibliothèque professionnelle sera justement d’avoir ouvert les portes de la maîtrise à tous ceux qui voudront s’en rendre dignes.

    RENÉ DHOMMÉE,

    Inspecteur général de l’Enseignement

    technique..

    CHAPITRE PREMIER

    Table des matières

    LE PIED DU CHEVAL

    But de la maréchalerie. — C’est par la ferrure que le cheval, en tant que moteur animé, est devenu un précieux auxiliaire de l’homme dans l’agriculture, le commerce, l’industrie et l’armée.

    La maréchalerie est une profession très utile, qui demande de la part de l’ouvrier, non seulement de l’habileté manuelle, mais encore des connaissances spéciales concernant l’anatomie, la physiologie et le fonctionnement du pied.

    La fabrication du fer demande autant de formes différentes que la diversité des pieds le commande, et, pour atteindre ce but, le maréchal n’a recours qu’à l’usage exclusif du marteau, pour donner au métal sa forme définitive.

    La pratique de la ferrure du cheval ne consiste pas uniquement à protéger le sabot contre l’usure, elle doit aussi, en assurant solidement l’appui du pied, lui conserver son intégrité fonctionnelle et prévenir sa détérioration ou sa déformation.

    Notions anatomiques du pied.

    En maréchalerie on désigne indistinctement par les noms de pied et de sabot l’extrémité de chaque membre revêtue d’une boîte cornée, sur laquelle le cheval fait son appui.

    L’organisation du pied est parfaite pour supporter le corps au repos et en mouvement, amortir les chocs et pressions, et favoriser l’impulsion. Ses parties constituantes sont divisées en parties contenues ou internes et en parties contenantes ou externes. Le contenant est appelé sabot et le contenu est dit pied de chair.

    A. Parties internes du pied.

    Table des matières

    Ces parties comprennent: les os du pied, l’articulation du pied, l’appareil tendineux et l’appareil d’amortissement; toutes ces parties sont recouvertes d’une enveloppe de chair.

    Os du pied. — Au nombre de trois: l’os du pied ou troisième phalange, l’os naviculaire ou petit sésamoïde, et l’os de la couronne ou deuxième phalange (fig. 1).

    Fig. 1. — Os du pied du cheval (Chauveau et Arloing). — B, deuxième phalange: 4, cavités de l’extrémité supérieure; 5, surface de glissement dé la face postérieure; 6, extrémité inférieure. — C, troisième phalange: 7, surface articulaire supérieure; 8. apophyse basilaire; 9, apophyse rétrossale; 10, éminence patilobe; 11, scissure pré-plantaire; 12, scissure plantaire aboutissant à l’entrée du sinus semi-lunaire. — F, Petit sésamoïde.

    00004.jpg

    1° L’os DU PIED a la forme du sabot; autour de lui se groupent toutes les parties internes du pied.

    Sa face antérieure, convexe d’un côté à l’autre, criblée de petits orifices vasculaires, recouverte par la chair feuilletée, correspond à la paroi du sabot.

    Sa face supérieure forme avec la face inférieure de l’os de la couronne et le petit sésamoïde l’articulation du pied.

    Fig. 2 — Os du pied du cheval (face inférieure). — 1, éminence pyramidale; 2, scissures plantaires; 3, trous plantaires; 4, crête demi-lunaire; 6, bord inférieur.

    00005.jpg

    Sa face inférieure, encore appelée face plantaire (fig. 2), creusée en voûte, est divisée en deux parties par une crête semi-lunaire, sur laquelle vient s’insérer en s’élargissant le tendon fléchisseur profond des phalanges.

    A son bord supérieur, l’os du pied présente en son milieu une saillie, l’éminence pyramidale, qui donne attache au tendon extenseur des phalanges.

    Le bord inférieur, mince, tranchant, a la forme du contour du pied.

    Le bord postérieur, un peu concave, présente une surface articulaire, en rapport avec l’os naviculaire.

    L’os du pied présente encore deux extrémités ou prolongements latéraux, formant deux saillies dirigées en arrière, divisées chacune par une échancrure en deux parties, l’une supérieure appelée apophyse basilaire et l’inférieure apophyse rétrossale, sur lesquelles s’implantent les cartilages complémentaires de l’os du pied.

    2° L’os NAVICULAIRE ou petit sésamoïde (fig. 1) est un petit os allongé, aplati de dessus en dessous en forme de navette; situé en dessous de la troisième phalange, il complète en arrière l’articulation du pied et sert aussi de surface de glissement au tendon fléchisseur profond des phalanges.

    3° L’OS DE LA COURONNE, ou deuxième phalange (fig. 1) n’appartient au sabot que par sa moitié inférieure, qui contribue à former l’articulation du pied. C’est un os court, aplati d’avant en arrière; sa face antérieure donne attache au tendon extenseur des phalanges, et la postérieure, lisse dans sa partie supérieure, sert de surface de glissement au tendon fléchisseur profond.

    Articulation du pied. — Formée par la face supérieure de l’os du pied, le petit sésamoïde et la face inférieure de l’os de la couronne, cette jointure est solidement assujettie par cinq ligaments: un ligament impair fixe le petit sésamoïde à la crête semi-lunaire de la troisième phalange; deux ligaments latéraux antérieurs unissent cette dernière à l’os de la couronne, et deux autres ligaments latéraux postérieurs établissent l’union de la deuxième phalange à l’os naviculaire (fig. 3).

    A l’intérieur de l’articulation, une membrane synoviale, en sécrétant un liquide jaune clair, huileux, appelée synovie, lubréfie les surfaces articulaires et facilite leur glissement les unes sur les autres.

    Fig. 3. — Articulation du pied.

    00006.jpg

    Appareil ligamenteux et tendineux. — 11 comprend: le ligament suspenseur du boulet et 1 s tendons extenseur et fléchisseurs du pied (fig. 4).

    LIGAMENT SUSPENSEUR DU BOULET. — Son rôle principal est de s’opposer à l’affaissement du boulet. Il ne participe qu’indirectement à la contention de l’articulation du pied en envoyant deux brides fibreuses de renforcement au tendon extenseur antérieur des phalanges.

    Fig. 4. — Tendons et Synoviales du membre antérieur (Chauveau et Arloing). Ea, extenseur antérieur des phalanges; Ls, ligament suspenseur du boulet; Fp, fléchisseur profond des phalanges; 5, culs-de-sac dela synoviale de l’articulation du boulet; 6,7,8, culs-de-sac de la gaine grande sésamoïdienne; 9, extrémité inférieure de la même gaine.

    00007.jpg

    Fig. 5. — Coupe médiane de la région digitée (H. Bouley). — 1, os du canon; 2, première phalange; 3, deuxième phalange; 4, troisième phalange; 5, os naviculaire; 6, extenseur antérieur de3 phalanges; 7, tendon perforant; 8, tendon perforé ; 9, peau; 10, bourrelet; 11, chair feuilletée; 12, insertion du coussinet plantaire sous l’os du pied; 13. enveloppe du coussinet plantaire; 14, coussinet plantaire; 15, muraille (paroi); 16, sole; 17, fourchette.

    00008.jpg

    TENDONS EXTENSEUR ET FLÉCHISSEURS. — La contraction des muscles de la partie supérieure des membres assure, par l’intermédiaire des tendons qui s’attachent en avant ou en arrière des os du pied, les mouvements de flexion et d’extension du sabot. Les tendons peuvent aussi être considérés comme des ligaments supplémentaires de l’articulation du pied.

    L’extenseur antérieur des phalanges s’élargit à son extrémité inférieure, en s’insérant solidement sur l’éminence pyramidale de la troisième phalange; sur les côtés il s’unit au bord des ligaments latéraux antérieurs de l’articulation.

    11 existe deux tendons fléchisseurs des phalanges, mais seul le tendon du fléchisseur profond, appelé encore perforant, est intéressant en maréchalerie, parce que, après avoir passé sur la face postérieure de la deux ème phalange, il s’élargit progressivement, s’infléchit sur la surface de glissement du petit sésamoïde et vient s’insérer sur la crête semi-lunaire de l’os du pied en prenant le nom d’aponévrose plantaire.

    Petite gaine sésamoïdienne. — Le pied présente, en outre de la synoviale articulaire dont il a déjà été fait mention, une petite gaine sésamoïdienne (fig. 5) qui favorise le jeu du tendon perforant. Elle est située au centre du sabot, en arrière de la troisième phalange, entre l’os naviculaire et l’aponévrose plantaire dont elle facilite le glissement sur la face inférieure du petit sésamoïde.

    Appareil d’amortissement et d’élasticité. — Il se compose du coussinet plantaire et de deux fibro-cartilages complémentaires de l’os du pied.

    COUSSINET PLANTAIRE (fig. 6). — Le coussinet planaire a la forme d’un gros coin de tissu fibreux mélangé de fibres élastiques, situé sous le pied et enclavé entre les deux fibro-cartilages.

    Sa face supérieure, moulée sur l’aponévrose plantaire du tendon fléchisseur du pied, est séparée de ce tendon par l’enveloppe membraneuse, tunique propre, du coussinet plantaire.

    Sa face inférieure, recouverte par le tissu velouté, présente en son milieu une lacune médiane limitée par deux reliefs arrondis formant, dans leur ensemble, le corps pyramidal. Autour de la lacune médiane se trouvent rassemblées des glandes sudoripares qui, lorsqu’elles sont irritées, déterminent la pourriture de la fourchette.

    Ses faces latérales sont en contact avec la face interne des cartilages.

    La base du coussinet plantaire recouverte par la peau est divisée en deux renflements par une dépression; ce sont les bulbes du coussinet plantaire.

    Fig. 6. — 1, coussinet plantaire; 2, brides fibreuses qui unissent le coussinet plantaire au cartilage; 3, fibres élastiques; 4, brides fibreuses qui s’attachent sur l’os du paturon; 5, ligament de soutien du| tendon perforant: 6, ligament de soutien du tendon perforé ; 7, perforé ; 8,perforant; 9, suspenseur du boulet; 10, face plantaire sur laquelle vient se fixer, par des brides fibreuses, le coussinet plantaire.

    00009.jpg

    Son sommet ou pointe correspond à la pointe de la fourchette et s’avance légèrement en avant de la crête semi-lunaire de l’os du pied.

    FIBRO-CARTILAGE (fig. 7). — Les fibro-cartilages sont situés sur les côtés de l’os du pied et unis par leur face interne au coussinet plantaire; ils complètent en arrière l’os du pied. Ils ont été comparés à deux ressorts cartilagineux aplatis, convexes à leur face extérieure et concaves à leur face interne; par leur bord inférieur, ils se fixent sur les prolongements de la troisième phalange; le bord supérieur restant libre, le postérieur arrondi et en contact avec les bulbes du coussinet plantaire, forme les bulbes cartilagineux du talon.

    Fig. 7. — Cartilage, face externe. — a, cartilage; b, bord supérieur; c, bord postérieur; e, tendons fléchisseurs; f, tendon extenseurs; g, os du pied; h, apophyse rétrossale.

    00010.jpg

    Les cartilages des pieds de devant sont toujours plus forts et plus développés que ceux des pieds de derrière; ils sont aussi plus volumineux en dedans qu’en dehors.

    Avec l’âge, il s’ossifient souvent pour donner naissance à la forme cartilagineuse.

    Enveloppe de chair.

    L’enveloppe de chair forme un manchon moelleux qui recouvre toutes les parties internes du pied, et extérieurement elle s’unit intimement à chacun des articles de l’enveloppe cornée qui constituent le sabot proprement dit. Elle doit son nom à sa couleur rouge, qui la fait ressembler à la chair. Sa fonction principale est de sécréter la corne.

    Fig. 8. — Bourrelet et chair feuilletée. — 1, bourrelet périoplique; 2, bourrelet principal; 3, tissu feuilleté ; 4, villosités de l’extrémité inférieure des feuillets.

    00011.jpg

    L’enveloppe de chair se divise en trois parties: bourrelet, chair feuilletée et chair veloutée.

    Bourrelet. — Le bourrelet situé au bord supérieur du sabot, doit son nom à sa forme renflée et en corniche (fig. 8). Il se subdivise en bourrelet principal et bourrelet périoplique.

    Le bourrelet principal, gros bourrelet, matrice de la paroi, représent) un gros renflement de chair, plus ou moins saillant, logé dans la gouttière circulaire du bord de la paroi et dont les extrémités se replient en arrière de chaque côté du coussinet plantaire pour venir se confondre avec le tissu velouté, à la terminaison des barres; son épaisseur et sa hauteur diminuent progressivement d’avant en arrière. A sa surface, on remarque une infinité de villosités, prolongements filamenteux qui pénètrent dans la gouttière de la paroi par une multitude d’orifices, origine des tubes cornés.

    Le bourrelet périoplique, situé au-dessous du précédent, est un petit cordon circulaire qui sécrète le périople, sorte de vernis protecteur recouvrant extérieurement la muraille. Un petit sillon le sépare du gros bourrelet (fig. 8).

    Chair feuilletée (fig. 8). — La chair feuilletée, désignée encore sous le nom de chair cannelée, podophylle, tissu podophylleux, recouvre toute la face antérieure et convexe de l’os du pied et, comme la paroi, se termine en arrière par deux pointes repliées de chaque côté du coussinet plantaire.

    A sa surface sont disposés cinq à six cents feuillets parallèles qui descendent en ligne droite du bourrelet au bord inférieur de la troisième phalange. Ces feuillets ou cannelures s’engrènent intimement avec les feuillets de corne de la face interne de la paroi, et pour que leur adhérence soit encore plus grande, ils portent à leur surface une centaine de plissements qui donnent à chaque feuillet, vu au microscope, l’aspect d’une feuille de fougère (fig. 9).

    Chair veloutée (fig 10). — Elle recouvre tout le dessous de l’os du pied et du coussinet plantaire; elle même est recouverte par la sole et la fourchette.

    Fig. 9. — Union de la chair feuilletée avec la paroi. — 1, coupe de la paroi; 2, feuillet de corne; 3, feuillet de chair; 4, plissements des feuillets de chair; 5, tube corné de la paroi.

    00012.jpg

    La chair veloutée ou encore tissu velouté, doit son nom à une multitude de fines villosités qui lui donnent l’aspect du velours; sa fonction est de sécréter la corne de la sole et de la fourchette.

    Fig. 10. — Chair veloutée. — 1, chair feuilletée de la barre; 2, chair veloutée de la sole; 3, chair veloutée de la fourchette; 4, lacune médiane de la fourchette; 5. bourrelet, périoplique se réunissant à la fourchette de chair.

    00013.jpg

    Vaisseaux et nerfs du pied. — L’os du pied et toute son enveloppe de chair sont desservis par d’abondants vaisseaux artériels et veineux, se divisant et se subdivisant à l’infini dans toutes les parties intérieures du sabot. C’est grâce à cette circulation extrêmement active qu’est dû l’entretien de la chaleur nécessaire à la sensibilité exquise dont le pied du cheval est doué ; de nombreux filets nerveux accompagnent les vaisseaux dans toutes leurs ramifications.

    B. Parties externes du pied.

    Table des matières

    Sabot. — L’enveloppe de corne qui rec uvre et protège les parties vivantes et sensibles du pied forme le sabot proprement dit. Exactement modelée sur le pied de chair, elle en épouse la conformation.

    La forme du sabot, envisagée dans son ensemble, ressemble à un tronc de cône à section supérieure oblique et fendu en arrière. Il est constitué par la réunion de trois parties différentes de forme: la paroi, la sole et la fourchette.

    Paroi. — La paroi, encore appelée muraille, est toute la partie du sabot qui enveloppe le pourtour du pied; c’est la seule partie de corne visible, à l’appui du cheval sur le sol. Elle a la forme d’un croissant,. dont les extrémités seraient repliées en arrière et en dedans.

    Extérieurement, on reconnaît au pourtour de la paroi cinq légions: la pince située dans la partie moyenne et antérieure qui a le plus de hauteur; les mamelles, du dedans et du dehors, de chaque côté de la pince; les quartiers, du dedans et du dehors correspondent aux côtés du sabot; les talons, du dedans et du dehors représentés par l’angle d’inflexion de la muraille en arrière; les barres, ou arcs-boutants, formés par les extrémités repliées de la muraille.

    Fig. 11. — Région du Sabot (Delperrier). P, pince; M, mamelle; C, quartier; T, talon.

    00014.jpg

    Pour déterminer exactement ces régions, on divise chaque moitié du sabot, de la partie médiane chaque talon, en huit parties égales, et on attribue à chacune d’elles une division pour la pince, deux à la mamelle quatre ou quartie et une pour le talon (fig. 11).

    La face externe de la paroi est droite de son bord supérieur à son bord inférieur, convexe transversalement, lisse et brillante à sa surface.

    La face interne est formée de feuillets de corne blanche et molle, parallèles, s’étendant en ligne droite de son bord supérieur à son bord inférieur; ces feuillets de corne en nombre égal à çeux de chair, s’engrènent avec ceux-ci à la façon de deux livres, dont les feuilles se pénétreraient réciproquement.

    Fig. 12. — Coupe longitudinale du Sabot (H. Bouley). — M, feuillets de corne; 0, extrémité supérieure des feuillets; P, extrémité inférieure des feuillets: R, X gouttière du bord supérieur de la paroi; S, périople; T, soudure de la paroi et de la sole.

    00015.jpg

    Le bord supérieur ou biseau est creusé en dedans d’une gouttière circulaire destinée à loger le bourrelet; la hauteur et la profondeur de cette gorge diminuent progressivement de la pince aux talons où elle s’élargit à nouveau. Il présente dans toute son étendue une infinité de petites ouvertures dans lesquelles pénètrent les villosités du bourrelet.

    Le bord inférieur, ou bord

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1